El 'Ilm L'apprentissage de la science religieuse islamique selon la compréhension des pieux prédécesseurs |
| | EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière | |
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Invité Invité
| Sujet: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Dim 25 Avr 2010 - 17:59 | |
| EL-WADJÎZ FI FIQHI AS-SOUNNATI WA AL-KITÂBI EL 'AZÎZ DU CHEIKH 'ABDEL-'ADHIM EL-BADAWI - Le livre de la prière - Cours audio du frère Abou Anas
Retranscrit par Sevamel, Oum 'Aicha & Oum MouqbilSommaire Cours n°1 - Chapitre de la prière - Le statut de la prière - Le jugement de celui qui la délaisse. Cours n°2 - Chapitre de celui pour qui la prière est obligatoire - Les heures de prière. Cours n°3 - Chapitre des heures de prière - Quelle est la prière du milieu ? - Recommandation de faire la prière au début de son heure. Cours n°4 - Le rattrapage des prières - Les heures où il est déconseillé de prier. Cours n°5 - Chapitre des heures où il est déconseillé de prier (suite). Cours n°6 - Chapitre des heures où il est déconseillé de prier (suite) - La défense du prophète (Paix et bénédictions sur lui). Cours n°7 - Chapitre des endroits où il est interdit de prier - Chapitre de l’appel à la prière. Cours n°8 - Chapitre de la description de l’appel à la prière. Cours n°9 - Chapitre de ce que doit dire celui qui entend l’appel à la prière - Ce qui est recommandé au « Mouadhin » de faire. Cours n°10 - Chapitre du laps de temps entre l’ « adhan » et l’ « ikama » - L’interdiction de sortir de la mosquée après l’appel à la prière - L’adhan et l’ikama pour celui qui a manqué sa prière - Chapitre des conditions de la prière. Cours n°11 - Chapitre des conditions de la prière. Cours n°12 - Chapitre de la description de la prière. Cours n°13 - Chapitre des piliers de la prière. Cours n°14 - Chapitre des obligations de la prière. Cours n°15 - Chapitre des choses recommandées à dire dans la prière. Cours n°16 - Chapitre des choses recommandées à faire dans la prière. Cours n°17 - Chapitre des choses détestables ou interdites à faire dans la prière. Cours n°18 - Chapitre des actes autorisés pendant la prière - Les actes qui annulent la prière. Cours n°19 - Chapitre des prières surérogatoires - les prières continuelles (rawatib) - la prière du witr. Cours n°20 - Chapitre des prières surérogatoires - la prière nocturne. Cours n°21 - Chapitre de la prière nocturne (suite) - La prière du Douha - La prière des ablutions - La prière de la consultation - La prière de l'éclipse. Cours n°22 - Chapitre de la prière de la pluie - La prosternation de la lecture du Coran – La prosternation du remerciement. Cours n°23 - Chapitre des prosternations de la distraction. Cours n°24 - Chapitre de la prière en groupe - Les comportements à adopter en se rendant et à l’intérieur de la mosquée. Cours n°25 - Chapitre du moment où la rak’a (unité de prière) est comptabilisée – L’inclinaison en dehors du rang – L’allongement de la première rak’a – Qui mérite le plus de présider la prière ? – Un enfant peut il être imam ? – Un voyageur qui préside la prière d’un résidant et vice versa – Lorsque l’imam prie assis. Cours n°26 - Chapitre de l’endroit où se positionner par rapport à l’imam lorsque l’on est seul, deux ou plus – La position de la femme par rapport à l’imam – L’obligation d’aligner les rangs – Comment les aligner ? – Les mérites du premier rang – Qui doit se positionner derrière l’imam ? – Il est déconseillé de prier dans un rang coupé par des piliers – Les excuses qui permettent de ne pas assister à la prière en groupe. Cours n°27 - Chapitre de la prière du voyageur – La réduction des rak’ates pour les prière du Dohr, Asr et Icha en voyage est obligatoire - La distance qui autorise la réduction de la prière – L’endroit à partir duquel il est autorisé de réduire la prière – Le rassemblement des prières. Cours n°28 - Chapitre de la prière du Vendredi – Le discours du Vendredi - Les comportements à adopter le Vendredi – Les invocations et rappels à dire le Vendredi – Lorsque le Vendredi coïncide avec l’un des deux jours de fêtes. Cours n°29 - Chapitre de la prière des deux fêtes – Le discours des deux fêtes – Les actes et paroles recommandés le jour des deux fêtes. Cours n°30 - Chapitre de la prière de la peur. Source des dourous : https://app.box.com/s/svovi75vfj3opdcd758l |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Dim 25 Avr 2010 - 18:36 | |
| Cours n°1 Chapitre de la prière – Le statut de la prière - Le jugement de celui qui la délaisse Définition du mot prière : Au niveau de la langue arabe (loughatan - لُغَةً) : Le mot prière signifie l’invocation (الدعاء). La preuve est le verset : « Ô vous qui avez cru, priez sur lui et saluez-le de la meilleure des façons. » (إِنَّ اللَّهَ وَمَلَائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا) (Sourate al-Ahzâb, verset 56). « Priez sur lui » (صَلُّوا عَلَيْهِ) c'est-à-dire invoquez pour lui. Il y a un autre verset où Allah (سبحانه وتعالى) a cité le mot « Salah » (prière) dans le sens de « dou3a » (invocation) : « Prends de leur argent une aumône qui les purifiera et fais des invocations pour eux ». (خُذْ مِنْ أَمْوَالِهِمْ صَدَقَةً تُطَهِّرُهُمْ وَتُزَكِّيهِم بِهَا وَصَلِّ عَلَيْهِمْ ۖ إِنَّ صَلَاتَكَ سَكَنٌ لَّهُمْ ۗ وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ)(Sourate At-Tawba verset 103). Au niveau du sens religieux (istilâhan - اصْطِلَاحًا) : La définition de la prière est : un ensemble de paroles et d’actes qui débute par le takbir et se termine par le taslim. Les prières obligatoires sont au nombre de cinq : ad-dhohr (الظهر) al ‘asr (العصر) al maghreb (المغرب) al ‘isha (العشاء) al fajr (الفجر) (Il y a des ahadith dans lesquels "al-fajr" est nommé "as-sobh" (الصبح), ce sont deux termes qui veulent dire la même chose. Certains disent qu’as-Sobh est la prière obligatoire du matin et qu’el fajr est la prière surérogatoire faite avant.)Anas ibnu Malik (رضي الله عنه) a dit : « Les prières ont été rendues obligatoires sur le prophète (صلى الله عليه وسلم) la nuit où il fit l’ascension. Leur nombre était de 50, puis elles ont été diminuées jusqu’à atteindre le nombre de 5. Puis le prophète (صلى الله عليه وسلم) fut appelé et il lui a été dit : « Ô Muhammad, ma parole ne change plus. Tu as maintenant 5 prières pour 50 » ». C'est-à-dire que 5 prières accomplies ont la récompense de 50 prières. Le Sheikh a cité ce hadith pour prouver que les prières obligatoires sont au nombre de cinq. Selon Talha ibnu ‘Ubaydillah, un bédouin est venu vers le prophète (صلى الله عليه وسلم). Ce bédouin avait les cheveux décoiffés, il dit : « Ô envoyé d’Allah ! Informe-moi de ce qu’Allah a ordonné comme prières. » Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a répondu : « 5 prières, sauf si tu veux en faire plus. » Le plus sera considéré comme surérogatoire. Dans ces deux hadiths, on voit bien que le nombre obligatoire de prières est de 5. Le Sheikh insiste sur le fait que le nombre de prières obligatoires est de 5, parce que d’autres savants disent qu’il y a plus de 5 prières obligatoires et considèrent el witr comme obligatoire, notamment le madhab hanafi (المذهب الحنفي). L’avis le plus sûr et celui de la plupart des savants est qu’el witr est très recommandé. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne l’a jamais délaissé, qu’il soit résident ou voyageur, mais en aucun cas il n'est obligatoire. L’auteur débute par ad-dhohr, parce que dans la plupart des ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم), lorsqu’il parle des prières et des horaires de prière, il commence par ad-dhohr. Mais d’autres savants ne sont pas de cet avis, comme sheikh Al Islam ibnu Taymiyya (رحمه الله), qui considère qu’il faut commencer par el fajr, car il y a des ahadith où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) commence par el fajr, par exemple des ahadith rapportés par Muslim où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) commence par citer el fajr. Il est vrai que dans la plupart des ahadith le prophète (صلى الله عليه وسلم) commence par citer ad-dhohr, mais sheikh Al Islam ibnu Taymiyya rapporte un autre argument pour prouver que la première prière de la journée est el fajr : pour que la prière du milieu soit el ‘asr, il faut obligatoirement commencer par el fajr, ensuite ad-dhohr, el ‘asr (milieu), puis el maghreb et el ‘isha. […] La place de la prière dans la religion :Selon `Abdoullah ibnu ‘Omar (رضي الله عنهما), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « L’islam est bâti sur 5 : l’attestation qu’il n’y a point de divinité qui mérite d’être adorée si ce n’est Allah et que Muhammad est l’envoyé d’Allah, d’accomplir la prière, de s’acquitter de la zakat, de faire le pèlerinage et de jeûner le mois de Ramadan ». On en déduit que la prière est un pilier de l’islam. Le jugement quant à celui qui la délaisse : Les savants sont unanimes sur le fait que celui qui nie l’obligation d’accomplir la prière devient alors mécréant et sort de l’islam. Car il renie un ordre d’Allah (سبحانه وتعالى), accomplir la prière est une obligation et celui qui ne croit pas en cette obligation sort de l’islam. Et ce sont les savants qui ont le statut de juger si une personne est mécréante ou non. Il y a une règle en islam qui est : Toute personne qui tombe dans la mécréance n’est pas forcément mécréante. Les savants disent que, pour qu’une personne devienne mécréante, il y a des conditions qui doivent être respectées et les contraintes doivent être levées. Un exemple de contrainte : celui qui est forcé, celui qui par exemple est menacé de mort, s’il ne renie pas l’obligation de la prière il est mort, c’est une contrainte. Et pour juger quelqu’un mécréant, il faut que toutes les contraintes soient levées et que toutes les conditions soient appliquées. Parmi les conditions, on peut citer la science : il faut d’abord que la personne sache que la prière est obligatoire. À partir du moment où elle a su et qu’elle l’a renié, à ce moment-là le jugement peut être fait. Mais dans tout les cas, ceux qui ont le statut de juger si une personne est mécréante ou non, ce sont les savants. Allah (سبحانه وتعالى) n’a pas donné le statut au musulman de rendre untel mécréant. Il y a le jugement général : celui qui renie la prière est mécréant. Mais ensuite, appliquer ce jugement à telle ou telle personne, cela n’est pas de notre ressort, cela revient aux grands savants. Parmi les conditions, il y a également "iqamatu-l hujja" (إقامة الحجّة) : il faut montrer la vérité à cette personne sous une bonne forme et clairement. Et ce sont les savants qui montrent la vérité clairement. Après cette explication, si la personne renie, le savant a le statut de dire si cette personne est mécréante. Cela est du ressort des savants, car ce n’est pas quelque chose de facile de rendre quelqu’un mécréant, c’est une énorme responsabilité. Comme l’a dit l’imam ach-Chawkani (رحمه الله) : « Celui qui rentre dans l’islam est musulman, et son islam est clair comme le soleil en pleine journée. Et celui qui rentre dans l’islam avec clarté, doit en ressortir avec clarté. » C'est-à-dire que son koufr doit être quelque chose de clair. Et rendre quelqu’un mécréant signifie que s'il est marié il doit divorcer, et s’il meurt ses enfants n’héritent pas de lui, on ne le lave pas, on ne l’enterre pas dans le cimetière musulman… Dans cette vie, cela signifie qu’il est mécréant, et dans l’au-delà, qu’il est en enfer. Et tous les jugements relatifs à une personne non musulmane s'applique sur lui. Il y a un hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Celui qui dit à son frère : "anta kafir (Tu es mécréant)." La mécréance atteindra obligatoirement l’un d’entre eux. » […] Les savants ont divergé quant à celui qui délaisse la prière tout en étant convaincu et en ayant la foi que cette prière est obligatoire. Les causes de divergence sont des ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui nomment le fait de délaisser la prière comme étant de la mécréance, sans différencier le pourquoi du délaissement. Dans le hadith, il n’est pas stipulé pourquoi la personne l’a délaissée. Est-ce qu’elle l’a délaissée par fainéantise ou est-ce qu'elle l'a délaissée en reniant son obligation ? Les ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) sont généraux. Parmi ces ahadith, le hadith de Jâbir (رضي الله عنه) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il y a entre l’homme et la mécréance le délaissement de la prière. » (Hadith rapporté par Muslim & Abû Dawud). Donc la limite, la chose qui sépare l’homme de la mécréance, c’est le délaissement de la prière. Le second hadith est celui de Bourayda qui dit : J’ai entendu le prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : « Le pacte qu’il y a entre nous et eux (les mécréants) est la prière. Celui qui la délaisse a alors mécru. » L’avis le plus probable parmi les avis des savants est que la mécréance citée dans les ahadiths cités précédemment signifie la petite mécréance, qui ne sort pas la personne de l’islam. Ceci en rassemblant les ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) précédemment cités avec d’autres ahadith. Les savants qui considèrent que celui qui délaisse la prière est mécréant, leurs preuves sont les ahadiths cités auparavant. Il y a de nombreux ahadith dans lesquels le terme mécréance est employé et signifie la petite mécréance, et non la grande, selon l’unanimité des savants. Comme le hadith qui dit : « Insulter un croyant est une perversité, et le tuer est une mécréance. » Les savants sont unanimes sur le fait que la mécréance dans ce hadith signifie la petite mécréance, et non la grande. Ceci fait partie de la croyance d’ahlu sunna, qui divise la croyance en deux : el koufru akbar wal koufru asghar (la grande mécréance et la petite mécréance). Donc l’avis le plus juste est que la mécréance citée dans le hadith signifie la petite mécréance. Les savants disent que la preuve est que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « il a alors mécru » et non « c’est un mécréant ». Et il y a une différence entre le fait de dire « mécroire (kafara - كَفَرَ) » et « mécréant (kafir - كافر) ». Ce sont deux termes qui ne veulent pas forcément dire la même chose. Parmi les autres ahadith, le hadith de ‘Ubada ibn as-Samit qui dit : J’ai entendu le prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : « 5 prières qu’Allah a ordonnées et a rendues obligatoires envers Ses serviteurs. Celui qui les accomplit sans les délaisser et sans manquement à leur égard, Allah prend alors l’engagement de faire rentrer cette personne au paradis. Et celui qui ne les accomplit pas, Allah n’a aucun engagement envers lui. Si Allah veut lui pardonner, Il lui pardonnera. S'Il veut le châtier, Il le châtiera.» (Hadith authentique rapporté par Ibnu Majah, Abû Dawud et l’imam Malik dans Al-Mouwatta.) La preuve dans ce hadith que celui qui délaisse la prière par fainéantise n’est pas mécréant est que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui ne les accomplit pas, Allah n’a aucun engagement envers lui. S’Il veut lui pardonner, Il lui pardonnera. S’Il veut le châtier, Il le châtiera.» Or, si c’est un mécréant, Allah ne lui pardonne pas. Comme Allah le dit dans le Coran : « Allah ne pardonne pas à celui qui Lui a associé quelqu’un, mais Il pardonne à toute autre personne qu’Il veut. » (Sourate An-Nissa’, verset 48). La personne qui meurt en étant mécréante, Allah ne lui pardonnera pas. Il n’y a pas de possibilité qu’Allah lui pardonne. Et à partir du moment où, lorsqu’une personne meurt, il y a la possibilité qu’elle soit pardonnée, cela veut dire que cette personne n’est pas mécréante. Le Sheikh dit : Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) a considéré celui qui a délaissé la prière comme étant sous la volonté d’Allah - soit Il lui pardonne soit Il le châtie - nous avons alors su que celui qui la délaisse n’est pas mécréant. La preuve est la parole d’Allah : « Allah ne pardonne pas à celui qui Lui associe quelque chose, mais Il pardonne à toute autre personne qu’Il veut. » (Sourate An-Nissa’, verset 48). Abû Houreyra (رضي الله عنه) dit : j’ai entendu le prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : « La première chose par laquelle le serviteur musulman sera jugé le jour du jugement, sera la prière obligatoire. S’il ne l’a pas bien accomplie, on dira : "Regardez s’il a des prières surérogatoires. S’il a des prières surérogatoires, complétez alors ses prières obligatoires." Et il sera fait ainsi avec chaque acte obligatoire similaire. » Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous dit que la première chose par laquelle nous serons jugés le jour du jugement sera la prière obligatoire. Si la prière obligatoire était complète, c'est-à-dire qu’elle a été faite avec sincérité et conformément à la sunna du prophète (صلى الله عليه وسلم), dans ce cas, on passera au jugement des autres actes. Mais si cette prière obligatoire n’est pas complète, Allah dira aux anges de regarder s’il y a des prières surérogatoires qui pourront compenser le manque de ses prières obligatoires. Et il sera fait ainsi avec tous les actes, comme le jeûne par exemple. Si le jeûne obligatoire n’est pas complet, Allah demandera à ce que l’on regarde dans son jeûne surérogatoire, pour qu’il vienne compléter le manque du jeûne obligatoire. Et ainsi de suite avec tous les actes. La preuve, dans ce hadith, que celui qui délaisse la prière n’est pas mécréant est que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « S’il ne l’a pas bien accomplie, on dira : "Regardez s’il a des prières surérogatoires". » Mais s’il était mécréant, il n’y aurait pas besoin de regarder la suite. À partir du moment où l’on regarde s’il y a éventuellement des prières surérogatoires, c'est-à-dire que cette personne est musulmane et qu’il y a possibilité qu’elle entre au Paradis. Le 3e hadith est le hadith de Hudhayfa ibnul Yamen qui dit : le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « L’islam s’usera comme s’usent les broderies (sur les vêtements), jusqu’à ce que les gens ne sachent plus ce qu’est le jeûne, la prière, le sacrifice, l’aumône. Le Coran sera ôté de la surface de la terre. Il y aura des personnes âgées qui diront : "Nous avons connu nos pères et mères disant cette parole : "laa ilaha illa llah (لا إله إلا الله)" et nous la disons également". » Silla dit à Hudhayfa, le rapporteur du hadith : « Est-ce que "laa ilaha illa llah" les sauvera, alors qu’ils ne savaient même pas ce qu’était la prière, le jeûne, le sacrifice, l’aumône ? » Hudhayfa s’est éloigné de Silla (il l’a esquivé). Silla lui réitéra sa question trois fois et Hudhayfa l’esquivait à chaque fois, puis à la troisième fois, il lui dit : « Ô Silla, elle les sauvera du feu de l’enfer, elle les sauvera du feu de l’enfer, elle les sauvera du feu de l’enfer. » Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a comparé l’usure de l’islam à l’usure des broderies sur les vêtements, et cela fait référence à la fin des temps : « L’heure ne surviendra que sur les pires des créatures. » « L’heure interviendra alors que sur terre personne ne pourra dire : Allah, Allah ! » Il n’y aura plus de musulmans, il ne restera sur terre que les pires des créatures. Parmi les signes de la fin des temps, il y a le fait qu’Allah enlèvera le Coran. Et les savants disent que cela comprend tous les sens : ceux qui l’avaient dans leur poitrine ne le connaîtront plus, et tous les massahif (مصاحف) présents sur terre auront les pages blanches. Il ne restera sur terre plus aucun verset. À cette époque, il y aura des personnes âgées qui se rappelleront que leurs parents disaient : "laa ilaha illa llah", et ils diront : "laa ilaha illa llah". Autrement dit, il n’y aura que les personnes âgées qui diront "laa ilah illa llah", les jeunes auront tout oublié. Et "laa ilaha illa llah" (لا إله إلا الله) les sauvera du feu de l’enfer. Autrement dit, ils seront musulmans, même s’ils n’ont pas fait la prière. C’est un hadith qu’utilisent les savants, comme sheikh Al Albani (رحمه الله), pour démontrer que celui qui délaisse la prière est musulman. Et d’autres savants, qui considèrent que celui qui délaisse la prière est mécréant, rendent ce hadith da’if (faible). Sheikh Al Albani (رحمه الله) leur a répondu en démontrant que ce hadith n’est pas faible mais au contraire authentique. Un autre hadith que sheikh Al Albani utilise est le hadith « de la carte » : celui qui viendra le jour du jugement alors qu’il n’aura accompli aucun bien. Tous ses péchés seront mis d’un coté de la balance et on sortira une carte qui sera mise sur l’autre plateau de la balance, et cette carte sera plus lourde que tous les péchés de la personne. Et Allah (سبحانه وتعالى) lui dira : « Aujourd’hui tu ne seras point offensé ». Cette carte est "laa ilaha illa llah" (لا إله إلا الله), cette parole qu’il avait prononcée et qui le sauvera du feu de l’enfer le jour du jugement, alors qu’il n’avait accompli aucun bien. À partir du moment où il dit "laa ilaha illa llah", il est considéré comme musulman et est donc sous la volonté d’Allah : soit Il lui pardonne, soit Il le châtie. Et Allah (سبحانه وتعالى), lorsqu’Il pardonne à quelqu’un, c’est par Son bienfait, et lorsqu’Il châtie quelqu’un, c’est par justice. Les savants qui considèrent celui qui délaisse la prière comme n’étant pas mécréant, ne rabaissent pas l’importance de la prière en disant cela. Au contraire, ils disent qu’il n’est pas mécréant, mais qu’il est fasiq (pervers), il est aux portes de la mécréance. L’imam ibnu-l Qayyim a même cité que celui qui délaisse la prière est pire que celui qui boit de l’alcool, c'est pire que de faire l’adultère. Et il dit même que c’est pire que de tuer quelqu’un. […] Donc lorsque les savants disent que celui qui délaisse la prière n’est pas mécréant, cela ne veut pas dire que de délaisser la prière n’est pas un grave péché. C’est le plus grave des péchés après ach-chirkou billah (associer quelqu’un à Allah).
Dernière édition par Oum Sulaym le Dim 25 Avr 2010 - 19:06, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Dim 25 Avr 2010 - 22:43 | |
| Cours n°2
Chapitre de celui pour qui la prière est obligatoire Les heures de prière. Celui pour qui la prière est obligatoire :La prière est obligatoire envers tout musulman pubère et qui a sa raison. La preuve est le hadith de ‘Ali (رضي الله عنه) qui rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La plume est levée sur trois personnes : celui qui dort jusqu’à ce qu’il se réveille ; l’enfant jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de la puberté ; le fou jusqu’à ce qu’il retrouve sa raison. » (hadith authentique rapporté par Abû Dawud). Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La plume est levée sur trois personnes », c'est-à-dire que les anges n’écrivent pas les actions de trois personnes : « Celui qui dort jusqu’à ce qu’il se réveille » : une personne qui dort n’est pas responsable de ses actes. « l’enfant jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de la puberté » : tant qu’il n’a pas atteint l’âge de la puberté, les anges ne notent pas ses bonnes ou mauvaises actions. « le fou jusqu’à ce qu’il retrouve sa raison. » Donc la prière est obligatoire sur toute personne musulmane, hormis ces trois. Il est obligatoire pour la personne qui a la responsabilité de l’enfant (parents ou tuteur) de lui ordonner de faire la prière, même si elle n’est pas obligatoire envers lui, afin qu’il en prenne l’habitude. La preuve est le hadith de ‘Amr ibnu Chou'aib, qui rapporte selon son père, qui rapporte selon son grand père que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ordonnez à vos enfants d’accomplir la prière à l’âge de 7 ans, et frappez-les s’ils refusent à l’âge de 10 ans, et séparez-les dans les lits. » (hadith hassen rapporté par Abû Dawud et el Hakim). Certains savants considèrent le verbe « ordonnez » comme une obligation pour les parents d’ordonner à leur enfant de faire la prière à l’âge de 7 ans, comme sheikh ‘Uthaymin (رحمه الله). Car on avait dit que la base dans un ordre du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est que c’est une obligation, jusqu’à preuve du contraire. « à vos enfants » : les savants disent que cela englobe les filles et les garçons. Ce n’est pas seulement les garçons. « d’accomplir la prière » : les savants ont dit qu’à côté de cela il faut également leur ordonner de faire les ablutions, car il n’y a pas de prière sans ablutions. « et frappez-les s’ils refusent à l’âge de 10 ans » : les savants ont dit qu’il faut frapper doucement (tapoter) pour les intimider et il faut que cela apporte un bénéfice et non un préjudice. Il y a divergence entre les savants concernant le fait de frapper les enfants en dehors de ce qui concerne la prière. Certains savants, comme sheikh Al Albani, disent qu’il est autorisé de frapper l’enfant uniquement lorsqu’il délaisse la prière, en dehors de cela on n’a pas le droit. D’autres savants disent que cela dépend du besoin et de l’enfant. Le fait de frapper l’enfant doit apporter un bénéfice et non empirer la situation. Et c’est à la personne de voir en fonction de son enfant, du caractère … Concernant la prière, sheikh 'Uthaymin a été questionné sur le fait de réveiller les enfants pour salat as-sobh. Sheikh Uthaymin dit que lorsqu’ils ont 10 ans on les réveille, et que lorsqu’ils ont 7 ans cela dépend des situations, mais qu'il est préférable de les lever dès l’âge de 7 ans, mais pas obligatoire. Par contre, à l’âge de 10 ans, cela devient obligatoire, même pour salat as-sobh. « et séparez-les dans les lits » : À l’âge de 10 ans, les enfants ne peuvent plus dormir dans le même lit. Les savants ont dit qu’il faut séparer les filles entre elles, et les garçons entre eux, et séparer les filles des garçons. On ne les sépare pas de la chambre, mais du lit. La sagesse de cela est qu’à 10 ans les enfants commencent à ressentir du plaisir, et le fait de les laisser dans le même lit, cela peut créer des masahib. Les signes qui permettent de dire qu'on a atteint l'âge de la puberté : 1- La sortie de sperme avec sensation de plaisir pour l'homme ou la femme. 2- L'apparition de poils autour du pubis selon sheikh 'Uthaymin ou l'apparition de la moustache pour sheikh el Fawzan. La preuve est le hadith de Attiyah al Qurazi qui dit : "Nous avons exposé au Prophète (صلى الله عليه وسلم) le jour de la bataille de qurayza (la bataille du fossé) des soldats. Il nous a ordonné de tuer ceux qui avaient des poils apparents et d'épargner ceux qui n'en avaient pas."Autrement dit, le prophète (صلى الله عليه وسلم), lorsqu'il ne voyait pas de poils apparents, considérait la personne comme non pubère, donc il ne fallait pas la tuer. En temps de guerre, il est interdit en islam de tuer les femmes, les vieillards et les enfants. 3- Atteindre 15 ans pour l'homme ou la femme, même s'il n'y a pas d'autres signes. La preuve est le hadith d'ibnu 'Omar qui dit qu'il s'est présenté pour combattre lors d'une bataille et le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne l'y a pas autorisé car il avait 14 ans. Et le jour de khandaq (la bataille de la tranchée), ibnu 'Omar s'est présenté au prophète (صلى الله عليه وسلم) alors qu'il avait 15 ans et il (صلى الله عليه وسلم) l'a autorisé à combattre. Une autre preuve est la parole de Nâfi', qui dit : "Je suis parti voir 'Omar ibnu 'Abdel 'Aziz, qui était à l'époque le calife des musulmans, et je lui ai cité le hadith d'ibnu 'Omar." 'Omar ibnu 'Abdel 'Aziz lui répondit : "C'est la limite entre le petit et le grand." Il ('Omar ibnu 'Abdel 'aziz) écrivit aux militaires qui étaient sous son commandement et leur ordonna de faire combattre ceux qui ont 15 ans et de laisser ceux qui ont moins de 15 ans avec les femmes et les enfants. (parole rapportée dans Boukhary et Mouslim) 4- L'apparition des menstrues pour la femme, même si elle a moins de 15 ans. Les heures de prière :Allah dit dans le Coran : « La prière est prescrite envers les croyants à des heures déterminées. » (Sourate An-Nissa’, verset 103). Dans ce verset, Allah nous montre bien l’obligation d’accomplir la prière et également le fait qu’elle doit être accomplie à des horaires bien précis. Preuves des horaires dans le Coran et la sunnah : Allah dit dans le Coran : « Accomplis la Salat au déclin du soleil jusqu'à l'obscurité de la nuit, et [fais] aussi la Lecture à l'aube, car la Lecture à l'aube a des témoins. » (Sourate el ‘Isrâ, verset 78). Le déclin du soleil est après le zénith, lorsque le soleil redescend. Les savants l’appellent az-zawâl (الزوال), c’est lorsque le soleil dépasse le zénith. C’est à ce moment-là que débute l’heure du dhohr. « l’obscurité de la nuit » : Le milieu de la nuit. « et [fais] aussi la Lecture à l'aube, car la Lecture à l'aube a des témoins.» : la lecture à l’aube fait référence à salat al fajr, les témoins sont les anges. Dans ce verset Allah dit : « Accomplis la Salat au déclin du soleil jusqu'à l'obscurité de la nuit », cela englobe 4 prières : ad-dhohr, al ‘asr, al maghreb et al ‘isha. Ensuite Allah dit : « et [fais] aussi la Lecture à l'aube ». Allah a cité les 4 prières ensemble, car elles se succèdent les unes après les autres. Concernant el fajr, il y a une période avant celle-ci où il n’y a pas de prière [obligatoire] et il y a une période après celle-ci où il n’y a pas de prière. C’est pour cela qu’Allah dit : « et [fais] aussi la Lecture à l'aube ».Sur le fait que les 4 prières se succèdent les unes après les autres : lorsque l’heure du dhohr sort, automatiquement l’heure du ‘asr rentre, et lorsque l’heure du ‘asr sort, automatiquement l’heure du maghreb rentre, et lorsque l’heure du maghreb sort, automatiquement l’heure de l’isha rentre, et lorsque l’heure de l’isha sort, il y a un laps de temps jusqu’au fajr, et après le fajr, il y a un laps de temps jusqu’au dhohr. C’est pour cela qu’Allah (سبحانه وتعالى) a séparé dans ce verset. Ensuite, le sheikh cite le hadith de Jabir ibnu ‘Abdillah (رضي الله عنه) qui dit que Jibril (عليه السلام) est venu vers le prophète (صلى الله عليه وسلم) et lui a dit : « Lève-toi et prie. », et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié adh-dhohr lorsque le soleil avait dépassé le zénith (lorsqu’il débute son déclin). Puis Jibril (عليه السلام) est venu à l’heure du ‘asr et lui a dit : « Lève-toi et prie. », le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié el ‘asr lorsque l’ombre de chaque chose est équivalente à cette même chose (ex : l’ombre d’un bâton est de la même longueur que le bâton ; l’ombre d’une personne est de la même taille que la personne). Puis l’ange Jibril (عليه السلام) est venu au prophète (صلى الله عليه وسلم) à l’heure du maghreb et lui a dit : « Lève-toi et prie. », et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié el maghreb lorsque le soleil s’est couché. Puis Jibril (عليه السلام) est venu vers le prophète (صلى الله عليه وسلم) à l’heure du ‘isha et lui a dit : « Lève-toi et prie. », le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié el ‘isha lorsque le crépuscule a disparu. Puis Jibril (عليه السلام) est venu au prophète (صلى الله عليه وسلم) à l’heure du fajr et lui a dit : « Lève-toi et prie. », et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié el fajr lorsque l’aube est apparue. Puis Jibril est venu le lendemain à l’heure de dhohr et il a dit au prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Lève-toi et prie. », et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié lorsque l’ombre de chaque chose était égale à cette même chose. Puis Jibril (عليه السلام) est venu à l’heure du ‘asr et a dit au prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Lève-toi et prie. », le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié lorsque l’ombre de chaque chose était le double de cette même chose (ex : la longueur de l’ombre d’un bâton est le double de la longueur réelle du bâton ; la longueur de l’ombre d’une personne équivaut au double de la longueur réelle de la personne). Puis Jibril (عليه السلام) est venu au prophète (صلى الله عليه وسلم) pour le maghreb à la même heure [que la veille]. Puis Jibril (عليه السلام) est venu au prophète (صلى الله عليه وسلم) à l’heure du ‘isha, lorsque la moitié de la nuit fut entamée, ou bien lorsque le premier tiers fut dépassé ; puis le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié el ‘isha. Puis Jibril (عليه السلام) est venu lorsque le soleil était très jaunâtre (c'est-à-dire juste avant qu’il ne se lève) et il a dit au prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Lève-toi et prie. », le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié el fajr. Puis Jibril (عليه السلام) a dit : « Entre ces deux tranches d’heures, il y a l’heure [de la prière] »L’imam at-Tirmidhi a rapporté la parole de l’imam el Boukhary, qui dit : « Le hadith le plus authentique rapporté en terme de prière est le hadith de Jâbir. » Le crépuscule : il y a deux crépuscules : le crépuscule blanc et le crépuscule rouge. Le crépuscule, c’est la lueur que l’on voit à l’horizon lorsque le soleil se couche. Tant que cette lueur rougeâtre est présente, c’est l’heure du maghreb. Lorsque le crépuscule rouge disparaît, l’heure du maghreb est passée. Le crépuscule blanc ne doit pas être pris en considération, il dure beaucoup plus longtemps que le crépuscule rouge. Les savants estiment la durée de la lueur rouge à environ 45 minutes, comme sheikh Mouqbil (رحمه الله) ; d’autres disent que c’est à peu près 1 heure, comme sheikh el Albany (رحمه الله) ; d’autres savants disent que c’est à peu près 1 heure et demie, comme sheikh ‘Uthaymin (رحمه الله). En fonction des pays, le crépuscule (donc l’heure du maghreb) dure plus ou moins longtemps. Le crépuscule blanc, lui, peut durer jusqu’au premier tiers de la nuit, c’est une lueur blanche qui reste à l’endroit où le soleil se couche. L’aube : il y a deux sortes d’aube. La première aube est ce que les savants appellent « l’aube trompeuse », durant l’aube trompeuse les lueurs sont verticales, elles ne couvrent pas l’horizon, après ces lueurs la nuit revient. La deuxième aube est l’aube véridique, c’est une lueur blanche qui couvre l’horizon du nord au sud. L’aube véridique n’est pas suivie de ténèbres, la lueur blanche est ininterrompue jusqu’au lever du soleil, après celle-ci il n’y a plus de nuit qui revient contrairement à l’aube trompeuse. Synthèse des horaires : L’heure du dhohr : est du déclin du soleil jusqu’à ce que la longueur de l’ombre d’une chose soit égale à la longueur de cette même chose.Pour repérer le déclin du soleil : les savants disent que lorsque le soleil est au zénith et que l’on plante un bâton dans le sol, théoriquement si le sol est droit et que le bâton a bien été planté, il n’a pas d’ombre. À partir du moment où l’on verra apparaître ne serait-ce qu’un millimètre d’ombre à droite [du bâton], l’heure du dhohr rentre. Et lorsque le bâton est mal planté, par exemple si l’on voit de l’ombre alors que le soleil est au zénith, les savants disent alors que pour reconnaître l'heure du dhohr, il faut observer l’ombre : elle va diminuer jusqu’à un moment où elle ne diminuera plus, et lorsque l’ombre va commencer à dépasser le bâton c’est l’entrée du dhohr [explication que sheikh el Albany a apportée]. L’heure du ‘asr : est à partir du moment où l’ombre d’une chose est égale à cette même chose, jusqu’au coucher du soleil.Les savants ont distingué deux types d’horaire pour el ‘asr : Il y a l’heure obligatoire qui est à partir du moment où l’ombre d’une chose est égale à cette même chose, jusqu’à ce que le soleil devienne jaunâtre, car il y a un hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui interdit de faire el ‘asr après que le soleil commence à devenir jaunâtre. Entre ces deux horaires, il est obligatoire de faire el ‘asr. Et les savants donnent deux façons de reconnaître cet horaire obligatoire : premièrement, lorsque le soleil devient jaunâtre ou bien, comme cité dans le hadith, lorsque l’ombre de chaque chose est le double de la chose. Ensuite il y a l’heure de dernier recours pour celui qui a eu un empêchement légiféré de faire el ‘asr avant que le soleil soit jaunâtre. Cette heure se situe entre le moment où le soleil commence à devenir jaunâtre - ou bien lorsque l’ombre est le double de la chose - jusqu’au coucher du soleil. C’est pour cela que le sheikh dit ici que l’heure du ‘asr est à partir du moment où l’ombre de la chose est égale à la chose, jusqu’au coucher du soleil. Parce que c’est effectivement l’heure du ‘asr, mais il cite après cela le hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui interdit de faire le ‘asr après que le soleil devienne jaunâtre. L’heure du maghreb : commence du coucher du soleil jusqu’à la disparition du crépuscule rouge.La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) jugé bon, rapporté par Muslim et Abou Dawud, où le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « L’heure du maghreb est jusqu’à la disparition du crépuscule. » L’heure de l’isha : est de la disparition du crépuscule rouge jusqu’à la moitié de la nuit.La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « L’heure de l’isha est jusqu’à la moitié de la nuit. »Pour calculer la moitié de la nuit, on calcule le nombre d’heures qu’il y a entre le maghreb et le fajr et on divise ce temps par 2. Puis, soit on l’ajoute à l’heure du maghreb, soit on le soustrait à l’heure du fajr, on arrivera toujours à la moitié de la nuit. Supposons que le maghreb par exemple est à 19 heures et que le fajr est à 7 heures, il y a donc 12 heures entre le maghreb et le fajr, et la moitié de 12 est 6. Donc on rajoute 6 heures à 19 heures, ce qui fait 1 heure du matin ; et de même, si on soustrait 6 heures à 7 heures, ça fait 1 heure du matin. L’heure du fajr : commence à l’apparition de l’aube véritable jusqu’au lever du soleil.La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) : « L’heure de salat as-sobh est de l’apparition de l’aube jusqu’au lever du soleil. » (hadith bon rapporté par Muslim, Abou dawud et An-nasa’i).
Dernière édition par Oum Sulaym le Lun 3 Mai 2010 - 13:18, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Lun 3 Mai 2010 - 13:28 | |
| Cours n°3
Chapitre quelle est la prière du milieu ? Recommandation de faire la prière au début de son heure. Quelle est la prière du milieu ? :Allah dit : « Soyez assidus aux Salâts et surtout la Salât médiane; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité » (Sourate Al Baqara, verset 238). Selon ‘Ali (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Le jour des coalisés (yaoum al-Ahzâb - يوم الأحزاب), ils nous ont occupés durant la prière médiane, la prière du ‘asr. Qu’Allah remplisse leurs maisons et leurs tombes de feu. ». Le prophète (صلى الله عليه وسلم) était occupé à combattre les moushrikins à tel point qu'il n'a pas eu le temps de faire la prière du ‘asr. Yaoum al-Ahzâb est le jour des coalisés. Ce jour fait référence à la bataille d’el khandaq (la tranchée), qui eut lieu après la bataille d'Ouhoud. Les musulmans ont été battus par les moushrikins à Ouhoud, car les archers du prophète (صلى الله عليه وسلم) lui avaient désobéi. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) leur avait ordonné de rester à leur poste et de ne pas en bouger. Et lorsqu’ils virent que les musulmans avaient pris le dessus sur les polythéistes et qu’ils commençaient à se partager le butin, lorsqu'ils ont vu que la victoire était quasiment acquise, les archers du prophète (صلى الله عليه وسلم), qui étaient postés sur un mont pour protéger les musulmans d'une quelconque attaque des moushrikins, ont délaissé leur poste pour aller prendre leur part de butin. Et c’est là que les moushrikins ont attaqués les musulmans par derrière. Soixante-dix compagnons du prophète (صلى الله عليه وسلم) y ont perdu la vie, parmi eux Hamza (رضي الله عنه). Les savants parlent beaucoup de cette défaite et ils disent qu’elle a eu lieu car il y a eu désobéissance au prophète (صلى الله عليه وسلم). Et la désobéissance au prophète (صلى الله عليه وسلم) est toujours suivie de défaite. Si les musulmans veulent la victoire, Allah ne l’accorde qu’à ceux qui Lui obéissent et qui obéissent à Son prophète (صلى الله عليه وسلم). Mais, en aucun cas, Allah ne donne la victoire à des personnes qui Lui désobéissent ou qui désobéissent au prophète (صلى الله عليه وسلم). Allah dit dans le Coran : « Si vous donnez la victoire à Allah, Allah vous donnera la victoire » (Sourate 47. Muhammad, verset 7). « donnez la victoire à Allah » : Les savants ont dit qu'Allah (سبحانه وتعالى) n’a besoin de personne, il n’a pas besoin qu’on Lui donne la victoire. Allah (سبحانه وتعالى) est au-dessus de tout, Il n’a besoin de rien, mais tous ont besoin de Lui. Les savants ont expliqué que « donnez la victoire à Allah », signifie mettre en pratique Ses commandements et délaisser Ses interdits, mettre en pratique ce que le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a ordonné de faire et délaisser ce qu’il nous a interdit. Donc, un musulman qui applique les commandements d’Allah et délaisse les interdits, il a donné la victoire à Allah et Allah (سبحانه وتعالى) lui donnera la victoire. Et Allah (سبحانه وتعالى) dit : « Si vous donnez la victoire à Allah, Allah vous donnera la victoire », c’est une promesse d’Allah, c'est-à-dire qu’Allah prend l’engagement et la promesse de vous donner la victoire. Donc après cette défaite des musulmans, les juifs ont profité de cette faiblesse et sont partis voir les moushrikins de Qouraïch pour les inciter à attaquer de nouveau les musulmans. Les juifs ont convaincu Qouraïch, une autre tribu appelée Ghatafan et d’autres tribus, jusqu’à ce que le nombre de soldats eût atteint 10 000 personnes. Ils ont décidé d’attaquer le prophète (صلى الله عليه وسلم) qui était à Médine. Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) a appris que les moushrikins se dirigeaient vers Médine pour réattaquer les musulmans, il (صلى الله عليه وسلم) a consulté ses compagnons pour prendre conseil auprès d'eux : comment réagir face à cette attaque des moushrikins, qui arrivent par milliers ? Des compagnons, parmi eux Salmân el Fârisî (رضي الله عنه), ont conseillé au prophète (صلى الله عليه وسلم) de faire une tranchée autour de Médine pour préserver cette ville et, ensuite, de se poster à chaque coin de la ville pour empêcher les moushrikins de rentrer dans Médine. Et c’est ce que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné à ses compagnons de faire. Ils ont donc creusé une tranchée tout autour de Médine et beaucoup de ahadith nous montrent les miracles du prophète (صلى الله عليه وسلم) et la grande force physique qu’il (صلى الله عليه و سلم) avait. Lorsque les compagnons (رضي الله عنهم) creusaient la tranchée et qu’ils étaient bloqués par des gros rochers, ils appelaient le prophète (صلى الله عليه وسلم) qui venait et, d’un coup de main, enlevait ces gros rochers qui ne pouvaient pas être déplacés par des dizaines et des dizaines de compagnons (رضي الله عنهم). Pendant le creusement de cette tranchée, il y eut beaucoup de signes de la prophétie de notre prophète (صلى الله عليه وسلم). Ensuite, lorsque les moushrikins se sont approchés de Médine, ils sont restés un mois autour de Médine sans pouvoir attaquer ni s’approcher des musulmans. Parmi eux ‘Amr ibnu ‘Abd Wudd dit : « Il y a en cela une ruse que les arabes ne connaissaient pas. », car il n’y avait que des cavaliers et les chevaux ne pouvaient pas traverser de longues tranchées. ‘Amr ibnu ‘Abd Wudd a trouvé une faille dans la tranchée et l'a traversée avec certains de ses hommes. ‘Ali (رضي الله عنه) s’est empressé d’aller à son encontre et l'a tué d’un coup d’épée. Cela fit beaucoup de mal aux moushrikins car il était un grand combattant. Un des moushrikins est venu au prophète (صلى الله عليه وسلم) pour lui déclarer son islam et il lui a dit : « Dis-moi ce que je peux faire pour toi et je le ferai. » Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui demanda de retourner parmi les moushrikins et de semer la zizanie entre eux. C’est ce qu’il fit : il partit voir Qouraïch pour leur dire que les juifs n’avaient pas l’intention de les aider. Il partit voir les juifs et leur dit que Qouraïch n’avait pas l’intention de les aider, qu’ils attendaient que parmi eux des personnes meurent, afin de voir comment la bataille allait se dérouler. En fin de compte, ils se sont tous désistés, chacun attendant que l’autre attaque, jusqu’à ce qu’Allah (سبحانه وتعالى) envoya un vent qui sema la zizanie dans leurs cœurs et qui expulsa les moushrikins des alentours de Médine. Il est préférable de faire la prière de dhohr au début de son temps lorsqu’il ne fait pas chaud :La preuve est le hadith de Jâbir ibnu Samoura qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait dhohr lorsque le soleil commençait son déclin du zénith, c'est-à-dire au tout début de l’heure de dhohr. Et c’est ce qui est préférable lorsqu’il ne fait pas chaud. Il est préférable de retarder la prière du dhohr jusqu’à ce que le temps se rafraîchisse lorsqu’il fait très chaud :La preuve est le hadith d’Abou Houreyra (رضي الله عنه) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque la chaleur est grande, retardez la prière de dhohr jusqu’à ce que le temps se rafraîchisse, car les hautes températures sont un souffle de l’enfer. ». C’est ainsi que l’ont expliqué les savants, parmi eux Al-Hafidh ibnu Hajar dans son livre fathul bari. Il est préférable de prier el ‘asr au début de son heure : La preuve est le hadith de Anas (رضي الله عنه) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait el ‘asr lorsque le soleil était élevé et vif. Une personne allait à el ‘Awali et, arrivée à el ‘Awali, le soleil était encore élevé (hadith rapporté par el Boukhari & Muslim). Dans ce hadith, Anas (رضي الله عنه) nous informe que le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait el ‘asr lorsque le soleil était élevé, c'est-à-dire lorsque l’ombre d’une chose est égale à cette même chose, le soleil était donc encore haut dans le ciel et il avait encore sa force (chaleur, couleur). Autrement dit, le prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait la prière d’el ‘asr au début de son temps. La preuve de cela est lorsque Anas nous dit : « Une personne allait à el ‘Awali et, arrivée à el ‘Awali, le soleil était encore élevé ». El ‘Awali (العوالي) est une région à la périphérie de Médine. Les savants, comme Al-Hafidh ibnu Hajar, ont dit qu’elle est distante de Médine de 6 km. Donc une personne avait le temps de faire 6 km et le soleil était encore haut dans le ciel. Si le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne faisait pas le ‘asr au début de son heure, une personne qui allait à ‘Awali, lorsqu’elle arrivait au bout de 6 km, le soleil aurait perdu de sa hauteur. Or, ici il reste toujours élevé. Le mal (péché) pour celui qui a raté la prière du ‘asr : Selon ‘Abdoullah ibnu ‘Omar (رضي الله عنهما), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui manque la prière du ‘asr, c’est comme s’il avait perdu sa famille et ses biens. » (hadith authentique rapporté par Muslim). Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a comparé celui qui rate la prière du ‘asr à celui qui perd sa famille et ses biens, à celui qui se retrouve sans rien, sans argent ni biens qui puissent l’aider à survivre et sans famille qui puisse le soutenir. Certaines personnes présentent leurs condoléances à celui qui a raté la prière du ‘asr, car c’est comme s’il venait de perdre sa famille et ses biens. Le fait de souhaiter ses condoléances pour celui qui a raté la prière du ‘asr n’est pas quelque chose de permis dans la religion, car il n’y a aucune preuve qui autorise de dire les condoléances à celui qui n’a pas fait la prière du ‘asr en son temps, même si véritablement il les mérite, car c’est une personne qui est morte, c’est une personne qui a un cœur qui a atteint un niveau de foi qui est tellement faible qu’il en vient à délaisser une prière. Ce qui montre également la gravité de cela est le hadith de Bourayda (رضي الله عنه) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui délaisse la prière du ‘asr, ses actions sont suspendues. » (hadith authentique rapporté par el Boukhari & An-Nasa’i). Certains savants disent que celui qui délaisse la prière du ‘asr volontairement est mécréant car ses actions sont suspendues. La plupart des savants disent que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a voulu montrer par cela la gravité du fait de délaisser la prière du ‘asr. Sheikh ‘Uthaymin donne une autre explication et dit que les actes suspendus sont les actes de ce jour où la personne a délaissé la prière du ‘asr. Le péché de celui qui retarde la prière du ‘asr jusqu’au moment où le soleil devient jaunâtre (ou lorsque l’ombre de la chose est égale au double de cette même chose) :La preuve est le hadith de Anas (رضي الله عنه) qui dit : "J’ai entendu le prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : « C’est la prière de l’hypocrite. Il s’assoit et scrute le soleil jusqu’à ce que le soleil soit entre les deux cornes du diable. Il se lève et picore la prière en ne se rappelant d’Allah que très peu. »". Les savants ont expliqué que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a comparé la prière de cette personne aux picorements de l’oiseau à cause de la rapidité à laquelle il fait la prière et surtout de la rapidité à laquelle il se prosterne. Il le fait tellement vite que lorsqu’on le voit, on dirait un oiseau qui picore de la nourriture. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a appelé cette prière : la prière de l’hypocrite (صلاة المنافق). Les savants ont donné plusieurs explications pour les cornes du diable. L’imam As-Souyouti (رحمه الله) a donné une explication et une parole qui est très vraie et qui apaise le cœur : dans les ahadiths du prophète (صلى الله عليه وسلم) dans lesquels il nous parle des choses de l’invisible, comme ici avec les cornes du diable, toutes les informations que le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous apporte concernant l’invisible, il faut les prendre telles qu'elles nous sont venues. Il n’est pas bon de commencer à faire des interprétations de ces choses. Donc lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous dit : « entre les cornes du diable », c’est une obligation pour nous de croire en cela sans chercher à l’interpréter. Il est préférable de faire la prière du maghreb au début de son heure et il est détestable de la retarder :Selon `Oqba ibnu ‘Amir (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ma communauté ne cessera d’être dans le bien ou sur la fitra tant qu’ils ne retarderont pas la prière du maghrib jusqu’à ce que les étoiles apparaissent et se mélangent entre elles. »Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a voulu dire par : « jusqu’à ce que les étoiles apparaissent et se mélangent entre elles » jusqu’à ce que le ciel se noircisse, car on commence à voir les étoiles lorsque la nuit tombe et que le ciel devient de plus en plus sombre. Selon Salama ibn el Akwa’ (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié le maghreb lorsque le soleil se couchait. Dans ce hadith, l'accent est mis sur le fait que le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait le maghreb juste après le coucher du soleil. D’où le fait qu’il est préférable d’accomplir cette prière au début de son heure. Il est préférable de retarder la prière du ‘isha tant qu’il n’y a pas de contrainte :La preuve est le hadith de ‘Aisha (رضي الله عنها) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a retardé l’heure du ‘isha une nuit jusqu’à ce que passe une grande partie de la nuit, au point où les gens qui attendaient à la mosquée se sont endormis. Puis, le prophète (صلى الله عليه وسلم) est sorti et a dit : « C’est son heure, si ce n’était une contrainte pour ma communauté. »Dans une autre version du hadith, il est cité que ceux qui se sont endormis étaient les femmes et les enfants. Les savants ont cités beaucoup de fawa’id (فَوَائِدُ) tirés de ce hadith. Parmi ceux-ci, le fait qu’au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم) les femmes et les enfants avaient l’habitude de dormir tôt après l’isha. Les enfants car ce sont des enfants en bas âge et les femmes pour se réveiller tôt le lendemain et pouvoir accomplir leur devoir de mère. Il est détestable de dormir avant l’isha et de parler après sauf en cas de besoin :Selon Abou Barza (رضي الله عنه) le prophète (صلى الله عليه وسلم) détestait dormir avant l’isha et parler après. (hadith authentique rapporté par el Boukhari & Muslim). Le hadith nous prouve que le prophète (صلى الله عليه وسلم) détestait dormir avant la prière de l’isha de même qu’il détestait parler après. La preuve qu’il est autorisé de parler en cas de nécessité après la prière de l’isha est le hadith d’Anas (رضي الله عنه) qui dit : « Une nuit, nous avons attendu le prophète (صلى الله عليه وسلم) jusqu’à presque atteindre la moitié de la nuit. Il est venu et nous a guidés pour la prière de l’isha. Puis, il nous a exhortés et dit : « Les gens ont prié et se sont endormis, et vous, vous étiez en prière tant que vous attendiez la prière. » » (hadith authentique rapporté par el Boukhari & Mouslim). Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a exhorté ses compagnons (رضي الله عنهم) après la prière. Donc c’est la preuve qu’il est autorisé de parler après l’isha pour celui qui en a le besoin. Il est préférable de faire la prière de soubh au début de son heure : Selon 'Aisha (رضي الله عنها) : "Les femmes croyantes au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم) assistaient à la prière avec le prophète (صلى الله عليه وسلم). Elles se couvraient le visage et le corps avec mourout (habit que portaient les femmes à l'époque du prophète (صلى الله عليه وسلم)). Puis elles retournaient chez elles après avoir accompli la prière, personne ne les reconnaissait à cause d'al ghalass (l'obscurité)."(" كُنَّ نِسَاءُ الْمُؤْمِنَاتِ يَشْهَدْنَ مَعَ رَسُولِ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ صَلَاةَ الْفَجْرِ مُتَلَفِّعَاتٍ بِمُرُوطِهِنَّ ، ثُمَّ يَنْقَلِبْنَ إِلَى بُيُوتِهِنَّ حِينَ يَقْضِينَ الصَّلَاةَ لَا يَعْرِفُهُنَّ أَحَدٌ مِنَ الْغَلَسِ ") "el ghalass" (الغَلَس) : les savants ont dit qu'el ghalass était le reste des ténèbres de la nuit. D'autres savants ont dit que c'était le mélange entre la lumière de soubh et les ténèbres de la nuit. À ce moment-là, il ne fait ni jour ni nuit. "personne ne les reconnaissait à cause d'al ghalass (l'obscurité)" : on ne les reconnaissait pas car il faisait sombre. On comprend du hadith, qu'on ne reconnaissait pas les femmes à cause de l'obscurité et non pas par le fait qu'elles portaient (المروط) el mourout. "مُتَلَفِّعَاتٍ بِمُرُوطِهِنَّ" signifie que les femmes se couvraient le visage et le corps. Certains savants l'ont interprété comme cela, c'est-à-dire qu'elles n'étaient pas reconnaissables car elles se couvraient le visage et le corps. Mais la plupart des savants disent qu'elles n'étaient pas reconnaissables à cause de l'obscurité. Donc c'est une preuve que le prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait soubh au début de son heure. Et lorsque les femmes accomplissaient la prière avec le prophète (صلى الله عليه وسلم), elles étaient les premières à partir. Al-Hafidh ibnu Hajar a dit concernant ce hadith : 1- Il est préférable de s'empresser de faire soubh au début de son heure. 2- Il est autorisé aux femmes d'aller prier à la mosquée, même lorsqu'il fait nuit. Donc il leur est également autorisé d'assister aux prières du jour. Il n'est pas interdit à la femme d'assister aux prières à la mosquée, mais sa maison est meilleure pour elle (référence au hadith). Il est interdit aux hommes d'interdire aux femmes d'accomplir les prières à la mosquée. Tout ceci lorsqu'elle peut sortir sans crainte et qu'il n'y a pas de fitna. À partir du moment où il y a un danger potentiel dehors, une fitna à l'extérieur, dans ce cas il ne leur est pas autorisé d'assister aux prières à la mosquée. |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Lun 3 Mai 2010 - 23:29 | |
| Cours n°4 Le rattrapage des prières - Les heures où il est déconseillé de prier. Quand est-ce que la personne a accompli la prière à son heure ?Selon Abou Houreyra (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Celui qui réalise de la prière de soubh une rak'a avant que le soleil ne se lève, il a alors atteint as-soubh. Et celui qui réalise de la prière du 'asr une rak'a avant que le soleil ne se couche, il a alors atteint el 'asr.»Ceci n'est pas propre à la prière du sobh ou du 'asr, mais englobe toutes les prières. "une rak'a" (رَكْعَة) : c'est-à-dire avec ses deux soujoud. Sheikh 'Uthaymin (رحمه الله) dit : "C'est-à-dire celui qui accomplit une rak'a avec ses deux prosternations." Le mot rak'a ici ne veut pas dire "inclinaison", mais il signifie la rak'a dans sa totalité. D'autres savants ont dit que ce qui est pris en considération c'est takbiratu-l ihrâm (تكبيرة الإحرام) (formule de sacralisation : "Allahu akbar"), mais c'est un avis qui est marjoûh (faible). "avant que le soleil ne se lève" : on considère que le soleil est levé lorsque la partie supérieure du disque solaire apparaît. "il a alors atteint la prière" : c'est-à-dire qu'il a fait la prière en son heure, même si la 2ème rak'a est accomplie en dehors de l'heure du soubh (après que le soleil soit levé), il a fait soubh à son heure, car c'est la première rak'a que l'on prend en considération. "avant que le soleil ne se couche" : c'est-à-dire dès que la partie supérieure du disque solaire disparaît, lorsqu'on ne voit plus le soleil. Le frère rappelle que dans le temps de la prière du 'asr, il y a deux horaires : l'horaire autorisé, et celui que l'on ne doit faire qu'en cas de nécessité, en cas de force majeure, et qui est compris entre le moment où le soleil devient jaunâtre jusqu'au coucher du soleil. Comme par exemple celui qui a dormi ou celui qui a repoussé sa prière pour une raison légitime, il a jusqu'à ce que le soleil s'approche du coucher pour accomplir la prière. Le fait que le prophète (صلى الله عليه وسلم) ait dit ce hadith, n'est pas une preuve qu'il est autorisé de retarder la prière du 'asr jusqu'à ce que le soleil se couche. Mais on déduit de ce hadith que l'heure du 'asr va jusqu'au coucher du soleil. L'heure du 'asr est à partir du moment où l’ombre d’une chose est égale à cette même chose jusqu’au coucher du soleil. Et ce temps se divise en deux : un temps autorisé et un temps où l'on ne fait la prière qu'en cas de force majeure. Un autre hadith rapporté par Abou Hourayra (رضي الله عنه), plus général, qui dit : « Celui qui atteint une rak'a de la prière a alors atteint la prière. » Rattraper les prières manquées : Selon Anas : le messager d'Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Celui qui a oublié une prière ou qui a dormi pendant celle-ci, son expiation est de la prier lorsqu'il s'en souvient." (Hadith authentique rapporté par Mouslim) Celui qui a délaissé la prière volontairement jusqu'à la faire sortir de son temps, doit-il la rattraper ?Dans el Mouhallâ (المحلى), ibnu Hazm (رحمه الله) dit : "Allah a défini pour chaque prière obligatoire un temps bien déterminé, c'est-à-dire avec un début et une fin bien définis. Il n'y a pas de différence entre celui qui prie avant ou après son heure, car dans les deux cas elle a été réalisée en dehors de son temps. Donc, comme Allah a défini l'entrée et la sortie des heures de prière, Il a également défini le fait de la rattraper. Le fait de rattraper une prière, c'est quelque chose de légiféré. Et seul Allah a le pouvoir de légiférer via le prophète (صلى الله عليه وسلم). Et si le fait de rattraper, pour celui qui a laissé une prière volontairement, avait été légiféré, Allah (سبحانه وتعالى) n'aurait pas manqué de nous le signaler, en effet "Ton Seigneur n'oublie rien" « وَمَا كَانَ رَبُّكَ نَسِيًّا » [Sourate Maryam, verset 64]. Et toute législation qui n'a pas de source dans le Coran et la sunnah, est une législation qui est nulle et sans valeur."On comprend de la parole de l'imam ibnu Hazm (رحمه الله), qu'Allah (سبحانه وتعالى) légifère. Comme Il a légiféré les heures de prière, Il a légiféré le fait de rattraper les prières. Or, il n'y a aucun verset, aucun hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui légifère à la personne, qui a délaissé volontairement la prière jusqu'à ce que son heure sorte, de la rattraper. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui a oublié une prière ou qui a dormi pendant celle-ci, son expiation est de la prier lorsqu'il s'en souvient ». Celui qui oublie ou celui qui dort durant la prière sont les seules personnes à qui Allah (سبحانه وتعالى) a légiféré le rattrapage des prières. Quant à celui qui la délaisse volontairement, il ne lui est pas légiféré de rattraper cette prière. C'est ce que les savants disent et c'est l'avis le plus sûr إن شاء الله. D'autres savants disent qu'il est autorisé de la rattraper pour sa conscience, même s'il sait qu'elle n'est pas acceptée. Donc cela nous montre l'importance que l'on doit donner à la prière, l'importance de la faire à son heure, car le plus grand péché après le shirk est de délaisser la prière. Les heures où il est interdit de faire la prière :Selon 'Oqba ibnu 'Amir (رضي الله عنه) : "Trois heures durant lesquelles le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a interdit d'accomplir la prière ou d'y enterrer nos morts : au moment où le soleil se lève jusqu'à ce qu'il s'élève, au moment où le soleil est au zénith jusqu'à ce qu'il commence le déclin, et lorsque le soleil commence à se coucher jusqu'à ce qu'il se couche." Le terme heure (ساعة) dans ce hadith signifie un laps de temps qu'il soit court ou long. "au moment où le soleil se lève jusqu'à ce qu'il s'élève" : dans une autre version, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "jusqu'à ce que le soleil s'élève d'une distance de la taille d'une lance". Les savants ont défini cette distance comme étant d'environ 1 mètre (les lances au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم) était connues pour avoir une longueur d'1 mètre). C'est un temps qui est très court et qui est estimé entre 10 et 15 minutes, car c'est le temps où le soleil se lève jusqu'à ce qu'il s'élève de la longueur d'un mètre. "au moment où le soleil est droit sur le zénith" : lorsque le soleil s'accroît sur le zénith, il y a un temps où il n'y a pas d'ombre. Ensuite lorsque le soleil commence son déclin, l'ombre d'une chose commence à grandir jusqu'au couché du soleil. Durant ce laps de temps, on a l'impression que le soleil s'arrête alors qu'il ne s'arrête pas. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a expliqué la raison de l’interdiction de prier durant ces trois horaires, lorsqu’il a dit à ‘Amr ibnu ‘Abassa, le jour où il s’est converti : « Fais la prière du sobh, puis abstiens-toi de la prière jusqu’à ce que le soleil se lève et s’élève, car le soleil se lève entre les cornes du diable et à ce moment les mécréants s’y prosternent. Puis prie, car la prière est prise comme témoignage et les anges y assistent, jusqu’à ce que l’ombre diminue et soit inexistante. Puis abstiens-toi de la prière, car c’est à ce moment que le feu de l’Enfer est le plus chaud, jusqu’à ce que l’ombre revienne (el fay - الفيء). Puis prie, car la prière est prise comme témoignage et les anges y assistent, jusqu’à ce que tu pries el ‘asr. Puis abstiens-toi de la prière jusqu’à ce que le soleil se couche, car le soleil se couche entre les cornes du diable et à ce moment les mécréants s’y prosternent.»Dans ce hadih de ‘Amr ibnu ‘Abassa, il y a des horaires d’interdiction en plus que l’on peut déduire, qui ne sont pas cités dans le hadith de ‘Oqba ibnu ‘Amir. Dans le premier hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a cité : « au moment où le soleil se lève jusqu’à ce qu’il s’élève » et dans le second hadith, il dit : « fais la prière du sobh, puis abstiens-toi de la prière ». Donc on en déduit qu’il y a deux horaires où il est interdit de prier : - après sobh jusqu’à ce que le soleil se lève, - et au moment où le soleil se lève jusqu’à ce qu’il s’élève. Et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a expliqué pourquoi : car le soleil se lève entre les cornes du diable et à ce moment les mécréants s’y prosternent. « jusqu’à ce que l’ombre diminue et soit inexistante » : les savants ont expliqué que lorsqu’on plante une lance le matin, l’ombre de la lance ne va cesser de diminuer jusqu’à disparaître et se confondre avec la lance. Autrement dit, jusqu’à ce que la lance n’ait plus d’ombre, c'est-à-dire jusqu’au zénith. « Puis abstiens-toi de la prière car c’est à ce moment que le feu de l’Enfer est le plus chaud. » : c’est l’explication de l’interdiction de prier au moment du zénith : car c’est le moment où l’Enfer est le plus chaud. el fay (الفيء) : c'est l'ombre qui apparaît juste après le déclin du soleil du zénith. « Puis abstiens-toi de la prière jusqu’à ce que le soleil se couche.» : on en déduit un autre horaire où il est interdit de prier : après le ‘asr. Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous explique les raisons pour lesquelles il est interdit de prier durant les 3 horaires qui font l’unanimité des savants. Et dans ce hadith, on en déduit en plus 2 horaires. En tout il y a donc 5 horaires durant lesquels il est interdit de prier. |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Ven 14 Mai 2010 - 11:04 | |
| Cours n°5
Chapitre des heures où il est déconseillé de prier Divergence des savants concernant l’interdiction de la prière après le ‘asr :Et l’avis le plus sûr إن شاء الله est qu’il est autorisé de prier pour celui qui le désire, car il y a d’autres ahadith qui nous montrent et qui nous prouvent que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié après le ‘asr. Et dans un autre hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ne priez pas après le ‘Asr, sauf si le soleil est encore haut dans le ciel. » Autrement dit, tant que le soleil ne jaunit pas. Beaucoup de savants disent que ce hadith vient restreindre le premier. On peut regrouper les deux hadiths, c'est-à-dire qu’il est permis de prier tant que le soleil est élevé (qu’il n’est pas jaunâtre) et lorsqu’il devient bas dans le ciel et qu’il commence à jaunir, il faut s’abstenir de prier. Les savants disent que le fait de rassembler les ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) et trouver une coïncidence entre eux prévaut sur le fait de faire prévaloir un hadith sur un autre. Le mieux est de rassembler les ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) et de trouver un terrain d’entente entre eux, même s’il n’y a pas de contradiction entre eux, car il n’y a jamais de contradiction entre les sources divines. Les versets du Coran et les ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) ne se contredisent jamais car ce sont des sources divines et il n’y a aucune possibilité de contradiction entre elles. Les savants ont écrit beaucoup de livres pour trouver un terrain d’entente entre des versets ou des ahadith qui lorsqu’on les lit, on a l’impression qu’ils sont contradictoires […]. Si une personne y voit une contradiction, cela est due soit à sa faiblesse de science soit au manque d’intelligence de cette personne. Il y a un autre hadith rapporté par ‘Aisha (رضي الله عنها) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a jamais délaissé chez elle les deux rak’a après le ‘asr. Donc c’est une attestation de ‘Aisha et beaucoup de compagnons sont de cet avis comme ibnu ‘Abbas, ‘Ali, Az-zoubair… autant de compagnons qui autorisaient de prier après la prière du ‘asr tant que le soleil n’a pas jauni. Il n’y a pas de hadith qui autorise de faire la prière après as-sobh Sauf pour celui qui arrive à la prière du sobh et n’a pas eu le temps de prier el fajr. Il lui est autorisé de prier el fajr par la suite. Il est exempté de cette interdiction un laps de temps et un endroit : Quant au laps de temps : c’est au moment du zénith le jour du vendredi.La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Lorsqu’un homme se lave le jour du vendredi, et qu’il se purifie tant qu’il peut, et qu’il se parfume puis sort sans séparer personne, puis prie ce qu’Allah (سبحانه وتعالى) lui a écrit et écoute l’imam lorsqu’il parle. Ses péchés lui seront pardonnés entre ce vendredi et le suivant. »La preuve dans ce hadith qu’il est autorisé de prier durant le zénith le jour du vendredi est la phrase : « puis prie ce qu’Allah (سبحانه وتعالى) lui a écrit ». Les savants en ont déduit que l’heure du zénith le jour du vendredi est un horaire qui est exempté d’interdiction, car le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a encouragés à prier ce qu’Allah (سبحانه وتعالى) nous a écrit et ce qui nous interdit de prier, c’est le moment où l’imam apparaît. C’est pour cela que beaucoup de salafs, parmi eux ‘Omar ibnul Khattab (رضي الله عنه), qui a été suivi par la suite par l’imam Ahmed ibnu Hanbal (رحمه الله), ont dit : « La sortie de l’imam interdit la prière et sa khotba (prêche) interdit la parole ». Ils ont donc considéré l’interdiction de la prière par le fait que l’imam sort et non pas le zénith. Quant à l’endroit : c’est La Mecque, la prière n’y est pas interdite quelle que soit l’heure.La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Ô fils d’Abdi Manaf, n’interdisez à personne d’accomplir la circumambulation autour de la ka’ba ou la prière à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. »« Ô fils d’Abdi Manaf » : Les enfants d’Abdi Manaf sont ceux qui avaient le pouvoir exécutif sur La Mecque et le prophète (صلى الله عليه وسلم) les a exhortés en les appelant par leur nom. Et ‘Abdu Manaf était l’arrière-arrière-grand-père du prophète (صلى الله عليه وسلم). Certains savants sont d’avis que c’est la prière après la circumambulation qui n’est pas interdite. Et d’autres disent que c’est la prière et la circumambulation en général qui ne sont pas interdites, et c’est l’avis de l’auteur du livre. Les savants ont prouvé par ce hadih que la circumambulation n’est pas une prière car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « n’interdisez à personne d’accomplir la circumambulation autour de la ka’ba ou la prière ». La prière interdite durant ces horaires est la prière purement surérogatoire, celle qui n’a pas de cause :Il est autorisé durant ces horaires de rattraper une prière, qu’elle soit obligatoire ou surérogatoire. La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Celui qui a oublié une prière, qu’il la prie au moment où il s’en rappelle. Il n’y a d’expiation que cela ».Quant au fait de rattraper une prière surérogatoire, il est rapporté que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a rattrapé la sunna du dhohr après le ‘asr. De même, il est autorisé de prier après avoir fait ses ablutions, et ceci à n’importe quelle heure :La preuve est le hadith d’Abou Houreyra (رضي الله عنه) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit à Bilel, au moment de la prière du sobh : « Ô Bilel, informe-moi de l’acte que tu fais par lequel tu espères le plus de récompenses, car j’ai entendu le bruit de tes pas devant moi au Paradis. » Bilel lui a répondu : « L’acte par lequel j’espère le plus être récompensé est qu’à chaque fois que je fais mes ablutions, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, je les fais suivre par un nombre de prières qu’Allah m’a écrit. »Autrement dit, il est autorisé après avoir fait ses ablutions de prier 2 rak’a ou plus, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, même si cela coïncide avec des horaires interdits. De même, il est autorisé de faire les 2 rak’a de salutation de la mosquée :La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Celui d’entre vous qui rentre dans la mosquée, qu’il ne s’assoie pas tant qu’il n’a pas prié 2 rak’a. » (Hadith rapporté par el Boukhary et Mouslim). Le savant a cité ces ahadith à titre d’exemple et non parce qu’il n’y a que ces prières qui sont autorisées. Toutes les prières qui ont une cause, il est autorisé de les faire à n’importe quelle heure de la journée, comme par exemple la prière de l’éclipse (صلاة الكسوف) ou salat janaza (صلاة الجنازة). Sheikh ‘Uthaymin (رحمه الله) dit : « L’avis le plus sûr concernant le fait de prier durant les horaires interdits est que toute prière qui a une cause est exemptée de l’interdiction et il est autorisé de l’accomplir. La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Ne faites pas exprès de prier au moment du lever ou du coucher du soleil. ». Cela prouve qu’il est interdit d’attendre et de patienter jusqu'à ce que le soleil se lève ou se couche, puis de prier, car à ce moment la personne ressemble aux mécréants qui se prosternent devant le soleil durant sont lever ou son coucher. »Les savants en ont déduit que ce qui est interdit est le fait d’attendre, de ne pas avoir de cause et de ne faire cette prière qu’au moment qui est interdit. Or, concernant celui qui a fait ses ablutions ou celui qui entre dans la mosquée, il n’a pas attendu, il a une cause pour effectuer la prière. L’interdiction de prier après l’apparition de l’aube : Yassâr (رضي الله عنه) a dit : « Ibnu ‘Omar m’a vu en train de prier après le lever de l’aube et il m'a dit : « Ô Yassâr, le prophète (صلى الله عليه وسلم) est sorti et nous a vus en train de faire cette prière [que tu fais] et il (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Que ceux qui sont présents le rapportent à ceux qui sont absents : ne priez après l’apparition de l’aube que 2 prosternations. »Donc dans ce hadith, on en déduit qu’il est interdit de prier après l’apparition de l’aube. L’interdiction de prier lorsque le rassemblement à la prière (iqâma) est effectué :Selon Abou Houreyra (رضي الله عنه) le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque le rassemblement à la prière est effectué, il n’y a pas de prière hormis la prière obligatoire. » Que doit faire celui qui est en train de prier alors que le rassemblement à la prière est effectué ?Premier avis : Les savants disent que la personne doit continuer sa prière lorsqu’il y a l’iqâma (الإقامة), car Allah (سبحانه وتعالى) a dit : « Et n’annulez pas vos actes. » Donc à partir du moment où l’on commence un acte, on ne doit pas l’annuler. Deuxième avis : D’autres savants disent que l’on doit couper la prière, quel que soit l’endroit où tu en es dans ta prière. Troisième avis : Cet avis se divise en deux : Lorsque la personne a fait une première rak’a au moment de l’iqâma, il continue la prière. Si au moment de l’iqâma, il est à la première rak’a mais qu’elle n’est pas complète, il sort de la prière. C’est l’avis de sheikh ‘Uthaymin (رحمه الله) et il cite comme preuve le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Celui qui atteint une rak’a de la prière a atteint la prière. » Et cela est comparable au fait de prier durant un horaire interdit car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a considéré la prière comme étant valide malgré le fait que la deuxième rak’a soit faite pendant une heure interdite. Sheikh Albani (رحمه الله) considère que cela relève du cas par cas : tout dépend de la manière de prier de la personne et tout dépend de la manière de présider de l’imam, le principal étant de finir la prière avant takbirat-ul ihrâm (تكبيرة الإحرام). Donc si la personne sait qu’elle peut finir sa prière avant takbirat-ul ihrâm, alors elle continue sa prière. Et si elle sait qu’elle ne pourra pas atteindre takbirat-ul ihrâm, alors elle coupe sa prière. Et dans cela beaucoup de paramètres entrent en jeu. Pour couper la prière, les savants sont d’avis que la personne sort sans faire le salam car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il n’y a pas de prière, sauf celle qui est obligatoire. » Et dans un autre hadith, il (صلى الله عليه وسلم) dit : « Les clefs de la prière sont la purification. Ce qui interdit les choses autorisées en dehors de la prière est le takbir et ce qui autorise les choses interdites dans la prière est le taslim. » |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Mer 19 Mai 2010 - 22:46 | |
| Cours n°6
La défense du prophète sur lui la paix et la bénédiction d’Allah
Dans cet audio, le frère fait un rappel sur le prophète (صلى الله عليه وسلم) : ses bienfaits, ses caractéristiques, l'amour que l'on doit avoir envers lui, l'amour que les compagnons avaient pour lui Quelques caractéristiques propres au prophète (صلى الله عليه وسلم) :Selon Abou Houreira (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "J’ai surpassé les autres prophètes et envoyés sur 6 points."En parlant comme cela, le prophète (صلى الله عليه وسلم) applique la parole d’Allah (سبحانه وتعالى) lorsqu’Il dit : « Quant au bienfait de ton Seigneur, proclame-le. » (sourate Ad-Douhâ ; v.11) Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a été privilégié par rapport aux autres prophètes sur plus de 6 choses. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a cité 6 points non pas à titre de restriction, mais à titre d’exemple. L’imam As-Souyouti (رحمه الله) a écrit un livre en 3 volumes qui énumère plus de 200 caractéristiques du prophète (صلى الله عليه وسلم). Allah (سبحانه وتعالى) a fait l'éloge de sa langue, en disant : « Il ne parle pas en suivant ses passions, mais sa parole est révélation. » (Sourate An-najm ; versets 3-4) Allah (سبحانه وتعالى) a fait l'éloge du cœur du prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu'Il dit : « Le cœur n'a pas menti dans ce qu'il a vu. » (Sourate An-najm ; versets 11-12) Allah (سبحانه وتعالى) a fait l'éloge de Son prophète (صلى الله عليه وسلم) dans sa totalité lorsqu'Il dit : " Nûn. Par la plume et par ce que les scribes mettent en lignes ! Par la grâce de ton Seigneur, tu n'es point un possédé ! En vérité, une récompense sans reproche t'est réservée et tu es doué d'un caractère élevé." (Sourate Al Qalam ; verset 1 à 4) Allah (سبحانه وتعالى) a fait l'éloge de Son prophète (صلى الله عليه وسلم) en disant sur son comportement qu'il était immense : « وَإِنَّكَ لَعَلَىٰ خُلُقٍ عَظِيمٍ ». C'est Allah (سبحانه وتعالى), le Seigneur de l'univers, qui fit l'éloge du prophète (صلى الله عليه وسلم). Et quel éloge est plus grand, plus véridique que celui du Seigneur de l'univers envers l'un de Ses serviteur ? Allah (سبحانه وتعالى) a également juré par la vie du Prophète (صلى الله عليه وسلم) en disant : "Par ta vie ! Ils se confondaient dans leur délire." (Sourate Al Hijr ; verset 71). Cela malgré que les associateurs voyaient les signes d'Allah, de Son existence, les signes qui prouvent que le prophète (صلى الله عليه وسلم) est Son envoyé. Allah (سبحانه وتعالى) a dit à Son prophète (صلى الله عليه وسلم) : tu as beau parler à ces associateurs, les paroles que tu leur dis ne leur feront aucun effet. Ils vont te demander des miracles mais cela n'atteindra pas leurs cœurs. Allah (سبحانه وتعالى) n'a jamais interpellé le prophète (صلى الله عليه وسلم) par son nom dans le Coran, contrairement aux autres prophètes. Allah (سبحانه وتعالى) dit : "Ô Ibrahim" ; "Ô Nouh" ; "Ô 'Issa". Quant à notre prophète (صلى الله عليه وسلم), il l'a appelé en disant : "Ô toi le Prophète" (Sourate Al Ahzab) ; "Ô toi l'Envoyé" ; "Gloire à celui qui a fait l'ascension de Son serviteur" (Sourate Al Isra). Allah (سبحانه وتعالى) a appelé Mouhammad (صلى الله عليه وسلم) "Son serviteur" et c'est le seul des envoyés qui fut nommé ainsi dans le Coran. L'amour que l'on doit avoir pour le prophète (صلى الله عليه وسلم) :Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadith : " 3 choses, qui lorsqu'elles sont chez une personne, elle goûte à la douceur de la foi : qu'elle aime Allah et Son prophète plus que quiconque ; lorsqu'elle aime une personne, qu'elle ne l'aime que pour Allah ; qu'elle déteste retourner à la mécréance après qu'Allah l'en ait préservée, comme elle détesterait se jeter dans le feu."Ces trois caractéristiques, lorsqu'elles se trouvent chez une personne, celle-ci goûte à la douceur de la foi. Et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a commencé le hadith en citant : "qu'elle aime Allah et Son prophète plus que quiconque". Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a également dit dans un autre hadith : "L'un d'entre vous ne sera véritablement croyant que lorsque je serai aimé chez lui plus que ses parents, plus que ses enfants et plus que n'importe qui." 'Omar (رضي الله عنه) lui a répondu : "Ô envoyé d'Allah, je t'aime plus que mes parents et plus que mes enfants, mais je ne t'aime pas plus que moi-même." Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui dit : "Tu ne pourras être véritablement croyant et avoir une foi complète que si tu m'aimes plus que toi-même." 'Omar (رضي الله عنه) dit : "Ô envoyé d'Allah, je t'aime plus que ma personne." Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a répondu : "Maintenant 'Omar !", c'est-à-dire : "Maintenant tu as atteint une foi complète". L'amour des compagnons envers le prophète (صلى الله عليه وسلم) :Les compagnons aimaient énormément le prophète (صلى الله عليه وسلم). Pendant le pèlerinage, lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) s'est rasé la tête, les compagnons (رضي الله عنهم) venaient presque à se battre pour recueillir les cheveux du prophète (صلى الله عليه وسلم). Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a donné la moitié de ses cheveux à Talha (رضي الله عنه) qui se mit à pleurer de joie. Jabir ibnu Samoura (رضي الله عنه) a dit : « J'ai vu le prophète (صلى الله عليه وسلم) une nuit éclairée (par la pleine lune), je regardais la lune et le prophète qui était habillé d'une cape rouge. Wallahi, le prophète (صلى الله عليه وسلم) était plus beau que cette pleine lune. »Le plus grand malheur (مُصِيبَة) qu'ait connu cette communauté fut la mort du prophète (صلى الله عليه وسلم). Et cela fit beaucoup d'effet aux compagnons, car ils l'aimaient énormément ; à tel point que 'Omar ibnul Khattab (رضي الله عنه) avait juré de couper la tête à celui qui osait dire que le prophète (صلى الله عليه وسلم) était mort, il ne voulait pas y croire. Abou Bakr (رضي الله عنه) rétablit la situation en disant : « Celui qui adorait Mohammed, Mohammed est désormais mort. Quant à celui qui adore Allah, Il est Le Vivant qui ne meurt jamais. » Éloges de son comportement (صلى الله عليه وسلم) :Allah fit l'éloge de son comportement, Il dit que son comportement était immense : "Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants." (Sourate At-Tawbah ; verset 128) Le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait le meilleur comportement avec ses femmes :Il (صلى الله عليه وسلم) dit : « Le meilleur d'entre vous est celui qui est le meilleur avec sa famille, et moi je suis le meilleur envers ma famille. »Des femmes sont venues se plaindre du comportement de leurs maris envers elles. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Des femmes sont venues se plaindre du comportement de leurs maris chez la famille de Mohammed. Et moi je vous informe que ceux-là, ne font pas partie des meilleurs d'entre vous. »Anas (رضي الله عنه) dit : « Je n'ai jamais vu une personne plus miséricordieuse, plus douce envers sa famille que le prophète (صلى الله عليه وسلم). »'Aicha (رضي الله عنها) a informé que le prophète (صلى الله عليه وسلم) n'a jamais levé sa main sur une femme ou un serviteur. Anas (رضي الله عنه), qui a été au service du prophète (صلى الله عليه وسلم) pendant 9 ans, rapporte que durant ces années, le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne l'a jamais repris, il ne lui a jamais demandé : "Pourquoi as-tu fait cela ?" ou "Pourquoi as-tu délaissé ceci ?" Le prophète (صلى الله عليه وسلم) était doux envers les femmes et les enfants : Lorsqu'il présidait la prière et qu'il entendait des pleurs d'enfants, il raccourcissait la prière pour soulager la mère de l'enfant peinée d'entendre ces pleurs. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) visitait el baqi3 (البقيع) (le cimetière de Médine), se rappelait l'au-delà et pleurait :Il visitait les cimetières très fréquemment. Il a même prié sur les martyrs (شُهَداءُ) d'Ouhoud huit années après (leur mort). Le prophète (صلى الله عليه وسلم) visitait les malades :Il avait pour habitude de visiter les malades, même s'ils faisaient partie des juifs et des chrétiens. La modestie du prophète (صلى الله عليه وسلم) :Il aimait s'asseoir avec les pauvres, contrairement à beaucoup de personnes qui lorsqu'elles voient un pauvre s'en éloignent. Il disait aussi : « Ô Allah, ressuscite-moi avec les pauvres. »Il (صلى الله عليه وسلم) travaillait chez lui, il faisait la couture de ses vêtements, aidait ses femmes dans les tâches ménagères, aidait les compagnons (رضي الله عنهم) lorsqu'ils construisaient une mosquée. Il disait : "Je ne suis qu'un serviteur, dites "le serviteur d'ALLAH et Son envoyé"." ; "N'abusez pas sur moi, comme ont abusé les chrétiens sur 'Issa ibnu Meriem".Il y avait des mois et des mois qui passaient sans que le feu ne soit allumé chez lui, c'est-à-dire sans qu'un repas n'ait été cuit ou préparé dans sa maison. Son alimentation était l'eau et les dattes. Une fois un homme est venu voir le prophète (صلى الله عليه وسلم) et lui demanda à manger, le prophète (صلى الله عليه وسلم) fit alors le tour des maisons de ses femmes (رضي الله عنهن), qui lui répondaient : "Je n'ai que de l'eau." Les compagnons (رضي الله عنهم) reconnaissaient sa faim à la faiblesse de sa voix. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) respectait les grands et avait de la compassion pour les petits :Il dit : « Il ne fait pas partie de nous, celui qui ne respecte pas les personnes âgées et qui n'est pas doux et miséricordieux envers les petits. » Il (صلى الله عليه وسلم) saluait les petits et jouait avec eux. Un jour, alors qu'il faisait le sermon de jumu'a (خطبة الجمعة), il a vu el Hassan et el Hussein (ses 2 petits-fils) habillés d'une tunique rouge qui couraient et trébuchaient. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) est descendu, a pris el Hassan et el Hussein (رضي الله عنهما) et récita le verset où Allah (سبحانه وتعالى) dit : « Vos biens et vos enfants sont une tentation. » (Sourate 64. At-Taghâbun, verset 15) Puis il dit : "Lorsque j'ai vu el Hassan et el Hussein courir et trébucher, je n'ai pas pu résister à la tentation de descendre et de les mettre devant moi. " La générosité du prophète (صلى الله عليه وسلم) :Il donnait toujours ce qu'on lui demandait. L'indulgence du prophète (صلى الله عليه وسلم) :Il a pardonné à celui qui l'a ensorcelé et à celle qui voulait l'empoisonner en mettant du poison dans sa viande. Autant de comportements louables. Sheikh el islam ibnu Taymiyya (rahimahullah) a dit : « Il n'a jamais été connu, il n'a jamais été rapporté du prophète (صلى الله عليه وسلم) ne serait-ce qu'un petit mensonge ou une petite offense. » Caractéristiques physiques du prophète (صلى الله عليه وسلم) : Le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne riait jamais, mais était toujours souriant. Comme le disait 'Aicha (رضي الله عنها) : « Quand le prophète (صلى الله عليه وسلم) riait, son rire était un sourire. »Jarir ibnu 'Abdillah (رضي الله عنه) a dit : "Le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne m'a jamais vu sans qu'il ne m'ait fait un sourire." Il était beau et fort. Son odeur était la meilleure odeur connue des compagnons (رضي الله عنهم). Comme le dit Anas (رضي الله عنه) : « Je n'ai jamais senti un parfum, ni une odeur meilleure que celle du prophète (صلى الله عليه وسلم). »Le prophète (صلى الله عليه وسلم) était une personne qui transpirait beaucoup. Il avait pour habitude de faire souvent el qayloula (القَيْلولة = sieste) chez Oum Sulaym (رضي الله عنها), la mère d'Anas ibnu Malik (رضي الله عنه). Un jour, alors qu'il dormait chez elle, elle s'approcha de lui et essuya la sueur du prophète (صلى الله عليه وسلم) avec un chiffon. Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) l'a vue, il lui demanda ce qu'elle faisait. Elle lui répondit : "Ô envoyé d'Allah, je vais mélanger ta sueur au parfum de la maison." La sueur du prophète (صلى الله عليه وسلم) avait une odeur très parfumée et très agréable. Ses miracles innombrables : La fente de la lune :Les associateurs au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم) lui ont demandé tant de miracles qu'ils en sont même venus à demander au prophète (صلى الله عليه وسلم) de fendre la lune. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) fit un signe de sa main vers la lune, et comme Allah (سبحانه وتعالى) dit : « L'Heure approche et la Lune s'est fendue. » (sourate Al-Qamar ; verset 1) Au point où des compagnons ont dit qu'ils voyaient la montagne entre les deux bouts de lune. Malgré cela, les associateurs ne crurent pas au prophète (صلى الله عليه وسلم) et dirent qu'il les avaient ensorcelés. Ils demandèrent à des personnes qui étaient éloignées ce qu'elles avaient vu. Ces derniers avaient vu la même chose, mais malgré cela, ils ne crurent toujours pas. Comme le dit Allah : "Mais ces gens, dans leur délire, avaient perdu tout contrôle sur eux-mêmes". (Sourate el Hijr ; verset 72) Le prophète (صلى الله عليه وسلم) nourrissait une armée entière avec une quantité minime de nourriture :Comme cela est arrivé durant une bataille, alors que les compagnons se plaignaient de la faim, Anas (رضي الله عنه) lui apporta un peu de nourriture et le prophète (صلى الله عليه وسلم) invoqua sur cette nourriture. L'armée entière mangea, fut rassasiée et il restait encore du surplus de nourriture. Il (صلى الله عليه وسلم) sortait de l'eau d'entre les doigts de sa main :Les compagnons du prophète (صلى الله عليه وسلم) étaient en bataille et manquèrent d'eau pour boire et se laver. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) prit alors une jarre qui contenait un peu d'eau et les compagnons (رضي الله عنهم) voyaient l'eau sortir d'entre les doigts du prophète (صلى الله عليه وسلم) et jaillir comme l'eau d'une rivière qui pouvait abreuver 100 000 personnes. Les pleurs du tronc de palmier :Le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait pour habitude de faire son sermon sur un tronc de palmier. Lorsque ses compagnons (رضي الله عنهم) lui ont construit le minbar, la première fois où il monta dessus (صلى الله عليه وسلم), les compagnons entendirent des pleurs provenant du tronc de palmier. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) descendit du minbar et posa ses mains sur le tronc qui se tut et se calma. Les louanges audibles de la nourriture et des pierres :'Abdullah ibnu Mass'ud (رضي الله عنه) dit : « Nous mangions avec le prophète (صلى الله عليه وسلم) et nous entendions la nourriture faire le tasbih (تَسْبِيح) (dire "subhanAllah" "سُبْحانَ الله"). »Une fois, le prophète (صلى الله عليه وسلم) était assis avec ses compagnons (رضي الله عنهم), parmi lesquels Abou Bakr, 'Omar et 'Othman (رضي الله عنهم). Le prophète (صلى الله عليه وسلم) prit des pierres dans sa main et on entendit les pierres faire le tasbih. Puis, le prophète (صلى الله عليه وسلم) les a posées et il demanda à Abou Bakr (رضي الله عنه) de les prendre, et elles se sont mises à faire le tasbih. Puis, Abou bakr les posa et 'Omar (رضي الله عنه) les a prises et elles faisaient le tasbih. De même pour 'Othman (رضي الله عنه). 'Ali (رضي الله عنه) rapporte : « Nous étions à la Mecque avec le prophète (صلى الله عليه وسلم), nous marchions et à chaque fois que nous croisions un arbre ou une montagne, ceux-ci disaient : "As-salamou 'alayka ya rassoulallah" (السلام عليك يا رسول الله). » (hadith authentifié par sheikh el Albani) Le regroupement de deux arbres éloignés et leur retour à leur position initiale :Une fois, le prophète (صلى الله عليه وسلم) sortit pour faire ses besoins, il n'avait rien pour se cacher hormis 2 arbres qui étaient éloignés l'un de l'autre. Il (صلى الله عليه وسلم) leur a ordonné de se joindre et ils se sont joints et ont caché le prophète (صلى الله عليه وسلم) pendant qu'il faisait ses besoins. Puis quand il eut fini, il leur ordonna de se séparer et alors les 2 arbres se sont divisés et ont laissé le passage au prophète (صلى الله عليه وسلم). La parole de l'épaule empoisonnée :Alors que le prophète (صلى الله عليه وسلم) mangeait avec ses compagnons de l'épaule de mouton. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit à ses compagnons : « Abstenez-vous de manger, car l'épaule vient de m'informer qu'elle est empoisonnée. »Le prophète (صلى الله عليه وسلم) demanda à la juive qui avait fait cela la raison de son acte. Elle répondit : « Je savais que si tu étais l'envoyé d'Allah, tu n'aurais pas consommé ce poison, et que si tu étais un menteur, Allah nous aurait épargné de toi. » Il (صلى الله عليه وسلم) avait le don de guérison par la grâce d'Allah :Il soigna 'Ali (رضي الله عنه), qui avait une conjonctivite, en mettant de sa salive sur ses yeux et il guérit aussitôt. Pendant une bataille ibnu Nu'man (رضي الله عنه) fut atteint à l'œil, celui-ci pendait sur sa joue. Les compagnons voulurent le sectionner, mais demandèrent avant l'avis du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il prit l'œil et le remit à sa place. Ibnu Nu'man (رضي الله عنه) dit : "De mes deux yeux, c'est celui qui était en meilleure santé." Un autre miracle :Pendant la bataille de Hunayn, le prophète (صلى الله عليه وسلم) prit une poignée de sable et la jeta sur les associateurs. Et par cette poignée de sable, Allah (سبحانه وتعالى) aveugla les yeux des associateurs, qui reculèrent et firent marche arrière en s'essuyant les yeux atteints par la poussière. Les arbres, les pierres et les animaux aimaient le prophète (صلى الله عليه وسلم) :Un homme est venu se plaindre au prophète (صلى الله عليه وسلم) de la dureté de son chameau. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) s'est rendu à l'endroit où se trouvait le chameau qui accourut vers le prophète (صلى الله عليه وسلم) en pleurant. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a posé ses mains sur ses oreilles et a compris qu'il était offensé par son maître. Il demanda alors à celui-ci d'être plus doux et miséricordieux envers son chameau. Les Ansars se plaignaient de leurs chameaux qui étaient extrêmement agressifs. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) leur dit : « Levez-vous ». Il alla vers un chameau réputé pour être coriace. Les Ansars avaient peur pour le prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu'il entra dans l'enclos et ils dirent : « Ô envoyé d'Allah, nous n'avons plus de contrôle sur lui. » Le chameau accourut vers le prophète (صلى الله عليه وسلم) et se prosterna devant lui. Les Ansars dirent : "Ô envoyé d'Allah, cet animal qui n'a pas de raison s'est prosterné devant toi. Laisse-nous, nous qui possédons la raison, nous prosterner devant toi." Le prophète (صلى الله عليه وسلم) répondit : "Il n'est pas légiféré à un homme de se prosterner devant un homme. Et si cela était autorisé, j'aurais ordonné à la femme de se prosterner devant son mari, vu les droits qu'il a sur elle." Les animaux ont attesté de la prophétie du prophète (صلى الله عليه و سلم) :Un homme s'occupait de son troupeau de brebis quand un loup prit une de ses brebis pour proie. Il se défendit et réussit à libérer sa brebis. Alors, le loup se mit à parler et dit : « Tu me prives d'une pourvoyance qu'Allah m'a accordée. » Le berger s'est étonné. Dans d'autres versions, il est dit que le berger était un juif et s'est étonné : "Un loup qui parle la langue des hommes, c'est une choses que je n'ai jamais vue !" Le loup lui a répondu : « Il y a une chose encore plus étonnante que cela : Mohammed (صلى الله عليه وسلم) qui parle à ses compagnons des choses futures et passées. » L'homme se rendit chez le prophète (صلى الله عليه وسلم) et proclama son islam. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) ordonna qu'on appelle à la prière et demanda à tout le monde de se rassembler. Puis, il demanda à l'homme de raconter ce qu'il avait vu. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) jura que cela était la vérité. Les animaux attestent que le prophète (صلى الله عليه وسلم) est l'envoyé d'Allah et des êtres humains n'ont pas cette raison suffisante qui leur permette d'attester que le prophète (صلى الله عليه وسلم) est bel et bien l'envoyé d'Allah! Ses invocations étaient exaucées : Oum Sulaym (رضي الله عنها) dit une fois au prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Ô envoyé d'Allah, fais une invocation pour Anas qui est à ton service. » Le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : : « Ô Allah, bénis son argent, fais qu'il soit riche et qu'il ait beaucoup d'enfants. » Anas (رضي الله عنه) a dit : « Je jure par Allah que j' ai eu beaucoup d'argent. Par Allah, j'ai plus de 100 enfants et petits-enfants. » Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a invoqué en disant : « Ô Allah, donne la puissance à l'islam à travers l'un de ces deux hommes: Abou Jahl ou 'Omar ibnul Khattab. Renforce l'islam par celui de ces 2 hommes que Tu aimes le plus. » Allah (سبحانه وتعالى) aima le plus 'Omar. Ibnu Mas'ud (رضي الله عنه) a dit : "Nous n'avons connu la puissance et la gloire, et n'avons cessé de la connaître, que depuis la conversion de 'Omar." De même, le prophète (صلى الله عليه وسلم) invoqua en faveur d'ibnu 'Abbas (رضي الله عنهما), en disant : «Ô Allah, facilite-lui la compréhension de la religion et apprends-lui l'exégèse. » Ibnu 'Abbas était connu comme l'interprétateur du Coran (ترجمان القرآن). De même, le prophète (صلى الله عليه وسلم) invoqua en faveur de la mère d'Abou houreira, afin qu'Allah apaise son cœur et qu'elle se convertisse à l'islam. Lorsque sa mère se convertit à l'islam, Abou Houreira (رضي الله عنه) est venu voir le prophète (صلى الله عليه وسلم) et a dit : « Ô envoyé d'Allah, fais que les croyants nous aiment, moi et ma mère, et que nous aimions les croyants. » Le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : "Ô Allah, fais que les croyants aiment Abou Houreira et sa mère. Et fais qu'ils aiment les croyants." Abou Houreira (رضي الله عنه) dit : "Nous étions aimés de tous les croyants et nous aimions tous les croyants." De même, le prophète (صلى الله عليه وسلم) invoqua contre 'Utba ibnou abi Lahab qui était dur envers le prophète (صلى الله عليه وسلم) et l'a beaucoup offensé. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : « Ô Allah, mets sur ses traces un chien parmi tes chiens ». 'Utba ibnou abi Lahab fut dévoré par un lion. De même, alors que le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait à la Mecque, Abou Jahl eut l'idée de verser les boyaux d'une chamelle égorgée la veille sur son dos. Il chargea un homme de le faire pendant que le prophète (صلى الله عليه وسلم) était prosterné. Un compagnon raconte la scène mais il ne pouvait pas agir, il partit informer Fâtimah (رضي الله عنها), la fille du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui s'empressa d'aller à la rencontre de son père et d'ôter les immondices de son dos et insulta les associateurs qui se moquaient du prophète (صلى الله عليه وسلم). Le prophète (صلى الله عليه وسلم) termina sa prière et dit en élevant la voix : "Allahumma 'alayka bi Quraysh" "اللَّهُمَّ عَلَيْكَ بِقُرَيْشٍ". Lorsqu'Abou Jahl et ses partisans ont entendu l'invocation du prophète (صلى الله عليه وسلم), ils se sont alors abstenus de rire car ils avaient peur des invocations du prophète (صلى الله عليه وسلم). Allah lui a donné la victoire par la peur :Un hadith relate que les associateurs étaient séparés du prophète (صلى الله عليه وسلم) d'une distance équivalente à un mois. Allah lui a donné la victoire uniquement par la peur qu'avaient ses ennemis de lui. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Allahumma 'alayka bi Quraysh ; Allahumma 'alayka bi Abi Lahab ...". Le prophète (صلى الله عليه وسلم) énuméra 7 personnes. Le compagnon qui relata ce fait jura par Allah qu'il avait bien vu les cadavres de ces personnes gisants pendant la bataille de Badr (la première bataille de l'islam). Autant de miracles, et de bienfaits qui nous montrent à quel point il est important à nos yeux et à quel point nous devons l'aimer (صلى الله عليه وسلم). Nous devons l'aimer au-dessus de toute personne et nous ne devons en aucun cas accepter que quiconque se moque de lui (صلى الله عليه وسلم). Allah (سبحانه وتعالى) dit dans le Coran en parlant au prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Nous t'avons épargné de ceux qui se moquent de toi. Ceux qui prennent des divinités en dehors d'Allah sauront bientôt. Et Nous savons que ton cœur est dérangé, que ta poitrine est rétrécie par les paroles de ces gens. Glorifie Allah et fais partie de ceux qui se prosternent. Et adore ton Seigneur jusqu'à ce que la mort te parvienne. »Dans ce verset, Allah nous informe qu'Il a épargné le prophète (صلى الله عليه وسلم) de tous ceux qui pouvaient se moquer de lui. Ceux qui se sont moqués du prophète (صلى الله عليه وسلم) étaient au nombre de 5. Jibril (عليه السلام) a détruit ces 5 personnes qui avaient osé se moquer du prophète (صلى الله عليه وسلم). Il en est ainsi pour tous ceux qui par la suite osent se moquer du prophète (صلى الله عليه وسلم), ils risquent de mourir très durement. Nous devons appeler ces personnes à l'islam avant tout, c'est une chose que malheureusement nous négligeons (appeler les non musulmans à l'islam). C'est une chose que l'on doit prendre en considération car la récompense est énorme. Guider une personne est meilleure que de donner en aumône une chamelle rouge (qui était au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم) un bien très précieux). Et on doit les appeler à se repentir des moqueries qu'ils ont fait à l'encontre du prophète (صلى الله عليه وسلم). Nous demandons à Allah (سبحانه وتعالى) de les guider ou bien de briser leur dos, car ils ont porté atteinte à la meilleure des créatures qu'ait connu ce monde, la meilleure des personnes qui ait marché sur terre, le prophète (صلى الله عليه وسلم). |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Mer 19 Mai 2010 - 23:21 | |
| Cours n°7 Chapitre des endroits où il est interdit de prier Chapitre de l’appel à la prière - Les mérites de l’appel à la prière. Les endroits où il est interdit de prier :Selon Abou Houreyra (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « J’ai surpassé les autres prophètes et envoyés sur 6 points : il m’a été donné l’ensemble des paroles, il m’a été donné la victoire par la peur, il m’a été autorisé de prendre le butin, et la terre est pour moi un moyen de pureté et un endroit de prière. J’ai été envoyé à l’ensemble des créatures et je suis le sceau des prophètes. » « il m’a été donné l’ensemble des paroles » : les savants ont dit que cela faisait référence au Coran et à la sunnah du prophète (صلى الله عليه وسلم). Le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait le don de dire des paroles qui étaient petites en quantité mais grandes en valeur, en moral et en contenu. Parmi ces paroles, la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « La religion c’est le conseil » ou le hadith : « Ne sera véritablement croyant que celui qui aimera pour son frère ce qu’il aime pour lui-même ». La plupart de ces paroles sont citées dans les 40 ahadith d’An-Nawawi. Ces ahadith sont considérés par les savants comme des paroles globales, c'est-à-dire qu’elles sont petites en quantité mais grandes en valeur et en contenu. « il m’a été donné la victoire par la peur » : dans une autre version du hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il m’a été donné la victoire par la peur d’une distance d’1 mois parcourue à dos de chamelle. » Au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم), les moushrikoun avaient peur de lui (صلى الله عليه وسلم) alors qu’ils étaient éloignés, mais lorsqu’ils entendaient parler du prophète (صلى الله عليه وسلم) une peur prenait leurs cœurs et était visible sur leurs visages. Il est cité dans le hadith une distance d’1 mois parcourue à dos de chamelle, mais il y a d’autres ahadith qui prouvent que la peur des ennemis du prophète (صلى الله عليه وسلم) pouvait être ressentie à une distance plus lointaine que celle-ci, comme cela a été rapporté dans un hadith authentique où le roi des romains à l’époque du prophète (صلى الله عليه وسلم) avait peur du prophète (صلى الله عليه وسلم) alors qu’il était à Rome et que le prophète (صلى الله عليه وسلم) se trouvait dans la péninsule arabique. Il a même dit une parole très connue qui est que quel que soit l’endroit où le prophète (صلى الله عليه وسلم) poserait ses pieds, il aurait cet endroit en sa possession. Il savait que l’islam, allait se propager jusqu’à arriver à l’endroit où il se trouve. « il m’a été autorisé de prendre le butin » : le butin qui est récolté après une bataille. « et la terre est pour moi un moyen de pureté et un endroit de prière. » : la terre est un moyen de purification qui est utilisé lorsque la personne fait at-tayammoum (التَّيَمُّم). « J’ai été envoyé à l’ensemble des créatures et je suis le sceau des prophètes » : le prophète (صلى الله عليه وسلم) a été envoyé à l’ensemble des créatures, c’est-à-dire les djinns et les humains. Dans ce hadith, on en déduit que pour la communauté de Muhammed (صلى الله عليه وسلم) la terre est considérée comme un moyen de purification et un endroit de prière. La terre est donc dans son entier un endroit de prière, sauf les endroits qui ont été cités dans les ahadith qui vont suivre.Joundoub ibnou ‘Abdillah el Bajali a dit : " J’ai entendu le prophète (صلى الله عليه وسلم) dire avant qu’il ne meure de 5 nuits : « Ceux qui étaient avant vous prenaient les tombes de leurs prophètes et de leurs saints comme des endroits de prière. Ne prenez pas les tombes comme endroits de prière, je vous interdis de faire cela. »."On en déduit de ce hadith, que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a interdit de prier dans un endroit où se trouve une tombe. Et plus généralement, les savants en ont déduit qu’il est interdit de prier dans un cimetière ou dans une mosquée où se trouve une tombe. Selon Abou Sa’id el Khoudri, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La terre est entièrement un endroit de prière hormis les cimetières et les hammâm. » « hormis les cimetières » : Les savants ont dit que la cause de l’interdiction de prier dans un cimetière est que notre religion nous ferme les portes qui pourraient nous amener vers un mal. Car le fait de prier dans un cimetière peut amener la personne à faire du shirk, peut amener la personne à invoquer les morts qui sont enterrés dans ce cimetière, on peut être amené petit à petit, à mesure du temps, à invoquer ces morts et à adorer ces morts en dehors d’Allah (سبحانه وتعالى). Il est donc interdit de prier dans l’enceinte d’un cimetière, et les savants ont dit que cela est interdit même si l’on prie dans un endroit isolé du cimetière qui ne contient pas de tombe. A partir du moment où l’on rentre dans l’enceinte du cimetière, il est interdit d’y prier. Les savants ont même dit que la prière de celui qui prie dans un cimetière est considérée comme nulle (باطِلة). La seule prière qui y est autorisée est salat ul janâza (صلاة الجنازة - la prière funéraire). La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui, lorsqu’il fut informé que la femme qui nettoyait la mosquée était morte de nuit, s’est empressé d’aller au pied de sa tombe et de prier sur elle. Les compagnons l’avaient enterrée sans prévenir le prophète (صلى الله عليه وسلم). Les savants en ont donc déduit qu’il est autorisé de faire la prière funéraire dans l’enceinte d’un cimetière. « et les hammâm » : El hammâm (الحمّام), en arabe, c’est l’endroit où l’on se lave (la salle de bain), qui vient du mot el hamim (الحميم) qui est l’eau chaude. Il ne faut pas comprendre de ce hadith que c’est les hammâm connus à notre époque, mot qui est utilisé pour définir les toilettes. Les savants ont donné plusieurs explications concernant l’interdiction d’y prier : Certains ont dit qu’il est interdit de prier dans la salle de bain car c’est un endroit qui est sale et qui comporte des impuretés, et qu’à partir du moment où cet endroit est propre, la cause de l’interdiction n’existe plus, donc l’interdiction est levée. Car il y a une règle dans ussul ul fiqh (أصول الفقه) qui dit : La cause suit toujours le jugement, qu’il soit existant ou inexistant. Lorsque la cause est existante, le jugement est existant et lorsque la cause est inexistante, le jugement est inexistant. Comme ici, certains savants ont dit qu’il était interdit de prier dans la salle de bain car c’est un endroit qui comporte des saletés (impuretés). Donc tant qu’il y a la saleté, il est interdit d’y prier. On a ici la cause qui est l’impureté et le jugement qui est l’interdiction de prier. Lorsque la cause disparaît, lorsqu’il n’y a plus d’impureté, le jugement disparaît aussi, c'est-à-dire qu’il n’est plus interdit de prier dans la salle de bain. D’autres savants disent que la cause qui interdit la prière dans la salle de bain est autre que l’impureté. La cause est que c’est un endroit qui contient des diables. Et tout endroit où des diables sont présents, il est interdit d’y prier. Ils ont cité comme preuve le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu’il était en voyage avec ses compagnons et qu’ils se sont levés pour salat as-sobh bien après que le soleil se soit levé. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) ainsi que ses compagnons dormaient tous, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) fut le premier à se réveiller à cause de la chaleur et de la lumière du soleil. Il a alors ordonné à ses compagnons de se lever et de faire leurs ablutions. Ensuite, le prophète (صلى الله عليه وسلم) leur a dit de prendre leurs montures et de les déplacer, car l’endroit où ils avaient dormi la nuit était un endroit où était présent le diable. Les savants en ont déduit qu’il était interdit de prier dans un endroit qui est connu pour contenir des diables, comme les endroits de turpitude, les églises,... Tout endroit qui est susceptible de contenir des diables, il est interdit d’y prier. Sheikh ‘Uthaymin (رحمه الله) a rassemblé les deux avis. Il dit que lorsque la salle de bain est sale, il est interdit d’y prier car il y a de la saleté. Et lorsque la salle de bain est propre, il est interdit d’y prier car c’est un endroit qui contient des diables. Donc dans les deux cas, il est interdit de prier dans la salle de bain. S'il est interdit de prier dans la salle de bain, il est encore plus interdit de prier dans les toilettes. Les savants l’interdisent par analogie. […] La prière dans une église : La majorité des savants disent que la prière est valide, même s'il est déconseillé d’y prier à cause des images qu’elle contient. Lorsque les savants parlent de la prière dans une église, ils citent deux cas : lorsque la personne a le choix et lorsqu’elle ne l’a pas. Et lorsqu’ils disent que cela est déconseillé, ils parlent de la personne qui a le choix de prier dans un endroit autre que l’église. Quant à celui qui n’a pas le choix, on ne peut pas dire que cela est déconseillé, car il n’a pas d’autres alternatives. Il y a une règle dans ussul el fiqh qui dit : Les cas de force majeure autorisent les choses interdites. Mais il y a une autre règle, qui restreint cette première, qui est : Le cas de force majeure doit être pris à sa juste mesure.Par exemple : celui qui se trouve dans le désert, qui est affamé et qui ne trouve que de l’alcool pour survivre, il lui est autorisé de boire l’alcool, car c’est un cas de force majeure. Mais il doit boire de cet alcool uniquement la quantité qui lui permette de survivre, car le surplus qu’il aura bu ne rentrera pas dans le cadre de la force majeure. Est-il autorisé de prier dans un endroit qui contient des images (représentations figurées) ?Fatawa de sheikh ‘Abdullah ibnu Humayd (رحمه الله) : Question : Est-il autorisé de prier dans un endroit qui contient une image ? Sachant que nous n’avons pas la possibilité de déchirer ou d’enlever ces images. Réponse : Il n’y a pas de mal à prier dans un endroit où il y a une image (pour celui qui n’a pas la possibilité de l’enlever). Surtout si c’est une image que l’on piétine (tapis, tissu …), comme l’a signifié sheikh el islam ibnu Taymiyya (رحمه الله). Quant au fait que la personne prie alors que les images sont en face de lui (en direction de la qiblah), cela est déconseillé (مكروه - makrouh), même si la prière est valable. Si la personne a la possibilité de changer d’endroit, qu’elle le fasse car cela est meilleur. On retient de la fatawa du sheikh, qu’il est déconseillé de prier dans un endroit qui contient des images pour la personne qui n’a pas la possibilité de retirer ces images lorsqu’elles sont en face de lui. En aucun cas le sheikh n’a remis en cause la validité de la prière. Selon el Barâ ibnu 'Âzib, le prophète (صلى الله عليه وسلم) fut questionné sur la prière dans les endroits où stationnent les chameaux. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ne priez pas dans les endroits où stationnent les chameaux, car ils font partie des diables. » Et il fut questionné sur l’endroit où stationnent les ovins et il a dit : « Priez-y car c’est une bénédiction. » [hadith authentique rapporté par Abou dawud & Ibnu Maja’] « car ils font partie des diables. » : c'est-à-dire les chameaux. « priez-y car c’est une bénédiction » : c'est-à-dire les ovins. Concernant l’endroit où stationnent les chameaux, les savants, comme sheikh el ‘Abbad (رحمه الله), ont dit : « Les endroits où les chameaux stationnent ou qu’ils prennent comme maison, il est interdit d’y prier. La cause de cela n’est pas l’impureté de son urine ou de ses excréments. Bien au contraire, l’urine et les excréments du chameau sont purs, car les excréments et l’urine des animaux qui nous sont autorisés à la consommation sont purs. La cause de l’interdiction est que le chameau est un animal coriace, agité, dangereux, qui peut faire du mal à celui qui prie à proximité. Prier à côté d’un chameau dérange celui qui prie. Contrairement aux bovins et aux ovins qui sont des animaux calmes, sereins. Même s’ils peuvent parfois s’agiter, cela ne porte pas préjudice à celui qui prie à côté d’eux. […] Concernant le fait que les chameaux font partie des diables, il ne faut pas comprendre de cela que les composants du chameaux font partie des composants des diables. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le chameau fait partie des diables, car il leur ressemble dans leur dureté et dans le mal qu’ils peuvent faire. Que le chameau soit présent ou non dans cet endroit, il est interdit d’y prier. » Chapitre de l’appel à la prière :Beaucoup de personnes font l’erreur entre al adhân (الأَذَان - l’appel à la prière) et al âdhân (الآذَان - les oreilles). Il faut être très précis lorsqu’on prononce un terme. Les savants ont dit que l’adhân a été légiféré dans le Coran, dans la sunnah du prophète (صلى الله عليه وسلم) et selon l’unanimité des musulmans. La preuve du adhân dans le Coran est le verset où Allah dit à Ibrahim (عليه السلام) : « Appelle les gens au pèlerinage. Ils viendront à pieds... » (وَأَذِّن فِي النَّاسِ بِالْحَجِّ يَأْتُوكَ رِجَالًا) (Sourate El hajj ; verset 27). Ainsi que les versets : « Et lorsque vous appelez à la prière, ils prennent cet appel pour un amusement et moquerie. » (وَإِذَا نَادَيْتُمْ إِلَى الصَّلَاةِ اتَّخَذُوهَا هُزُوًا وَلَعِبًا) (Sourate Al-Mâ'ida, verset 58); « Ô vous qui avez cru, lorsqu’il est appelé à la prière du vendredi, empressez-vous de faire le rappel d’Allah et de laisser toutes transactions commerciales. » (يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا نُودِيَ لِلصَّلَاةِ مِن يَوْمِ الْجُمُعَةِ فَاسْعَوْا إِلَىٰ ذِكْرِ اللَّهِ وَذَرُوا الْبَيْعَ) (Sourate Al-Jumu'a, verset 9); « Quelle parole est meilleure que celui qui appelle à Allah et fait de bonnes actions et qui dit : « Je fais partie des musulmans » ?» (وَمَنْ أَحْسَنُ قَوْلًا مِّمَّن دَعَا إِلَى اللَّهِ وَعَمِلَ صَالِحًا وَقَالَ إِنَّنِي مِنَ الْمُسْلِمِينَ) (Sourate Fussilat, verset 33) « Et lorsque vous appelez à la prière, ils prennent cet appel pour un amusement et moquerie » : Dans ce verset, Allah (سبحانه وتعالى) parle des gens du Livre et des hypocrites. Lorsque les musulmans appelaient à la prière, ils se moquaient d’eux. Et Allah dit : « car ce sont des gens qui n’ont pas de raison » (ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ قَوْمٌ لَّا يَعْقِلُونَ). La raison se divise en deux : il y a la raison qui différencie le fou de celui qui ne l’est pas et il y a la raison qui nous permet de faire les bonnes choses. Allah (سبحانه وتعالى), lorsqu’Il nie la raison de ces personnes, Il nie la raison qui permet de faire les bonnes œuvres et non la raison qui permet de les différencier des fous. « Quelle parole est meilleure que celui qui appelle à Allah et fait de bonnes actions et qui dit : « Je fais partie des musulmans » ? » : L’une des causes de révélation de ce verset est que des hypocrites se moquaient de ceux qui appelaient à la prière. Certains savants ont dit que « et fait de bonnes actions » signifie les deux raka’at sunnah après l’adhân. Le jugement de l’appel à la prière :L’adhân est un appel qui montre l’entrée de l’heure de la prière en utilisant des termes bien précis. Son jugement est qu’il est obligatoire (واجب).La preuve est le hadith de Malik ibnu-l Houwayrith qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’heure de la prière est arrivée, que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière et que le plus grand d’entre vous préside celle-ci. » Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné l’appel à la prière, et lorsqu’il ordonne une chose, cela signifie qu’elle est obligatoire. Selon Anas : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم), lorsqu’il sortait au combat et qu’il arrivait à proximité d’un village ou d’un peuple, il ne les attaquait pas et attendait le lendemain. S’il entendait l’appel à la prière, il s’abstenait de les combattre, et s’il n’entendait pas l’appel à la prière, il attaquait alors ce village ou ce peuple. » (hadith authentique rapporté par el Boukhari et Mouslim) Les savants ont dit que ce hadith est la preuve la plus forte qui prouve que l’appel à la prière est une obligation, car le prophète (صلى الله عليه وسلم) considérait le fait de ne pas faire l’appel à la prière comme étant un moyen de justification pour attaquer un peuple ou un village. Il y a divergence des savants concernant le jugement de l’adhân : L’avis le plus sûr, comme le dit l'auteur, c’est qu’il est obligatoire. C’est un fard kifaya (فرض كفاية) envers une mosquée, un village ou une ville. C'est-à-dire que dans une mosquée, il n’est pas obligatoire pour chacun de nous de faire l’appel à la prière. Si une personne le fait, l’obligation est alors levée sur chacun de nous. Concernant celui qui prie seul : Il y a divergence des savants. Certains disent qu’il est préférable pour lui de faire l’appel à la prière et d’autres savants disent qu'il lui est obligatoire de faire l'appel à la prière. Sheikh el Albani (رحمه الله) considère que l’appel à la prière est un fard kifaya pour une assemblée et que c’est un fard ‘ayn (فرض عين) pour celui qui prie seul. La preuve de cela est le hadith d’el Mousiou salatahou (المسيء صلاته) où le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui dit : « Fais tes ablutions comme Allah te l’a ordonné, fais la shahada, fais l’iqama, puis fais le takbirat ul ihram. »Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné plusieurs choses à cet homme : de faire ses ablutions comme Allah lui a ordonné; de faire la shahada, et les savants ont dit que cela signifie faire l’adhân; de faire l’iqama; puis de faire takbirat ul ihram. D'autres savants considèrent l'adhân pour la jamâ'a comme étant fard kifaya, mais pour celui qui prie seul comme étant moustahabb (recommandé). Les savants disent que l’adhân est obligatoire que l’on soit en voyage ou sédentaire. Concernant l’adhân et l’iqâma (إقامة) pour les femmes : Il y a divergence des savants et l’avis le plus sûr wa Allahu a’lem (والله أعلم) est, comme le disent sheikh el Albani et avant lui Siddiq Hassen Khan, que l’adhân et l’iqâma ont le même jugement pour les hommes que pour les femmes, car le jugement est général. Il faudrait un verset ou un hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) pour prouver que les femmes en sont exemptées. Or, sheikh el Albani considère que toutes les paroles qui interdisent à la femme l’adhân et l’iqâma sont faibles. Dans silsila ad-da’ifa, il dit que le hadith qui est attribué au prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Il n’y a pas d’adhân ni d’iqâma pour la femme. »est un hadith mawdhou’ (موضوع) rapporté par ibnu ‘Omar. Sheikh el Albani a également considéré la parole rapportée par ibnu Mas’ud qui interdit l’adhân à la femme comme étant faible. Et il a trouvé d’autres athar, comme celui de ‘Aisha qui dit qu’elle faisait l’adhân et l’iqâma et qu’elle présidait la prière et se mettait au milieu des femmes. Il y a un autre athar d’ibnu Mas’ud qui fut questionné sur l’appel à la prière pour les femmes, il répondit violemment : « Comment pourrais-je leur interdire le rappel d’Allah ? »Les savants qui l’interdisent disent que l’adhân a été légiféré pour appeler les gens à la prière et ceux qui appelaient à la prière au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم) étaient les hommes. Il n’était pas connu que les femmes appelaient à la prière, et ils citent plusieurs athar comme celui de 'Abdoullah ibnu ‘Omar qui dit : « Ordonnez à l’un de vos hommes de se lever et d’appeler à la prière. » D’autres savants disent qu’il est toujours demandé à la femme de baisser sa voix afin de ne pas être une tentation pour les hommes. Les savants qui autorisent à la femme de faire l’adhân et l’iqâma sont unanimes sur le fait qu’une femme ne préside jamais la prière devant les hommes et ne fait jamais l’adhân devant les hommes. Lorsqu’on parle de l’autorisation pour la femme de faire l’iqâma ou l’adhân, c’est lorsqu’elle ne se trouve qu’en présence de femmes ou seule et que sa voix ne peut être entendue des hommes. Les savants disent que l’adhân ne doit être fait que pour les cinq prières. Et entre dans ces cinq prières : salat ul jumu’a, car elle remplace ad-dhohr. Quant à la prière de l'éclipse (صلاة الكسوف), la prière de demande de pluie (صلاة الإستسقاء), ce n’est pas un adhân, mais c'est l’appel à la prière en groupe (salat ul jami’a) qui est fait. Pour les deux fêtes, il n'y a pas de adhân, ni d'appel à la prière en groupe. Lorsqu’on rassemble les prières, il doit être fait un seul adhân et deux iqâma. Les bienfaits de l’appel à la prière :Selon Mou'awiya, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ceux qui appellent à la prière seront les gens qui auront le jour du jugement le cou le plus long. » (Hadith authentique rapporté par Mouslim) Selon ‘Abdourrahmen ibnu ‘Abdillah ibni ‘Abdirrahmen ibni Abi Sa’sa el Ansari, selon son père qui l'a informé que Abou Sa’id el Khoudri lui a dit : « Je te vois aimer les bovins et la campagne. Lorsque tu es au milieu de tes bovins dans ta campagne et que tu appelles à la prière, élève ta voix dans ton appel car tout djinn, tout être humain, toute chose qui entendra ton appel témoignera en ta faveur le jour du jugement. » Puis il (Abou Sa’id ) dit : « J'ai entendu cela du prophète (صلى الله عليه وسلم). »Les savants en ont déduit, comme sheikh el Albani (رحمه الله), l’obligation de faire l'adhân lorsque la personne est seule. Ils répondent avec ce hadith à ceux qui disent que l’adhân est pour appeler les gens en général, et que si tu n’appelles personne cela n’est pas une obligation. Or, dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné, lorsque la personne est au milieu de son troupeau dans la campagne, de faire l’appel à la prière lorsque l’heure de la prière arrive et d’élever sa voix, car tout djinn, tout être humain, toute chose qui entendront l’appel à la prière témoigneront le jour du jugement en faveur de celui qui a appelé. Il y a un autre hadith qui est cité dans sahih targhib wa tarhib (صحيح الترغيب والترهيب) de sheikh Albani, rapporté par Salman el Farisi, qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsqu’un homme est au milieu d’un endroit isolé et que l’heure de la prière est arrivée, qu’il fasse ses ablutions. S’il ne trouve pas d’eau, qu’il fasse at-tayammoum. Puis, s’il fait l’iqâma, prieront derrière lui ses deux anges. Et s’il fait l’adhân et l’iqâma, prieront derrière lui les soldats d’Allah et leur bout ne sera pas visible. »Qu’est-ce qui est meilleur : faire l’appel à la prière ou le fait de présider la prière ? En voyant les bienfaits de l’appel à la prière, les savants se sont posés la question. Certains savants ont dit que présider la prière est plus méritoire que de faire l’appel à la prière. Mais l’avis le plus sûr est que l’appel à la prière est meilleur que de présider la prière, car il y a un hadith authentique du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « L’imam est celui qui préserve la prière et celui qui appelle à la prière est digne de confiance. Ô Allah guide les imams et pardonne à ceux qui appellent à la prière. » « L’imam est celui qui préserve la prière » : Qui fait en sorte qu’elle se déroule dans de bonnes conditions. « celui qui appelle à la prière est digne de confiance » : Car on lui fait confiance par rapport à l’heure à laquelle il fait l’adhân. Les savants ont dit que d’être digne de confiance est meilleur que de préserver, car celui qui préserve (l’imam), en règle générale son statut d’imam lui est imposé, et celui qui est digne de confiance le fait de son plein gré. Ils ont également dit que le fait que le prophète (صلى الله عليه وسلم) demande le pardon est meilleur que de demander la guidée. Ils utilisent également la parole de 'Omar ibnu-l Khattab qui dit : « Si je n’étais le guide des croyants, j’aurais fait l’appel à la prière. »Ils ont également dit, en répondant à ceux qui disent que si l’appel à la prière était meilleur les compagnons et le prophète (صلى الله عليه وسلم) se seraient empressés de le faire (or, le prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a jamais fait l’adhân), que le prophète (صلى الله عليه وسلم) était le guide des croyants et qu’il avait une lourde responsabilité qui ne lui permettait pas de faire l’appel à la prière, car le fait de faire l’appel à la prière est une chose difficile qui demande du temps et de la précision (il faut scruter le ciel pour savoir si l’heure de la prière est bien rentrée). Ceci est l’avis de sheikh el islam ibnu Taymiyya (رحمه الله). D’autres savants ont dit que de faire l’appel à la prière est plus difficile que de présider la prière, surtout pour l’appel du fajr qui comprend deux adhân et qui demande à la personne qui le fait de se lever tôt, de scruter le ciel … Les savants disent également que les paroles que contient l’adhân (shahada, appel à la prière, appel à la félicité …) montrent qu’il est plus méritoire que le fait de présider la prière. |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Mer 23 Juin 2010 - 0:11 | |
| Cours n°8
Chapitre de la description de l’appel à la prière Le « tathwib » pendant l’appel du fajr Les caractéristiques de l'adhan :'Abdoullah ibnou Zayd ibnou 'Abdirabbih a dit : "Alors que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s'était résolu à faire sonner la cloche, alors qu'il détestait cela par sa ressemblance aux chrétiens, un homme est venu vers moi alors que je dormais, habillé de deux vêtements verts. Cet homme avait dans sa main une cloche, je lui demanda : "Ô esclave d'Allah, vends-tu cette cloche ?". L'homme répondit : "Que veux-tu faire avec cette cloche ?". Je répondis : "Afin que l'on appelle à la prière." L'homme me dit alors : "Ne veux-tu pas que je te montre une chose meilleure que cela ?" Je lui dis : "Bien sûr !" Il dit alors : "Dis :
Allahou akbar (x4) الله أكبر ashhadou an lâ ilaha illâ Llâh (x2) أشهد أن لا إله إلا الله ashhadou anna Muhammadan rasoulou Llâh (x2) أشهد أن محمدًا رسولُ الله hayya 'alâ s-salât (x2) حيَّ على الصلاة hayya 'alâ l-falâh (x2) حيَّ على الفلاح Allahou akbar (x2) الله أكبر lâ ilaha illâ Llâh (x1) لا إله إلا الله"
Puis l'homme recula sans s'éloigner et dit : "Lorsque tu t'apprêtes à prier, dis :
Allahou akbar (x2) الله أكبر ashhadou anna lâ ilaha illâ Llâh (x1) أشهد أن لا إله إلا الله ashhadou anna Muhammadan rasoulou Llâh (x1) أشهد أن محمدًا رسولُ الله hayya 'alâ s-salât (X1) حيَّ على الصلاة hayya 'alâ l-falâh (X1) حيَّ على الفلاح qad qamati s-salat (x2) قد قامت الصلاةُ Allahou akbar (X2) الله أكبر lâ ilaha illâ Llâh (X1) لا إله إلا الله"
Le lendemain matin, je partis voir le Prophète (صلى الله عليه وسلم) pour l'informer de ce que j'avais vu."Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit : "C'est une vision véridique inshaa'Llâh". Puis, il ordonna à Bilâl (رضي الله عنه), l'esclave affranchi d'Abou Bakr (رضي الله عنه), de faire l'adhan. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait consulté ses compagnons (رضي الله عنهم) afin de trouver le meilleur moyen pour appeler les gens à la prière. Des compagnons avaient proposé au prophète (صلى الله عليه وسلم) de souffler dans une corne, mais le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait refusé car cela est utilisé par le peuple juif. Il avait été proposé au prophète (صلى الله عليه وسلم) la cloche, le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait refusé car cela est une ressemblance au peuple chrétien. Des compagnons avaient proposé au prophète (صلى الله عليه وسلم) d'allumer un feu, mais le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait refusé car cela est une ressemblance aux Majous (مَجوس). Dans ce hadith, il est dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) s'était résolu à faire l'adhan avec la cloche, malgré le fait qu'il déteste cela, car il n'avait pas trouvé d'autres moyens. Mais le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne l'a jamais utilisée. Après cette consultation avec ses compagnons, le soir même, 'Abdoullah ibnou Zayd (رضي الله عنه) a fait ce rêve. Explications du hadith : "Ô esclave d'Allah" : Les savants ont dit que c'est ainsi que l'on doit appeler celui qu'on ne connaît pas. "hayya 'alâ s-salât" : cela signifie : venez, accourez à la prière! "hayya 'alâ l-falâh" : cela signifie : venez, accourez à la félicité! "Puis l'homme recula sans s'éloigner" : les savants ont dit que c'est une preuve que le laps de temps entre l'adhan et l'iqama est court. "qad qamati s-salat" : c'est à dire : la prière est arrivée. "c'est une vision véridique" : Il y a une règle que les savants ont instaurée qui est : Il ne découle jamais de jugement en se basant sur une vision (un rêve), sauf si elle a été exposée au prophète (صلى الله عليه وسلم) de son vivant ou mise en concordance avec sa sounnah après sa mort (صلى الله عليه وسلم). Beaucoup de gens utilisent les rêves, et le diable vient leur insuffler des choses fausses et leur fait croire qu'ils ont vu le prophète (صلى الله عليه وسلم), alors qu'en vérité ils ne l'ont pas vu. C'est pour cela que 'Abdoullah ibnou 'Abbas (رضي الله عنهما), qui expliquait les rêves, lorsqu'une personne venait le voir disant qu'elle avait vu le prophète (صلى الله عليه وسلم) en rêve, la première chose qu'il demandait était de le décrire. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Le diable ne prend jamais ma vraie apparence. »Beaucoup de gens de l'innovation utilisent les rêves pour appuyer leurs innovations. Ils ne trouvent pas de preuves dans la sounnah du prophète (صلى الله عليه وسلم), ils utilisent donc les rêves. Dans d'autres ahadith, 'Omar ibnoul Khattab (رضي الله عنه) est venu voir le prophète (صلى الله عليه وسلم) et lui a dit : "Ô envoyé d'Allah, j'ai fait moi aussi ce rêve auparavant." Il est préférable pour celui qui fait l'adhan de rassembler les 2 takbir dans un seul souffle :Selon 'Omar ibnoul Khattab (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque le muezzin dit : Allahou akbar (X2), que l'un d'entre vous dise : Allahou akbar (X2). Puis quand il dit : ashhadou anna lâ ilaha illâ Llâh (X1), que l'un d'entre vous dise : ashhadou anna lâ ilaha illâ Llâh (X1) [...]" (jusqu'à la fin du hadith). Il y a dans ce hadith la preuve manifeste que le muezzin doit rassembler les 2 takbir en un souffle, et que celui qui répond doit répondre de la même façon. Il est préférable de faire at-tarji' (الترجيع) : tarji': revenir aux 2 shahadatayn, en les disant 2 fois à voix haute après les avoir dites 2 fois à voix basse. La preuve est le hadith d'Abou Mahdhura (أبو محذورة) (رضي الله عنه) : Lorsque le prophète est rentré à la Mecque le jour de la victoire, un groupe de jeunes de Qouraysh se moquait de l'appel à la prière. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) ordonna à ses compagnons de ramener ces jeunes vers lui. Pendant que ces jeunes faisaient l'adhan, le prophète (صلى الله عليه وسلم) repéra que l'un d'entre eux avait une très belle voix, c'était Abou Mahdhura. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit à tous les jeunes de partir hormis Abou Mahdhura. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui dit de faire l'appel à la prière. Abou Mahdhura dit : "Le prophète (صلى الله عليه وسلم) était la personne que je détestais le plus. Et il me répugnait d'appliquer l'ordre de celui que je détestais le plus." Le prophète (صلى الله عليه وسلم) plaça sa main sur le devant de la tête d'Abou Mahdhura, l'essuya et fit des invocations en sa faveur. Il dit : "Après cela, le prophète (صلى الله عليه وسلم) était la personne que j'aimais le plus au monde." Et il embrassa l'islam. Les savants disent que, par la suite, il n'a jamais coupé ses cheveux à l'endroit où le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait posé sa main, car c'est un endroit pour lui qui était béni. Abou Mahdhura demanda au prophète (صلى الله عليه وسلم) de lui apprendre à faire l'adhan, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) le lui enseigna. Il était très fier que ce soit le prophète (صلى الله عليه وسلم) en personne qui lui apprenne l'appel à la prière. Il dit : "Il (صلى الله عليه وسلم) me dit de dire :
Allahou akbar (x2) ashhadou an lâ ilaha illâ Llâh (x2) ashhadou anna Muhammadan rasoulou Llâh (x2) hayya 'alâ s-salât (x2) hayya 'alâ l-falâh (x2) Allahou akbar (x2) lâ ilaha illâ Llâh (x1)"Dans la version d'Abou Dawud, on trouve concernant les 2 shahadatayn : "Tu les dis à voix basse. Puis, répète-les en élevant ta voix."L'auteur du livre a cité uniquement la version de Muslim. Il existe d'autres versions dans les sounan qui sont plus explicites et où la description de l'adhan que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait à Abou Mahdura est beaucoup plus détaillée. Entre autre, dans les autres versions, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a enseigné à Abou Mahdhura 4 takbir. Or, dans la version de Muslim, il n'est cité que 2 takbir. Il y a dans cela une « contradiction » (entre "" car il n'y a jamais de contradiction dans les ahadiths). Les savants ont dit que ces versions sont plus authentiques, donc c'est celles-ci qui doivent être prises en compte. Comme l'a dit sheikh Fawzan : « L'application des 4 takbir est l'avis de la majorité des savants. » Sheikh Al 'Uthaymin a dit : « Les versions qui citent les 4 takbir sont plus authentiques et sont en concordance avec le hadith de 'Abdoullah ibnou Zayd (hadith du rêve), où il est question également de 4 takbir. »Donc la version du hadith d'Abi Mahdhura la plus authentique est celle qui cite les 4 takbir, on doit alors dire : Allahou akbar (x4) ashhadou an lâ ilaha illâ Llâh (x2 à voix basse) ashhadou anna Muhammadan rasoulou Llâh (x2 à voix basse) ashhadou an lâ ilaha illâ Llâh (x2 à voix haute) ashhadou anna Muhammadan rasoulou Llâh (x2 à voix haute) hayya 'alâ s-salât (x2) hayya 'alâ l-falâh (x2) Allahou akbar (x2) lâ ilaha illâ Llâh (x1)Après que le prophète (صلى الله عليه وسلم) ait enseigné l'adhan à Abou Mahdura, il lui ordonna de faire l'adhan à La Mecque. Abou Mahdura était le muezzin de Masjid Al Harâm jusqu'à ce qu'il décède (رضي الله عنه). At-tathwib (التثويب) durant l'adhan du Soubh : Tathwib (التثويب) : C'est le fait de dire : as-salatou khayroun mina n-nawm (la prière est meilleure que le sommeil). Selon Abou Mahdhura, lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a enseigné l'adhan, arrivé à : "hayya 'alâ l-falâh (x2)", le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit de dire le tathwib : "as-salatou khayroun mina n-nawm (X2)" dans le premier adhan du Soubh, puis de dire : "Allahou akbar (x2) ; lâ ilaha illâ Llâh (x1)"Al Amir as-San'ani (الأمير الصنعاني), qui a expliqué Souboul us-Salam (سبل السلام), a dit dans son livre : "Ibnu Raslan a dit qu'il est légiféré de faire at-tathwib uniquement dans le premier adhan du fajr, car il est fait pour réveiller celui qui dort. Quant au deuxième adhan, il est légiféré pour informer de l'entrée de l'heure et appeler les gens à la prière." Concernant at-tathwib, les savants ont divergé :La plupart sont d'accord sur le fait que l'on dit at-tathwib ( as-salatou khayroun mina n-nawm) après : "hayya 'alâ l-falâh". Car certains savants sont d'avis que le tathwib se dit après l'adhan. Mais l'avis le plus sûr est l'avis cité dans le hadith d'Abou Mahdhura dans la version d'Abou Dawud. Le hadith est très explicite, le prophète (صلى الله عليه وسلم) demanda à Abou Mahdhura de dire : "as-salatou khayroun mina n-nawm" après : "hayya 'alâ l-falâh". Dans quel adhan du fajr doit-on dire at-tathwib ?Les savants ont divergé sur ce point, car il y a deux adhan pour le fajr : un qui se fait vers la fin de la nuit avant l'heure du fajr, et l'autre qui se fait à l'heure du fajr. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit, lorsqu'il parlait à ses compagnons que "Bilal fait l'adhan de nuit". Et il dit dans un autre hadith : "Mangez et buvez jusqu'à ce qu'ibnou Oummi Maktoum appelle à la prière." ( pour celui qui a l'intention de jeûner). Ibnou Oummi Maktoum (رضي الله عنه) était aveugle et il ne faisait l'adhan que lorsqu'on lui disait : "L'aube est apparue, l'aube est apparue!", autrement dit, à l'heure du fajr. Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "dans le premier adhan du soubh", certains savants, comme sheikh el Albani (رحمه الله), ont dit : "C'est-à-dire dans le premier adhan, celui qui est fait vers la fin de la nuit, car son but est de réveiller les gens, d'où le fait de dire at-tathwib." Il faut réveiller les gens durant le premier adhan, car durant le second, ils sont déjà tous réveillés. C'est également l'avis d'el amir as-san'ani qui a expliqué souboul us-salam (سبل السلام). La plupart des savants ont dit qu'at-tathwib doit être fait durant le deuxième adhan du sobh. Car comme le dit sheikh Al 'Uthaymin (رحمه الله) : "Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "dans le premier adhan du sobh". Quant à l'adhan qui est fait à la fin de la nuit, avant le sobh, on ne peut pas dire que c'est l'adhan du sobh". Et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Lorsque la prière arrive, que l'un d'entre vous fasse l'appel à la prière." Ce qui signifie qu'at-tathwib doit se faire durant le deuxième adhan. Sheikh Al 'Uthaymin dit : "Et si l'on dit que dans le hadith, il est cité de faire at-tathwib durant le premier adhan du sobh, il n'y a pas de problème, car le deuxième adhan du sobh peut être considéré comme le premier et l'iqama comme le second, car l'iqama est aussi appelé adhan". Les savants disent que le tathwib doit être fait durant le second adhan, car c'est à ce moment que la prière est meilleure que le sommeil, et que c'est à ce moment que tout le monde doit se réveiller. Or, une personne qui dort à la fin de la nuit, il est possible que son sommeil lui soit préférable plutôt que la prière si elle est fatiguée. Les deux avis sont aussi forts l'un que l'autre, et comme l'a dit sheikh ibnou Baz (رحمه الله) : "Dans ce sujet, le choix est vaste." Les ahadith sont clairs et peuvent être compris des deux façons. Comment déterminer l'heure du premier adhan du soubh ?'Abdullah ibnou Mas'ud dit en parlant du adhan de Bilal et de celui d'Ibni Oummi Maktoum : "Le temps qui séparait les deux adhan était le temps que l'un descende et que l'autre monte."Certains savants ont dit que c'est à peu près un quart d'heure. D'autres savants disent que cela dépend du pays et des habitudes qu'ils ont prises. Par exemple, en Arabie saoudite, le premier adhan se fait une heure avant le second. Il n'y a pas de temps bien défini que l'on doit absolument respecter. [...] Il est préférable de faire l'adhan au début de son heure et il est préférable de faire l'adhan du fajr avant son heure : La preuve qu’il est préférable de faire l’adhan au début de son heure :La preuve est le hadith de Jabir ibnou Samoura (رضي الله عنه) qui dit : "Bilal (رضي الله عنه) faisait l'adhan au moment où le soleil commençait à dépasser le zénith. Il ne négligeait pas cela et ne le retardait jamais." "au moment où le soleil commençait à dépasser le zénith" : c'est-à-dire au début de l'heure du dhohr. Comme l'a dit Sheik As-Sindi dans l'explication des sounan d'ibnou Majah : "Cela signifie que la plupart du temps, Bilal (رضي الله عنه) faisait l'appel à la prière à l'heure connue de la prière (au début de son heure) et ne retardait pas. Et il faisait l'iqama lorsqu'il voyait le prophète (صلى الله عليه وسلم) sortir."Il y a un hadith, rapporté dans Sounan Abi Dawud et authentifié par Sheikh el Albani (رحمه الله), qui dit qu'une fois Bilal (رضي الله عنه) fit l'adhan avant l'heure du fajr et le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a ordonné de retourner appeler les gens et de dire : "Le serviteur a dormi, le serviteur a dormi.". El Hafidh ibnou Hajar a dit dans son livre Fathou-l Bâri (sharh Sahih Al Boukhârî) : "C'est-à-dire que le sommeil a empêché les yeux de Bilal de voir l'aube." C'est pour cela que le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit de dire : "Le serviteur a dormi, le serviteur a dormi", pour dire aux gens de ne pas prendre en compte l'appel à la prière qu'il avait fait. Les savants ont dit que ce fait eut lieu au début de la hijra du prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu'il n'y avait qu'un seul adhan, car au début de l'islam il n'y avait pas 2 adhan pour la prière du soubh et c'est pour cela que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a demandé à Bilal de revenir et de dire : "Le serviteur a dormi, le serviteur a dormi". La preuve qu’il est autorisé de faire l’adhan avant son heure uniquement pour la prière du fajr :Selon ibnu ‘Omar (رضي الله عنهما), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Bilal fait l’appel à la prière de nuit. Mangez et buvez jusqu’à ce qu’Ibnu Oummi Maktoum fasse son appel à la prière. » « Bilal fait l’appel à la prière de nuit. » : c'est-à-dire avant l’apparition de l’aube. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a expliqué la sagesse de cela dans un autre hadith rapporté par el Boukhari et Mouslim, où il dit : « Que l’appel de Bilal ne vous interdise pas votre sohor. Car il (Bilal) fait son appel de nuit pour que celui qui est debout revienne et pour que celui qui dorme soit alerté. » « celui qui est debout revienne » : c'est-à-dire pour que celui qui fait qiyâm el layl (la prière de la nuit) puisse retourner dormir. « et pour que celui qui dorme soit alerté » : les savants ont dit que c’est pour alerter celui qui a l’intention de jeûner, pour qu’il puisse prendre son repas ; ou bien s’il a dormi sans avoir fait el witr ; ou bien pour alerter celui qui doit faire le grand lavage … Quand doit-on se lever pour la prière ? Il y a plusieurs ahadith à ce sujet et plusieurs paroles de compagnons (رضي الله عنهم) : Le athar d'Anas (رضي الله عنه) qui se levait au moment où le muezzin disait : "qad qamati s-salat". Le hadith d'Abi Hourayra dans sahih mouslim qui dit qu'au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم), on faisait l'iqama et les gens se levaient pour aligner leur rang alors que le prophète (صلى الله عليه وسلم) n'était pas encore arrivé dans son lieu de prière. Autrement dit, ils se levaient avant que le prophète (صلى الله عليه وسلم) n'arrive. Il y a un autre hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : "Quand l'iqama est fait, ne vous levez que lorsque vous m'avez vu."Les savants ont dit que l'athar d'Anas et le hadith d'Abi Hourayra doivent être compris lorsque l'imam est dans la mosquée et que les gens savent que l'imam est dans la mosquée. Ils se lèvent au moment où le muezzin dit : "qad qamati s-salat" ou bien au moment où ils le voient. Concernant le hadith : "Quand l'iqama est fait, ne vous levez que lorsque vous m'avez vu", Sheikh Al Albani (رحمه الله) dit : "Ce hadith doit être compris lorsque l'imam est en dehors de la mosquée". Lorsque l'imam est en dehors de la mosquée, on applique ce hadith même si l'iqama a été fait, car les savants disent qu'il se peut que l'imam soit retardé et qu'il arrive en retard, et les gens sont beaucoup plus impatients lorsqu'ils sont debout que lorsqu'ils sont assis. Mais lorsque l'imam est dans la mosquée, dès que l'iqama est fait, on peut se lever, car on a vu l'imam et on sait qu'incessamment sous peu il ira dans son endroit de prière et la présidera. C'est ainsi que sheikh el Albani a rassemblé les ahadith à ce sujet. |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Mer 23 Juin 2010 - 0:15 | |
| Cours n°9
Chapitre de ce que doit dire celui qui entend l’appel à la prière Ce qui est recommandé au « Mouadhdhin » de faire Chapitre de ce que doit dire celui qui entend l’appel à la prière : Il est préférable pour celui qui entend l’adhan et l’iqama de dire comme celui qui fait l’appel à la prière. Selon Abou Sa’id, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque vous entendez l’appel à la prière, dites comme dit celui qui appelle à la prière. » (hadith rapporté par el Boukhari et Mouslim). La preuve que cela est préférable et non obligatoire : Car comme nous l’avions vu, lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) ordonne une chose, elle est obligatoire jusqu’à preuve du contraire. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit à ses compagnons alors qu’il était en train de leur apprendre : « Que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière et que le plus grand d’entre vous la préside. » Sheikh Al ‘Uthaymin (رحمه الله) dit : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) était là dans un moment d’apprentissage et il ne leur a pas demandé de répéter après le muezzin. Et le prophète (صلى الله عليه وسلم) dans des situations comme celle-ci (d’apprentissage) n’aurait pas omis de le leur dire si cela était obligatoire. » Parmi les preuves également, il y a le hadith rapporté dans le Sahih de Mouslim qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait entendu un muezzin faire l’adhan et lorsque le muezzin a dit : « Allahou akbar, Allahou akbar », le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « ‘alâ l fitra (على الفطرة) » et lorsque le muezzin a dit : « ashhadou an lâ ilaha illa -Llah (X2) ashhadou anna Muhammmadan rasoulou-Llâh (X2) », le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « kharaja mina n-nar (خَرَجَ مِنَ النَّارِ ) ». Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a pas répété ce que le muezzin disait ; donc ce fait rend l’ordre du prophète (صلى الله عليه وسلم) préférable et non obligatoire, car dans ce récit le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne l’a pas fait. […] Il y a d’autres ahadith rapportés par Abou Dawud, que sheikh el Albani (رحمه الله) a authentifiés. Lorsque le muezzin disait : « ashhadou an lâ ilaha illa -Llah (X2) ashhadou anna Muhammmadan rasoulou-Llâh (X2) », le prophète (صلى الله عليه وسلم) disait : « wa ana, wa ana (وأنا وأنا) ». Selon ‘Omar ibnoul Khattab (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque le muezzin dit : « Allahou akbar (X2) », que l’un d’entre vous dise : « Allahou akbar (X2) ». Puis, lorsqu’il dit : « ashhadou an lâ ilaha illâ Llâh», que l’un d’entre vous dise : « ashhadou an lâ ilaha illâ Llâh ». Puis, lorsqu’il dit : « ashhadou anna Muhammadan rasoulou Llâh », que l’un d’entre vous dise : « ashhadou anna Muhammadan rasoulou Llâh ». Puis lorsqu’il dit : « hayya 'alâ s-salât », que l’un d’entre vous dise : « lâ hawla wa lâ quwata illâ bi-Llâh (لا حَوْلَ وَلا قُوَّةَ إِلا بِاللَّهِ) ». Puis, lorsqu’il dit : «hayya 'alâ l-falâh », que l’un d’entre vous dise : « lâ hawla wa lâ qouwata illâ bi-Llâh ». Puis, lorsqu’il dit : « Allahou akbar (x2)», que l’un d’entre vous dise : « Allahou akbar (X2) ». Puis, lorsqu’il dit : « lâ ilaha illâ -Llâh », que l’un d’entre vous dise : « lâ ilaha illâ -Llâh » avec son cœur. Il rentrera au paradis. » (hadith rapporté par Mouslim et Abou Dawud). Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous enseigne de répéter ce que le muezzin dit, sauf pendant el hay‘alatayn (الحيعلاتين) (le fait de dire : hayya ‘alâ s-salât, hayya ‘alâ l-falâh). Cela doit être dit après l’adhan et après l’iqama, car l’iqama est considéré comme un adhan. Durant l’adhan du fajr, on répète également après le muezzin lorsqu’il dit : « as-salatou khayroun mina n-nawm (الصلاةُ خيرٌ مِنَ النوم) » Il y a un hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) rapporté par Mouslim qui dit : « Lorsque le muezzin dit at-tashahhoud (lâ ilaha illâ l-Llâh) dis : « wa ana ashhadou an lâ ilâha illâ l-Llâh wahdahou lâ charika lahu wa ashhadou anna Mouhammadan ‘abdouhou wa rasoûlouhou. Radîtou bi-Llâhi rabban, wabi-Mouhammadin rasoûlan, wa bil islâmi dînan (وَأَنَا أََشْهَدُ أَنْ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللهُ وَحْدَهُ لاَ شَرِيكَ لَهُ وَأَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ وَرَسُولُهُ رَضِيتُ بِاللهِ رَبًّا وَبِمُحَمَّدٍ رَسُولاً وَبِالإِسْلاَمِ دِينًا) ». Tes péchés seront pardonnés ». Les savants ont divergé sur les paroles que l’on doit prononcer lorsque le muezzin dit el hay‘alatayn (الحيعلاتين) : Certains disent que l’on doit dire comme le muezzin, car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque vous entendez l’appel à la prière, dites comme dit celui qui appelle à la prière. » D’autres disent que l’on doit répéter ce que le muezzin dit, sauf pendant el hay‘alatayn, car le hadith de 'Omar ibnul Khattab est authentique et précis. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a expliqué avec précision ce que l’on doit dire. Les savants qui sont de cet avis, disent qu’il n’y a pas de contradiction entre les deux ahadith, mais le hadith de 'Omar ibnul Khattab apporte un plus. Le premier hadith est mutlaq (absolu - مُطْلَق) et le second est mouqayyad (restreint - مُقَيَّد). Sheikh el Albani rassemble les deux avis : il dit qu’il est préférable de dire de temps en temps el hay’alatayn, et de temps en temps el hawqala (الحَوْقَلَة = le fait de dire : lâ hawla wa lâ quwata illâ bi-Llâh). C’est ainsi que l’on met en pratique les deux ahadith. Et le fait de dire el hay’alatayn (الحيعلاتين) et el hawqala (الحَوْقَلَة) en une seule fois, cela n’a été rapporté dans aucun hadith, donc cela ne doit pas être mis en application. Ce que l’on doit dire après avoir entendu et répété l’adhan ou l’iqama : Selon ’Abdullah ibnu ‘Amr qui dit avoir entendu le prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : « Lorsque vous entendez le muezzin, dites comme il dit, puis priez sur moi. Car celui qui prie sur moi une prière, Allah (سبحانه وتعالى) priera sur lui 10 prières. Puis demandez à Allah pour moi el wassila (الوسيلة), c’est un degré du paradis qui n’est donné qu’à une seule personne parmi les serviteurs d’Allah et j’espère être celui-ci. Celui qui demande à Allah el wassila (الوسيلة) en ma faveur, l’intercession (الشفاعة) en sa faveur lui sera autorisée. » (hadith rapporté par Mouslim). « lorsque vous entendez le muezzin » : Sheikh Al ‘Uthaymin (رحمه الله) dit à ce sujet : « Celui qui n’a pas entendu l’appel à la prière, il ne lui est pas légiféré de dire cette invocation. » « puis priez sur moi » : en disant : « Allâhumma salli ‘alâ Muhammadin wa ‘alâ âli Muhammadin kamâ sallayta ‘alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîm. Innaka hamîdun majîd. Allâhumma bârik ‘alâ Muhammadin wa ‘alâ âli Muhammadin kamâ bârakta ‘alâ Ibâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma. Innaka hamîdun majîd (اللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ، وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ، كَمَا صَلَّيْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ، وَعَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ، إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ، وَبَارِكْ عَلَى مُحَمَّدٍ، وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ، كَمَا بَارَكْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ، وَعَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ، إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ) ». Il y a beaucoup de ahadith dans lesquels les compagnons demandaient au prophète (صلى الله عليه وسلم) comment faire la prière sur lui, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) leur a répondu ainsi. « Car celui qui prie sur moi une prière, Allah (سبحانه وتعالى) priera sur lui 10 prières » : La prière sur le prophète (صلى الله عليه و سلم) ne doit pas être faite à voix haute mais à voix basse. Le fait de dire : « Ô Allah prie sur Muhammad (Allâhumma salli ‘alâ Muhammadin) » signifie : « Ô Allah, fais ses éloges au-dessus des 7 cieux ». « l’intercession en sa faveur lui sera autorisée » : c'est-à-dire qu’il pourra bénéficier de l’intercession du prophète (صلى الله عليه وسلم) le jour du jugement. Selon Jabir (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui dit après avoir entendu l’appel à la prière dans sa totalité : Allâhumma rabba hâdhihi d-da’awati t-tâmmati wa s-salâti l-qâ’imati. Âti Muhhammadan l-wasîlata wa l-fadîlata wa ba’thahu maqâman mahmoûdan l-ladhî wa’adtahu (اللهم رب هذه الدعوة التامة والصلاة القائمة آت محمداً الوسيلة والفضيلة وابعثه مقاماً محموداً الذي وعدته). (Ô Allah, le Seigneur de cet appel complet et de la prière présente, donne à Muhammad al wassila et élève-le au-dessus de toutes les créatures, et ressuscite-le à la noble place que Tu lui as promise). Mon intercession lui sera autorisée le jour du jugement. » « da’wati t-tâmmati (cet appel complet)» : fait référence à l’adhan. Les savants disent qu’il est complet car il débute par le takbir, ensuite il y a l’attestation qu’il n’y a pas de divinité qui mérite l’adoration sauf Allah, puis l’attestation que le prophète (صلى الله عليه وسلم) est le messager d’Allah, puis il contient un appel à la prière, au bien et à la félicité, puis de nouveau la proclamation de la grandeur d’Allah (takbir) et il se termine par la parole du tawhid (lâ ilâha illâ Llâh). On déduit de cette phrase que l’adhan est quelque chose d’important, puisque l'on dit "le Seigneur de cet appel complet", et lorsque l'on dit "le Seigneur de (quelque chose)", cela signifie que cette chose-là est importante. « wa s-salâti l-qâ’imati (et de la prière présente)» : Les savants ont donné 2 explications. Beaucoup ont dit que cela signifie la prière qui va avoir lieu. D’autres ont dit que cela fait référence aux 5 prières, car elles resteront toujours jusqu’à la fin du monde et en aucun cas elles ne peuvent être modifiées ou abrogées. « wa l-fadîlata (et le mérite)» : c’est-à-dire : élève-le au-dessus de toutes les créatures. « wa ba’thahu (et ressuscite-le)» : c'est-à-dire : ressuscite-le, le jour du jugement. « maqâman mahmoûdan (la noble place que Tu lui as promise) » : c’est la grande intercession (الشفاعة العظمى) ; il n’y aura que le prophète (صلى الله عليه وسلم) qui pourra la formuler le jour du jugement. Allah dit : « Et de la nuit consacre une partie à des prières surérogatoires, car ton Seigneur, en te ressuscitant, t'accorde un rang digne de louange. » (وَمِنَ اللَّيْلِ فَتَهَجَّدْ بِهِ نَافِلَةً لَّكَ عَسَىٰ أَن يَبْعَثَكَ رَبُّكَ مَقَامًا مَّحْمُودًا) (Sourate Al-Isra ; v.79). Il y a une règle dans 'lm ut-tafsir (علم التفسير) qui dit que lorsqu’Allah promet quelque chose (terme ‘asa ( عَسَىٰ) dans le coran), elle va avoir lieu obligatoirement (عسى من الله واجبة). Il est préférable d’accroître ses invocations entre l’adhan et l’iqama car l’invocation à ce moment est exaucée : La preuve est le hadith d’Anas (رضي الله عنه) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « L’invocation entre l’adhan et l’iqama n’est pas rejetée ». (hadith authentique rapporté par At-Tirmidhi et Abou Dawud). Chapitre de ce qui est préférable de faire pour celui qui appelle à la prière : Il est préférable pour celui qui appelle à la prière, d’accomplir ce qui suit : Ne rechercher que la face d’Allah (سبحانه وتعالى) et ne pas prendre de récompense en retour :‘Othman ibnou Abi l-‘As (رضي الله عنه) a dit au prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Désigne-moi comme l’imam de mon peuple. » Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit : « Tu es leur imam, suis le plus faible d’entre eux et choisis un muezzin qui ne prend pas de récompense dans son appel. » (hadith authentique rapporté par Abou Dawud, An-Nasa’i et ibnu Majah) « suis le plus faible d’entre eux » : Les savants ont compris de cette phrase qu’il fallait prendre en considération, lorsqu’on dirige la prière, la plus faible des personnes dans les rangs. C'est-à-dire qu’il ne faut pas trop prolonger la lecture si dans les rangs il y a une personne faible. Est-il autorisé à celui qui fait l’adhan de prendre une récompense ? La réponse à ce sujet est également une réponse à tous ceux qui prennent une récompense après avoir accompli un acte religieux. Pour qu’un acte religieux soit accepté, il faut qu’il soit sincère et en concordance avec la sunnah du prophète (صلى الله عليه وسلم). Ce sont deux conditions qui sont inséparables : si l’une manque, l’acte est obligatoirement rejeté. Sheikh el Albani (رحمه الله) dit que les actes ne valent que par leur intention. Celui qui prend cet argent en le considérant comme une récompense, il est alors fautif. Et cet argent est interdit. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Toute viande qui a grandi dans de l’argent interdit (haram), l’Enfer lui est recommandé. » Donc le muezzin, lorsqu’il fait l’appel à la prière, doit le faire sincèrement pour Allah (سبحانه وتعالى) et non pour avoir une récompense. Car s’il le fait pour avoir une récompense, son acte n’est plus sincère et sera donc rejeté. Et s’il prend cet argent, en le considérant comme une compensation de ce qu’il délaisse, il n’y a alors pas de mal. Si le muezzin prend un salaire car, dans le fait qu’il fasse l’adhan, il délaisse un travail, fait des sacrifices, et qu’il prend cet argent pour compenser le manque qu’il a, il n’y a pas de mal. Sheikh el Albani a restreint cela à la condition que le muezzin en ait le besoin. Si le fait qu’il délaisse un travail et qu’il fasse l’adhan le rend nécessiteux, dans ce cas, il lui est autorisé de prendre cet argent, mais en le prenant en tant que salaire et non en tant que récompense. Et en aucun cas le fait de prendre ce salaire n’a d’influence sur son intention qui reste pure et sincère envers Allah (سبحانه وتعالى). Tout est une question d’intention. L'argent est le même, mais dans un cas, il peut être autorisé, et dans l’autre interdit. Le mieux, c’est de ne pas prendre d’argent pour celui qui peut s’en passer. Sheikh el Albani a cité un hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qu’il a authentifié, rapporté par ibnu Majah, qui dit : « Celui qui fait l’appel à la prière durant 12 années, le Paradis lui est obligatoire. Et pour chaque appel à la prière, il lui sera compté 60 hassana. Et pour chaque iqama, il lui sera accordé 30 hassana. » Etre en état de pureté :Comme cela a été rapporté dans les chapitres précédents, il est préférable de citer le nom d’Allah en étant en état de pureté. La preuve est le hadith où le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit qu’il lui est détestable de citer le nom d’Allah en état d’impureté. Or, dans l’adhan le nom d’Allah est cité et c’est un rappel d’Allah (سبحانه وتعالى). Etre debout et se diriger vers la qiblah :Ibnou-l Moundhir a dit : « Les savants sont unanimes sur le fait que se tenir debout fait partie de la sunnah et que cela permet de mieux diffuser les paroles. Et il fait partie de la sunnah de se diriger vers la qiblah lorsqu’on fait l’adhan, car ceux qui faisaient l’adhan au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم) se dirigeaient vers la qiblah. » Faire l’adhan dans un endroit élevé :La preuve est une des versions du hadith de 'Abdullah ibnou Zayd ibni 'Abdi Rabbih, lorsque l’homme lui enseigna l’adhan dans son rêve. Dans une autre version, il est dit que l’homme s’était mis sur un muret. Il y a d’autres hadith, comme celui de 'Omar ibnul Khattab qui rapporte que le temps qui séparait les deux adhan du fajr de Bilel et d'ibnou oummi Maktoum était le temps que l’un descende et l’autre monte. Il y a un autre hadith, rapporté par Oum Zayd ibnu Thâbit qui dit que sa maison était la maison la plus haute autour de la mosquée, et que Bilel montait sur le toit de sa maison pour y faire l’adhan, et ceci jusqu’à ce que le prophète (صلى الله عليه وسلم) construise sa mosquée. De tourner sa tête et son cou à droite lorsqu’on dit « hayya ‘alâ s-salat » et à gauche lorsqu’on dit « hayya ‘ala l-falah » :La preuve est le hadith d’Abou Juheifa qui dit avoir vu Bilel faire l’appel à la prière et il dit : « Je suivais sa bouche de ce côté (à droite) et de ce côté (à gauche) alors qu’il faisait l’adhan ». La preuve est l’une des versions du hadith rapportée par Mouslim où il a été clairement notifié que c’était à droite et à gauche. Certains savants ont dit que le muezzin doit tourner son cou et sa bouche à droite lorsqu’il dit « hayya ‘alâ s-salat (X2)» et ensuite se tourner à gauche et dire « hayya ‘ala falah (X2) ». L’imam An-Nawawi a dit « Cette façon est la plus authentique et c’est l'avis de la plupart des savants. » Le muezzin doit tourner sa tête et sa bouche et ne doit pas tourner son torse, ni son corps, comme l’a dit sheikh Al Albani (رحمه الله) : « Quant au fait de tourner sa poitrine, cela n’a aucune origine dans la sunnah du prophète (صلى الله عليه وسلم) et cela n’a été stipulé dans aucun hadith. » Mettre ses deux doigts (index) dans ses oreilles :La preuve est le hadith d’Abou Jouheifa qui dit : « J’ai vu Bilel faire l’adhan et tourner sa bouche de ce côté (à droite) et de ce côté (à gauche) et ses deux doigts étaient dans ses oreilles. » (Hadith authentique rapporté par At-Tirmidhi) Elever sa voix durant l’appel :Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Tout ce qui entendra la voix du muezzin, que ce soit un djinn, un être humain ou toutes choses, témoignera en sa faveur le jour du jugement. » |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Ven 9 Juil 2010 - 18:12 | |
| Cours n°10
Chapitre du laps de temps entre l’adhan et l’iqama L’interdiction de sortir de la mosquée après l’appel à la prière L’adhan et l’iqama pour celui qui a manqué sa prière Chapitre du laps de temps entre l'adhan et l'iqama :Il doit y avoir entre l'adhan et l'iqama un laps de temps qui permette aux personnes de se préparer et d'assister à la prière, car l'adhan a été légiféré pour cela. Si après avoir entendu l'adhan, les gens n'ont pas le temps de se préparer et de venir à la prière, il n'y a aucun bénéfice à faire l'adhan. Ibnou Battâl a dit : « Il n'y a pas de limite dans cela, si ce n'est que l'heure doit être rentrée et que les gens doivent être rassemblés. »Il n'y a pas de limite bien définie par la religion, si ce n'est que l'adhan doit être fait après l'entrée de l'heure et que l'iqama doit être fait lorsque les gens sont rassemblés dans la mosquée. La preuve qu'il y a un laps de temps entre l'adhan et l'iqama est le hadith du rêve de 'Abdoullah ibnou Zayd ibni 'Abdirabbih. Après lui avoir enseigné l'adhan, l'homme recula sans s'éloigner et lui enseigna ensuite l'iqama. Les savants ont déduit de ce hadith qu'il doit y avoir un laps de temps entre l'adhan et l'iqama. L’interdiction de sortir de la mosquée après l’appel à la prière :Selon Abou Sha'fa qui dit : « Nous étions assis dans la mosquée en présence d'Abou Houreira (رضي الله عنه) quand le muezzin a fait l'appel à la prière. Un homme s'est alors levé de la mosquée et a marché. Abou Houreira (رضي الله عنه) l'a suivi du regard jusqu'à ce qu'il soit sorti de la mosquée et il a dit : "Quant à celui-ci, il a désobéi à Abou-l Qassim (صلى الله عليه وسلم)". »Il y a un autre hadith, rapporté par 'Othman ibnu 'Affan dans sunan ibnu Majah et authentifié par sheikh el Albani, qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui a entendu l'adhan dans la mosquée, puis sort sans aucun besoin ou nécessité et sans vouloir revenir est un hypocrite. » Les savants ont déduit de ce hadith qu'il est autorisé de sortir de la mosquée après l'adhan si cela est nécessaire et avec l'intention de revenir. L’adhan et l’iqama pour celui qui a manqué la prière à la mosquée : Celui qui dort pendant la prière ou qui a oublié de prier, il lui est autorisé de faire l'adhan et l'iqama.La preuve est le hadith rapporté par Abou Dawud qui raconte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait dormi avec ses compagnons pendant l'heure de la prière du fajr alors qu'ils étaient en voyage. Ils ont été réveillés par la lumière du soleil. Le prophète (صلى الله عليه وسلم), lorsqu'il s'est réveillé, a ordonné à Bilal de faire l'adhan et l'iqama. Lorsque la personne a manqué plusieurs prières, il lui est légiféré de faire un seul adhan et un iqama avant chaque prière. La preuve est le hadith d' Ibnou Mas'oud qui dit que les polythéistes ont occupé le prophète (صلى الله عليه وسلم) pendant 4 prières le jour de la bataille de la tranchée (Al-Khandaq), jusqu'à ce qu'une partie de la nuit se soit écoulée. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a alors ordonné à Bilal de faire l'adhan. Puis, Bilal fit l'iqama et le prophète (صلى الله عليه وسلم) et ses compagnons ont prié adh-Dhuhr. Puis, Bilal fit l'iqama et ils ont prié el 'asr. Puis, il fit l'iqama et ils ont prié el maghreb. Puis, Bilal fit l'iqama et ils ont prié el 'isha. Dans ce hadith, il y a une preuve claire et nette qu'une personne qui a raté plusieurs prières, a dormi durant plusieurs prières ou a oublié plusieurs prières, lorsqu'il s'en rappelle, doit faire un seul appel à la prière et faire l'iqama avant chacune de celles-ci. Les erreurs commises durant l'adhan : El lahnou (اللَّحْنُ) : c'est un manque, une faute dans la langue arabe, dans la grammaire ou dans la prononciation des termes qui modifie le sens de la phrase ou des mots.Ceci est condamné par les savants à l'unanimité, que ce soit pendant l'adhan ou pendant la lecture du Coran. Il y a le athar d'ibnu 'Omar, qui lorsqu'un homme est venu le voir et lui a dit : "Je t'aime fillah", 'Abdullah ibnu 'Omar lui a répondu : "Quant à moi, je te déteste pour Allah, car tu fais el lahn durant ton appel à la prière." Il y a deux type de lahn :- Le premier qui change le sens de la phrase ou des mots. Les savants disent que l'appel à la prière de celui qui fait cette erreur est nul et il doit le recommencer. - Le deuxième qui, malgré la déformation de la phrase ou des mots, ne change pas leur sens. Les savants disent que ce type d'erreur est détestable, mais n'influe pas sur la validité de l'appel à la prière. At-tatrib : c'est le fait de chantonner l'appel à la prière.Il y a un athar que beaucoup de savants rapportent, disant qu'un muezzin a fait l'adhan, et qu'il a chanté pendant son appel à la prière. 'Omar ibnu 'Abdel 'Aziz lui dit : "Fais un appel à la prière respectueux ou bien délaisse-le."Chapitre des conditions de la prière (شُرُوطُ الصَّلاة)
Définition de la condition (الشَّرْط) : Lorsque la condition est inexistante, l'acte est inexistant. Lorsque la condition est présente, cela ne veut pas dire que l'acte est présent ou inexistant.Prenons l'exemple des ablutions : les ablutions sont une condition pour que la prière soit acceptée, sans ablutions il n'y a pas de prière. Mais de faire les ablutions, cela ne signifie pas que la prière est valide, car on peut faire ses ablutions sans avoir l'intention de prier [...] Ce n'est pas parce qu'on a fait nos ablutions qu'automatiquement notre prière est valide. Mais, par contre, si l'on n'a pas fait ses ablutions, automatiquement la prière est invalide. Différence entre la condition (الشَّرْط) et le pilier (الرُّكْن) : Ils ont le même jugement, si ce n'est que la condition ne fait pas partie intégrante de l'acte, contrairement au pilier.1/ La connaissance de l'entrée de la prière :La preuve est la parole d'Allah (سبحانه وتعالى), lorsqu'Il dit : « Accomplissez la prière (normalement), car la prière demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés. » (Sourate An-Nisa' ; verset 103) Ce qui signifie que la prière n'est pas valide avant son heure ni après son heure, sauf si la personne a une excuse islamiquement valable. 2/ La purification des 2 impuretés (la grande et la petite impureté) :La preuve est la parole d'Allah (سبحانه وتعالى), lorsqu'Il dit : « Ô croyants ! Lorsque vous vous disposez à faire la Salât, faites d'abord vos ablutions en vous lavant le visage et les mains jusqu'aux coudes, en vous passant les mains mouillées sur la tête et en vous lavant les pieds jusqu'aux chevilles. Mais si vous êtes en état d'impureté, lavez-vous tout le corps. » (Sourate Al Maidah ; verset 6). La preuve également est le hadith rapporté par ibnou 'Omar où le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : « Allah n'accepte pas une prière sans purification. » Jugement de celui qui se rend compte après avoir fait sa prière qu'il n'était pas en état de pureté rituelle :Sa prière n'est pas valide et il doit la refaire. La preuve est le verset 6 de Sourate Al Maidah. At-Tahara (الطَّهارة) est une des conditions de la prière et il n'y a pas de preuve qui vient restreindre ou exempter de cela. Les savants disent que la condition ne peut être ignorée par un oubli ou par une erreur. 3/ La purification des vêtements, du corps et de l'endroit où l'on prie : La purification des vêtements : la preuve est la parole d'Allah (سبحانه وتعالى) : « et tes vêtements purifie-les » (Sourate Al Mouddaththir ; verset 4). Ainsi que le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Lorsque l'un d'entre vous arrive à la mosquée, qu'il retourne ses sandales et qu'il les regarde. S'il voit une impureté, qu'il l'essuie avec le sol, puis qu'il prie avec. » Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous ordonne d'être vigilant et de ne pas prier en étant en possession d'une impureté. Ce hadith ne concerne pas uniquement les sandales mais tous les vêtements en général. [...] La purification du corps : la preuve est le hadith selon 'Ali qui dit qu'il était un homme qui sécrétait beaucoup de madhi et qu'il avait honte de demander au Prophète (صلى الله عليه وسلم) par rapport à sa place vis-à-vis de lui (c'était le père de son épouse Fâtima). Il demanda donc à Miqdad ibnoul Aswad de demander au prophète (صلى الله عليه وسلم) ce que doit faire une personne qui secrète du madhi. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a répondu : "Lave ta partie intime et fais tes ablutions." Et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit à celle qui avait l'hémorragie : "Nettoie de toi le sang et prie." (hadith authentique rapporté par el Boukhari et Mouslim). La purification de l'endroit où l'on prie : la preuve est le hadith où le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit à ses compagnons après qu'un bédouin ait uriné dans la mosquée : « Versez sur son urine un seau d'eau. » Jugement de celui qui prie en ayant une impureté sur lui : - S'il ne le sait pas et qu'il s'en rend compte après sa prière, la majorité des savants disent que sa prière est valide et il n'a pas à la recommencer. Sheikh el Albani (رحمه الله) est d'avis qu'il doit refaire sa prière et dit qu'il faut différencier entre une personne qui s'en rend compte pendant la prière et une personne qui s'en rend compte après la prière. - S'il s'en rend compte pendant la prière, et qu'il peut enlever cette impureté (par exemple si l'impureté est présente sur les chaussures, sur un vêtement qui est un surplus dans le fait de couvrir sa 'awra), il peut continuer sa prière. - S'il ne peut pas enlever l'impureté, il doit sortir de la prière. Sheikh el Albani dit : "Celui qui prie et qui, durant sa prière, constate une impureté et qu'il ne peut pas l'enlever, il doit couper sa prière obligatoirement" Sheikh 'Uthaymin dit : "Il doit sortir de sa prière, car sa prière n'est pas valide s'il sait que pendant la prière, il y a une impureté sur ses vêtements."La preuve est le hadith d'Abou Sa'id el khoudri (رضي الله عنه) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié et enlevé ses sandales. Les compagnons (رضي الله عنهم) derrière lui ont également enlevé leurs sandales. Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) a terminé sa prière, il demanda à ses compagnons la raison pour laquelle ils avaient enlevés leurs sandales. Ils ont répondu qu'ils l'ont vu enlever ses sandales et qu'ils ont voulu faire comme lui. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) leur a dit : "Jibril est venu et m'a informé qu'elles contenaient une impureté. Lorsque l'un d'entre vous vient à la mosquée, qu'il retourne ses sandales et qu'il les regarde. S'il voit une impureté, qu'il l'essuie avec le sol, puis qu'il prie avec." Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a considéré valide le début de la prière où il pria avec l'impureté. La distinction entre tahara el hadath (طهارة الحدث) et tahara el khabath (طهارة الخبث) :- tahara el hadath (طهارة الحدث) : c'est la purification de l'état d'impureté qu'il soit mineur ou majeur. L'état d'impureté est quelque chose d'abstrait, c'est pour cela que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Le croyant n'est pas impur.", mais il peut être en état d'impureté. Enlever l'état d'impureté est une obligation pour la prière. Si une personne effectue la prière en état d'impureté mineure ou majeure, il doit refaire sa prière même s'il avait oublié ou pensait avoir ses ablutions. - tahara el khabath (طهارة الخبث) : c'est la purification des impuretés. Concernant la purification de l'impureté, on applique le hadith de Jibril (عليه السلام) rapporté par Abou Sa'id el Khoudri. 4/ Couvrir sa 'awra (عورة) :La preuve est la parole d'Allah (سبحانه وتعالى), lorsqu'Il dit : « Ô enfants d'Adam, dans chaque lieu de prière, portez votre parure. » (Sourate el A'râf ; verset 31). La cause de la révélation de ce verset est que pendant la période de jahiliyya (جَاهِلِيَّة) (pré-islamique), Quraish donnait comme condition aux personnes qui souhaitaient entrer à la Mecque : - de ne manger que de leurs repas. Ceux qui arrivaient à la Mecque, n'avaient pas le droit de préparer leurs propres repas. - de ne pas faire le tawaf (طواف) avec leurs propres vêtements, mais avec des vêtements fournis par Quraish, sinon ils faisaient le tawaf nus (les hommes de jour et les femmes de nuit). La preuve également est la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : "Allah n'accepte pas la prière d'une femme pubère sans khimar." "Allah n'accepte pas" : la règle dans cela est que l'acte est rejeté et nul jusqu'à preuve du contraire. "une femme pubère" : c'est-à-dire une femme qui a eu ses menstrues. Et non qui a ses menstrues, car une femme qui a ses menstrues ne prie pas. "sans khimar" : le khimar (خِمار) est ce qui couvre la tête. Vient du terme "khammara" (خَمَّرَ) en arabe qui signifie : couvrir. D'où l'appellation de l'alcool, "el khamr" (الخَمْر), car il couvre l'esprit et la raison. La 'awra de l'homme : se situe entre le nombril et le genou. Comme cela a été rapporté par 'Amr ibnou Shou'ayb, selon son père, selon son grand-père, que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Entre le nombril et le genou, c'est une 'awra." Les savants ont dit que le nombril et le genou ne sont pas compris dans la 'awra car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "entre le nombril et le genou". Comme l'a dit sheikh el 'Uthaymin (رحمه الله) : "Le nombril n'est pas compris dans la partie à cacher et de même pour les genoux."Selon Jourhoud el Aslami, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a vu un homme qui avait sa cuisse découverte. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit : « Couvre ta cuisse, car la cuisse est une 'awra. » Les savants ont divergé sur le fait que la cuisse soit une 'awra ou non :- La plupart des savants disent que la cuisse est une 'awra, la preuve est le hadith de Jourhoud. - Les autres savants disent que ce n'est pas une 'awra. Ils se basent sur le hadith qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) était dans la maison de 'Aisha (رضي الله عنها) et avait l'une de ses cuisses découverte. Abou Bakr (رضي الله عنه) demanda la permission d'entrer et le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a autorisé. Puis 'Omar (رضي الله عنه) frappa à la porte et demanda l'autorisation d'entrer et le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a donné l'autorisation. Et lorsque 'Othman (رضي الله عنه) frappa à la porte du prophète (صلى الله عليه وسلم) et demanda l'autorisation d'entrer, le prophète (صلى الله عليه وسلم) cacha sa cuisse, puis lui donna l'autorisation d'entrer. 'Aisha (رضي الله عنها) demanda au prophète (صلى الله عليه وسلم) pourquoi lorsqu'Abou Bakr et 'Omar (رضي الله عنهما) sont entrés, il n'a pas couvert sa cuisse, et lorsque 'Othman (رضي الله عنه) est entré, il a recouvert sa cuisse. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Ne dois-je pas avoir honte de celui envers qui les anges ont honte ?"Concernant ce hadith, les autres savants (ceux qui considèrent la cuisse comme une 'awra) disent que ce fait est rare et eut lieu dans un contexte particulier et restreint. C'est un acte du prophète (صلى الله عليه وسلم), alors que le hadith précédent est une parole du prophète (صلى الله عليه وسلم), et la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) est une législation pour l'humanité. Ils utilisent la règle qui dit que lorsqu'il y a une contradiction entre un acte du prophète (صلى الله عليه وسلم) et sa parole, c'est la parole qui prévaut sur l'acte. Car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a peut-être découvert sa cuisse pour une raison précise, ou peut-être que c'est une spécificité du prophète (صلى الله عليه وسلم), ou bien alors il s'agit d'un acte du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui est peut-être antérieur à sa parole. Il y a autant d'ambiguïtés qui ont poussé les savants à appliquer cette règle : lorsque un acte du prophète (صلى الله عليه وسلم) et l'une de ses paroles se contredisent, la parole prévaut sur l'acte. Ils utilisent un autre exemple, sheikh el Albani (رحمه الله) dit : "Par exemple, il a été rapporté dans un hadith authentique que le prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait son prêche du vendredi en portant une bague en or. Or, les ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) sur l'interdiction du port de l'or pour l'homme sont clairs. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a porté cette bague avant l'interdiction." Jugement sur le fait de prier avec un pantalon :Les savants condamnent ce fait, ils disent que cela est détestable et est proche de l'interdiction, car on voit apparaître les formes de celui qui prie avec, et cela n'est pas approprié pour le musulman. Au contraire, lorsqu'il prie et qu'il se présente devant Allah (سبحانه وتعالى), il doit être le plus présentable et le plus pudique. Hormis les pantalons très larges, il n'est pas permis au musulman de prier avec un pantalon. Concernant la validité de la prière, malgré le fait que cela soit très détestable, cela n'influe pas sur sa validité. La 'awra de la femme envers une autre femme : il y a 2 avis des savants : 1/ Elle ne peut montrer aux autres femmes que ce qu'elle a le droit de montrer à ses maharim (مَحارِمُ) :La preuve est le verset où Allah (سبحانه وتعالى) dit : "Qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes." (Sourate An-nour ; verset 31) "qu'elles ne montrent leurs atours" : Les savants ont dit que les atours (la beauté), concerne la beauté qui était connue des femmes au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم), c'est à dire les cheveux, les bras, ce qui était connu que les femmes montraient. Sheikh el Albani a dit : "On peut résumer cela aux endroits des ablutions". En aucun cas, il n'était connu des femmes au temps du prophète (صلى الله عليه وسلم), qu'elles découvraient leur poitrine, leur dos, leurs cuisses ... Cet avis est l'avis le plus sûr. 2/ La partie à cacher entre les femmes est la partie comprise entre le nombril et le genou :Les partisans de cet avis, on prit le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : "Entre le nombril et le genou, c'est une 'awra." Ils disent que c'est un hadith général qui concerne aussi bien l'homme que la femme. Ils utilisent également d'autres ahadith dans lesquels, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a autorisé à des femmes d'aller au hammam lorsqu'elle sont malades ou en état de lochies. Lorsque les savants ont défini la 'awra de la femme envers une autre femme, ils ne parlent pas de ce que la femmes a le droit ou non de porter comme vêtements. Et lorsqu'ils disent que la 'awra d'une femme envers une autre femme est comprise entre le nombril et le genou, c'est en cas de nécessité et non une règle générale. Il ne s'agit pas de montrer ces parties pour s'embellir. Par exemple, une femme qui allaite, il lui est autorisé de montrer son sein devant ses maharim car c'est une nécessité. Le sujet de la 'awra de la femme envers une autre femme est un sujet très ancien, qui date du premier siècle de l'islam. Ces divergences sont connues depuis longtemps. Mais, malgré cela, il n'est pas connu qu'au temps des salafs les femmes avaient pour habitude de découvrir leur dos ou une partie de leur poitrine devant d'autres femmes, cela ne fait pas partie de l'islam. Les savants contemporains disent que la femme, à notre époque, doit se vêtir comme les femmes à l'époque des compagnons, car à notre époque les fitan (فِتَن) sont encore plus grandes. Ils citent le hadith dans lequel prophète (صلى الله عليه وسلم) met en garde la femme de se découvrir devant d'autres femmes, de peur qu'elles ne la décrivent à leurs maris comme s'ils la voyaient. Fatwa de Sheikh 'Uthaymin concernant le port de vêtements courts et serrés par la femme : https://www.el-ilm.net/la-parure-et-l-habillement-de-la-femme-f38/les-vetements-t49.htm La 'awra de la femme durant la prière :Durant la prière, la femme est entièrement une ‘awra hormis son visage et ses mains. La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « La femme est une ‘awra. » (hadith authentique rapporté par At-Tirmidhi) et le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Allah n’accepte pas la prière d’une femme pubère sans son khimar. » La femme doit–elle couvrir ses mains et ses pieds durant la prière ?Concernant le hadith : « Allah n’accepte pas la prière d’une femme pubère sans son khimar », sheikh ‘Uthaymin dit : "Le prophète (صلى الله عليه وسلم) s’est tu sur l’ensemble du corps, y compris les pieds et les mains. On peut comprendre du hadith qu’il est autorisé à la femme de découvrir les mains et les pieds durant la prière, mais de les couvrir est plus judicieux."La preuve qu’il est autorisé à la femme de découvrir son visage et ses mains durant la prière est le hadith d’Oum Salama, qui dit qu’elle faisait sa prière vêtue d’un "dir' " (robe de maison) et d’un khimar. Les savants disent que c’est le vêtement minimum de la femme pour faire sa prière. Sheikh el Albani est d’avis que les pieds de la femme doivent être couverts durant la prière et que les chaussettes ne suffisent pas car elles montrent la forme des pieds. Or, couvrir signifie : ne pas montrer sa couleur et sa forme. Il utilise comme preuve un athar d’Oum Salama qui dit qu’elle priait avec un "dir'" (robe de maison) qui couvrait le dessus de ses pieds et un khimar.
Dernière édition par Oum Mouqbil le Sam 30 Oct 2010 - 22:50, édité 2 fois | |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Mar 27 Juil 2010 - 15:00 | |
| Cours n°11
Chapitre des conditions de la prière 5/ Se diriger vers la qiblah :La preuve est le verset où Allah (سبحانه وتعالى) dit : « Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée. Où que vous soyez, tournez-y vos visages. » (Sourate al baqarah, verset 144). La preuve également est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu'il a dit à celui qui avait mal fait sa prière : "Lorsque tu t'apprêtes à prier, fais tes ablutions puis dirige-toi vers la qiblah." (hadith authentique rapporté par el Boukhari et Mouslim). Les moyens qui permettent de déterminer la qiblah : Le soleil : le soleil se lève à l'est ou au sud-est (cela dépend des pays et des saisons) et se couche à l'ouest. De là, on peut déterminer le nord et le sud et en déduire la direction de la qiblah. La lune : la lune se lève à l'est et se couche à l'ouest. Donc d'après cela on peut déterminer la direction de la qiblah. Les étoiles : il faut trouver l'étoile polaire (c'est l'étoile située au nord). Pour trouver l'étoile polaire, il faut d'abord trouver la Grande Ourse (la constellation en forme de grande casserole). En dessous de la Grande Ourse, il y a deux étoiles très lumineuses en diagonale. Il faut suivre la diagonale en prenant la distance de ces deux étoiles et la multiplier par 5 en décalant vers la droite, on arrive sur l'étoile polaire. Pour vérifier que c'est bien l'étoile polaire : c'est la dernière étoile de la Petite Ourse (en forme de petite casserole). Et donc en fonction de l'étoile polaire, on détermine les points cardinaux et on peut donc en déduire la qiblah. Allah (سبحانه وتعالى) a cité trois intérêts dans les étoiles :- elles embellissent le ciel, - elles guident le voyageur, - elles lapident le diable. Il est autorisé de ne pas se diriger vers la qiblah en temps de peur, lors d'une prière surérogatoire en voyage et sur sa monture :Allah (سبحانه وتعالى) dit : "Et si vous avez peur, alors priez en marchant ou sur vos montures." (Sourate el Baqarah, verset 239). Ibnu 'Omar (رضي الله عنهما) a dit après avoir cité ce verset : "Que vous soyez tournés vers la qibla ou dans une autre direction". Et Nafi' a dit : "Ibnu 'Omar (رضي الله عنهما) n'a pu dire cela que s'il l'a entendu du prophète (صلى الله عليه وسلم)". La preuve pour la prière surérogatoire en voyage et sur sa monture est le hadith d'Ibnu 'Omar qui dit : "Le prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait la prière surérogatoire sur sa monture". Et dans une autre version du hadith, Al Boukhari rapporte : "Il faisait des mouvements avec sa tête, et il ne faisait pas cela dans la prière obligatoire". Il (صلى الله عليه وسلم) priait sur sa monture quelle que soit la direction qu'elle (sa monture) prenait et il faisait el witr sur sa monture. (Ce hadith est l'une des preuves que le witr n'est pas obligatoire, car le prophète (صلى الله عليه وسلم) le faisait sur sa monture.)Celui qui a fait des efforts pour rechercher la qiblah, puis a prié dans une direction qu'il pensait être bonne, et ensuite se rend compte que cette direction n'était pas correcte, il ne lui est pas obligatoire de recommencer sa prière. La preuve est le hadith de 'Amr ibnou Rabi'ah qui dit : "Nous étions en voyage avec le prophète (صلى الله عليه وسلم) durant une nuit sombre, nous ne savions pas où se trouvait la qiblah, alors nous avons prié là où nous pensions être la bonne direction. Quand le soleil s’est levé, il nous apparut que nous n’avions pas prié vers la qiblah, alors est descendu le verset : « Où que vous vous dirigiez, le visage d’Allah s’y trouve. »" "une nuit sombre" : c'est-à-dire qu'ils ne voyaient ni lune, ni étoiles, il n'y avait aucun moyen de s'orienter. « Où que vous vous dirigiez, le visage d’Allah s’y trouve. » : Les savants ont donné deux explications concernant "le visage d'Allah". La plus répandue est que "le visage d'Allah" signifie la direction vers laquelle Allah nous demande de nous diriger. Et d'autres savants disent que cela signifie le visage d'Allah proprement dit. (Fait partie de la croyance du musulman de croire qu'Allah (سبحانه وتعالى) a un visage, cela fait partie de Ses caractéristiques. Mais il y a des règles qui régissent cela. Par exemple, on ne doit pas demander comment est ce visage. Poser cette question est une innovation. Certaines personnes de l'innovation utilisent ce verset pour dire qu'Allah se trouve partout. Les savants leur répondent en disant : "Le fait de se trouver en face de quelque chose ne signifie pas que cette chose n'est pas élevée. La preuve est que le soleil lorsqu'il se couche, on le voit en face de nous, pourtant il est bien au-dessus de nous. Et cet exemple (du soleil) concerne une créature, que dire alors du Créateur (سبحانه وتعالى)".)Sheikh 'Uthaymin a cité quelques points concernant ce hadith : - Dans ce hadith, il y a une preuve que le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne connaît pas l'invisible, car le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne connaissait pas la direction de la qiblah. - Celui qui fait un effort pour trouver la qiblah, puis s'est trompé, il n'a pas à recommencer sa prière, mais il y a une condition à cela : il ne faut pas qu'il ait négligé ses recherches de la qiblah.
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 2 Oct 2010 - 12:03 | |
| Cours n°12 Chapitre de la description de la prière. 6/ L’intention : C’est avoir l’intention de prier et de spécifier cette prière dans son cœur. Il n’est pas légiféré de prononcer cette intention, car le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne l’a jamais prononcée [avec sa langue]. Lorsqu’il voulait prier, il se levait et disait : « Allahu akbar », sans dire quoi que ce soit avant. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a jamais prononcé l’intention, il n’a jamais dit : « Je prie pour Allah telle prière, en me dirigeant vers la qiblah, 4 raka’at en tant qu’imam » […] Ceci est une innovation qui n’a jamais été rapportée, que ce soit à travers une chaine de transmission authentique ou faible [..]. Cela n’a pas été rapporté par les compagnons et aucun des tabi’in n’a jugé cela bon, de même que les 4 imams. Et si cela était un bien, les compagnons nous auraient précédés dans cela. Changer son intention durant la prière : Changer d’intention lors d’une prière bien précise (مُعَيَّن) vers une autre prière bien précise (مُعَيَّن) n’est pas autorisé : par exemple, avoir l’intention d’effectuer la prière sunna du fajr (les deux raka'at avant salat as-soubh) et, durant cette prière, modifier son intention en voulant finalement faire la prière sunna après les ablutions. Ceci n'est pas autorisé, car tu passes de l'intention d'une prière précise vers une autre prière précise, or, avant de faire une prière précise, il faut tout d'abord avoir l'intention avant. De même, il n’est pas autorisé de changer d’intention d’une prière purement surérogatoire (مُطْلَق) vers une prière précise (مُعَيَّن) : par exemple, avoir l’intention d’effectuer une prière purement surérogatoire (sans raison) et, durant cette prière, modifier son intention en voulant finalement faire la prière sunna après les ablutions. Ceci également n'est pas autorisé, car s'il voulait faire la prière précise, il fallait avoir l'intention avant. Par contre, changer d’intention d’une prière précise (مُعَيَّن) vers une prière purement surérogatoire (مُطْلَق), cela est autorisé. Quant à celui qui prie une prière obligatoire et qui, durant cette prière, se rend compte qu’il l’a déjà priée, il n’est pas obligé de changer son intention, car elle passe automatiquement en prière surérogatoire, car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a interdit de faire deux fois dans la journée la même prière obligatoire. Formuler deux intentions : Il est autorisé de formuler deux intentions à condition que ce soit deux actes surérogatoires ou bien un acte surérogatoire avec un acte obligatoire. La preuve est le hadith qoudsi (الحديث القدسي) : « Si mon serviteur a l’intention de faire une bonne action sans l’accomplir, il lui est compté une bonne action. » Il n’est pas autorisé de formuler deux intentions pour deux actes obligatoires : par exemple, celui qui est en état de janaba le vendredi peut faire un seul lavage en formulant deux intentions (l’intention du ghousl du vendredi et l’intention du ghousl pour l’état de janaba), s’il considère que le lavage du vendredi est surérogatoire. Mais s’il considère que le lavage du vendredi est obligatoire, il doit obligatoirement faire deux lavages bien distincts. Parmi les conditions de la prière, il y a également les conditions inhérentes à tout acte : être musulman, sain d’esprit et pubère. Chapitre de la description de la prière :Résumé du livre de sheikh el Albani : la description de la prière du prophète (صلى الله عليه وسلم) Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) se levait pour prier, il se dirigeait vers la qiblah en se positionnant debout devant sa soutra. Il ouvrait sa prière en disant : « Allahu akbar ». Il levait ses mains au moment du takbir (soit au niveau des épaules, soit au niveau des oreilles ou entre les deux), les paumes de la main tournées vers la qiblah. Il posait sa main droite sur sa main gauche et les plaçait sur sa poitrine. Puis, il regardait par terre et commençait sa prière en récitant diverses invocations qui font l’éloge et remercient Allah (سبحانه وتعالى). Puis, il demandait la protection d’Allah contre le diable. Puis, il disait la basmala à voix basse, que ce soit lors d’une prière à voix basse ou à voix haute. Puis, il lisait la fatiha verset par verset. Et lorsqu’il terminait sa lecture [de la fatiha], il disait : « Amine » à voix haute en le prolongeant. Puis, il récitait une autre sourate, longue ou courte. Il récitait à voix haute durant la prière du sobh, et les deux premières rak’a du maghreb et du 'isha. Et il lisait à voix basse durant la prière du dhohr, du ‘asr, la 3e rak’a de la prière du maghreb et les deux dernières rak'a de la prière du ‘isha. Il lisait également à voix haute durant la prière du jumu’a, la prière des deux fêtes, la prière de demande de pluie et durant la prière de l’éclipse. Les deux dernières rak’a du prophète (صلى الله عليه وسلم) étaient toujours plus courtes de moitié que les deux premières (le temps de lire une quinzaine de versets). De temps en temps, il se contentait de réciter uniquement la fatiha lors des deux dernières raka’at de la prière. Lorsqu’il terminait sa lecture, il marquait une pause [un silence]. Puis, il levait ses mains, faisait le takbir et s’inclinait. Il posait ses mains sur ses genoux et les tenaient fortement [comme s’il les attrapait] en écartant ses doigts. Il écartait ses coudes des côtés de son corps. Il tendait son dos et le tenait droit au point où, si l’on y verserait de l’eau, elle stagnerait. Il était apaisé, il disait : « subhana rabbiya-l ’adhim (سُبْحَانَ رَبِّيَ العَظِيم) » (x3) et dans une autre version : « subhana rabbiya-l ’adhim wa bihamdih (سُبْحَانَ رَبِّيَ العَظِيمِ وَبِحَمْدِهِ) » . Durant son inclinaison, il disait diverses invocations. Il est interdit de réciter le Coran durant l’inclinaison et la prosternation. Puis, il se relevait de l’inclinaison en disant : « sami’a Llahu liman hamidah (سَمِعَ اللهُ لِمَنْ حَمِدَه) » et levait ses mains au moment où il relevait son dos. Lorsqu’il était debout, il disait : « rabbana wa laka-l hamd (رَبَّنَا وَلَكَ الحَمْد) » et rajoutait parfois d’autres invocations. Après s’être relevé de l’inclinaison, les savants ont divergé concernant le fait de remettre ses mains sur sa poitrine (el qabd القبض) ou non. Certains savants, comme sheikh el Albany, disent qu’il doit laisser ses mains relâchées, car il n’a pas été rapporté que le prophète (صلى الله عليه وسلم) ait posé sur sa poitrine sa main droite sur sa main gauche. Or, la posture de l’être humain à l’état normal est d'avoir les mains relâchées. Les autres savants, comme sheikh ibnu Baz, se basent sur un hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Nous les prophètes, il nous a été ordonné de laisser pousser nos barbes et de poser sur notre poitrine notre main droite sur notre main gauche durant la prière ». Donc à partir du moment où l’on est debout dans la prière, on doit faire el qabd (القبض), car c’est la sunnah des prophètes عليهم السلام. Puis, le prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait le takbir et se prosternait, il posait ses mains au sol avant ses genoux. Il prenait appui sur ses mains et les posait [à plat], joignait ses doigts et les dirigeait vers la qiblah, plaçait ses mains au niveau de ses épaules ou de ses oreilles. Il touchait le sol avec son front et son nez, il disait : « Il m'a été ordonné de me prosterner sur 7 os : le front [et il fit un signe de la main pour montrer son nez], les deux mains, les genoux et le bout des orteils. » Il dit également : « Pas de prière pour celui qui n’a pas touché la terre avec son nez comme il a touché la terre avec son front. » Les savants ont dit de ce hadith que cela signifie qu’il n’y a pas de prière valide; c'est-à-dire que celui qui se prosterne sur son front uniquement sans que son nez ne touche le sol, sa prière est nulle (باطلة) et il doit la recommencer. Il (صلى الله عليه وسلم) était apaisé durant sa prosternation et disait : « subhaana rabbiya-l a’laa (سُبْحَانَ رَبِّيَ الأَعْلَى) » (x3) et ajoutait à cela diverses invocations. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a ordonné d’accentuer les invocations durant la prosternation et il a dit : « La personne est la plus proche de son Seigneur lorsqu’elle est en prosternation. » Il relevait sa tête en disant le takbir, allongeait son pied gauche et s’asseyait dessus, toujours en étant apaisé. Il dressait son pied droit et dirigeait ses orteils vers la qiblah et disait : « Allahumma ghfir lî wa rhamnî wa jbournî wa rfa3nî wa hdinî wa 3âfinî wa rzouqnî (اللّهُـمَّ اغْفِـرْ لي وَارْحَمْـني وَاجْبُرْنـي وَارْفَعْـني وَاهْدِنـي وَعافِنـي وَارْزُقْنـي) ». Puis, il faisait le takbir et se prosternait une seconde fois, exactement comme la première, ensuite il relevait sa tête en disant le takbir et s’asseyait sur son pied gauche, jusqu’à ce que chaque os revienne à sa place (جلسة الاستراحة). Puis, il se relevait en s’appuyant sur le sol. Il faisait la deuxième rak’a comme il faisait la première, exceptée la durée, la deuxième rak’a étant plus courte que la première. Après la deuxième rak’a, il (صلى الله عليه وسلم) s’asseyait pour le tashahhoud. Lorsque la prière était de deux rak’a, il s’asseyait en faisant el iftirach (الإفتراش), comme il s’asseyait entre les deux soujoud. Il faisait de même lors du premier tashahhoud des prières de 3 ou 4 raka’at. Lorsqu’il était assis pour le tashahhoud, il posait sa main droite sur sa cuisse droite, sa main gauche sur sa cuisse gauche, ouvrait sa main gauche et fermait sa main droite, tendait l’index et le regardait. Il bougeait son index et faisait des invocations, il disait : « Il [l’index] est plus dur pour le diable que le fer. » Après chaque 2 raka’at, il faisait at-tahiyya (التحية), priait sur lui-même et a légiféré cela à sa communauté. Après le tashahhoud et avant le taslim, il faisait diverses invocations. Puis, il faisait le taslim en tournant sa tête vers la droite et disait : « As-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullah. » Puis, il tournait sa tête vers la gauche et disait : « As-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullah. » De temps en temps, il ajoutait : « wa barakatouh » lorsqu’il tournait à droite. Il y a 4 façons de faire le taslim qui ont été rapportées dans la sunnah :1- « As-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullah » à droite et à gauche. 2- « As-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh » à droite et « as-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullah » à gauche. 3- « As-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullah » à droite et « As-salamou ‘alaykoum » à gauche. 4- « As-salamou ‘alaykoum » uniquement à droite.
Dernière édition par Oum Mouqbil le Ven 5 Nov 2010 - 14:35, édité 1 fois | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Dim 3 Oct 2010 - 9:56 | |
| Cours n°13
Chapitre des piliers de la prière Chapitre des piliers de la prière (أَرْكَانُ الصَّلَاةِ) :Le pilier est un acte qui fait partie intégrante de la prière, lorsqu’il est inexistant l’acte est inexistant. Ils sont au nombre de 14. La différence entre les piliers (أركان) et les obligations (واجبات) dans la prière :Les deux sont obligatoires. Si l’on délaisse l’un des piliers, la prière devient nulle (بَاطِلَة). Si l’on délaisse l’une des obligations volontairement, la prière est invalide. Celui qui oublie l’une des obligations, sa prière est valide mais il doit compenser avec les prosternations de la distraction (سجود السهو). La prière comporte des obligations et des piliers qui constituent celle-ci. Si l’un des piliers n’est pas accompli, la prière n’est pas considérée valide. Ils sont : 1- Takbirat el ihram (premier takbir de la prière) (تَكْبِيرَةُ الإِحْرَامِ) : La preuve est le hadith de ‘Ali ibnu ‘Abi Talib (رضي الله عنه) qui rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La clef de la prière est la purification. Ce qui l’interdit est le takbir et ce qui l’autorise est le taslim. » L’autre preuve est le hadith d’Abou Houreyra, lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit à celui qui avait mal accompli sa prière (المُسِيءُ صَلَاتَهُ) : « Lorsque tu te lèves pour prier, dis : Allahou akbar ». […] Les savants ont dit que tout ce que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a enseigné à cet homme dans ce hadith est obligatoire. « Ce qui l’interdit est le tekbir » : C'est-à-dire que le tekbir rend interdites des choses qui sont autorisées en dehors de la prière. Parmi ces choses : parler, rire, manger, boire … « ce qui l’autorise est le teslim » : C'est-à-dire ce que le teslim autorise les choses interdites durant la prière. 2- Prier debout durant les prières obligatoires pour celui qui en est capable : La preuve est la parole d’Allah, lorsqu’Il dit : « et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité. » (وَقُومُوا لِلَّهِ قَانِتِينَ) [sourate Al-Baqarah : 238]. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait debout et il l’a ordonné, lorsqu’il dit à ‘Imran ibnu Husayn : « Prie debout. Si tu ne peux pas, alors prie assis. Si tu ne peux pas, alors prie sur le côté. » (authentique rapporté par Al Boukhari, Abou Dawud et At tirmidhi). « et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité » : Ce verset est descendu car, lorsque la prière fut légiférée, il n’était pas interdit de parler et les compagnons parlaient durant la prière. « et tenez-vous debout devant Allah » : c’est-à-dire de prier debout. Prier debout n’est pas un pilier pour les prières surérogatoires. Il est donc autorisé de prier assis durant les prières surérogatoires, même pour celui qui est capable de prier debout. Celui qui prie assis aura la moitié de la récompense de celui qui prie debout, comme cela a été rapporté dans sunan d’ibnu Majah. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La prière de celui qui prie assis est divisée de moitié. » Il y a un autre hadith rapporté par Al Boukhari, dans lequel le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous informe que celui qui prie assis a la moitié de la récompense de celui qui prie debout, et celui qui prie allongé a la moitié de la récompense de celui qui prie assis. « est divisée de moitié » : c'est-à-dire la récompense de celui qui prie assis comparée à celle de celui qui prie debout. Quant à celui qui n’a pas la possibilité de prier debout et qui prie assis, sa récompense est la même que celui qui prie debout. La preuve est le hadith rapporté par Al Boukhari, dans lequel le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque le serviteur est malade ou en voyage, il lui est comptabilisé les mêmes actes que lorsqu’il était résidant ou en bonne santé. »3- La lecture de sourate Al Fatiha à chaque rak’a :La preuve est le hadith de ‘Ubada ibnu Samit (رضي الله عنه) qui rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Point de prière pour celui qui n’a pas lu le prologue du livre (فاتحة الكتاب). » De même que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné à l’homme qui avait mal accompli sa prière de la lire durant sa prière, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit : « Et fais ainsi à chacune de tes prières. » « point de prière » : c'est-à-dire que la prière n’est pas valide pour celui qui ne lit pas sourate el fatiha. « le prologue du livre (فاتحة الكتاب) » : c'est-à-dire sourate el fatiha. « et fais ainsi à chacune de tes prières » : c'est-à-dire qu’il faut lire el fatiha à chaque rak’a. Les savants sont unanimes pour dire que la lecture de sourate el fatiha est un pilier de la prière pour celui qui prie seul, que ce soit une prière à voix haute ou à voix basse. S’il ne lit pas el fatiha, sa rak’a n’est pas acceptée. Ils sont également d’accord pour dire que celui qui prie derrière un imam, durant une prière à voix basse ou durant les raka’at à voix basse, doit lire sourate el fatiha. Concernant la prière à voix haute derrière l’imam, les savants ont divergé : - Certains disent qu’il doit lire el fatiha à voix basse en même temps que l’imam car : Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Point de prière pour celui qui n’a pas lu le prologue du livre. » Le prophète (صلى الله عليه وسلم) pria un jour la prière du fajr et entendit des personnes lire derrière lui, ce qui le dérangea. A la fin de la prière, il demanda à ses compagnons : « Est-ce que vous lisez ? ». [/i]Ils dirent : « Oui, ô envoyé d’Allah. » Le prophète (صلى الله عليه وسلم) leur dit : « Ne lisez pas, sauf pour la mère du livre (sourate el fatiha). » Les savants ont dit que ce hadith est une preuve que celui qui prie derrière l’imam durant une prière à voix haute doit réciter el fatiha à voix basse. - D’autres savants ont dit que celui qui prie derrière l’imam doit écouter et ne pas réciter el fatiha. Ils citent pour preuves : Le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Celui qui prie derrière l’imam. Sa lecture [de l’imam] est pour lui une lecture. » (Les savants qui sont de l’avis qu’il faut lire el fatiha derrière l’imam, considèrent ce hadith faible). Le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu’il dit en parlant de l’imam : « Lorsqu’il dit : « Allahou akbar », dites : « Allahou akbar ». Lorsqu’il s’incline, inclinez-vous. Lorsqu’il se prosterne, prosternez-vous. Et lorsqu’il lit, écoutez-le. » Le verset 204 de sourate Al A’raf : « Lorsque le Coran est récité, observez le silence et écoutez-le attentivement, afin de mériter la miséricorde du Seigneur ». (وَإِذَا قُرِئَ الْقُرْآنُ فَاسْتَمِعُوا لَهُ وَأَنصِتُوا لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ) Ils disent que ce verset est descendu dans la prière et concerne la prière. Sheikh el Albani (رحمه الله) a démontré que le hadith de la prière du fajr est faible et qu’il ne doit donc pas être pris en considération. Il a authentifié une autre version de ce hadith, dans lequel le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : « Ne faites pas, sauf si l’un d’entre vous récite el fatiha. », et il a dit : "Réfléchissez sur cette parole du prophète (صلى الله عليه وسلم). On comprend que cela n’est pas une obligation, il est autorisé de lire sourate el fatiha mais le mieux est d’écouter."Il y a également de nombreux athar des compagnons [qui viennent appuyer cet avis] : Le athar de Jabir ibnu ‘AbdiLlah lorsqu’il dit : « Celui qui prie une rak’a, sans lire durant cette rak’a, [c’est comme] s’il n’a pas prié, sauf s’il prie derrière l’imam. » Le athar de ‘AbdouLlah ibnou ‘Omar qui fut questionné sur le fait de réciter derrière l’imam, il dit : « Si l’un d’entre vous prie derrière l’imam, sa lecture vous suffit. Et si vous priez seul, alors lisez. » Nafi’ - qui était au service de ‘AbduLlah ibnu ‘Omar - a dit qu’il ne lisait pas lorsqu’il était derrière l’imam. Zayd ibnou Thabit fut questionné sur la lecture derrière l’imam, et il dit : « Il n’y a pas de lecture lorsque l’on prie derrière l’imam. » ‘AbdouLlah ibnou Mas’oud, lorsqu’il fut questionné sur la lecture derrière l’imam, répondit : « Ecoute le Coran, car la prière te préoccupe déjà et la lecture de l’imam te suffit. »4 & 5- L’inclinaison (الرُّكُوعُ) et le fait d’y être apaisé (الطُّمَأْنِينَةُ) : La preuve est la parole d’Allah (سبحانه وتعالى) qui dit : « Ô vous qui avez cru, inclinez-vous et prosternez-vous ». ﴾يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا ارْكَعُوا وَاسْجُدُوا﴿La preuve également est la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم), lorsqu’il a dit à l’homme qui avait mal accompli sa prière : « Puis incline-toi jusqu’à être apaisé durant ton inclinaison. »6 & 7- Se relever de l’inclinaison et être apaisé : La preuve est le hadith d’ibnou Mas’oud el Ansari qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La prière de celui qui n’est pas apaisé durant son inclinaison et sa prosternation, n’est pas acceptée. » […] La preuve également est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم), lorsqu’il dit à l’homme qui avait mal accompli sa prière : « Puis relève-toi jusqu’à te tenir debout. » « puis relève-toi » : c'est-à-dire se relever de l’inclinaison. 8 & 9- La prosternation (السُّجُودُ) et l’apaisement durant celle-ci : La preuve est la parole d’Allah (تعالى) lorsqu’Il dit : « Ô vous qui avez cru, inclinez-vous et prosternez-vous. » ﴾يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا ارْكَعُوا وَاسْجُدُوا﴿ Et également, la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu’il dit à cet homme qui avait mal accompli sa prière : « Puis prosterne-toi jusqu'à être apaisé durant ta prosternation. Puis relève-toi jusqu'à être apaisé en étant assis. Puis prosterne-toi jusqu'à être apaisé durant ta prosternation. » Les membres sur lesquels on doit se prosterner :Les membres sur lesquels on doit se prosterner sont au nombre de 7. Ils ont été cités dans le hadith d’ibnou ‘Abbas rapporté par el Boukhari et Mouslim qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il m'a été ordonné de me prosterner sur sept os : le front [et il fit un signe de la main pour montrer son nez], les deux mains, les genoux et le bout des orteils. » Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a également dit : « Point de prière pour celui qui n’a pas touché la terre avec son nez comme il a touché la terre avec son front. »10 & 11- S’assoir entre les deux prosternations et y être apaisé : La preuve est la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) lorsqu’il dit à l’homme qui avait mal accompli sa prière : « Puis relève-toi jusqu'à être apaisé en étant assis, puis prosterne-toi jusqu'à être apaisé durant ta prosternation. » L’apaisement : c’est le fait que chaque os revienne à leur place et le sentiment d’apaisement. 12- Le dernier tashahhud (التَّشَهُّدُ الأَخِيرُ) : ‘AbdouLlah ibnu Mas’oud rapporte qu’avant que le tashahhoud ne soit rendu obligatoire, ils disaient : « as salamou ‘ala Llah, as salamou ‘ala Jibril wa Mikaïl » et le prophète (صلى الله عليه وسلم) leur dit : « Ne dites pas ainsi, mais dites : at tahiyyatu liLlah … » C’est le second tashahhud qui est considéré par les savants comme un pilier de la prière. Le premier, les savants le considèrent comme une obligation est non un pilier. La formule du tashahhud qui est la plus authentique est celle rapportée par ibnou Mas’oud, qui dit comme cela est rapporté par el Boukhari et Mouslim : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) m’a enseigné le tashahhud, main dans la main, comme il m’a enseigné les sourates du Coran. Il (صلى الله عليه وسلم) dit : « at tahiyyâtou liLlâh wa s-salawâtou wa t-tayyibâtou. As salâmou ‘alayka ayyouhâ n-nabiyyou wa rahmatou Llâhi wa barakâtouhou. As salâmou ‘alaynâ wa ‘alâ ibâdi Llâhi s-sâlihîna. Ash hadou an lâ ilâha illâ Llâhu, wa ash hadou anna Mouhammadan ‘abdouhou wa rasoûlouhou. ».»« التَّحِيَّاتُ لِلَّهِ وَالصَّلَوَاتُ وَالطَّيِّبَاتُ السَّلَامُ عَلَيْكَ أَيُّهَا النَّبِيُّ وَرَحْمَةُ اللَّهِ وَبَرَكَاتُهُ السَّلَامُ عَلَيْنَا وَعَلَى عِبَادِ اللَّهِ الصَّالِحِينَ ، أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ وَرَسُولُهُ » El Hafidh ibnou Hajar Al 'Asqalani a dit qu’il y avait plusieurs versions du hadith d’ibnou Mas’oud qui nous montrent qu’il y avait une différence de formulation lors du vivant du prophète (صلى الله عليه وسلم) et après sa mort. ‘AbdouLlah ibnou Mas’oud a dit : « Nous disions : "Que la paix soit sur toi ô prophète (السَّلَامُ عَلَيْكَ أَيُّهَا النَّبِيُّ)", lorsqu’il était parmi nous. Lorsqu’il décéda, nous disions : "Que la paix soit sur le prophète (السَّلَامُ عَلَى النَّبِيِّ)". » Ibnou Hajar a également rapporté une parole d’ibnou Jourayj qui dit que 'Ata l'a informé que les compagnons du prophète (صلى الله عليه وسلم), lorsqu’il était vivant, disaient : « As salâmou ‘alayka ayyouhâ n-nabiyyou (السَّلَامُ عَلَيْكَ أَيُّهَا النَّبِيُّ) » et lorsqu’il décéda ils disaient : « as salâmou ‘alâ n-nabiyyi (السَّلَامُ عَلَى النَّبِيِّ) ». Sheikh el Albani a soutenu cet avis et a dit que si les compagnons du prophète (صلى الله عليه وسلم) ont fait cela c'est parce que le prophète (صلى الله عليه وسلم) leur avait dit de le faire, même s’il n’y a pas de ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui le rapporte. Il cite également le hadith de 'Aisha : lorsqu’elle enseignait le tashahhud durant la prière, elle disait : « as salâmou ‘alâ n-nabiyyi (السَّلَامُ عَلَى النَّبِيِّ) ». Il y a une règle qui dit : Lorsque un compagnon affirme une chose, et qu’il n’a pas été rapporté le contraire par d’autres compagnons, la parole de ce compagnon doit être prise en considération. D’autre savants disent que l’on doit dire : « As salâmou ‘alayka ayyouhâ n-nabiyyou (السَّلَامُ عَلَيْكَ أَيُّهَا النَّبِيُّ) » car c’est de cette manière que le prophète (صلى الله عليه وسلم) l’a enseigné à ibnou Mas’oud. Ils disent que ce changement de formulation est un effort de la part de ‘AbdouLlah ibnou Mas’oud. Il existe également le tashahhoud selon la version d’ibnou ‘Abbas ou encore de ‘Omar ibnou l-Khattab. Ces divergences de formulation entrent dans le cadre de ce que les savants appellent : la divergence variée (اخْتِلَافُ التَّنَوُّعِ). Il y a 2 sortes de divergences : - la divergence contradictoire (اخْتِلَافُ التَّضَادِّ) : c’est lorsqu’un avis contredit l’autre. Et un seul des deux avis est la vérité. - la divergence variée (اخْتِلَافُ التَّنَوُّعِ) : c’est lorsque les avis ne sont pas contradictoires. La vérité est dans chacune de ces divergences. La sunna du prophète (صلى الله عليه وسلم), dans cette catégorie de divergence, est de les faire chacune de temps en temps. 13- La prière sur le prophète (صلى الله عليه وسلم) après le dernier tashahhud : La preuve est le hadith de Fadala ibnou ‘Oubayd el Ansari qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a vu un homme prier sans dire le tahmid, sans glorifier Allah ta’ala et sans prier sur le prophète (صلى الله عليه وسلم), et partir. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il s’est précipité celui-ci. » Il l’appela et lui dit ainsi qu’aux autres : « Lorsque l’un d’entre vous prie, qu’il commence par glorifier son Seigneur, puis qu’il prie sur le prophète et invoque par ce qu’il désire. » Selon ibnou Mas’oud, un homme est venu vers le prophète (صلى الله عليه وسلم) alors que nous étions en sa compagnie, il s’est assis devant lui et a dit : « Ô envoyé d’Allah, quant au salut d’Allah sur toi nous le connaissons. Comment prier sur toi durant nos prières ? ». Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a répondu : « Pour prier sur moi, dites : Allâhoumma salli ‘alâ Mouhammadin … » La meilleure formule pour prier sur le prophète (صلى الله عليه وسلم) est celle rapportée par Ka’b ibnou ‘Oujra qui dit : « Nous avons dit : ô envoyé d’Allah, nous savons comment te saluer, mais comment prier sur toi ? ». Le prophète (صلى الله عليه وسلم) leur dit : « Dites : Allâhoumma salli ‘alâ Mouhammadin wa ‘alâ âli Mouhammadin kamâ sallayta ‘alâ âli Ibrâhîma. Innaka hamidoun majid. Allâhoumma bârik ‘alâ Mouhammadin wa ‘alâ âli Mouhammadin kamâ barakta ‘alâ âli Ibrâhîma. Innaka hamidoun majid. »(اللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ كَمَا صَلَّيْتَ عَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ ، اللَّهُمَّ بَارِكْ عَلَى مُحَمَّدٍ وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ كَمَا بَارَكْتَ عَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ) Concernant le fait de rajouter le terme sayyid pendant le tashahhoud durant la prière, cela n’a été rapporté dans aucun hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم). En dehors de la prière, il n’est pas interdit de le dire, et cela est même préférable car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Je suis le meilleur (sayyid) des fils d'Adam et point d’ostentation. »14- Les salutations : La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « La clef de la prière est la purification. Ce qui l’interdit est le tekbir et ce qui l’autorise est le teslim. » Les savants disent que le pilier est le fait de dire « as salamou ‘alaykoum » à droite.
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 23 Oct 2010 - 22:42 | |
| Cours n°14
Chapitre des obligations dans la prière Chapitre des obligations dans la prière (وَاجِبَاتُ الصَّلَاةِ) :L’obligation durant la prière, si on la délaisse volontairement la prière n’est pas valide, et lorsqu'on la délaisse involontairement, ceci est compensé par la prosternation de la distraction.1- Takbirat al intiqal (تَكْبِيرَاتُ الانْتِقَالِ) et dire « Sami'a Llahu Liman Hamida », « Rabbana laka-l-hamd »:Takbirat al intiqal, c’est le fait de dire « Allahu Akbar » pendant les mouvements durant la prière, et « Sami'a Llahu Liman Hamida », « Rabbana wa laka-l-hamd » "Sami'a Llahu Liman Hamidah (سَمِعَ اللَّهُ لِمَنْ حَمِدَهُ)" : Allah entend ceux qui Le louent ; ici le verbe entendre ( سَمِعَ) signifie l'exaucement (el istijaba/ الاسْتِجابة). C'est-à-dire qu'Allah exauce ceux qui Le louent en leur donnant la récompense [de la prière] qui est au minimum de 10 et au maximum de 700. La preuve dans le Coran qu'entendre ( سَمِعَ) signifie l'exaucement (el istijaba/ الاسْتِجابة) est le verset : « Car Tu es Celui qui entend bien la prière. » ﴾إِنَّكَ سَمِيعُ الدُّعَاءِ﴿ . Et dans la sunnah, la preuve est la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : "Recherchez la protection contre 4 choses [...] contre une invocation qui n'est pas entendue." "Rabbana wa laka-l-hamd (رَبَّنَا وَلَكَ الحَمْدُ) " : Il y a 4 façons de le dire : - Rabbanâ lakal-hamd ( رَبَّنَا لَكَ الحَمْدُ) - Rabbanâ wa lakal-hamd ( رَبَّنَا وَلَكَ الحَمْدُ) - Allahumma rabbanâ lakal-hamd ( اللَّهُمَّ رَبَّنَا لَكَ الحَمْدُ) - Allahumma rabbanâ wa lakal-hamd ( اللَّهُمَّ رَبَّنَا وَلَكَ الحَمْدُ) La preuve de cette obligation est le hadith d'abou Hureyra (رضي الله عنه) qui rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم), lorsqu’il se levait pour prier disait : « Allahu Akbar », lorsqu'il était debout. Puis il disait : « Allahu Akbar », lorsqu’il s’inclinait. Ensuite il disait : « Sami'a Llahu Liman Hamidah », lorsqu’il relevait son dos de l'inclinaison. Puis il disait alors qu'il était debout : « Rabbana wa laka-l-hamd ». Puis il disait : « Allahu Akbar », lorsqu’il descendait [pour se prosterner]. Puis il disait : « Allahu Akbar », lorsqu’il relevait sa tête de la prosternation. Puis il disait : « Allahu Akbar », lorsqu’il se prosternait. Puis il disait : « Allahu Akbar », lorsqu’il se relevait [de sa deuxième prosternation]. Puis il faisait ainsi pendant sa prière jusqu’à la terminer et il disait « Allahu Akbar », lorsqu’il se levait après le premier tachahhoud. Et il (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Priez comme vous m’avez vu prier » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Les savants disent que le takbir doit se dire durant le mouvement (exemple : entre le moment où on est debout et où l'on s'incline). Cheikh Al Albani dit : « Il est autorisé de le dire avant le mouvement, mais le meilleur est de le dire durant le mouvement, et il faut le commencer pendant le pilier et le finir avant la fin de ce pilier. »Et beaucoup d'imams font une erreur : ils disent « Allahu Akbar » au moment où ils sont déjà en inclinaison par exemple, car ils disent que s’ils le disent avant, les prieurs vont le précéder. Or les savants sont catégoriques sur cette erreur, car ils contredisent la Sunna. Certains savants sont même allés jusqu’à dire que celui qui fait cela, sa prière n’est pas valide. Mais la plupart disent qu’elle est valide, tel est l’avis de Cheikh Al ‘Utheymine. Concernant le fait de se relever après la deuxième prosternation, il est connu qu'il faut faire une légère pause (assis) ( جلوس الاستراحة) avant de se relever (debout). Donc à quel moment faut-il dire le takbir ? Cheikh Al Albani a dit : « Il faut dire le Takbir au moment où on se relève de la deuxième prosternation, puis on observe une pause et on se relève. » L'autre preuve est le hadith de l'homme qui avait mal accompli sa prière ( حديث المُسيءِ صلاتَه). Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit : "La prière d’une personne ne peut être complète que si elle a fait ses ablutions et qu’elle les a faites correctement, puis qu’elle dise "Allahou akbar" (le 1er Takbir, takbiratu-l ihram) et remercie Allah et Le loue, et qu’elle fasse Ses éloges, et qu’elle lise ce qu’elle veut du Qur’an, puis qu’elle dise « Allahu Akbar », puis qu’elle s’incline jusqu’à que ses os soient apaisés, puis dit « Sami3a Llahu liman hamida » jusqu’à être debout, puis dit : « Allahu Akbar », puis qu’elle se prosterne jusqu’à que ses os reprennent leur place, puis qu’elle dise « Allahu Akbar » puis qu’elle relève sa tête jusqu’à s’asseoir , puis qu’elle dise « Allahu Akbar » puis qu’elle se prosterne jusqu’à ce que ses os reprennent leur place, puis qu’elle relève sa tête en disant « Allahu Akbar ». Et s’il fait ainsi sa prière est alors complète. »" (Sahih rapporté par Abou Dawoud.) Quand est-ce que la personne dit « Sami3a Llahu Liman Hamidah » ? Quand elle prie seule, ou derrière l’imam ou quand elle dirige la prière ? Ou bien les trois ?Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Quand l’imam dit « Sami3a Llahu Liman Hamidah » dites « Rabbanâ wa laka-l-hamd »Beaucoup de savants disent : lorsque tu pries derrière l’imam et quand il dit « Sami3a Llahu Liman Hamidah », ne le dis pas mais dis « Rabbanâ wa laka-l-hamd ». L’imam Ash Shafi3i et, à notre époque, Cheikh Al Albani disent que l’on doit aussi le dire, ils disent que le prophète (صلى الله عليه وسلم) disait les deux, qu’il ne l’a pas interdit. Il n’est pas mentionné que l’imam doit dire uniquement « Sami3a Llahu Liman Hamidah » alors qu’il dit aussi « Rabbanâ wa laka-l-hamd ». 2- At tachahhudu-l Awwâl (le 1er tachahhoud/ التَّشَهُّدُ الأَوَّلُ) : La preuve que le premier tachahhoud n'est pas un pilier est le hadith où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a oublié celui-ci. Il s'est relevé, les compagnons l'ont averti, mais il n'est pas redescendu et a terminé sa prière. Puis il a fait les deux prosternations de la distraction avant le taslim. Les savants ont déduit deux choses de ce hadith : 1- Lorsque l'imam oublie le 1er tachahhoud et que les gens le reprennent, il doit poursuivre sa prière. 2- Le 1er tachahhoud n'est pas un pilier, puisqu'un pilier n'est pas compensé par les prosternations de la distraction. La preuve que le premier tachahhoud est bien une obligation est le hadith d'Ibn Mas'oud (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque vous vous asseyez toutes les deux unités de prières (rak3atayni) dites : « Attahiyâtu Lillahi wa ssalawâtu wa ttayyibât, as salamu 3aleyka ayyuha nnabiyu wa rahmatuLlâhi wa barakatuhu, as salamu 3aleyna wa 3ala 3ibadiLlahi sâlihin, ach-hadu an la ilâha illa Llah, wa ach-hadu anna Muhammadan 3abduhu wa rasuluh (التَّحِيَّاتُ لِلَّهِ وَالصَّلَوَاتُ وَالطَّيِّبَاتُ السَّلَامُ عَلَيْكَ أَيُّهَا النَّبِيُّ وَرَحْمَةُ اللَّهِ وَبَرَكَاتُهُ السَّلَامُ عَلَيْنَا وَعَلَى عِبَادِ اللَّهِ الصَّالِحِينَ ، أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ وَرَسُولُهُ) », puis que l’un d’entre vous choisisse l’invocation qui lui plaît le plus et qu’il invoque par celle-ci son Seigneur عز وجل ». (rapporté par An Nassa’i) On déduit aussi de ce hadith qu'il est autorisé de dire des invocations même dans le premier tachahhud (et pas seulement le deuxième tachahhoud). 3- As Sutra (السُّتْرَة) :C’est l’obstacle que met le prieur devant lui et vers lequel il se dirige. L’obligation de la sutra se fait avant la prière. Il est obligatoire pour celui qui se lève pour prier de positionner devant lui une sutra. Cette sutra permet d'empêcher les gens ou les choses de passer devant lui, et que le prieur ne soit pas préoccupé par ce qui se passe derrière cet obstacle. Sahl Ibn Abi Hathma (رضي الله عنه) a dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l'un d’entre vous prie, qu’il prie vers une sutra et qu’il s’en approche, afin que le diable ne coupe pas sa prière. » (rapporté par Hâkim et An Nassa’i) « afin que le diable ne coupe pas sa prière » : il y a plusieurs explications à ce sujet : 1- pour ne pas que le diable passe devant toi en apparence de djinn ou humain. 2- afin que le diable ne soit pas la cause que quelqu’un passe devant toi et coupe ta prière. 3- il parle du chien noir, car dans un hadith il est dit que le chien noir c’est Chaytan. 4- pour ne pas qu’il coupe ta prière en te distrayant durant celle-ci. Selon Ibn ‘Umar (رضي الله عنه), il dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ne prie que vers une sutra et ne laisse personne passer devant toi, et s’il s’obstine alors combats-le, car il y a avec lui le diable. » « combats-le » : Les savants ont dit que cela veut dire « pousse le violemment, aussi fort que possible ».S’il essaye de passer une fois repousse-le gentiment, car peut-être qu’il ne t’a pas vu. Ensuite, si la personne persiste, alors pousse-la aussi fort que possible. Il y a cependant une divergence des savants concernant l'obligation de la soutra. Certains disent qu'elle est obligatoire et d'autres seulement une sounnah, mais l'avis le plus sûr est qu'elle est obligatoire d'après la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Ne prie que devant une sutra... ». Qu’est-ce qui fait guise d’obstacle ?L’obstacle peut être un mur, un pilier, un bout de bois planté dans le sol, une monture… La hauteur minimale que doit avoir l'obstacle est la hauteur de "mou-akhiratou errahli" ( مؤخرة الرحل), c'est une planche qui est présente à l'arrière d'une selle de chameau, contre laquelle on s’adosse. Cette planche représente une coudée de long. Moussa Ibnou Talha (رضي الله عنه) a dit, selon son père, que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous met devant lui un obstacle d’une hauteur comparable à celle de la planche située derrière la selle, qu’il prie et ne fasse pas attention à ceux qui marchent derrière. » Le fait de s’approcher de sa sutra fait partie de la sunna :Selon Bilal (رضي الله عنه), il dit : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait et il y avait entre lui et le mur vers lequel il priait la distance équivalente à trois coudées. » (rapporté par Al Boukhari) Selon Sahl Ibn Sa3d (رضي الله عنه), il dit : « Il y avait entre l’endroit où le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait et le mur, la distance suffisante pour qu’une brebis passe. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Pour rassembler les deux hadiths, on peut dire que lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) était debout, la distance entre lui et le mur était de trois coudées, et lorsqu’il était prosterné la distance était celle qui suffit à laisser passer une brebis. Concernant le fait de passer devant une personne qui prie sans sutra, les savants ont dit que l'on doit voir l’endroit où le prieur pose son front, puis, de cet endroit, mesurer la distance suffisante pour laisser passer une brebis. Il est possible de passer au-delà de cette distance. Et d'autres savants, comme Cheikh Al Albani, ont dit : « Tu passes derrière l’endroit où il pose son front. » Ce qui annule la prière de celui qui n'a pas de sutra :Celui qui n’a pas de sutra devant lui alors, si une femme, un âne ou un chien noir passe devant lui, cela coupe sa prière. ‘Abdullah Ibn Sâmit (رضي الله عنه) a dit selon Abi Dharr, que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous se lève pour prier, le protégera alors s’il a devant lui un obstacle d’une hauteur semblable au dossier de la selle d’un chameau et s’il n’y a pas devant lui un obstacle similaire au dossier de la selle d’un chameau, alors coupent sa prière l’âne, la femme, et le chien noir. » Abdullah Ibn Sâmit demanda à Abu Dharr : « Ô Aba Dharr, qu’en est-il du chien noir ? Quelle est la différence entre le chien noir, rouge ou jaune ? » Et il lui répondit : « Ô fils de mon frère, j’ai posé cette même question au prophète (صلى الله عليه وسلم), et il m’a dit : « Le chien noir est un diable. » »On pourait alors mentionner les hadiths où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) priait alors que Aïcha (رضي الله عنها) était couchée devant lui. Les savants ont dit que cela n'était pas un passage comme cela est mentionné dans le hadith. Concernant celui qui prie sans sutra et devant lequel quelqu'un passe, la récompense de sa prière sera diminuée. L’interdiction de passer devant le prieur :Abu Juhaym (رضي الله عنه) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Si celui qui passe devant le prieur savait le péché qu’il avait fait, il préférerait rester debout 40 plutôt que de passer devant lui. » (Il ne sait plus si c'est 40 jours ou mois ou années.) (rapporté par Muslim et Al Boukhari) Lorsqu’une personne met une sutra devant lui, qu’il ne laisse alors personne passer devant lui et sa sutra. Ibn ‘Abbas (رضي الله عنه) a dit : « Un jour le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié et une brebis s’est avancée et a voulu passer devant lui. Il s’est avancé vers le mur jusqu’à coller son ventre au mur et la brebis est passée derrière lui. »Abou Sa'id al Khudri (رضي الله عنه) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous prie, qu’il ne laisse personne passer devant lui et qu'il l’en empêche autant qu’il peut, s’il s’obstine alors qu’il le combatte, car il y a avec lui le diable. » (rapporté par Muslim) L’obstacle de l’Imam est le même pour ceux qui prient derrière lui :Ibnou ‘Abbas (رضي الله عنه) dit : « Je me suis approché en étant sur ma monture (la femelle d’un âne) et je m’approchais à cette époque-là de l'âge de la puberté. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) présidait la prière à Mina. Je suis passé devant le rang, puis je suis descendu et j’ai envoyé mon ânesse afin qu’elle mange et qu’elle boive, et je suis rentré dans le rang et personne ne m’a fait de reproches. » (rapporté par Muslim et Al Boukhari) Il est passé devant les rangs et personne ne lui a fait de reproches, donc cela était quelque chose de connu et non une chose étrangère à cette époque. C'est pourquoi les savants ont déduit que la soutra de l'imam était suffisante pour ceux qui prient derrière lui.
Dernière édition par Oum Mouqbil le Sam 26 Jan 2013 - 10:02, édité 3 fois | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:41 | |
| Cours n°15
Chapitre des choses recommandées à dire dans la prière Les sounan dans la prière (سُنَنُ الصَّلَاةِ) :La définition du terme sounna chez les savants du fiqh (fuqaha/فُقَهاءُ): celui qui la fait est récompensé, et celui qui la délaisse n’est pas châtié. Les savants sont unanimes pour dire qu'il faut prier comme le prophète (صلى الله عليه وسلم) même si ce n'est qu'un acte recommandé (sounna) et que celui qui le délaisse n'est pas châtié. Car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Priez comme vous m'avez vu prier." Donc plus on prie comme le prophète (صلى الله عليه وسلم) l'a fait et plus on sera récompensé. La distinction entre piliers, obligations et sunans n'est valable que dans le cas où on a oublié d'accomplir un acte dans la salat, pour savoir comment le rattraper. Mais la règle générale est de prier comme le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié. L'auteur a divisé les sunans en deux : sounan qawliya ( السُّنَنُ القَوْلِيَّةُ = dans la parole) et sounan fi3liya ( السُّنَنُ الفِعْلِيَّةُ = dans l'acte). 1- Les sounan dans la parole (sounan qawliya/السُّنَنُ القَوْلِيَّةُ) :1 - Dou3â oul istiftâh (دُعَاءُ الاسْتِفْتَاحِ = l’invocation d’ouverture de la prière) :La meilleure est celle rapportée par Abou Houreyra (رضي الله عنه) qui dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) observait un petit silence avant sa lecture. Il lui dit : "Ô Envoyé d’Allah ! Je vois que tu observes un silence entre le Takbir et la récitation, qu’est-ce que tu dis ?" Il dit : « Je dis : Ô Allah, éloigne-moi des péchés, comme Tu as éloigné l’Orient de l’Occident. Ô Allah, purifie-moi de mes péchés comme on purifie le vêtement blanc de la souillure. Ô Allah, lave-moi de mes péchés avec la neige, l’eau et la grêle." (Hadith authentique rapporté par Al Boukhari et Mouslim) اللَّهُمَّ بَاعِدْ بَيْنِي وَبَيْنَ خَطَايَايَ كَمَا بَاعَدْتَ بَيْنَ الْمَشْرِقِ وَالْمَغْرِبِ ، اللَّهُمَّ نَقِّنِي مِنْ خَطَايَايَ كَمَا يُنَقَّى الثَّوْبُ الأَبْيَضُ مِنَ الدَّنَسِ، اللَّهُمَّ اغْسِلْنِي مِنْ خَطَايَايَ بِالثَّلْجِ وَالْمَاءِ وَالْبَرَدِ 2 - Al isti3adha (الاسْتِعَاذَةُ = la demande de protection contre le diable) :Allah (تعالى) dit : "Lorsque tu lis le Coran, demande alors la protection d’Allah contre Satan le lapidé." ﴾فَإِذَا قَرَأْتَ الْقُرْآنَ فَاسْتَعِذْ بِاللَّهِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيمِ﴿ [Sourate An Nahl ; v.98] Selon Abi Sa3îd Al Khoudrî (رضي الله عنه) : "Le prophète (صلى الله عليه وسلم) se levait pour la prière, il disait l’invocation de l’ouverture, puis il disait : Je cherche refuge auprès d’Allah contre le diable banni, contre ses insufflations, contre son inspiration et sa tentation"أَعُوذُ بِاللّهِ السَّمِيعِ العَلِيمِ مِنَ الشَّيْطانِ الرَّجِيمِ مِنْ هَمْزِهِ وَنَفْخِهِ وَنَفْثِهِ Certains savants, comme sheikh el Albany (رحمه الله), considèrent el isti3adha comme une obligation. Mais l'avis majoritaire est que cela est préférable. Est-ce qu’on doit le dire uniquement à la première unité de prière ou à chaque unité de prière ? Certains savants ont dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) le disait après l’invocation de l’ouverture, donc il doit être dit uniquement à ce moment-là ( c’est l’avis de Cheikh Ibn Baz). D’autres savants ont dit qu'il doit être dit à chaque unité de prière par rapport à la parole d’Allah (تعالى). 3 - Al basmalah (البسملة = le fait de dire : bismiLlahi r-rahmani r-rahim - بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ) :Pour celui qui considère el basmalah comme étant un verset de la fatiha, il doit obligatoirement le dire. Quant à celui qui considère qu'elle ne fait pas partie de sourate el fatiha, cela est recommandé. Il y a divergence des savants sur le fait que la basmalah fait partie ou non de sourate el fatiha. L'avis le plus sûr est qu'elle n'en fait pas partie car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit dans un hadith : "Lorsque l'un d'entre vous lit el fatiha et dit : "el hamdou liLlahi rabbi l 3alamin", Allah dit : Mon serviteur M'a remercié". Il n'a pas commencé par la basmalah. L'autre preuve est la parole des compagnons qui rapportent de la prière du prophète (صلى الله عليه وسلم), d'abou Bakr et de ‘Omar qu'ils débutaient par : "el hamdou liLlahi rabbi l 3alamin". 4 - At ta’mîne (التَّأْمِينُ = le fait de dire Amîne - آمِينَ) :Selon Wâïl Ibn Houjr, lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) disait : "wa lâ d-dâlîne (وَلَا ٱلضَّآلِّينَ)", il disait : "âmîne (آمِينَ)" et il élevait la voix. (hadith authentique rapporté par abou Dawoud et Tirmidhi) Abu Houreyra (رضي الله عنه), rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Lorsque l’imam dit : "âmîne" ; dites : "âmîne ". Car celui dont le "âmîne" coïncide avec celui des anges, alors ses pêchés antérieurs lui seront pardonnés". (hadith authentique rapporté par el Boukhari et Mouslim) Cheikh Al Albani (رحمه الله) a dit : "Il ne faut ni précéder l'imam, ni tarder à le dire. Lorsque l’imam commence à dire : "âmîne", dites : "âmîne"."5 - Al qira’atu ba3da al fâtiha (القِرَاءَةُ بَعْدَ الفَاتِحَةِ = la lecture après al fatiha) :Selon Abi Qatâda : "Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) lisait durant les deux premières raka'at de la prière de dhohr, al fatiha et deux sourates [une dans chaque rak'a], il allongeait la première rak'a et raccourcissait la deuxième. Il faisait entendre de temps en temps des versets et il faisait pareil pour la prière du 3asr, il lisait Al Fatiha et deux autres sourates, et il allongeait le première rak'a de la prière du soubh et rétrécissait la seconde."La deuxième rak'a du prophète (صلى الله عليه وسلم) était toujours plus courte que la première, que ce soit durant la prière du dhohr, du 3asr ou du sobh. Dans un autre hadith, il est rapporté que le prophète (صلى الله عليه وسلم) lisait durant les deux premières raka'at du dhohr et du 3asr la fatiha et une autre sourate, et il faisait de temps en temps entendre un verset. Il lisait durant les deux dernières raka'at du dhohr et du 3asr uniquement el fatiha. Il est autorisé de lire de temps en temps une sourate après al fatiha durant les deux dernières unités de prières du dhohr et du 3asr. La preuve est le hadith rapporté par abi Sa3îd, qui dit : "Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lisait pendant les deux premières raka'at de la prière du dhohr environ 30 versets, et dans les deux dernières la moitié (c'est-à-dire 15 versets). Et de même pour al 3asr, le prophète (صلى الله عليه وسلم) lisait durant les deux premières raka'at à peu près 15 versets et la moitié durant les deux dernières."La sunnah est de prier à voix haute durant la prière du sobh, durant les deux premières raka'at du maghreb et de l'3isha. Et de lire à voix basse pendant la prière du dhohr, du 3asr, durant la troisième rak'a du maghreb et les deux dernières raka'at de la prière de l'3isha. Pour celui qui ne connait pas al fatiha :Il doit dire à la place de la sourate : " Al hamdulillah, subhanallah, wa la ilâha illa Llah".6 - At tasbih fi roukoû3i was soujoûd (التَّسْبِيحُ فِي الرُّكُوعِ والسُّجُودِ = le fait de dire : "subhana rabbiy al 3adhîm/سُبْحَانَ رَبِّيَ العَظِيم" pendant l’inclinaison ; et : "subhana rabbiy al a3lâ/سُبْحَانَ رَبِّيَ الأَعْلَى" pendant la prosternation) :Selon Houdeyfa (رضي الله عنه), qui dit : "J’ai prié avec le prophète (صلى الله عليه وسلم), il disait lorsqu’il était en état d’inclinaison : "soubhana rabbiya l 3adhîm (سُبْحَانَ رَبِّيَ العَظِيم)" et lorsqu’il était en état de prosternation : "soubhana rabbiya l a3lâ (سُبْحَانَ رَبِّيَ الأَعْلَى)"."Selon ‘Oqba Ibn ‘Amir (رضي الله عنه) : "Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) était en état d’inclinaison, il disait : soubhana rabbiya l 3adhîm wa bihamdih (سُبْحَانَ رَبِّيَ العَظِيمِ وَبِحَمْدِهِ)", et en état de prosternation : "subhana rabbiy al a3lâ wa bihamdih (سُبْحَانَ رَبِّيَ الأَعْلَى وَبِحَمْدِهِ)".7 - Ajouter après avoir dit : "rabbana wa laka al hamd (رَبَّنَا وَلَكَ الحَمْدُ)", lorsque l’on s'est relevé de l’inclinaison : "Notre Seigneur, à Toi la louange, [une louange digne de] remplir les cieux, la terre et l'espace qui existe entre eux, et autant que Tu désires en plus de cela."
مِلْءَ السَّمَوَاتِ وَمِلْءَ الْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا، وَمِلْءَ مَا شِئْتَ مِنْ شَيْءٍ بَعْدُ
Auquel on peut également ajouter : "Tu es Digne d'éloges et de gloire. C'est [la parole] la plus véridique qu'un serviteur puisse prononcer. Nous sommes tous Tes serviteurs. Ô Allah, nul ne peut empêcher ce que Tu as donné, ni ne donner ce que Tu as empêché. La fortune du riche ne saurait lui profiter [sans Ton aide], car toute richesse ne provient que de Toi."أَهْلَ الْثَّنَاءِ وَالْمَجْدِ، أَحَقُّ مَا قَالَ الْعَبْدُ، وَكُلُّنَا لَكَ عَبْدٌ، اَللَّهُمَّ لَا مَانِعَ لِمَا أَعْطَيْتَ وَلَا مُعْطِيَ لِمَا مَنَعْتَ، وَلَا يَنْفَعُ ذَا الْجَدِّ مِنْكَ الْجَدُّ ou : "Ô Allah, à Toi la louange, une louanges nombreuse et bénie, comme aime notre Seigneur et en est satisfait."رَبَّنَا وَلَكَ الْحَمْدُ حَمْدًا كَثِيرًا طَيِّبًا مُبَارَكًا عَلَيْهِ كَمَا يُحِبُّ رَبُّنَا وَيَرْضَى 8 - Ad du3â'u bayna s-sajdatayn (الدُّعَاءُ بَيْنَ السَّجْدَتَيْنِ = l’invocation entre les deux prosternations):Selon Hudeyfa (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) disait entre les deux prosternations : "Seigneur, pardonne-moi. Seigneur, pardonne-moi."رَبِّ اغْفِرْ لِي، رَبِّ اغْفِرْ لِي Les savants disent qu'il est autorisé de le dire plus de deux fois. Al maghfira (المَغْفِرَةُ = le pardon) : lorsque l'on demande al maghfira, cela signifie à la fois la demande de protection des péchés et la demande de pardon des péchés. Selon Ibn ‘Abbas (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) disait entre les deux prosternations : "Ô Allah, pardonne-moi, fais-moi miséricorde, dispense-moi de tout manquement, guide-moi, et accorde-moi ma subsistance."
اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي، وَارْحَمْنِي، وَاجْبُرْنِي، وَاهْدِنِي، وَارْزُقْنِي
Les savants disent que lorsque les mots maghfira (demande de pardon) et rahma (miséricorde d'Allah) sont dans la même phrase, ils ont la même signification, et lorsqu'ils sont séparés, ils ont deux sens différents. 9 - As salâtou 3ala n-nabiyyi (صلى الله عليه وسلم) ba3da t-tachahhoudi l awwâl (الصَّلَاةُ عَلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم بَعْدَ التَّشَهُّدِ الأَوَّلِ = La prière sur le Prophète (صلى الله عليه وسلم) après le premier tashahhud) :Selon ‘Aicha (رضي الله عنها), qui dit : « Nous préparions au prophète (صلى الله عليه وسلم) son siwâk et l’eau avec laquelle il faisait les ablutions. Lorsqu’il se levait la nuit quand Allah le voulait, il utilisait le siwâk et faisait ses ablutions, puis priait 9 unités de prières et il ne s’asseyait qu’au moment de la 8ème. Il invoquait son Seigneur et priait sur Son envoyé (c'est-à-dire sur lui-même). Puis, il se levait pour la 9ème unité de prière, s’asseyait et remerciait Allah, priait sur lui-même, invoquait et faisait le taslim. »10 - Ad du3â’u ba3da at tachahhoudi l awwâl wa ath thânî sawâ’ (الدُّعَاءُ بَعْدَ التَّشَهُّدِ الأَوَّلِ وَالثَّانِي سَوَاءٌ = dire l’invocation après le premier tashahhud comme celle après le second) :Selon ‘Abdallah Ibn Mass3ud (رضي الله عنه), qui dit que Mohammed (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Lorsque vous vous asseyez toutes les deux unités de prière, dites : "Les salutations, les prières et les œuvres pures appartiennent à Allah. Que la paix, la miséricorde d'Allah ainsi que Ses bénédictions soient sur toi, ô Prophète. Que la paix soit sur nous et sur les serviteurs vertueux d'Allah. J'atteste qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration en dehors d'Allah et j'atteste que Muhammad est Son Serviteur et Messager." اَلتَّحِيَّاتُ لِلَّهِ وَالصَّلَوَاتُ وَالطَّيِّبَاتُ، اَلسَّلَامُ عَليْكَ أَيُّهَا النَّبِيُّ وَرَحْمَةُ اللَّهِ وَبرَكَاتُهُ، اَلسَّلَامُ عَلَيْنَا وَعَلَى عِبَادِ اللَّهِ الصَّالِحِينَ، أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ، وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ وَرَسُولُه
Puis que l'un d'entre vous choisisse l'invocation qui lui plaît le plus et qu'il invoque par celle-ci son Seigneur"11 - Dou3a’ ba3da t-tachahhoud ath thânî (الدُّعَاءُ بَعْدَ التَّشَهُّدِ الثَّانِي = l'invocation après le 2ème tachahhud) :Selon Abou Houreyra (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : "Lorsque l’un d’entre vous finit le dernier tachahhud, qu’il demande la protection d’Allah contre 4 choses : le châtiment de l’enfer, de la tombe, contre les tentations de la vie et les tentations de la mort et contre la tentation du faux messie."12 - At taslîmatou th-thânî (التَّسْلِيمَةُ الثَّانِيَةُ = le second taslîm [à gauche]) : Le prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait deux taslim, comme cela a été rapporté par ibnou Mas3oud. Il disait : "as salamou 3alaykoum wa rahmatouLlah (السَّلَامُ عَلَيْكُمْ وَرَحْمَةُ اللَّهِ )" à droite puis "as salamou 3alaykoum wa rahmatouLlah (السَّلَامُ عَلَيْكُمْ وَرَحْمَةُ اللَّهِ )" à gauche, de telle sorte que la blancheur de sa joue était visible. Et comme rapporté par 'Aicha, de temps en temps le prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait un seul taslim en tournant sa tête vers la droite très légèrement.
Dernière édition par Oum Mouqbil le Dim 13 Mar 2011 - 11:28, édité 4 fois | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:42 | |
| Cours n°16
Chapitre des choses recommandées à faire dans la prière. 2 - Les sounan dans les actes (sounan fi3liya - السُّنَنُ الفِعْلِيَّة)1 - Lever ses mains au moment du takbiratu-l ihram, au moment de l'inclinaison, en se relevant de l'inclinaison et en se relevant du premier tachahhud :La preuve est le hadith d’ibnou ‘Omar (رضي الله عنهما) qui dit : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) levait ses mains au niveau de ses épaules lorsqu’il ouvrait la prière (c'est-à-dire au moment du takbiratoul ihram), lorsqu’il disait le takbir avant de s’incliner et lorsqu’il levait sa tête de l’inclinaison. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Il y a d’autres ahadith qui nous montrent comment le prophète (صلى الله عليه وسلم) levait ses mains durant la prière. Il ne les écartait pas ni ne les serrait, il les laissait entrouvertes. Il y a trois façons rapportées dans la sounna de lever les mains : - Au niveau des épaules - Au niveau des lobes des oreilles - Au niveau du haut des oreilles Il y a trois moments où l’on peut toujours lever les mains : - Au moment du takbir - Avant le takbir - Après le takbir Nafi’ (رضي الله عنه) rapporte : « Lorsqu’ibnou ‘Omar (رضي الله عنهما) entrait en prière, il faisait le takbir et levait ses mains. Il levait également ses mains lorsqu’il s’inclinait, et lorsqu’il disait : « sami’a Llahou liman hamidah (سَمِعَ اللَّهُ لِمَنْ حَمِدَهُ) » et lorsqu’il se levait de la deuxième rak’a vers la troisième. Et il attribua cela au prophète (صلى الله عليه وسلم) » (rapporté par Al Boukhari et Abou Dawoud) Ce hadith est un hadith mawqouf ( حديث موقوف), c’est un fait d’un compagnon qui a le jugement d’un hadith marfou3 ( حديث مرفوع), c'est-à-dire d'un hadith rapporté du prophète (صلى الله عليه وسلم). Les savants ont dit qu’il fallait toujours lever ses mains au moment du takbiratoul ihram, au moment de l’inclinaison, en se relevant de l’inclinaison et après le premier tashahhoud (après la deuxième rak’a vers la troisième), car il a été rapporté que le prophète (صلى الله عليه وسلم) le faisait tout le temps. Il est légiféré de lever de temps en temps ses mains durant chaque mouvement, que l’on s’abaisse ou que l’on se relève. La preuve est le hadith de Malik ibnou-l Houwayrith (رضي الله عنه) qui dit avoir vu le prophète (صلى الله عليه وسلم) lever ses mains pendant sa prière, lorsqu’il s’inclinait, lorsqu’il relevait sa tête de l’inclinaison, lorsqu’il se prosternait, lorsqu’il relevait sa tête de la prosternation. Il levait ses mains jusqu’au haut de ses oreilles. (rapporté par An-Nassa-i) 2 - Poser sa main droite sur sa main gauche sur sa poitrine :Selon Sahl ibnou Sa’d (رضي الله عنه) : « Les gens ont reçu l’ordre de poser leur main droite sur leur avant-bras gauche pendant la prière. » (rapporté par Al Boukhari et l’Imam Malik) Selon Wa’il ibnou Houjr (رضي الله عنه), qui dit : « J’ai prié avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم), il posa sa main droite sur sa main gauche sur sa poitrine. » (rapporté par Ibnou Khouzayma) Il y a d’autres ahadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) authentifiés par sheikh el Albany (رحمه الله) qui rapportent que le prophète (صلى الله عليه وسلم) posait le milieu de sa main droite sur son poignet (donc la main droite touche à la fois la main, le poignet et l’avant-bras). Sheikh el Albany considère comme obligatoire ( واجب) le fait de poser sa main droite sur sa main gauche et considère comme sounna la façon de le faire. Les savants ont cité certaines sagesses sur le fait de poser sa main droite sur sa main gauche : - cela est une posture d’humilité envers Allah (تعالى). - cette position encercle le cœur pour préserver l’intention, comme l’a cité Ibnou Hajar dans fathoul bari ( فتح الباري). Concernant le fait de poser ses mains en dessous du nombril, les savants du hadith sont unanimes sur la faiblesse de ces ahadith. 3 - Regarder l’endroit de la prosternation :La preuve est le hadith de ‘Aisha (رضي الله عنها) qui dit : « Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) est entré dans la Ka‘ba, son regard n’a pas dévié de l’endroit où il posait son front lors de la prosternation, jusqu’à en être sorti. » (rapporté par Hakim) Le jugement de fermer les yeux durant la prière : De nombreux ahadith nous prouvent que le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait les yeux ouverts. Les savants disent que cela est détestable (makrouh - مَكْرُوهٌ) car cela n’a pas été rapporté dans la sounna du prophète (صلى الله عليه وسلم). Certains savants, comme l’Imam ibnou-l Qayyim (رحمه الله) et sheikh el ‘Outhaymin (رحمه الله), disent que lorsque la personne éprouve la nécessité de fermer ses yeux car il y a une chose qui est susceptible de la distraire dans sa prière, il lui est autorisé de les fermer, et cela peut même être préférable. Sheikh el ‘Outhaymin a donné l’exemple de celui qui prie avec des enfants qui jouent dans la même pièce. Le jugement concernant le fait de regarder l’imam durant la prière : Les savants disent que cela est autorisé car les compagnons regardaient le prophète (صلى الله عليه وسلم) durant la prière. Sheikh el ‘Outhaymin dit que l’on déduit des ahadith où les compagnons décrivent la prière du prophète (صلى الله عليه وسلم), qu’il est autorisé à celui qui prie derrière l’imam de le regarder avec l’intention d’apprendre de sa prière et à condition de ne pas avoir à tourner sa tête [pour le voir]. 4 - Faire, durant l’inclinaison, ce qui est rapporté dans les ahadith suivants :‘Aisha (رضي الله عنها) rapporte : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne levait ni ne baissait sa tête lorsqu’il était en état d’inclinaison, mais il la mettait entre les deux. » (rapporté par Mouslim et Abou Dawoud) Selon Abou Houmayd (رضي الله عنه), qui décrit la prière du prophète (صلى الله عليه وسلم) et dit : « Lorsqu’il s’inclinait, il saisissait ses genoux avec ses mains et alignait son dos. » C'est-à-dire que son dos était droit et n'était pas courbé. (rapporté par Al Boukhari et Abou Dawoud) Wa’il ibnou Houjr (رضي الله عنه) rapporte : « Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) s’inclinait, il écartait ses doigts. » (rapporté par Ibnou Khouzayma) Abou Houmayd (رضي الله عنه) rapporte : « Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) s’inclinait, il posait ses mains sur ses genoux comme s’il les attrapait. Et il tendait ses bras comme est tendue la corde d’un arc. Il écartait ses bras de ses côtés. » (rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhi) Donc ses coudes ne doivent pas être pliés, il doivent être tendus. Les savants disent que lorsque le musulman prie et qu’il est en état d’inclinaison, son côté est comparable à un arc et ses bras à une corde. Récapitulatif : Lors de l’inclinaison il faut : - la tête doit être alignée avec le dos; - le dos doit être droit; - saisir les genoux en écartant les doigts; - tendre les bras. 5 -Faire précéder [la pose] des mains avant les genoux lors de la prosternation : Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : “Lorsque l’un d’entre vous se prosterne, qu’il ne s'abaisse pas comme s’abaisse le chameau, mais qu’il pose ses mains avant ses genoux. » (hadith authentique rapporté par An-Nasa’i et Abou Dawud) Il y a divergence des savants sur ce point : 1er avis : On doit faire précéder la pose des genoux avant les mains. La preuve est le hadith de Wa’il ibnou Houjr (رضي الله عنه) qui dit : « J’ai vu le prophète (صلى الله عليه وسلم) se prosterner et poser ses genoux avant ses mains. » Les savants qui sont de cet avis disent que lorsque le chameau s’abaisse, il fait précéder ses pattes de devant (pour nous les mains) avant ses pattes de derrière (qui sont pour nous les genoux). Les savants qui sont de cet avis disent que le rapporteur du hadith d’Abou Hourayra (رضي الله عنه) s’est trompé et a inversé les termes (genoux/mains), comme l’a soutenu l’imam ibnou l Qayyim (رحمه الله) dans son livre « Zad el Ma’ad ( زاد المعاد) ». Sheikh ibnou l’Outhaymin dit : « On ne nie pas que les genoux du chameau se situent sur ses pattes avant. Mais le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « …qu’il ne s’abaisse pas comme s’abaisse le chameau. » […] et cela fait référence à l’image du chameau lorsqu’il s’abaisse. Lorsqu’il s’abaisse, il précède le devant puis l’arrière. Quand tu poses tes mains avant tes genoux, ta descente est comparable à celle du chameau. » 2ème avis : On doit faire précéder la pose des mains avant les genoux. La preuve est le hadith d’Abou Houreyra (رضي الله عنه) où le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « …qu’il pose ses mains avant ses genoux ». Les savants qui sont de cet avis disent que les genoux du chameau (et des animaux en général) sont sur leurs pattes avant, car l’articulation du genou de l’être humain est articulée vers l’avant, tandis que son coude vers l’arrière. Et les pattes avant du chameau sont articulées vers l’avant et ses pattes arrière vers l’arrière. Les savants qui sont de cet avis, disent du hadith de Wa’il ibnou Houjr (رضي الله عنه) qu’il est faible. 3ème avis : Les deux sont autorisés. De temps en temps, on fait précéder la pose des genoux et de temps en temps la pose des mains pour rassembler les deux ahadith. Sheikh el ‘Abbad a dit : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a interdit de s’abaisser comme s’abaisse le chameau, c'est-à-dire avec force. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a interdit de descendre rapidement comme le fait le chameau. »6 - Faire, durant la prosternation, ce qui est rapporté dans les ahadith suivants :Selon Abou Houmayd (رضي الله عنه), lorsqu’il a rapporté la description de la prière du prophète (صلى الله عليه وسلم), il dit : « Lorsqu’il se prosternait, il posait ses mains sans les allonger ni les rapprocher, il ne collait pas ses bras à son corps, mais les écartait et il dirigeait ses orteils vers la qiblah. » (Hadith authentique rapporté par el Boukhari et Abou Dawoud) « sans les allonger ni les rapprocher » : C'est-à-dire que le prophète (صلى الله عليه وسلم) ne posait pas ses avant-bras par terre, car cela est une ressemblance au chien en particulier et aux animaux de manière générale. Selon Al Barâ’ (رضي الله عنه), qui rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque tu te prosternes, pose tes mains et lève tes coudes. » (rapporté par Mouslim) Selon ‘Abdullah ibnou Malik Ibni Bouhaynah (رضي الله عنه) : « Lorsque le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait, il écartait ses mains jusqu’à faire apparaître la blancheur de ses aisselles. » (rapporté par Al Boukhari, Mouslim et An-Nassa-i) Autrement dit, le prophète (صلى الله عليه وسلم) écartait ses bras durant la prosternation. Dans un autre hadith, rapporté par Mouslim, les compagnons (رضي الله عنهم) ont dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) écartait ses bras durant la prosternation de telle sorte qu’un agneau pouvait passer sous son bras. Selon ‘Aisha (رضي الله عنها), qui dit : « Je ne trouvai pas le prophète (صلى الله عليه وسلم) alors qu’il dormait à mes côtés. Je le trouvai alors en prosternation, ses talons étaient collés [entre eux] et ses orteils étaient dirigés vers la Qiblah. » (rapporté par Ibnou Khouzayma et Al Bayhaqi) Selon Wa’il ibnou Houjr (رضي الله عنه) : « Lorsque je suis arrivé à Médine, je me suis dit : « Je vais voir la prière du Prophète (صلى الله عليه وسلم). » » Et il a dit : « Puis il s’est abaissé, s’est prosterné et sa tête était entre ses 2 mains. » (rapporté par Ibnou Khouzayma) Selon Wa’il ibnou Houjr (رضي الله عنه) également : « Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) était prosterné, il joignait ses doigts. » (rapporté par Ibnou Khouzayma et Al Bayhaqi) Et selon Al Barâ’ (رضي الله عنه) : « Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se prosternait, il posait ses mains sur le sol et les dirigeait, ainsi que ses doigts, vers la Qiblah. » (rapporté par Al Bayhaqi) Il est rapporté que Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) était un de ceux qui faisaient le plus attention à diriger tous ses membres vers la Qibla, à tel point qu’il ne négligeait même pas son pouce et qu’il le joignait avec ses doigts. Récapitulatif : Lors de la prosternation, il faut : - ne pas poser les avant-bras sur le sol; - écarter les bras du corps; - diriger les orteils et tous les doigts vers la Qiblah; - joindre les doigts, c'est-à-dire ne pas les écarter; - coller les talons; - poser la tête entre les 2 mains. 7 – S’asseoir entre les 2 prosternations :Selon ‘Aïcha (رضي الله عنها), qui a dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s’asseyait sur son pied gauche et relevait son pied droit. » (rapporté par Mouslim et Abou Dawoud) Cette posture est appelée par les savants el Iftirach ( الافتراش). Selon Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما) : « Fait partie de la sounah dans la prière, de lever le pied droit, de diriger les orteils (du pied droit) vers la Qiblah et de s’asseoir sur le pied gauche. » (rapporté par An-Nassa-i) Selon Tâwouss (رضي الله عنه) : « Nous interrogeâmes Ibnou ‘Abbas (رضي الله عنه) sur el Iq3a (الإِقْعَاءُ). Il dit : « Elle fait partie de la sounnah. » (rapporté par Mouslim, At-Tirmidhi et Abou Dawoud) El iq3a ( الإِقْعَاء) = c’est de joindre les talons, les orteils dirigés vers la Qiblah, et s’asseoir sur ses talons, les genoux étant posés au sol. Il y a 2 sortes de iq3a : 1- une qui est autorisée : c’est celle que nous avons décrite. 2- une qui est interdite : c’est d’écarter les jambes et de s’asseoir par terre. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a interdit cela, car il a dit que c’est comparable au chien. 8 – Ne pas se relever de la prosternation avant de s’asseoir :Selon Abi Qilâba (رضي الله عنه) : « Malik Ibnoul Houwayrith Al-Laythi (رضي الله عنه) m’a informé qu’il a vu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) prier, et que lorsqu’il était dans les raka’ats impaires, il ne se levait pas tant qu’il ne s’était pas assis. » (rapporté par Al Boukhari et Abou Dawoud) « il ne se levait pas tant qu’il ne s’était pas assis » : autrement dit, le prophète (صلى الله عليه وسلم) marquait un temps très court en s’asseyant avant de se lever, et ne se levait pas d’un coup, après la première et après la troisième rak'a. Cette assise est appelée : جلسة الاستراحة. Certains savants ont dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait cela vers la fin de sa vie, parce qu’il était fatigué. Mais beaucoup d’autres savants ne sont pas de cet avis. 9 - S’aider de ses mains pour se relever de la prosternation :Selon Ayyoub, selon Abi Qilâba (رضي الله عنه) : « Malik Ibnoul Houwayrith (رضي الله عنه) est venu à nous et a présidé la prière dans notre mosquée. Puis il a dit : « Je préside la prière, mais je ne veux pas la prière. Je fais cela car je veux vous montrer comment j’ai vu le prophète (صلى الله عليه وسلم) accomplir sa prière. » Ayyoub dit : « Et j’ai dit à Abou Qilâba : « Comment était sa prière ? » Il a dit : « Comme l’exemple de ce cheykh (homme âgé) – en parlant de ‘Amr Ibnou Salama (رضي الله عنه) – » Et Ayyoub dit : « Ce cheykh disait le takbir dans sa totalité et lorsqu’il relevait sa tête de la 2ème prosternation, il s’asseyait, s’appuyait sur le sol, puis se levait. » (rapporté par Al Boukhari et Al Bayhaqi) « je ne veux pas la prière » : c'est-à-dire : mon but n’est pas de prier et de présider la prière pour vous. « Ce cheykh disait le takbir dans sa totalité » : ceci car il y a des gens qui, lorsqu’ils s’inclinent ou se prosternent, ne disent que « Allah » sous-entendu « Akbar ». Ceci est une innovation. Et ‘Amr Ibnou Salama (رضي الله عنه), lui, le disait dans sa totalité. L’Imam ash-Shafi3i (رحمه الله) a dit dans son livre « El Oumm » : « Nous prenons en considération cela (c’est-à-dire le fait de s’aider du sol en se relevant), et nous ordonnons cela à celui qui se lève de la 2ème prosternation vers la rak’a suivante, ou de celui qui est assis (pour le Tachahhoud) et qui se lève pour la 3ème rak’a, pour 3 raisons : 1- C’est d’abord une preuve de modestie dans la prière. 2- Cela permet à la personne de ne pas tomber en arrière. 3- Car on se doit de suivre la sounnah du Prophète (صلى الله عليه وسلم). » Concernant la manière de poser les mains sur le sol, les savants ont divergé : - Certains disent qu’il faut poser la paume des mains sur le sol. - D’autres savants, parmi eux Cheykh Al Albani, disent qu’il faut poser les poings sur le sol. Dans un hadith, il est rapporté que lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se relevait il s’aidait de ses poings. Et ce hadith a été authentifié par cheykh Al Albani. 10 – S’asseoir pendant les 2 Tachahhoud :Selon Abou Houmayd (رضي الله عنه) : « Lorsqu’il s’asseyait toutes les 2 rak’a, le prophète (صلى الله عليه وسلم) s’asseyait sur son pied gauche et relevait son pied droit. Et lorsqu’il s’asseyait à la dernière rak’a, il passait son pied gauche en dessous de son pied droit qui était relevé, et s’asseyait sur son côté. » (rapporté par Al Boukhari) « Lorsqu’il s’asseyait toutes les 2 raka’at » : c'est-à-dire pendant le premier tachahhoud. « à la dernière rak’a » : c’est-à-dire au dernier tachahhoud des prières à 3 ou 4 raka’at. « il passait son pied gauche en dessous son pied droit, et s’asseyait sur son côté » : C’est ce que les savants appellent At-Tawarrouk ( التَّوَرُّك). Selon Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما) : « Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s’asseyait lors de la prière, il posait sa main droite sur sa cuisse droite, fermait tous ses doigt et tendait l’index. Et il posait sa main gauche sur sa cuisse gauche. » (rapporté par Mouslim et Abou Dawoud) Et selon Nâfi3 (رضي الله عنه) : « Lorsque ‘Abdoullah Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) s’asseyait dans la prière, il posait ses mains sur ses genoux, tendait son doigt et le suivait du regard. Puis il a dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il est plus dur pour le Diable que le fer. » » » Récapitulatif : Nous avons donc vu 3 manières de s’asseoir lors de la prière : 1- El iq3a ( الإِقْعَاء) = c’est de joindre les talons, les orteils dirigés vers la Qiblah, et s’asseoir sur ses talons. Ceci se fait entre les 2 prosternations. 2- El Iftirach ( الافتراش) = c’est de s’asseoir sur le pied gauche et relever le pied droit. Ceci se fait entre les 2 prosternations et lors du 1er Tachahhoud. 3- At-Tawarrouk ( التَّوَرُّك) = c’est de passer le pied gauche en dessous du pied droit, et s’asseoir sur le côté. Ceci se fait lors du dernier tachahhoud.
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| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:42 | |
| suite Cours n°16 et Cours n°17
Chapitre des choses recommandées à faire dans la prière (suite)
(suite Cours n°16) Les invocations et rappels légiférés après la prière :1 – Selon Thawbân (رضي الله عنه) : « Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) finissait sa prière, il disait 3 fois : « Astaghfirou-llah (Allah pardonne-moi) (أَسْتَغْفِرُ اللَّهَ) » Et disait : « Allahoumma anta ssalamou wa minka ssalamou tabarakta dha-l jalâli wa-l ikrâm (اللَّهُمَّ أَنْتَ السَّلَامُ، وَمِنْكَ السَّلَامُ، تَبَارَكْتَ ذَا الجَلَالِ وَالإِكْرَامِ) » (Ô Allah, Tu es la Paix et de Toi vient la Paix. Bénis sois-Tu ô Détenteur de la majesté et de la générosité.) Et Al Walîd a dit à Al Awzâ3i : « Comment faisait-il el istighfâr (الاِسْتِغْفَارُ) ? » Il a dit : « En disant : « Astaghfirou llah, Astaghfirou llah (أَسْتَغْفِرُ اللَّهَ، أَسْتَغْفِرُ اللَّهَ) » » (rapporté par Mouslim, At-Tirmidhi, An-Nassa-i, Abou Dawoud et Ibnou Majah) 2 – Selon Abou Az-Zoubayr (رضي الله عنه) : « Ibnou z-Zoubayr (رضي الله عنه) disait après chaque prière, une fois qu’il saluait : « lâ ilaha illa-llah waHdahou lâ charîka lahou, lahou-l moulk wa lahou-l Hamd, wa houwa 3alâ koulli chay-in qadîr, lâ Hawla wa lâ qouwwata illa billahi, lâ ilaha illa-llah, wa lâ na3boudou illa iyyâhou, lahou-n ni3matou wa lhou-l faDlou, wa lahou-th thanâ-ou-l Hassan, lâ ilaha illa-llah moukhliSîna lahou-d dîna wa law kariha-l kâfirôun. (لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَحْدَهُ لَا شَرِيكَ لَهُ، لَهُ المُلْكُ وَلَهُ الحَمْدُ، وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ، لَا حَوْلَ وَلَا قُوَّةَ إِلَّا بِاللَّهِ، لَا إِلَهَ إلَّا اللَّهُ، وَلَا نَعْبُدُ إِلَّا إِيَّاهُ، لََهُ النِّعْـمَةُ وَلَهُ الفَضْلُ، وَلَهُ الثَّنَاءُ الحَسَنُ، لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ وَلَوْ كَرِهَ الكَافِرُونَ) (Point de divinité digne d’adoration en dehors d’Allah, l’unique sans associé. A Lui la Royauté et la louange, Il est Omnipotent. Il n’y a de force ni de puissance que par Allah. Point de divinité digne d’adoration en dehors d’Allah et nous n’adorons que Lui. C’est à Lui qu’appartiennent la grâce, la faveur et les bonnes éloges. Point de divinité digne d’adoration en dehors d’Allah, nous Lui vouons un culte exclusif même si cela déplaît aux mécréants.) » Il a dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait ainsi après chaque prière. » » (rapporté par Mouslim, Abou Dawoud et An-Nassa-i) 3 – Selon El Moughira Ibnou Chou3ba (رضي الله عنه), lorsqu’il a écrit à Mou3âwiya (رضي الله عنه) : « Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) terminait sa prière et saluait, il disait : « lâ ilaha illa-llah waHdahou lâ charîka lahou, lahou-l moulk wa lahou-l Hamd, wa houwa 3alâ koulli chay-in qadîr, Allahoumma lâ mâni3a limâ a3Tayta, wa lâ mou3Tiya limâ mana3ta, wa lâ yanfa3ou dhâ-l jaddi minka-l jaddou. (لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَحْدَهُ لَا شَرِيكَ لَهُ، لَهُ المُلْكُ وَلَهُ الحَمْدُ، وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ، اللَّهُمَّ لَا مَانِعَ لِمَا أَعْطَيْتَ، وَلَا مُعْطِيَ لِمَا مَنَعْتَ، وَلَا يَنْفَعُ ذَا الجَدِّ مِنْكَ الجَدُّ) (Point de divinité digne d’adoration en dehors d’Allah, l’unique sans associé. A Lui la Royauté et la louange, Il est Omnipotent. Ô Allah, nul ne peut empêcher ce que Tu as donné, ni donner ce que Tu as empêché. La fortune du riche ne saurait lui profiter sans Ton aide, car toute richesse ne provient que de Toi.) » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) 4 – Selon Ka3b Ibnou 3oujra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui prononce ces paroles ne sera point lésé : « Soubhanallah (سُبْحَانَ اللَّهِ), trente-trois fois, Al Hamdoulillah (الحَمْدُ لِلَّهِ), trente-trois fois, Allahou akbar (اللَّهُ أَكْبَرُ), trente-quatre fois, après chaque prière. » » (rapporté par Mouslim At-Tirmidhi et An-Nassa-i) Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui dit « Soubhanallah (سُبْحَانَ اللَّهِ) », trente-trois fois, après chaque prière, « Al Hamdoulillah (الحَمْدُ لِلَّهِ) », trente-trois fois, « Allahou akbar (اللَّهُ أَكْبَرُ) », trente-trois fois, elles sont au nombre de 99 et qui complète à la 100ème « lâ ilaha illa-llah waHdahou lâ charîka lahou, lahou-l moulk wa lahou-l Hamd, wa houwa 3alâ koulli chay-in qadîr (لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَحْدَهُ لَا شَرِيكَ لَهُ، لَهُ المُلْكُ وَلَهُ الحَمْدُ، وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ) » ses péchés seront pardonnés, même ceux qui sont de la taille de l’écume de la mer. » (rapporté par Mouslim) 5 – Selon Mou3adh Ibnou Jabal (رضي الله عنه) : « Un jour, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) m’a pris par la main et m’a dit : « Ô Mou3adh, par Allah je t’aime. » Et je lui ai dit : « Par Allah, je t’aime ô Envoyé d’Allah. » Puis il m’a dit : « Ô Mou3adh, je te conseille de ne jamais délaisser de dire après chaque prière : « Allahoumma a3inni 3ala dhikrika wa choukrika wa Housni 3ibâdatika. (اللَّهُمَّ أَعِنِّي عَلَى ذِكْرِكَ وَشُكْرِكَ وَحُسْنِ عِبَادَتِكَ) (Ô Allah, aide-moi à me rappeler de Toi, à T’être reconnaissant et à mieux T’adorer.) » (rapporté par Abou Dawoud et An-Nassa-i) 6 – Abou Oumâma (رضي الله عنه) rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui récite Ayat al Koursi (آيَةُ الكُرْسِيِّ) après chaque prière obligatoire, la seule chose qui l’empêchera d’entrer au Paradis sera la mort. » (rapporté par Ibnou Majah et At-Tabarani) Mohammed Ibnou Ibrahim, un des rapporteurs du hadith, a dit : « Et ‘Qoul houwa-llahou ahad ‘ (قُلْ هُوَ اللَّهُ أَحَدٌ) » C’est-à-dire qu’en plus de réciter le verset du Trône, il faut également réciter la sourate El Ikhlass ( سُورَةُ الإِخْلَاصِ ). Mais Cheykh Al Albani a considéré cet ajout comme faible. Cependant la preuve de réciter la sourate El Ikhlass après chaque prière se trouve dans le hadith suivant, authentifié par le Cheykh. 7 – ‘Ouqba Ibnou ‘Amir (رضي الله عنه) a dit : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) m’a ordonné de réciter ‘al Mou3awwidhât’ (المُعَوِّذَات) à la fin de chaque prière. » (rapporté par Abou Dawoud et An-Nassa-i) ‘al Mou3awwidhât’ (les protectrices) sont les 3 dernières sourates du Coran. 8 – Selon Oum Salama (رضي الله عنها) : « Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) priait la prière de Sobh, et une fois avoir salué, il disait : « Allahoumma inni as-alouka 3ilman nâfi3â, wa rizqan Tayyiban, wa 3amalan moutaqabbalâ. (اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْأَلُكَ عِلْمًا نَافِعًا، وَرِزْقًا طَيِّبًا، وَعَمَلًا مُتَقَبَّلًا) (Ô Allah, je Te demande une science utile, une œuvre exaucée et une bonne subsistance.) » » (rapporté par Ibnou Majah) Cours n°17 Chapitre des choses détestables ou interdites à faire dans la prière Les choses déconseillées pendant la prière :1 - S’amuser avec ses vêtements ou avec son corps sans en éprouver le besoin :La preuve est le hadith de Mou3ayqîb (رضي الله عنه), qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit à l’homme qui voulait ajuster le sable avant de se prosterner : « Si tu en éprouves le besoin, ne le fais qu'une seule fois. » » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) 2 – El Ikhtisâr (الاخْتِصَار):El Ikhtisâr, c’est le fait de poser ses mains sur ses hanches. Abou Houreyra (رضي الله عنه) a dit : « Il a été interdit à l’homme de prier en posant ses mains sur ses hanches. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) 3 - Lever le regard vers le ciel :L’auteur est d’avis que cet acte est déconseillé, mais l’avis le plus juste est que ceci est interdit. Abou Houreyra (رضي الله عنه) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Que les peuples s’abstiennent de lever leur regard vers le ciel pendant l’invocation durant la prière, sinon leur vue sera ôtée. » (rapporté par Mouslim et An-Nassa-i) Dans d’autres hadiths, le prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a pas précisé "pendant l’invocation" ( عِنْدَ الدُّعَاءِ), mais mais il a dit "dans la prière entière" ( فِي الصَّلَاة). Donc les savants en ont déduit que l’interdiction dans la prière est générale, que l’on soit en invocation ou non. De plus, le fait qu’il y ait un châtiment prouve l’interdiction de cet acte. 4 - Le fait de se détourner sans raison valable :Aicha (رضي الله عنها) dit : « J’ai questionné le prophète (صلى الله عليه وسلم) au sujet du détournement dans la prière, il a dit : « C’est un vol ( اِخْتِلَاسٌ) du Chaytan sur la prière du serviteur. » » (rapporté Al Boukhari, Abou Dawoud et An-Nassa-i) Sa prière en sera diminuée, car le diable a volé de la récompense de sa prière. Le détournement (الالْتِفَاتُ) se divise en deux : 1- le détournement du cœur ( الالْتِفَاتُ بِالقَلْبِ) : il est pire que le détournement du corps, car la prière ne sera plus bénéfique pour le serviteur. 2- le détournement physique ( الالْتِفَاتُ بِالبَدَنِ) : détourner son corps entièrement annule la prière, car son corps sera détourné de la Qibla. Et le détournement partiel (tête…) est permis en cas de nécessité (par exemple, celui qui tourne sa tête pour crachoter sur sa gauche lorsqu’il a des insufflations pendant sa prière). Ce hadith prouve que le diable a un pouvoir sur les actes des serviteurs. 5 - Regarder des choses qui peuvent distraire :Aicha (رضي الله عنها) dit que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié dans une tunique qui avait des traits de couleurs et il a dit : « Les traits de celle-ci m’ont préoccupé, prenez-la, donnez-la à Abou Jahm et apportez-moi sa tunique. » (rapporté par Al Boukhari, Mouslim, Abou Dawoud, An-Nassa-i et Ibnou Majah) Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné de donner cette tunique à Abou Jahm (رضي الله عنه), car c’est lui qui la lui avait offerte. Et s’il a également ordonné qu’on lui apporte sa tunique, c’est pour ne pas que ce dernier se sente lésé, ou qu’il pense que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) n’acceptait pas son cadeau. Les savants disent qu’il est déconseillé de prier dans un endroit où l’on pourrait être distrait, comme des lieux où se trouvent des images, ou des gens qui parlent fort, etc. 6 - As Sadl (السَّدْلُ) et de couvrir sa bouche :Selon Abou Houreyra (رضي الله عنه) : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a interdit as-sadl pendant la prière et que l’homme couvre sa bouche. » (rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhi) As sadl (السَّدْلُ) a deux définitions : 1- laisser traîner son vêtement jusqu’à ce qu’il touche le sol. 2- le fait que l’homme est emprisonné dans son vêtement à un point où il ne peut pas sortir ses mains pour se prosterner. « l’homme » : Ici le mot homme est général est s’applique également à la femme. 7 - Le bâillement (التَّثَاؤُبُ) :Abou Houreyra (رضي الله عنه) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Le bâillement pendant la prière provient du diable, lorsque l’un d’entre vous baille qu’il se retienne autant qu’il peut. » (rapporté par At-Tirmidhi et Ibnou Khouzayma) « Le bâillement pendant la prière provient du diable » : Les savants en ont déduit que le diable a une influence sur le corps du serviteur. « qu’il l’empêche » : qu'il le retienne, résiste… 8 - Cracher en direction de la qibla ou à sa droite :L’auteur est d’avis que cet acte est déconseillé, mais l’avis le plus juste est que ceci est interdit. Jâbir (رضي الله عنه) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous prie, Allah est devant lui. Ne crachez pas devant vous, ni à votre droite, mais crachez plutôt à votre gauche, en dessous de votre pied gauche. Et lorsque le crachat est insurmontable qu’il fasse avec son vêtement ainsi. » (rapporté Mouslim et Abou Dawoud) Dans une autre version le prophète (صلى الله عليه وسلم) a montré en mettant son vêtement sur sa bouche puis l’a retroussé. Et lorsque la personne n’a pas la possibilité de cracher sur sa gauche, alors il lui est autorisé de prendre un mouchoir. Les savants disent que ceci est interdit, car il a été rapporté que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a vu un homme, qui dirigeait la prière, cracher devant lui. De ce fait, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a interdit aux gens de laisser cet homme présider leur prière. Si cela n’était pas interdit, le prophète (صلى الله عليه وسلم) n’aurait pas fait cette interdiction. 9 - Entremêler les doigts :Abou Houreyra (رضي الله عنه) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous fait ses ablutions chez lui puis se dirige vers la mosquée, il est en prière jusqu’à ce qu’il revienne. Qu’il ne fasse pas ainsi. » Et il a entremêlé ses doigts. 10 - Attacher ses cheveux et plier ses vêtements :Ibnou ‘Abbas (رضي الله عنهما) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il m'a été ordonné de me prosterner sur sept (membres), de ne pas attacher mes cheveux et de ne pas plier mes vêtements. » « ne pas attacher mes cheveux » : Les savants disent qu’il est déconseillé à l’homme qui a de longs cheveux de prier les cheveux attachés, et doit les relâcher. La sagesse dans cela est que lorsque tu te prosternes, tout en toi se prosterne (les cheveux, les vêtements...) « ne pas plier mes vêtements » : comme le fait de laisser ses manches retroussées après les ablutions et de prier ainsi. 11 - Précéder les genoux avant les mains pendant la prosternation :Abou houreyra (رضي الله عنه) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous se prosterne qu’il ne s’abaisse pas comme s’abaisse le chameau, mais qu’il fasse précéder ses mains avant ses genoux. »Nous avions cité la divergence des savants à ce sujet lors du cours précédant. 12 - Allonger et poser les avant-bras pendant la prosternation :Anas (رضي الله عنه) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Soyez équilibrés pendant la prosternation, et que l’un d’entre vous ne pose pas ses avant-bras comme le fait le chien. » (rapporté par Al Boukhari, Mouslim, At-Tirmidhi, Abou Dawoud, Ibnou Najah et An-Nassa-i) 13 - Prier en présence d’un repas ou lorsqu’on est poussé par l’un des deux orifices :Aicha (رضي الله عنها) a dit : « J’ai entendu le prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : « Point de prière en présence du repas et lorsque les deux orifices le poussent. » » (rapporté par Mouslim et Abou Dawoud) « Point de prière » : Il y a une divergence des savants sur ce point : est-ce que c’est « point de prière acceptée » ou « point de prière complète » ? La divergence provient du jugement sur al khushu3 ( الخُشُوع = la concentration et la crainte dans la prière). Certains savants disent que al khushu3 est une obligation de la prière, et ils comprennent de ce hadith : « point de prière acceptée ». Quant aux autres, ils disent que c’est une sunna fortement recommandée. « en présence du repas » : Il faut ajouter 2 conditions qui sont : 1- un repas que l’on désire. 2- un repas qui est autorisé à la consommation. Cependant, si la personne craint que l’heure de la prière ne passe, alors elle doit d’abord prier même en présence du repas. « lorsque les deux orifices le poussent » : C’est-à-dire l’envie d’uriner ou d'aller à la selle. Si ce n’est pas une envie présente mais un ressenti, alors il est autorisé de prier. Si l’envie arrive pendant la prière, tout dépend de l’envie, mais si elle est forte le mieux est de sortir de la prière, comme le dit Cheikh al 3utheymine. 14 - Précéder l’imam :L’auteur est d’avis que cet acte est déconseillé, mais l’avis le plus juste est que ceci est interdit. Abou Houreyra (رضي الله عنه) rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « L’un de vous n’a-t-il pas peur lorsqu’il relève sa tête avant l’imam qu’Allah transforme sa tête en celle d’un âne ou transforme son image en celle d’un âne. » (rapporté par Al Boukhari, Mouslim, Abou Dawoud, An-Nassa-i et Ibnou Majah) Ici il y a un châtiment d’Allah donc ceci prouve que c’est une interdiction.
Dernière édition par Oum Mouqbil le Dim 13 Mar 2011 - 16:59, édité 2 fois | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:43 | |
| Cours n° 18 Chapitre des actes autorisés pendant la prière - Les actes qui annulent la prière Ce qu'il est autorisé de faire durant la prière (مَا يُبَاحُ فِعْلُهُ فِي الصَّلَاةِ) :La règle durant la prière est que l’on ne doit pas faire de mouvements, si ce n’est ceux qui sont propres à la prière ou des mouvements que l’on fait pour préserver sa prière.Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Soyez sereins durant votre prière. »« Soyez serein durant votre prière. » : Cela veut dire qu’il ne faut pas faire de gestes et de mouvements qui ne sont pas en concordance avec la prière et avec le fait d’être craintif durant celle-ci. (explication de sheikh el Albani)1- Marcher en cas de besoin :La preuve est le hadith de ‘Aisha (رضي الله عنها) qui dit : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait dans sa maison la porte fermée, je suis arrivée et lui ai demandé de m’ouvrir la porte. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) marcha et m’ouvrit la porte, puis est revenu à l’endroit où il priait. La porte était en direction de la qiblah. » Les savants en ont donc déduit qu’il était autorisé de marcher durant la prière en cas de besoin, à condition de ne pas se dévier de la direction de la qiblah, même si la porte se trouve à droite ou à gauche, car ‘Aisha a informé que la porte était en direction de la qiblah. 2- Porter un enfant :La preuve est le hadith d’Abou Qatada (رضي الله عنه) qui dit : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) priait en portant Oumama bintou Zayneb. Lorsqu’il était debout, il la portait, et lorsqu’il se prosternait, il la posait. »3- De tuer les deux noirs :La preuve est le hadith d’Abou Houreira (رضي الله عنه) qui dit : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné de tuer les deux noirs durant la prière : le scorpion et le serpent. » « le prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné » : Les savants ont dit que cela est préférable et non obligatoire. « les deux noirs » : c'est-à-dire le scorpion et le serpent quels qu’ils soient. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a utilisé le terme "noir" car c’est la couleur la plus répandue. Les savants en ont déduit, qu’il est autorisé de tuer tout ce qui pourrait nuire à la santé ou à la vie. Il y a d’autres ahadith dans lesquels le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous interdit de tuer les serpents présents dans les maisons, sauf celui qui a deux traits blancs sur son dos et celui qui a une petite queue, il (صلى الله عليه وسلم) dit : « car ils portent atteinte à la vue et sont responsables de fausses couches ».« ils portent atteinte à la vue » : les savants ont dit que lorsque notre regard croise le regard de ces serpents, il porte atteinte à la vue. Cela est comparable à celui qui porte le mauvais œil (el ‘ain - العين) « et sont responsables de fausses couches » : c'est-à-dire que les femmes enceintes, lorsqu’elles voient ce type de serpent, elles sont prises par une peur qui en général a pour conséquence une fausse couche. Quant aux autres types de serpents présents dans la maison, le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous dit de le défier ou de le mettre en garde trois fois en lui parlant directement. Car il se peut que ce serpent soit un djinn et en lui disant de sortir trois fois, il va comprendre et partir. Si au bout de trois fois, il ne part pas, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Tuez-le car c’est soit un serpent ordinaire soit un diable. » La preuve de cela est un hadith, rapporté dans sunan abi Dawud et authentifié par sheikh el Albani, qui dit qu’un homme était chez un compagnon du prophète (صلى الله عليه وسلم) et il sentit des mouvements sous le lit. Il se leva et le compagnon lui dit : « Que fais-tu ? » Il dit : « Je vais tuer le serpent sous le lit. » Le compagnon lui dit : « Dans la maison d'en face, il y avait un homme qui venait de se marier. Il partit à l’une des batailles avec le prophète (صلى الله عليه وسلم) et lui demanda l’autorisation d’aller voir sa femme. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui autorisa et lui dit : « Retourne avec ton arme. » Lorsqu’il arriva près de chez lui, il trouva sa femme dehors. Il lui demanda ce qu’elle faisait ici et elle lui dit : « Rentre à la maison et tu verras pourquoi je suis dehors. » Il rentra et vit un serpent. Il lui planta sa lance et sortit de sa maison avec le serpent sur la lance qui n’était pas encore mort et je ne sais pas lequel des deux est mort en premier. » Les gens de la tribu de cet homme partirent voir le prophète (صلى الله عليه وسلم) pour lui demander de le ressusciter. Il (صلى الله عليه وسلم) dit : « Demander pour lui le pardon. Il y a un groupe de djinns qui s’est converti à Médine. Lorsque l’un d’entre vous voit un serpent chez lui, qu’il le mette en garde trois fois. S’il ne part pas, tuez-le. » « je ne sais pas lequel des deux est mort en premier » : Les savants ont dit que cet homme avait tué un djinn musulman et que les autres djinns musulmans avaient appliqué la loi du talion sur lui. Dans un hadith rapporté par ibnou ‘Abbas (رضي الله عنهما), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a interdit de tuer 4 bêtes : les fourmis, les abeilles, la huppe et la pie. les fourmis : les savants ont dit que si elles nuisent à la personne, il est autorisé de les tuer, mais qu’il fallait avant cela utiliser tous les moyens possibles pour empêcher cela. la huppe et la pie : les savants ont dit qu’elles nous étaient interdites à la consommation, car tout animal qu'il nous est interdit de tuer, il nous est interdit de le manger. Sauf le criquet : il nous est interdit de le tuer, mais il est autorisé à la consommation. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ne tuez pas le criquet, car il fait partie d’une immense armée d’Allah. » Et dans un autre hadith, il (صلى الله عليه وسلم) dit : « Il nous est autorisé deux bêtes mortes : le poisson et le criquet. » Dans d’autres ahadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a interdit de tuer la grenouille et le criquet. Dans des ahadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) nous ordonne de tuer le corbeau, le milan, la souris, le chien qui mord (les savants ont élargi cela avec le loup, le tigre …), le scorpion, car ce sont des animaux nuisibles et ils nous sont interdits à la consommation. 4- Tourner sa tête ou faire un signe qui peut être compris en cas de besoin :La preuve est le hadith de Jabir (رضي الله عنه) qui dit : « Le prophète (صلى الله عليه وسلم) était malade. Nous priions derrière lui alors qu’il était assis. Il tourna sa tête et vit que nous priions debout, il nous fit signe de nous asseoir et nous nous sommes assis. » C’est la sunnah de prier assis lorsque l’imam prie assis. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : « Ne faites pas comme les romains. Lorsque l’imam prie assis, priez également assis. » Car ils priaient debout alors que leur rois était assis. Il y a également un hadith dans lequel il est rapporté que le prophète (صلى الله عليه وسلم) attendait un éclaireur. Alors qu’ll priait salat el fajr, il tourna sa tête en direction de la montagne d’où devait venir l’éclaireur. 5- De cracher sur son vêtement ou un mouchoir :Selon Jabir (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous est debout en prière, Allah تبارك وتعالى est devant lui. Qu’il ne crache pas devant lui ni à sa droite, mais qu’il crache en dessous de son pied gauche. Si son crachat ne peut être retenu, qu’il fasse avec son vêtement ainsi (il crache dans son vêtement et ensuite il le frotte). » Ou à notre époque, il peut sortir un mouchoir et cracher dedans. 6- Faire un geste de la main pour répondre à celui qui nous a salué :Selon ‘AbdouLlah ibnou ‘Omar (رضي الله عنهما), le prophète (صلى الله عليه وسلم) sortit à Qouba pour y prier. Les Ansars sont passés à proximité du prophète (صلى الله عليه وسلم) et l’ont salué alors qu’il était en prière. J’ai dit (‘AbdouLlah ibnou ‘Omar) à Bilel : « Comment le prophète (صلى الله عليه وسلم) a-t-il répondu à leur salut alors qu’il était en prière ? ». Bilel a tendu sa main, la paume de la main vers le sol et le dessus de la main vers le ciel. Il y a d’autres versions du hadith qui rapportent que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a répondu en faisant un signe de sa tête (en haussant la tête). Les savants en ont déduit qu’il y avait deux façons de répondre au salem :- en tendant la main (la paume de la main vers le sol et le dessus vers le ciel); - en faisant un mouvement de la tête. Sheikh el Albany dit que cela dépend de la situation et de l’endroit où se trouve celui qui nous salue :- s’il vient de devant, il faut lui répondre en faisant un signe de la main car il le verra; - s’il vient de derrière, il faut lui répondre en faisant un signe de la tête car il le verra. 7- Dire Subhana Llah pour les hommes et de frapper des mains pour les femmes lorsqu’un fait intervient durant la prière:Selon Sahl ibnou Sa’d (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ô vous les gens qu’avez-vous à frapper des mains lorsqu’une chose intervient durant la prière ? De frapper des mains est une chose propre aux femmes. Lorsque quelque chose survient durant la prière dites : subhana Llah. En disant subhana Llah (سُبْحَانَ الله), ceux qui l’entendront seront interpellés. » 8- Souffler à l’imam lorsqu’il se trompe dans sa lecture : La preuve est le hadith d’ibnou ‘Omar qui rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié une prière et il s’est trompé [dans la lecture]. Lorsqu’il eut fini sa prière, il dit à Oubay ibnu Ka'b : « As-tu prié avec nous ? . Il lui dit oui et le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui dit : « Qu’est-ce qui t’a empêché ? . Oubay ibnou Ka’b : c’est l’un des compagnons qui connaissait le Coran par cœur. « Qu’est-ce qui t’a empêché ? » : c'est-à-dire, qu’est-ce qui l’empêcha de lui souffler durant sa lecture. 9- Toucher le pied de celui qui dort : ‘Aisha (رضي الله عنها) rapporte : « J’avais allongé mes pieds en direction de la qiblah alors que le prophète (صلى الله عليه وسلم) était en prière. Lorsqu’il voulait se prosterner, il touchait mes pieds, je les levais, et lorsqu’il se relevait, je les allongeais de nouveau. » (hadith authentique rapporté par el Boukhari et Mouslim). 10- Repousser celui qui veut passer devant le prieur : Selon Abou Sa’id (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit « Si l’un d’entre vous prie vers une chose qui le préserve des gens et que quelqu’un veut passer devant lui, qu’il le repousse au niveau de son cou. S’il refuse, qu’il le combatte car c’est un diable. » (hadith authentique rapporté par Mouslim). « une chose qui le préserve des gens » : c'est-à-dire une soutra. 11- De pleurer: La preuve est le hadith de ‘Ali (رضي الله عنه), qui dit qu’après le jour de la bataille de Badr, les compagnons étaient tous très fatigués. Tout le monde dormait sauf le prophète (صلى الله عليه وسلم) qui priait sous un arbre et pleurait jusqu’au soubh. Il y a également comme preuve le hadith qui rapporte que le prophète (صلى الله عليه وسلم) étant malade avait demandé à abou Bakr (رضي الله عنه) de présider la prière et ‘Aisha dit : « Ô envoyé d’Allah, ses pleurs l’empêcheront de prier et les gens ne comprendront pas ce qu’il dit. » Le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : « Dites à abou Bakr qu’il prie et qu’il préside la prière. » ‘Aisha a alors réitéré sa remarque et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné qu’abou Bakr préside la prière. ‘Aisha qui connaissait la sensibilité de son père (abou Bakr) demanda à Hafsa de faire la même remarque au prophète (صلى الله عليه وسلم), et il dit : « Ordonnez à abou Bakr de présider la prière. »Les choses qui annulent la prière (مَا يُبْطِلُ الصَّلَاةَ) :1- La certitude d’avoir perdu ses ablutions: La preuve est le hadith de ‘Abbad ibnu Tamim (رضي الله عنه), qui rapporte que son oncle a exposé au prophète (صلى الله عليه وسلم) le cas d’un homme qui prie et à qui on a fait croire qu’il avait sorti quelque chose durant sa prière. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Qu’il ne sorte pas de la prière jusqu’à ce qu’il entende un bruit ou sente une odeur. » (hadith authentique rapporté par el Boukhari et Mouslim). on a fait croire : c'est-à-dire le diable. Dans un hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Le diable fait croire à la personne qu’elle a perdu ses ablutions. »Les savants ont déduit de ce hadith que la certitude prévaut sur le doute. Une chose dont on est sûr ne doit être contredite que par une autre certitude. 2- Le délaissement d’un pilier ou d’une condition : Et également celui qui délaisse une obligation volontairement. La preuve est le hadith de « celui qui avait mal accompli sa prière ( المُسِيءُ صَلَاتَهُ) », le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui dit : « Retourne faire ta prière, car tu n’étais pas en train de prier. »La preuve également est le hadith où le prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné à un homme de refaire ses ablutions et sa prière car une partie de son pied n’avait pas été atteint par l’eau lors de ses ablutions. 3- Le fait de boire ou de manger volontairement : La preuve est le consensus des savants. Comme l’a dit ibnou-l Moundhir : « Les savants sont unanimes sur le fait que celui qui mange ou qui boit volontairement durant une prière obligatoire doit la recommencer. De même, pour la prière surérogatoire selon la plupart des savants, car ce qui annule une prière obligatoire, annule également une prière surérogatoire. »En islam, il y a 4 sortes de preuves :- le Coran - la sunnah - el ijma’ ( الإجماع) (le consensus des savants)- el qiyas ( القياس) (l’analogie)La preuve que le consensus des savants est une preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Ma communauté n’est jamais unanime sur une chose égarée. »4- Parler volontairement : La preuve est la parole de Zayd ibnou Arqam (رضي الله عنه), qui dit : « Nous parlions durant la prière. L’homme parlait à son compagnon qui était à côté de lui, jusqu’à ce qu’Allah révèle le verset : « et levez vous pour Allah en toute humilité » ﴾ وَقُومُوا لِلَّهِ قَانِتِينَ ﴿. Il nous a été ordonné de nous taire et il nous a été interdit de parler. »Les seules paroles autorisées sont, comme nous l’avons vu, précédemment : le tasbih, et de souffler à l’imam. 5- Le rire : La preuve est l’unanimité ( الإجماع) des savants comme l’a rapporté ibnou-l Moundhir. Le sourire n’annule pas la prière mais est déconseillé. Ceci est l’avis majoritaire des savants. 6- Le passage d’une femme pubère, d’un âne ou d’un chien noir devant le prieur (s'il n'a pas une soutra) : La preuve est le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Lorsque l’un d’entre vous se lève pour prier, et qu’il n’a pas devant lui, pour préserver sa prière, un obstacle qui a la taille du dossier de la selle d’un chameau, alors coupent sa prière la femme pubère, l’âne et le chien noir s’ils passent devant lui. »
Dernière édition par Oum Mouqbil le Dim 4 Mai 2014 - 11:47, édité 3 fois | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:44 | |
| Cours n°19
Chapitre des prières surérogatoires - les prières continuelles (rawatib) - la prière du witr Définition et mérite de la prière surérogatoire (صَلَاةُ التَّطَوُّعِ) :Les prières surérogatoires sont toutes les prières qui ne sont pas obligatoires. Le mérite de la prière surérogatoire est cité dans le hadith rapporté par Abou Hourayra (رضي الله عنه), qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La première chose sur laquelle sera jugé le serviteur le Jour du Jugement sera sa prière. Si elle était bonne, alors il aura gagné, et si elle était mauvaise, il aura alors perdu. Et lorsque dans ses prières obligatoires il y aura un manque, Allah (سبحانه وتعالى) dira à ses anges : « Regardez si Mon serviteur a des prières surérogatoires afin de combler le manque de ses prières obligatoires. Et il en sera de même pour toutes les obligations », comme le jeûne, la zakat, le hajj… Ainsi, le mérite des prières surérogatoires est que plus on en fait et plus on a de chance au Jour du Jugement qu’Allah (سبحانه وتعالى) accepte les prières obligatoires. Car, comme il est dit dans un hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Une personne prie et elle n’a de sa prière que la moitié, le quart, le sixième, le huitième… » Donc, en fonction de la façon dont on accomplit la prière, que ce soit à cause d’un manque de concentration ou à cause d’un manquement dans le suivi du prophète (صلى الله عليه وسلم), il se peut qu’on n'en récolte que le huitième ! Les prières surérogatoires sont donc utiles pour le Jour du Jugement. La préférence d’accomplir les prières surérogatoires à la maison :La preuve qu’il est préférable de faire ses prières surérogatoires dans les maisons est le hadith de Jâbir (رضي الله عنه) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous a terminé sa prière dans sa mosquée, qu’il donne une part de cette prière chez lui, car Allah fait de cette prière (donc la prière surérogatoire) une lumière dans sa maison. » (Hadith authentique rapporté par Mouslim.) Un autre hadith de Zayd Ibnou Thâbit dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Faites vos prières chez vous, car la meilleure des prières que peut faire une personne c’est celle qu’il fait chez lui, hormis la prière obligatoire (la prière obligatoire pour les hommes car ils doivent l’accomplir obligatoirement à la mosquée). » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a également dit : « Ne faites pas de vos maisons des tombes. », c’est-à-dire des endroits où il n’y a pas de prière. Les savants ont cité comme sagesse sur le fait de prier les prières surérogatoires à la maison, le fait de se préserver de l’ostentation. Car chez toi personne ne te voit, et ta prière est faite avec plus de sincérité, que si tu la faisais à la mosquée aux yeux de tous. Les différentes sortes de prières surérogatoires :La prière surérogatoire ( صَلَاةُ التَّطَوُّعِ) se divise en deux : 1- La prière non restreinte (an-nawafil al-moutlaqah - النَّوَافِلُ المُطْلَقَة) : Ce sont celles qui ne sont pas restreintes ni par la quantité ni par la période. On peut en faire autant qu’on le souhaite et les faire quand on le souhaite, sauf pendant les 3 moments de la journée où il n’est pas permis de prier (voir cours n°4 et 5). 2- La prière restreinte (an-nawafil al-mouqayyadah - النَّوَافِلُ المُقَيَّدَةُ) : Elles sont restreintes par la quantité et le temps. Elles sont connues chez les savants sous le nom de « as-sounan ar-rawatib ( السُّنَنُ الرَّوَاتِب ) », avant et après la prière. Elles se divisent en 2 : celles qui sont recommandées ( مُؤَكَّدَةٌ), et celles qui ne sont pas recommandées ( غَيْرُ مُؤَكَّدَةٍ) mais qui sont préférables ( مُسْتَحَبٌّ). Le recommandé se situe au-dessus du préférable mais en dessous de l’obligatoire. Donc lorsqu’on dit qu’elles sont recommandées, cela signifie que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne les a jamais délaissées ou qu’il a conseillé à sa communauté de les faire et de ne pas les négliger. a- Les prières restreintes recommandées (mou’akkadah - مُؤَكَّدَةٌ) : Elles sont aux nombres de 10 raka’at. Et ici l’auteur a cité le nombre de 10 pour citer un minimum, cependant ce qui est connu de la sounna du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est le nombre de 12 raka’at. Et la preuve est le hadith d’Oum Habiba (رضي الله عنها) qui a dit qu’elle a entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : « Celui qui prie 12 raka’at le jour et la nuit, Allah –soubhanahu wa ta’ala- lui construira une maison au Paradis. » Et dans une autre version de ce hadith, Oum Habiba (رضي الله عنها) a détaillé cela en disant : « 4 rak’at avant la prière de Dhohr, 2 rak’at après celle-ci, 2 rak’at après le Maghreb, 2 rak’at après la ‘Icha, et 2 rak’at avant Sobh. »Et l’auteur a cité le hadith d’Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما) qui dit : « J’ai appris du Prophète (صلى الله عليه وسلم) dix rak’at, 2 avant Dhohr, 2 après Dhohr, 2 après le Maghreb, 2 après le ‘Icha, et 2 avant Sobh. » (rapporté par At-Tirmidhi et Al Boukhari) Et Ibnou ‘Oumar a dit que la période avant salat as-Soubh était une heure ou personne ne dérangeait le Prophète (صلى الله عليه وسلم). Et Hafsa, l’épouse du Prophète (صلى الله عليه وسلم), a informé que lorsque le muezzin faisait l’appel à la prière du Fajr, il priait 2 rak’at. Un autre hadith qui prouve le nombre de 12 rak’at, est celui de `Aïcha (رضي الله عنها) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne délaissait jamais 4 rak’at avant dhohr et 2 rak’at avant Sobh. » Or, si on rassemble ce hadith avec celui d’Ibnou ‘Oumar, on voit que le nombre des sunan ar-rawatib est de 12 rak’at. Pendant le voyage : Les prières ar-rawatib attachées aux prières du dhohr, maghreb et ‘icha sont déconseillées. Autrement dit, les seules prières surérogatoires à faire pendant le voyage sont les 2 rak’at avant sobh et la prière du Witr. Cependant, cheykh ibn Al Outhaymin dit qu’il est permis de prier avant ou après dhohr, ou après maghreb et ‘icha, à condition de ne pas avoir l’intention d’accomplir une prière ar-rawatib, mais d’avoir l’intention de faire une prière non restreinte. Les rawatib attachées à la prière du vendredi : Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما) dit que lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) priait el joumou’a, il rentrait chez lui et priait 2 rak’at. Et dans un autre hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il est dit : « Celui qui a prié el joumou’a, qu’il prie après 4 rak’at. » Certains savants ont dit que si tu rentres chez toi, tu en fais 2, et si tu pries à la mosquée, tu en fais 4 (et c’est l’avis de cheykh Al ‘Outhaymin). Est-il permis de rattraper ar-rawatib ? Si la personne a une excuse valable - elle a oublié ou a dormi - il lui est permis de les rattraper et cela est prouvé par le hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Lorsqu’une personne dort ou oublie une prière, qu’elle la fasse au moment où elle s’en rappelle. »Et celui qui les a laissées volontairement, il ne lui est pas légiféré de les rattraper, car ce sont des prières restreintes ( مُقَيَّدَةٌ). b- Les prières restreintes préférables : Ce sont les 2 rak’at avant ‘Asr, 2 rak’at avant Maghreb et 2 rak’at avant ‘Icha. La preuve est le hadith de ‘Abdillah ibn Moughaffal (رضي الله عنه) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Entre les deux adhans, il y a une prière. Entre les deux adhans, il y a une prière. » Puis la 3ème fois il a dit « Pour celui qui le désire. » (hadith authentique rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Les 2 adhans sont el adhan ( الأَذَانُ) et el iqama ( الإِقَامَة). Et les savants ont jugé ces prières préférables seulement car le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit « Pour celui qui le désire. »Et il est préférable de faire 4 raka’at avant le 'Asr, car ‘Ali (رضي الله عنه) a dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) priait avant la prière de ‘Asr 4 raka’at, il les séparait par at-taslim (le salut) sur les anges rapprochés et de ceux qui les ont suivis parmi les musulmans et les croyants. » (hadith authentique rapporté par At-Tirmidhi) Et il y a aussi le hadith d’Ibn ‘Oumar (رضي الله عنهما) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Qu’Allah fasse entrer dans Sa miséricorde toute personne qui a prié avant salat ‘asr 4 raka’at. » (hadith jugé bon, rapporté par At-Tirmidhi et Abou Dawoud). La manière dont on accompli les 4 raka’at :Sur ce sujet les savants ont divergé. Mais la majorité disent que le mieux est de prier ces 4 raka’at en les séparant par un taslim, c’est-à-dire de faire 2 raka’at, puis de se relever pour en accomplir 2 autres. Et ils disent qu’il est cependant autorisé de faire ces 4 raka’at avec un tachahhoud au mileu (comme la prière de Dhohr par exemple). Certains vont dire, qu’en faisant les 4 raka’at dans une seule prière, celle-ci sera une ressemblance avec la prière de Dhohr. Et ils s’appuient sur la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Ne faites pas le Witr (en 3 raka’at) de la même façon que le Maghreb. » C’est-à-dire ne pas faire le witr en 3 raka’at avec 2 tachahhoud, ce qui serait une ressemblance avec la prière du Maghreb. Or, dans ce hadith le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a parlé spécifiquement du Maghreb et il n’a pas parlé de façon générale. Les savants disent que dans des cas comme celui-ci il n’est pas bon de faire l’analogie ( القياس), car le prophète (صلى الله عليه وسلم) a informé de façon précise et n'a pas généralisé. Ce qui est rapporté des lectures du Prophète (صلى الله عليه وسلم) pendant ses prières :Selon Aïcha (رضي الله عنها), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Quelles belles sourates que sont les 2 sourates lues lors des 2 rak’at avant el Fajr : « Qoul houwa Allahou ahad » ﴾ قُلۡ هُوَ ٱللَّهُ أَحَدٌ ﴿ (sourate Al Ikhlâss) et « Qoul yâ ayyouhal kâfiroun » ﴾ قُلۡ يَـٰٓأَيُّہَا ٱلۡڪَـٰفِرُونَ ﴿ (sourate Al Kafiroun). »[/color] Et selon Ibnou ‘Abbas (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lisait dans les 2 rak’at avant salat al Fajr « qoulou âmannâ billah wa mâ ounzila ilaynâ… » ﴾ قُولُوٓاْ ءَامَنَّا بِٱللَّهِ وَمَآ أُنزِلَ إِلَيۡنَا ﴿ (sourate Al Baqara, v. 136) dans la 1ère rak’a et « âmannâ billah wach-had bi-annâ mouslimoun » ﴾ ءَامَنَّا بِٱللَّهِ وَٱشۡهَدۡ بِأَنَّا مُسۡلِمُونَ ﴿ (sourate Ali ‘Imran, v. 52) dans la 2ème rak’a. (rapporté par Mouslim et Abou Dawoud) Et dans une autre version, il est dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) récitait aussi dans la 2ème rak’a le verset 64 de la sourate Ali ‘Imran (au lieu du verset 52). Ibnou Mas’oud (رضي الله عنه) a dit : « Je ne compte plus les fois où j’ai entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) réciter pendant les 2 rak’at après la prière du Maghreb et pendant les 2 rak’at avant la prière du Fajr, « Qoul yâ ayyouhal kâfiroun » ﴾ قُلۡ يَـٰٓأَيُّہَا ٱلۡڪَـٰفِرُونَ ﴿ et « Qoul houwa Allahou ahad » ﴾ قُلۡ هُوَ ٱللَّهُ أَحَدٌ ﴿. »Ce qui est également rapporté comme sounnah lors des 2 rak’at avant Fajr, et qu’elles soient accomplies rapidement, comme l'a rapporté Aïcha (رضي الله عنها). En décrivant la prière du Prophète (صلى الله عليه وسلم), elle s’est demandée s’il récitait sourate Al Fatiha tellement sa prière lui semblait courte en comparaison des autres prières surérogatoires qu’il effectuait, notamment celles de la nuit qu’il faisait très longues. La prière du Witr (الوِتْرُ) Jugement de la prière du Witr et ses mérites :C’est une sounnah fortement recommandée ( سُنَّةٌ مُؤَكَّدَةٌ), c’est-à-dire que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) l’a conseillée et a insisté dans cela. La preuve de cette prière est le hadith d’Abou Hourayra (رضي الله عنه) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Allah est witr (impaire, c-à-d unique) et Il aime el witr (c-à-d les choses qui sont impaires). » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Et selon ‘Ali (رضي الله عنه) : « Le Witr (la prière du witr) n’est pas une chose obligatoire et ce n’est pas une chose prescrite obligatoire comme le sont les prières obligatoires. Mais le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait le witr et a dit : « Ô vous les gens du Coran ! Faites Al Witr, car Allah est unique et Il aime les choses qui sont impaires. » »Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s’est adressé ici aux gens du Coran ( أَهْلُ القُرْآنِ), ceux qui le connaissent par cœur ou le connaissent en grande partie, car ce sont ceux qui prient le plus la nuit et qui préservent cette sounnah. Et les savants ont dit que la meilleure des prières surérogatoires est celle qui est faite la nuit. Et dans ce hadith il y a la preuve que l’amour ( المَحَبَّة) est un des caractères d’Allah (سبحانه وتعالى), mais Il n'aime pas comme Ses serviteurs, car rien ne Lui ressemble. L’heure de la prière du Witr :Il est autorisé de prier el witr après la prière de ‘Icha jusqu’à l’apparition de l’aube ( طُلُوعُ الفَجْرِ). Et le meilleur moment est le dernier tiers de la nuit, car c’est à ce moment qu’Allah (سبحانه وتعالى) descend jusqu’au 1er ciel et Il dit : « Y a-t-il une personne qui M’invoque afin que Je l’exauce? Y a-t-il une personne pour Me demander afin que Je lui donne? Y a-t-il une personne qui Me demande le pardon afin que Je lui pardonne? » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Et Allah ne cesse de dire cela jusqu’à l’apparition de l’aube. »Et Aïcha (رضي الله عنها) a dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait el witr à tous les moments de la nuit, au début, au milieu et à la fin, et à la fin de sa vie il faisait le witr à la fin de la nuit. Il est conseillé de faire le witr au début de la nuit pour celui qui craint de ne pas se réveiller à la fin de la nuit, comme il est préférable de retarder le witr à la fin de la nuit pour celui qui pense se lever. Selon Abou Qatâda (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a demandé à Abou Bakr (رضي الله عنه) : « Quand fais-tu le witr ? » Il a répondu : « Je fais le witr avant de dormir. » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a demandé à ‘Oumar : « Quand fais-tu le witr ? » Il a répondu : « Je dors puis je fais le witr. » Alors le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit à Abou Bakr : « Tu as pris tes précautions. » Et il a dit à ‘Oumar : « Tu as pris par la force (c-à-d tu as préféré utiliser la force de ta volonté et de ta motivation pour faire le witr à la fin de la nuit). »Et Aïcha (رضي الله عنها) a dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) priait alors que je dormais sur le lit. Lorsqu’il voulait faire le witr (autrement dit, vers la fin de la nuit), il me réveillait et je faisais mon witr. » (authentique rapporté par Al Boukhari et Mouslim) De ce hadith les savants ont déduit qu’il n’est pas obligatoire de réveiller sa famille pour prier, car le Prophète (صلى الله عليه وسلم) priait alors que sa femme Aïcha (رضي الله عنها) dormait. Cependant ceci est préférable de temps en temps. Concernant celui qui a prié le witr au début de la nuit, car il craignait de ne pas se réveiller, puis qui finalement s’est réveillé, celui-ci peut prier 2 rak’at mais il ne lui est pas permis de refaire un witr car le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il n’y a pas 2 witr dans une nuit. ».
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:45 | |
| Cours n°20
Chapitre des prières surérogatoires - la prière nocturne Le nombre de rak’at du witr ainsi que sa description (عَدَدُ رَكَعَاتِ الوِتْرِ وَصِفَتُهُ) :Le nombre minimum de rak’at lors de la prière du Witr est de une. La preuve de cela est le hadith de ‘Abdoullah Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La prière de nuit se fait par deux. Si l’un d’entre vous a peur de ne pas se lever avant le Sobh qu’il prie alors une rak’a qui sera considérée pour lui comme le witr de ce qu’il a prié auparavant. »Et il est autorisé de faire le witr en 3, 5, 7 ou 9 rak’at. La preuve qu’il est permis de faire le witr en 3 rak’at est le hadith de ‘Aïcha (رضي الله عنها) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne faisait pas plus de 11 rak’at, que ce soit pendant ou en dehors du Ramadhan. Il priait 4 rak’at. Ne demande pas sur leur perfection ou sur leur longueur. Puis il priait encore 4 rak’at. Ne demande pas sur leur perfection ou sur leur longueur. Puis il priait 3 rak’at. » (rapporté par Al Boukhar et Mouslim) Donc dans ce hadith on en déduit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait le witr en 3 rak’at. Et concernant le witr en 3 rak’at, il y a 2 façons différentes rapportées dans la sounnah du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : 1- soit de faire les 3 rak’at d’affilée, de s’asseoir et de faire le taslim 2- soit de faire 2 rak’at de s’asseoir et de faire le taslim, puis de se lever et de faire une rak’a. La preuve qu’il est aussi permis de faire le witr en 5 rak’at est le hadith de ‘Aïcha (رضي الله عنها) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) priait la nuit 13 rak’at. Il faisait le witr en faisant 5 rak’at et ne s’asseyait, durant ces 5 rak’at, qu’à la dernière. » (rapporté par Mouslim, Abou Dawoud et at-Tirmidhi) Dans d’autres ahadith ‘Aïcha (رضي الله عنها) a décrit les 8 rak’at précédant les 5 du witr en disant qu’il les avait faites 2 par 2. Certains savants ont dit que parmi ces 8 rak’at, il y en a 2 qui sont sounnat el ‘icha, les 2 rak’at après la prière du ‘Icha et qui ne rentrent pas dans la prière de la nuit. D’autres savants ont dit que ce sont 2 rak’at que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait en guise d’ouverture de la prière de la nuit. Il n’y a donc pas de contradiction entre les 2 hadith de ‘Aïcha (رضي الله عنها) où elle dit d’une part que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait 13 rak’at et d’autre part qu’il ne dépassait pas 11 rak’at. La preuve qu’il est aussi permis de faire le witr en 7 et 9 rak’at est le hadith de ‘Aïcha (رضي الله عنها) également, lorsqu’un jeune tabi‘i (*) est venu lui demander comment le Prophète (صلى الله عليه وسلم) priait la nuit. Elle lui a répondu : « Nous lui préparions son siwak ainsi que l’eau avec laquelle il faisait ses ablutions, puis le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dormait ce qu’Allah (سبحانه وتعالى) lui avait permis de dormir. Puis il se réveillait, utilisait le siwak, faisait ses ablutions et il priait 9 rak’at. Il ne s’asseyait que durant la 8ème, puis il faisait le rappel d’Allah, Le remerciait et L’invoquait (autrement dit il faisait at-Tachahhoud), puis il se levait sans taslim pour prier la 9ème rak’at. Puis il s’asseyait, faisait le rappel d’Allah, Le remerciait et L’invoquait (= at-Tachahhoud), puis il faisait at-taslim à voix haute. Puis il priait 2 rak’at en étant assis. Ce qui fait un total de 11 rak’at, ô mon enfant ! Et lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a vieilli et pris du poids, il faisait le witr en 7 rak’at. Il priait 6 rak’at d’affilée s’asseyait pour le tachahhoud, puis il se relevait pour la 7ème rak’a, s’asseyait, faisait le tachahhoud et le taslim. Puis il faisait 2 rak’at en étant assis. Ce qui fait un total de 9 rak’at, ô mon enfant ! » (rapporté par Mouslim, Abou Dawoud et an-Nassa-i) (*) tabi’i (تَابِعِيٌّ) = c-à-d une personne qui est venue après les compagnons, qui n’a pas eu la chance de rencontrer le Prophète (صلى الله عليه وسلم) mais qui a cru en lui. Ce que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) récitait dans la prière du witr :Selon ‘Abdoullah Ibn ‘Abbas (رضي الله عنهما) : « le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lisait dans le witr (en 3 rak’at) « sabbihi ssma rabbikal a’la » ﴾ سَبِّحِ ٱسۡمَ رَبِّكَ ٱلۡأَعۡلَى ﴿ (sourate al A’lâ), et « qoul ya ayyouhal kafiroun » ﴾ قُلۡ يَـٰٓأَيُّہَا ٱلۡڪَـٰفِرُونَ ﴿ et « qoul houwa Llahou ahad » ﴾ قُلۡ هُوَ ٱللَّهُ أَحَدٌ ﴿, chacune dans une rak’at. »Il y a d’autres hadiths qui disent que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) rajoutait dans la dernière rak’at « qoul a’oudhou birabbil falaq » ﴾ قُلۡ أَعُوذُ بِرَبِّ ٱلۡفَلَقِ ﴿ et « qoul a’oudhou birabbi n-nâss » ﴾ قُلۡ أَعُوذُ بِرَبِّ ٱلنَّاسِ ﴿ en plus de la sourate Al Ikhlass. Il est également rapporté qu’il a récité durant le witr 100 versets de la sourate An-Nissa. Le qounout durant le Witr (القُنُوتُ فِي الوِتْرِ) :Le qounout ( القُنُوتُ) est une invocation. Selon Al Hassan ibnou ‘Ali (رضي الله عنهما) : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) m’a enseigné des paroles à dire durant el witr : « Ô Allah ! Fais que je sois du nombre de ceux que Tu as embrassés de Ta guidé, de ceux à qui Tu as accordé la santé et de ceux que Tu as pris en charge. Accorde-moi la bénédiction dans ce que Tu m’as octroyé et préserve-moi du mal que Tu m’as destiné. C’est à Toi que revient la décision et personne ne pourrait décider de quoi que ce soit à Ta place. Celui que Tu prends en charge ne pourrait se voir humilié [alors que celui que Tu prends pour ennemi ne pourrait se voir honoré] Béni et Elevé sois-Tu, ô Toi qui est notre seigneur ! » »اللّهُـمَّ اهْـدِنـي فـيمَنْ هَـدَيْـت، وَعـافِنـي فـيمَنْ عافَـيْت، وَتَوَلَّـني فـيمَنْ تَوَلَّـيْت ، وَبارِكْ لـي فـيما أَعْطَـيْت، وَقِـني شَرَّ ما قَضَـيْت، فَإِنَّـكَ تَقْـضي وَلا يُقْـضى عَلَـيْك ، وإِنَّـهُ لا يَـذِلُّ مَنْ والَـيْت، [ وَلا يَعِـزُّ مَن عـادَيْت ]، تَبـارَكْـتَ رَبَّـنا وَتَعـالَـيْت Et la sounnah dans cette invocation est de la faire avant l’inclinaison (donc après la récitation du Coran). La preuve est le hadith de Oubayy ibn Ka‘b (رضي الله عنه) qui dit que : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait le qounout pendant le witr, avant l’inclinaison (قَبْلَ الرُّكُوعِ). »Et il n’est pas légiféré de faire le qounout dans les prières obligatoires, si ce n’est lorsqu’un mal atteint les musulmans. Par conséquent, il y a 2 sortes de qounout : 1 - qounout el witr (قُنُوتُ الوِتْرِ) : elle se fait dans la prière du witr, avant l’inclinaison. 2 - qounout an-nazila (قُنُوتُ النَّازِلَةِ) : elle se fait lorsqu’un mal atteint les musulmans dans la dernière rak’a de n’importe quelle prière obligatoire, après l’inclinaison. La preuve est le hadith d’Abou Hourayra (رضي الله عنه), qui dit : "Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) voulait invoquer contre quelqu’un ou en faveur de quelqu’un, il faisait le qounout après l’inclinaison (بَعْدَ الرُّكُوعِ)."Quant au fait de faire le qounout systématiquement lors de la prière de Fajr, l’avis le plus sûr est que cela est une innovation ( بِدْعَةٌ), comme l’ont démontré les compagnons du Prophète (صلى الله عليه وسلم). La preuve de cela est le hadith de Abi Malik el Achjâ’i Sa’d ibnou Târiq (رضي الله عنه) qui dit : « Ô père ! Tu as prié derrière le Prophète (صلى الله عليه وسلم), derrière Abou Bakr, derrière ‘Oumar, derrière ‘Othman et derrière ‘Ali ici à Koufa (en irak) pendant 5 ans (et les 5 ans font uniquement référence à ‘Ali), est-ce qu’ils faisaient le qounout au fajr ? » Il a répondu : « Ô mon fils ! Ceci est une innovation. » (hadith authentique rapporté par Ibn Majah et Ahmed) L’Imam Al Qayyim (رحمه الله) a dit : "Il est inconcevable que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ait pu faire el qounout dans toutes les prières du Fajr et qu’aucun compagnon n’ait pratiqué cela, et que cela soit une chose inconnue de la communauté, à tel point que des compagnons aient parlé d’innovation." La prière de nuit (قِيَامُ اللَّيْلِ) Les mérites de la prière de nuit :La prière de nuit est une sounnah préférable ( سُنَّةٌ مُسْتَحَبَّةٌ), et c’est une des plus importantes caractéristiques des personnes pieuses. En effet Allah (تعالى) a dit : {Les pieux seront dans des Jardins et [parmi] des sources, recevant ce que leur Seigneur leur aura donné. Car ils ont été auparavant des bienfaisants : ils dormaient peu, la nuit, et aux dernières heures de la nuit ils imploraient le pardon [d’Allah]; et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité.} (sourate Adh-Dhariyat, v.15 à 19) ﴾ إِنَّ ٱلۡمُتَّقِينَ فِى جَنَّـٰتٍ۬ وَعُيُونٍ (١٥) ءَاخِذِينَ مَآ ءَاتَٮٰهُمۡ رَبُّہُمۡۚ إِنَّہُمۡ كَانُواْ قَبۡلَ ذَٲلِكَ مُحۡسِنِينَ (١٦) كَانُواْ قَلِيلاً۬ مِّنَ ٱلَّيۡلِ مَا يَہۡجَعُونَ (١٧) وَبِٱلۡأَسۡحَارِ هُمۡ يَسۡتَغۡفِرُونَ (١٨) وَفِىٓ أَمۡوَٲلِهِمۡ حَقٌّ۬ لِّلسَّآٮِٕلِ وَٱلۡمَحۡرُومِ (١٩ ﴿ « ils dormaient peu, la nuit » : cela signifie qu’ils priaient beaucoup. Parmi les ahadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui montrent les mérites de la prière de la nuit, il y a le hadith de Abou Malik Al Ach’ari (رضي الله عنه) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il y a au Paradis des chambres dont l’intérieur est visible de l’extérieur, et l’extérieur est visible de l’intérieur. Allah (سبحانه وتعالى) les a préparées pour ceux qui ont donné à manger à ceux qui le demandaient, pour ceux qui étaient doux dans leurs paroles, ceux qui jeûnent continuellement, ainsi qu’à ceux qui prient la nuit lorsque les gens dorment. » (Hadith bon rapporté par Ibnou Majah) « donné à manger à ceux qui le demandaient » : Les savants ont dit qu’il s’agit de donner à manger à sa famille, aux pauvres et aux invités. Les 3 catégories de personnes entrent dans ce cas. « ceux qui jeûnent continuellement » : c’est-à-dire ceux qui font des jeûnes surérogatoires après le Ramadan. La prière nocturne est encore plus recommandée les nuits de Ramadan :Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) nous conseillait fortement, sans pour autant nous l’ordonner, de prier la nuit pendant le Ramadan. Il disait : « Celui qui prie pendant le Ramadan en y croyant, en suivant la sounnah du Prophète (صلى الله عليه وسلم), et en espérant la récompense d’Allah (تعالى), alors ses péchés antérieurs lui seront pardonnés. » » Le nombre de raka’at de la prière de nuit :Le minimum est de une rak’a et la maximum est de 11, comme cela a déjà été précisé dans le hadith de Aïcha (رضي الله عنها) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne faisait pas plus de 11 rak’at que ce soit pendant ou en dehors du Ramadhan. » Il est légiféré de prier la prière de nuit en groupe pendant le Ramadan :La preuve est le hadith de Aïcha (رضي الله عنها) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié une nuit à la mosquée et certaines personnes ont prié derrière lui. La nuit suivante, les gens sont venus plus nombreux. Puis la 3ème ou la 4ème nuit, les gens se sont aussi rassemblés, mais cette fois-ci le Prophète (صلى الله عليه وسلم) n’est pas sorti. Au matin, à l’heure du Sobh, il dit : « J’ai vu ce que vous avez fait, et la seule chose qui m’a empêché de sortir c’est que j’ai eu peur que cette prière ne devienne pour vous obligatoire (ou qu’Allah (سبحانه وتعالى) rende cette prière obligatoire pour vous). » Et ceci pendant le Ramadan. » L’autre preuve est le hadith d’Abdourrahman Ibnou Al-Qari (رضي الله عنه) qui dit : « J’étais sorti avec ‘Oumar Ibnoul Khattab (رضي الله عنه) une nuit de Ramadan à la mosquée. Les gens priaient séparés, certains seuls, d’autres derrière un imam en groupes de 3 à 10 hommes (الرَّهْطُ). Et ‘Oumar a dit : « Si toutes ces personnes étaient réunies derrière un seul imam, cela serait meilleur. » Et ‘Oumar a donc ordonné à Oubayy ibn Ka’b de présider la prière et aux gens de prier derrière lui. Puis je suis sorti une autre nuit avec ‘Oumar Ibnoul Khattab (رضي الله عنه), cette fois-ci les gens priaient derrière un seul prieur. Et ‘Oumar a dit (cette parole célèbre) : « Quelle belle innovation que celle-ci ! Et la prière dans laquelle ils dorment est meilleure que celle qu’ils prient. » « Et la prière dans laquelle ils dorment est meilleure que celle qu’ils prient. » : c’est-à-dire que la prière de la fin de la nuit est meilleure que celle du début de la nuit. Or les gens, lorsqu’ils priaient en groupe pendant ramadan, priaient au début de la nuit et non à la fin. « Quelle belle innovation que celle-ci ! » : Beaucoup de gens de l’innovation ont utilisé cette parole de ‘Oumar pour dire qu’en Islam il y a de bonnes innovations. Or cela est faux, car la règle en Islam est que toute innovation est mauvaise. En effet, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Toute innovation est égarement, et tout égarement conduit au feu. » Alors qu’a voulu dire ‘Oumar Ibnoul Khattab par cette phrase ? Car en réalité cela n’était pas une innovation puisque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait déjà prié en groupe la prière de la nuit pendant Ramadan. Il s’agit donc d’une sounnah. Et il y a un autre hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « L’homme qui prie derrière son Imam (pendant Ramadan), jusqu’à ce que celui-ci parte, Allah (تعالى) lui donnera la récompense d’une prière de toute la nuit. » Cela prouve bien que cela était légiféré. Donc lorsque ‘Oumar a parlé d’innovation, il a employé ce terme dans le sens littéraire du mot et non dans le sens juridique. Et à cette époque, cette sounnah avait été tellement délaissée que le fait de la reprendre était presque considéré comme une chose nouvelle. En dehors du Ramadan il est préférable pour l’homme de prier avec sa famille : La preuve est le hadith de Abou Sa’id (رضي الله عنه) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsqu’un homme réveille sa famille puis prie ensemble 2 rak’at, ils seront inscrits parmi ceux et celles qui se rappellent beaucoup Allah. »Et Allah (تعالى) a dit : {Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumône, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense.} (Sourate Al Ahzab, v. 35) ﴾ إِنَّ ٱلۡمُسۡلِمِينَ وَٱلۡمُسۡلِمَـٰتِ وَٱلۡمُؤۡمِنِينَ وَٱلۡمُؤۡمِنَـٰتِ وَٱلۡقَـٰنِتِينَ وَٱلۡقَـٰنِتَـٰتِ وَٱلصَّـٰدِقِينَ وَٱلصَّـٰدِقَـٰتِ وَٱلصَّـٰبِرِينَ وَٱلصَّـٰبِرَٲتِ وَٱلۡخَـٰشِعِينَ وَٱلۡخَـٰشِعَـٰتِ وَٱلۡمُتَصَدِّقِينَ وَٱلۡمُتَصَدِّقَـٰتِ وَٱلصَّـٰٓٮِٕمِينَ وَٱلصَّـٰٓٮِٕمَـٰتِ وَٱلۡحَـٰفِظِينَ فُرُوجَهُمۡ وَٱلۡحَـٰفِظَـٰتِ وَٱلذَّٲڪِرِينَ ٱللَّهَ كَثِيرً۬ا وَٱلذَّٲڪِرَٲتِ أَعَدَّ ٱللَّهُ لَهُم مَّغۡفِرَةً۬ وَأَجۡرًا عَظِيمً۬ا ﴿ Et dans un autre hadith que l’auteur n’a pas cité, rapporté par Abou Dawoud, selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Qu’Allah fasse entrer dans Sa miséricorde un homme qui s’est levé la nuit pour prier et a réveillé sa femme. Et si elle refuse de se lever, qu’il verse de l’eau sur son visage. Qu’Allah (سبحانه وتعالى) fasse miséricorde à une femme qui s’est levée la nuit pour prier et a réveillé son mari. Et s’il refuse de se lever, qu’elle verse de l’eau sur son visage. »Dans un autre hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) il est dit : « Allah (سبحانه وتعالى) sourit à trois personnes et leur annonce la bonne nouvelle … (et parmi ces trois) un homme qui a une belle femme et un lit confortable qui se lève et prie, Allah dit de lui en souriant : « Il a délaissé son plaisir et son sommeil pour prier. » » Rattraper la prière de nuit :Selon Aïcha (رضي الله عنها) : « Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne priait pas la nuit pour cause de maladie ou autre, il priait la journée 12 rak’at. » (rapporté par Mouslim et Ibnou Majah) On déduit de ce hadith qu’il est possible de rattraper la prière de la nuit la journée lorsqu’elle n’a pas été faite pour des raisons valables. Le moment de la journée où il faut rattraper cette prière est indiqué dans le hadith de ‘Oumar Ibnoul Khattab (رضي الله عنه), qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui a dormi sur ce qu’il priait pendant la nuit ou une partie de cette prière, qu’il la prie entre salat Fajr et salat Dhohr. Il lui sera alors inscrit comme récompense comme s'il l’avait accomplie la nuit. »Et dans un autre hadith de Abou Darda, que l’auteur n’a pas cité, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui s’allonge dans son lit pour dormir avec l’intention de se lever pour prier la nuit, et qui a été pris par le sommeil jusqu’à l’heure du Sobh, il lui sera alors inscrit pour récompense ce qu’il avait pour intention et son sommeil est une aumône (sadaqa) de Son Seigneur à son égard. » (rapporté par An-Nassa-i, Ibnou Majah) Et concernant la prière du Witr, les savants ont dit, comme cheykh Al ‘Outhaymin (رحمه الله), que celui qui a l’habitude de prier le witr en 3 rak’at, il rattrape la journée 4, celui qui a l’habitude de prier le witr en 5 rak’at, il rattrape 6, etc… La journée, il n’y a pas de witr. Il est détestable de délaisser la prière de la nuit pour celui qui avait l’habitude de la faire :Selon ‘Abdoullah ibn ‘Amr ibnil ‘Âss qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) m’a dit : « Ô ‘Abdallah ! Ne sois pas comme untel, il priait la nuit puis a délaissé la prière de nuit. » ».
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| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:46 | |
| Cours n°21 Chapitre de la prière nocturne - La prière du Douha - La prière des ablutions - La prière de la consultation - La prière de l'éclipse Les différentes façons de faire la prière de nuit :Il y en a 6. 1- Faire 13 raka’at : En commençant par 2 raka’at en guise d’ouverture ou bien en considérant ces 2 raka’at comme étant celles après la prière du 'Icha. Puis en faisant 10 raka’at (2 par 2), et en finissant par 1 rak’a. 2- Faire 13 raka’at : En faisant 8 raka’at (2 par 2), puis de faire 5 raka’at d’affilée. 3- Faire 11 raka’at : En faisant 10 raka’at (2 par 2), puis 1 rak’a. 4- Faire 11 raka’at : En faisant 4 raka’at, puis 4, puis 3. Et les 3 dernières raka’at on a le choix entre les faire 2 puis 1, ou les 3 d’affilée. 5- Faire 11 raka’at : En faisant 9 raka’at avec un tachahhoud à la 8ème rak’a et le taslim à la 9ème. Puis finir par 2 raka’at. 6- Faire 9 raka’at : En faisant 7 raka’at avec un tachahhoud à la 6ème rak’a et le taslim à la 7ème. Puis finir par 2 raka’at. La prière du Douha (صَلَاةُ الضُّحَى) Jugement et mérites de cette prière :Cette prière a une autre appellation qui est « Salatou al awwabin ( صَلَاةُ الأَوَّابِينَ) », qui signifie littéralement : la prière des repentants. Le terme « awwab ( أَوَّابٌ) » signifie : celui qui revient vers Allah (سبحانه وتعالى), celui qui reconnaît ses torts et revient en se repentant, en demandant le pardon à Allah. La preuve que la prière de Douha est légiférée est le hadith d’Abou Hourayra (رضي الله عنه), qui dit : « Mon ami (en parlant du Prophète (صلى الله عليه وسلم)) m’a recommandé 3 choses : jeûner 3 jours de chaque mois, faire les deux raka'at de ad-Douha, et faire le witr avant de dormir. » (rapporté par Mouslim). Selon Abou Dharr (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Chaque matin, chacune des articulations de l’un d’entre nous mérite une aumône. Chaque Tasbiha (تَسْبِيحَة = le fait de dire « soubhanallah ») est une aumône, chaque Tahmida (تَحْمِيدَة = le fait de dire « Al hamdoulillah ») est une aumône, chaque Tahlila (تَهْلِيلَة = le fait de dire « Lâ ilâha illâ-llah ») est une aumône, chaque Takbira (تَكْبِيرَة = le fait de dire « Allahou akbar ») est une aumône, ordonner un bien est une aumône, interdire un mal est une aumône, et suffit comme aumône à chacune de nos articulations, les 2 raka’at de la prière de Douha. »Il y a un autre hadith où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : « Chaque personne a 360 articulations et on doit donner une aumône à chacune de ces articulations tous les jours. » Quand doit-on faire la prière de Douha ?Aucun hadith ne prouve que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait le prière du Douha tous les jours. Cependant, d’après le hadith cité précédemment, le hadith d’Abou Dharr, il y a une preuve qu’il est permis de la faire tous les jours, car il est dit : « Chaque matin, chacune des articulations de l’un d’entre nous méritent une aumône. » Donc selon l’avis de cheykh Al Albani, ainsi que de Cheykh Al ‘Outhaymin, il est possible de prier Ad-Douha tous les jours. Le nombre de raka’at de la prière de Douha :L’avis de l’auteur est que le minimum est de 2 raka’at, et le maximum est de 8. Il y a une divergence des savants à ce sujet, mais ils sont tous unanimes sur le fait que le minimum est de 2 raka’at comme il est dit dans le hadith d’Abou Hourayra (vu précédemment), car dans ce Hadith le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit : « les deux raka'at de la prière de Douha ( رَكْعَتَي الضُّحَى) ». Certains savants ont dit qu’il n’y a pas de limite quant au maximum. C’est l’avis de Cheykh Al ‘Outhaymin (رحمه الله) qui s’appuie sur le hadith de ‘Aïcha (رضي الله عنها) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) priait salatou Douha en 4 raka’at et rajoutait ce qu’Allah (تعالى) voulait. » (rapporté par Mouslim) D’autres savants on dit que le maximum est de 8. Et c’est l’avis de l’auteur du livre, qui s’appuie sur le hadith d’Oum Hani (رضي الله عنها) qui dit que le jour de la victoire à La Mecque, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s’est lavé chez elle et a prié 8 raka’at de salat Ad-Douha. Et l’avis le plus sûr est que le maximum est de 12, car il y a un hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Celui qui prie Ad-Douha en 2 raka’at, il ne sera pas inscrit parmi les négligents, celui qui prie 4 raka’at, il sera inscrit parmi les adorateurs, celui qui prie 6 raka’at, il sera épargné ce jour-là, celui qui prie 8 raka’at, Allah (سبحانه وتعالى) l’inscrira parmi les dévoués, celui qui prie 12 raka’at, Allah lui bâtira une maison au Paradis. » (hadith jugé bon par Al Albani) Le meilleur moment pour accomplir la prière de Douha :Le temps de cette prière est compris entre après le levé du soleil lorsqu’il s’est élevé (environ 15 minutes après le levé du soleil), jusqu’à avant la prière de Dhohr (environ 45 minutes avant Dhohr). Et le meilleur moment est celui cité dans le hadith de Zayd Ibnou Arqam (رضي الله عنه) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) est sorti visiter les gens de Qouba, et lorsqu’il est parti les voir, ils priaient la prière de Douha. Et il (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La prière des repentants c’est lorsque le sable chaud est ressenti par les chameaux de bas âge à l’heure de Douha. »C’est-à-dire à un moment où le sable est chaud, autrement dit c’est vers la fin de l’heure, le moment le plus proche de Dhohr, comme le dit cheykh Al ‘Outhaymin c'est environ 40-45 minutes avant Dhohr. La prière des ablutions (سُنَّةُ الوُضُوءِ)Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit à Bilel (رضي الله عنه) après la prière de Soubh : « Ô Bilel, informe-moi de l’acte que tu fais par lequel tu espères le plus être récompensé, car j’ai entendu le bruit de tes sandales devant moi au Paradis ? » Et Bilel (رضي الله عنه) a dit : « L’acte par lequel j’espère le plus être récompensé c’est, qu’à chaque fois que je fais mes ablutions, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, je les fais suivre par ce qu’Allah (سبحانه وتعالى) m’a accordé comme prière. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Ce hadith est donc une preuve que la prière des ablutions est une sounnah. La prière de la consultation (salat el Istikhara - صَلَاةُ الاسْتِخَارَةِ)Il est préférable pour celui qui est décidé à accomplir une chose de consulter Allah (سبحانه وتعالى) sur cette chose. Les savants disent que l’istikhara tu la fais sur une chose que tu t’apprêtes à faire. Si ce n’est pas une chose que tu t’apprêtes à faire, il n’est pas légiféré de faire cette salat, comme le dit Cheykh Al Abani. Selon Jâbir ibnou ‘Abdillah (رضي الله عنه) : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) nous a enseigné la consultation (c-à-d la prière de la consultation) dans chaque chose comme il nous enseignait une sourate du Coran. Et il disait : « Lorsque l’un d’entre vous a l’intention de faire quelque chose, qu’il fasse 2 raka’at en dehors des prières obligatoires, puis qu’il dise : « Ô Allah, je Te consulte en vertu de Ta science, je Te demande en vertu de ton pouvoir, je T’implore de me faire bénéficier de Tes immenses faveurs, car Tu as pouvoir sur toute chose et j'en suis dépourvu. Tu sais alors que moi je ne sais pas, et Tu es le Parfait Connaisseur de l'invisible. Ô Allah, si Tu sais que cette affaire (en citant l'affaire dont il s'agit) est un bien pour moi, dans ma religion et dans ma vie, pour mon avenir immédiat et lointain, destine-la moi, facilite-la moi, et bénis-la pour moi. Et si tu sais que cette affaire (en citant l'affaire dont il s'agit) est un mal pour moi, dans ma religion, ma vie et ma fin, alors éloigne-la de moi et éloigne-moi d'elle. Puis destine-moi le bien où qu'il se trouve et fais que j'en sois satisfait. » » (rapporté par Al Boukhari, at-Tirmidhi et Abou Dawoud) اللَّهُمَّ إنِّي أَسْتَخِيرُكَ بِعِلْمِكَ , وَأَسْتَقْدِرُكَ بِقُدْرَتِكَ , وَأَسْأَلُكَ مِنْ فَضْلِكَ الْعَظِيمِ فَإِنَّكَ تَقْدِرُ وَلا أَقْدِرُ , وَتَعْلَمُ وَلا أَعْلَمُ , وَأَنْتَ عَلامُ الْغُيُوبِ , اللَّهُمَّ إنْ كُنْتَ تَعْلَمُ أَنَّ هَذَا الأَمْرَ (هنا تسمي حاجتك ) خَيْرٌ لِي فِي دِينِي وَمَعَاشِي وَعَاقِبَةِ أَمْرِي أَوْ قَالَ : عَاجِلِ أَمْرِي وَآجِلِهِ , فَاقْدُرْهُ لِي وَيَسِّرْهُ لِي ثُمَّ بَارِكْ لِي فِيهِ , اللَّهُمَّ وَإِنْ كُنْتَ تَعْلَمُ أَنَّ هَذَا الأَمْرَ (هنا تسمي حاجتك ) شَرٌّ لِي فِي دِينِي وَمَعَاشِي وَعَاقِبَةِ أَمْرِي أَوْ قَالَ : عَاجِلِ أَمْرِي وَآجِلِهِ , فَاصْرِفْهُ عَنِّي وَاصْرِفْنِي عَنْهُ وَاقْدُرْ لِي الْخَيْرَ حَيْثُ كَانَ ثُمَّ ارْضِنِي بِهِ . وَيُسَمِّي حَاجَتَهُ ) وَفِي رواية ( ثُمَّ رَضِّنِي بِهِ( رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ (1166 Cette invocation doit être dite après la prière. Concernant le fait de lever les mains pendant la dou’a, cela est variable. Car il y a des invocations où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a toujours levé les mains comme par exemple lors de la demande de la pluie, lors du qounout el witr ou pendant l’invocation du Hajj sur un des monts As-Safa et Al Marwa. Pour ces cas-là il est légiféré de lever ses mains. Cependant dans d’autres moments le Prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a pas levé les mains. Et les savants ont dit qu’il est autorisé de lever ses mains de temps en temps, car il y a un hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Allah (تعالى) a honte de ne pas exaucer l’invocation de celui qui L’invoque en levant ses mains. » (hadith authentique) Ce hadith nous prouve qu’on peut faire cela mais pas tout le temps au risque de tomber dans l’innovation. La prière de l'éclipse (صَلَاةُ الكُسُوفِ)Lorsqu’il y a une éclipse solaire ou une éclipse lunaire, il est recommandé de dire « As-Salatou jami’a ( الصَّلَاةُ جَامِعَةٌ) » (« prière en groupe » : parole dite par le Muezzin). L’éclipse solaire, c’est lorsque la lune passe entre le soleil et la terre, le soleil est alors caché par la lune. Et l’éclipse lunaire, c’est lorsque la terre se situe entre le soleil et la lune, faisant ainsi de l’ombre à la lune qui disparaît. Durant ces deux éclipses, qu’elles soient partielles ou totales, il est légiféré de faire la prière de l’éclipse comme cela est prouvé par le hadith de ‘Abdoullah ibnou ‘Amr (رضي الله عنه) qui dit : « Lorsqu’il y a eu l’éclipse solaire au temps du Prophète (صلى الله عليه وسلم), les gens ont été appelés en disant « inna ssalata jami’a (إِنَّ الصَّلَاةَ جَامِعَةٌ) ». » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Description de la prière de l'éclipse :Lorsque les gens sont rassemblés à la mosquée, ils doivent prier avec l’imam 2 raka’at, comme cela est cité dans le hadith de ‘Aïcha (رضي الله عنها) qui dit : « Lorsqu’il y a eu l’éclipse solaire du vivant du Prophète (صلى الله عليه وسلم), il est sorti à la mosquée, les gens ont fait des rangs derrière lui, il a fait le takbir (dire Allahou akbar). Puis le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a lu très longuement, il a fait le takbir et s’est incliné très longuement, puis a dit « sami'allahou liman hamida (سَمِعَ اللهُ لِمَنْ حَمِدَهُ) », il s’est relevé et ne s’est pas prosterné. Et il a de nouveau lu très longtemps, mais pas aussi longtemps que la 1ère fois. Ensuite il a fait le takbir et s’est incliné longuement, mais pas aussi longtemps que la 1ère inclinaison, puis il s’est relevé en disant : « sami'allahou liman hamida (سَمِعَ اللهُ لِمَنْ حَمِدَهُ) », et « rabbana wa lakal hamd (رَبَّنَا وَلَكَ الحَمْدُ) », puis il s’est prosterné. Puis il a fait pendant la seconde rak’a la même chose que dans la 1ère. Il a donc fait 4 roukou’ (inclinaisons) et 4 soujoud (prosternations), et le soleil était réapparu avant que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne finisse sa prière. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Tout comme l’éclipse est une chose particulière, la prière de l’éclipse est une prière particulière. En effet, c’est la seule prière où il y a 2 roukou’ dans une même rak’a. La lecture du Coran y est très longue, au point que certains des Compagnons du Prophète (صلى الله عليه وسلم) en tombaient de fatigue. Et la sounnah dans cette prière est de lire à voix haute comme cela a été rapporté dans une autre version de ce hadith de ‘Aïcha (رضي الله عنها). De même, il est légiféré de faire cette prière à la mosquée, comme cela est prouvé par l’appel « inna ssalata jami’a ( إِنَّ الصَّلَاةَ جَامِعَةٌ) » et aussi par le fait que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) soit sorti à la mosquée, mais rien n’interdit de la faire chez soi. Jugement de la prière de l'éclipse :Quant au jugement de cette prière, certains savants disent qu’elle est recommandée, d’autres disent qu’elle est obligatoire pour une partie de la communauté. Ceux qui ne la considèrent pas obligatoire se basent sur 2 hadiths, un où le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Cinq prières, Allah les a rendues obligatoires. », et un autre hadith où un homme vint interroger le Prophète (صلى الله عليه وسلم) pour lui demander ce qui était obligatoire, et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit de prier 5 prières. Et l’homme lui a dit : « Est-ce qu’il y a autre chose ? ». Il a répondu : « Non, si ce n’est des prières surérogatoires. »Or, ceux qui jugent cette prière obligatoire ont dit que dans ce hadith lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) parle des 5 prières obligatoires, il parle des prières obligatoires tous les jours. Il n’a pas parlé des choses qui sont obligatoires de temps en temps. Et l’avis le plus sûr, est qu’elle est obligatoire, comme le dit Cheykh Al Albani (رحمه الله). Ceci parce que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné de prier, et la base en islam c’est que lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ordonne une chose c’est qu’elle est obligatoire jusqu’à preuve du contraire. Mais aussi parce qu’à la base une éclipse est un évènement qui fait peur, et dont le prophète (صلى الله عليه وسلم) avait peur car cela lui rappelait la fin de l’Heure, et qu’il se précipitait à la prière. .
Dernière édition par Oum Mouqbil le Sam 4 Déc 2010 - 9:12, édité 2 fois | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:46 | |
| Cours n°22 Chapitre de la prière de l'éclipse – La prière de la pluie – La prosternation de la lecture du Coran – La prosternation du remerciement Le sermon après la prière de l'éclipse ( الخُطْبَةُ بَعْدَ صَلَاةِ الكُسُوفِ) : Il est légiféré pour l’imam de faire un sermon après la prière de l’éclipse, afin de rappeler et d’exhorter les gens. Après avoir décrit la prière du Prophète (صلى الله عليه وسلم), Aïcha (رضي الله عنها) a dit : « …puis il a fait le salut une fois que le soleil avait réapparu. Puis il a exhorté les gens et leur a dit : « L’éclipse solaire et l’éclipse lunaire sont deux signes parmi les signes d’Allah, ils ne s’éclipsent pas à cause de la mort de quelqu’un, ou de sa vie, ou de sa naissance. Lorsque vous les voyez, précipitez-vous avec peur vers la prière. » » (hadith authentique rapporté par Al Boukhari et Mouslim) « ils ne s’éclipsent pas à cause de la mort de quelqu’un, ou de sa vie, ou de sa naissance » : Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit cela afin d’éviter tout doute, car cette éclipse eut lieu au moment où son fils Ibrahim est né. Et selon Asma (رضي الله عنها) : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a ordonné d’affranchir pendant l’éclipse solaire. » (hadith authentique rapporté par Al Boukhari) « d’affranchir » : affranchir des esclaves pour ceux qui en avaient. Et selon Abou Moussa (رضي الله عنه) : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s’est levé effrayé, il eut peur de l’Heure, il partit à la mosquée, il a prié, il est resté debout très longtemps, s’est incliné et prosterné d’une durée la plus longue que je n’avais jamais vue, puis il a dit : « Les éclipses sont des signes qu’Allah (تعالى) envoie, elles ne sont pas dues à la mort ou à la naissance de quelqu’un, mais Allah (تعالى) fait peur à Ses serviteurs à travers elles, et lorsque vous les voyez, accourez avec peur vers le rappel d’Allah, Son invocation et Son pardon. » (hadith authentique rapporté par Al Boukhari) « précipitez-vous avec peur vers la prière (فَافْزَعُوا) » : on comprend de cela l'obligation, comme le dit cheykh Al Albani (رحمه الله), et la prière est donc obligatoire pour une partie des musulmans ( فرض كفاية), et non pour l'ensemble des musulmans. L'imam ibn Hajar dit dans son livre "Al-Fath" : « La plupart des savants disent que la prière de l'éclipse est une sunna fortement recommandée, et Abou 'Awana dans son Sahih a parlé de son obligation et je n'ai pas vu d'autres que lui dire que c'était une obligation, sauf ce qui est rapporté par Malik, qui dit qu'elle a le même jugement que la prière du vendredi (autrement dit, qu'elle est obligatoire). De même, il a été rapporté de Abou Hanifa qu'il considérait cette prière comme étant obligatoire. » Mais le terme "obligatoire", il faut le comprendre comme "obligatoire envers une partie de la communauté" ( فرض كفاية). La prière de la pluie (صَلَاةُ الاسْتِسْقَاءِ)Lorsqu’il cesse de pleuvoir ou que la terre ne produit plus de fruit, il est préférable de sortir vers le Moussalla ( المُصَلَّى). Al moussalla est un endroit en plein air, un terrain vague que l’on prend pour lieu de prière. La demande de la pluie peut se faire de plusieurs façons :1- Lors de la prière de la pluie ( صَلَاةُ الاسْتِسْقَاءِ) 2- Pendant la khoutba du joumou’a ( خُطْبَةُ الجُمُعَةِ) Ceci est rapporté dans Sahih Al Boukhari, lorsqu’un homme vint trouver le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lors du khoutba du joumou’a et lui dit qu’il n’y avait plus de pluie, que les récoltes étaient asséchées et il a dit au Prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Invoque Allah pour nous. » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a levé ses mains et a invoqué Allah afin qu’Il fasse descendre la pluie. Les compagnons ayant décrit cette scène ont dit qu’à peine était-il (صلى الله عليه وسلم) descendu du minbar que l’eau de pluie coulait sur sa barbe. 3- Par des invocations Description de cette prière :L’imam prie 2 raka’at et il accentue dans l'invocation et dans l’« istighfar » ( الاِسْتِغْفَارُ = la demande de pardon). Et il retourne ses vêtements, en mettant la droite sur la gauche. Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se rendait au moussalla, il s’y rendait humblement, c’est-à-dire en baissant la tête, en étant humilié devant Allah (سبحانه وتعالى). Ceci car parmi les causes de l’absence de pluie il y a l’abondance des péchés, le fait de ne pas s’acquitter de la zakat ou le fait de tromper dans la balance. Il a été rapporté dans la sounnah du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qu’il a également fait un sermon après cette prière. Il (صلى الله عليه وسلم) a exhorté les gens, en leur promettant le rendez-vous du jour du Jugement et en leur ordonnant de se repentir. L’invocation de l’istisqâ (de la demande de la pluie) peut être faite avant ou après la prière, car dans la sounnah il est rapporté les 2 façons de faire. L’imam doit invoquer longtemps, en levant haut ses mains. Puis l’imam doit se retourner (tourner le dos aux gens) et retourner ses vêtements comme cela est rapporté dans des hadiths. Et les savants ont dit que si le prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait cela, c’est pour montrer un changement d’état, l’état d’avant la prière et celui d’après, comme si on avait tourné la page et pris un engagement. Cet acte est un acte propre à l’imam, et les gens présents ne doivent pas le faire. La prosternation de la lecture du Coran (سُجُودُ التِّلَاوَةِ)L’imam Ibnou Hazm a dit dans son livre « el Mouhallâ » : « Il y a dans le Coran 14 sajda (سَجْدَةٌ = prosternation), la première est à la fin de la sourate Al A’raf, puis dans sourate Ar-Ra'd (le tonnerre), puis dans sourate Les Abeilles, puis dans sourate L’Ascension, puis dans sourate Maryam, puis au début de sourate Al Hajj, et il n’y a pas d’autre sajda à la fin de cette sourate, puis dans sourate Le discernement, puis dans sourate La Fourmi, puis dans sourate La Prosternation, puis dans sourate Sad, puis dans sourate Fussilat, puis vers la fin de la sourate l’Etoile, puis dans sourate Inshiqaq quand il est dit : {Et qu’ont-ils à ne pas se prosterner lorsque le Coran leur est lu ?}, puis à la fin de sourate Iqra. »Il y a divergence des savants sur le nombre de sajda dans la sourate Al Hajj, l’avis le plus sûr étant qu’il n’y en a qu’une (la 1ère des 2). Jugement de cette prosternation :Ce n’est pas une obligation, mais elle est préférable. La preuve de cela est qu’une fois, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a lu sourate An-Najm (l’Etoile) et il s’est prosterné. Puis une autre fois, Zayd Ibnou Thabit (رضي الله عنه) a lu sourate An-Najm sur le Prophète (صلى الله عليه وسلم), et ni Zayd ni le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne se sont prosternés. Les savants en ont déduit que cela était préférable et non obligatoire. Il est légiféré de faire la prosternation de la lecture dans les prières obligatoires, comme dans les prières surérogatoires, et en dehors des prières, à toute heure, que ce soit au moment du lever du soleil, de son coucher, ou de son zénith, que la personne soit en direction de la Qibla ou non, et qu'elle soit en état de pureté ou non. Lors des prières obligatoires à voix basse, il est détestable ( مَكْرُوهٌ) que l’imam fasse la prosternation de la lecture, car cela va créer un désordre et déstabiliser les gens ( تَشْوِيشٌ). Y a-t-il des conditions ?Quant au fait de se prosterner sans être en état de pureté et sans être en direction de la Qibla, cela est autorisé car cela n’est pas une prière. Il s’agit en fait d’un dhikr (un rappel). En effet, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Les prières du jour et de la nuit sont au nombre de deux, au nombre de deux. »L’imam Ibnou Hazm dit : « Toute prière qui est inférieure à 2 rak’at n’est pas une prière sauf s’il y a une preuve dans le Coran et la sounnah qui nous prouve que c’est une prière, comme « rak’at el khawf » (رَكْعَةُ الخَوْفِ = la rak’at de la peur*), le Witr (الوِتْرُ), la prière funéraire (صَلَاةُ الجَنَازَةِ). Et il n’y a aucune preuve qui montre que la prosternation de la lecture est une prière. »Ainsi, puisque cela n’est pas une prière, aucune des conditions de la prière n’est requise pour cela. On n’est pas obligé d’être en état de prureté, en direction de la Qibla, de porter le voile pour la femme, etc. * rak’at de la peur : C’est une prière effectuée en période de guerre, l’imam effectue une rak’at avec un groupe pendant que les autres sont au combat. Puis lorsque celui-ci se lève pour la seconde rak’a, les gens se lèvent pour aller combattre pendant que ceux qui combattaient prennent leur place. Les prieurs ont donc effectué qu’une seule rak’a. L’écoute de la récitation du Coran :Concernant ceux qui écoutent la récitation du Coran, il leur est également légiféré de se prosterner, comme cela a été rapporté par Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنهما) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lisait sur nous des sourates comportant des prosternations, il se prosternait et nous nous prosternions et certains d’entre nous ne trouvaient pas d’endroit où poser leur front. » Le takbir :Certains savants disent que pendant la prière, lorsqu’on lit un verset contenant une prosternation de la lecture, on doit dire le takbir en se prosternant et en se relevant. Leur preuve est un hadith où les Compagnons disent : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) disait « Allahou akbar » à tous les moments où il se relevait et où il s’abaissait. » Il s’agit d’un hadith général. D’autres savants disent qu’il ne faut pas faire le takbir, car, comme le dit Cheykh Al Albani, le hadith rapporté à ce sujet est faible. Cependant, Cheykh Al Albani dit qu’il ne faut pas être dur envers ceux qui font le takbir car cela a été rapporté de façon authentique que ‘Abdoullah Ibnou Mas’oud (رضي الله عنه) le faisait. Mais le mieux est de suivre la sounnah du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Or, aucun des Compagnons n’a rapporté que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait dit « Allahou akbar » pendant la prosternation. Les mérites de la prosternation de la lecture :Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque le fils d’Adam lit un verset comportant une prosternation et se prosterne, le Diable s’éloigne en pleurant et dit : « Malheur à moi, il lui a été ordonné de se prosterner, il s’est prosterné, il aura alors le Paradis. Et moi j’ai reçu l’ordre de me prosterner, j’ai désobéi, à moi l’Enfer. » (rapporté par Mouslim) Ce que dit la personne pendant le soujoud :Selon Aïcha (رضي الله عنها) qui dit : « Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se prosternait pendant la lecture du Coran la nuit, il disait plusieurs fois : « Mon visage se prosterne devant Celui qui l’a créé, et Celui qui lui a accordé la vue et l’ouïe par Sa force. » » (rapporté par Abou Dawoud) سَجَدَ وَجْهِي لِلَّذِي خَلَقَهُ وَشَقَّ سَمْعَهُ وَبَصَرَهُ بِحَوْلِهِ وَقُوَّتِهِ Et selon ‘Ali (رضي الله عنه), lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) se prosternait il disait : « Ô Allah, je me prosterne devant Toi, c’est en Toi que je crois, à Toi que je me soumets. Tu es Mon Seigneur. Mon visage se prosterne pour Celui qui lui a accordé l’ouïe et la vue. Que soit exalté le meilleur des Créateurs. » (rapporté par Mouslim et Ibn Majah) اللَّهُمَّ لَكَ سَجَدْتُ وَبِكَ آمَنْتُ وَلَكَ أَسْلَمْتُ أَنْتَ رَبِّي سَجَدَ وَجْهِي لِلَّذِي شَقَّ سَمْعَهُ وَبَصَرَهُ تَبَارَكَ اللَّهُ أَحْسَنُ الْخَالِقِينَ Et selon Ibnou ‘Abbas (رضي الله عنه) : « J’étais avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم), puis un homme est venu à lui et lui a demandé : « J’ai vu hier dans mon rêve que j’ai prié au pied d’un arbre. J’ai lu un verset comportant une prosternation, alors je me suis prosterné. Et l’arbre s’est prosterné en même temps que moi et je l’ai entendu dire (l'arbre a dit) : « Ô Allah, efface-moi par celle-ci mes péchés, et inscris-moi par celle-ci des bonnes récompenses, et fais qu’elle soit pour moi une provision chez Toi. » Et Ibnou ‘Abbas (رضي الله عنه) a dit : « Et j’ai vu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lire un verset comportant une prosternation, se prosterner. Et je l’ai entendu dire la même invocation que l’homme lui avait dite. » (rapporté par At-Tirmidhi et Ibnou Majah) اللَّهُمَّ احْطُطْ عَنِّي بِهَا وِزْرًا، وَاكْتُبْ لِي بِهَا أجْرًا، وَاجْعَلْهَا لِي عِنْدَكَ ذُخْرًا La prosternation du remerciement (سُجُودُ الشُّكْرِ)Il est préférable pour celui qui a reçu un bienfait, ou qui a été épargné d’un mal, ou à qui on a annoncé une bonne nouvelle qui le rend heureux de se prosterner comme le faisait le Prophète (صلى الله عليه وسلم). Selon Abou Bakrah (رضي الله عنه) : « Lorsqu’une chose rendait le Prophète (صلى الله عليه وسلم) heureux, ou qu’une chose qui rend heureux (tout le monde) arrivait, il tombait prosterné en remerciement à Allah (ta’ala). » (rapporté Abou Dawoud et Ibnou Majah) Et le jugement de la prosternation du remerciement est le même que celui de la prosternation de la lecture du Coran (c-à-d qu’elle est préférable) et ce n'est pas une condition de se diriger vers la qibla, d'être en état de pureté etc. Il n’y a pas d’invocation spécifique, rapportée dans la sounnah du Prophète (صلى الله عليه وسلم), à dire lors de cette prosternation. .
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:47 | |
| Cours n°23
Chapitre des prosternations de la distraction En arabe « distraction » se dit « as-sahou - السَّهْوُ », et ce mot en Islam peut avoir 2 sens : 1- Le sens de « négligence » :Lorsque « as-sahou - السَّهْوُ » est précédé de « ‘an - عَنْ », elle a une connotation mauvaise, c’est-à-dire que cette distraction est mauvaise et condamnée par la religion. La preuve de cela est la parole d’Allah qui dit : « Malheur donc, à ceux qui prient tout en négligeant (ٱلَّذِينَ هُمۡ عَن صَلَاتِہِمۡ سَاهُونَ = ‘an … sâhoûn) leur Ṣalāt » [sourate Al Ma’oun, verset 4 et 5] Dans ce cas, le terme « sahou - السَّهْوُ » signifie plutôt en français « négligence ». 2- Le sens de « distraction » ou « oubli » :Lorsque « as-sahou- السَّهْوُ » est précédé de « fi - فِي », dans ce cas ce n’est pas un mal en Islam. En effet, cela ne peut pas être blâmable car cela fait partie de la nature de l’homme. De plus, le Prophète (صلى الله عليه وسلم), qui est la meilleure des créatures, il lui est arrivé plusieurs fois d’être distrait dans sa prière. Il est rapporté de façon authentique que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Je suis un homme comme vous, j’oublie comme vous oubliez, et lorsque j’oublie, rappelez-moi. » (rapporté par ibn Majah, et authentifié par Cheykh al Albani) Donc la distraction dans la prière n’est autre qu’un oubli. Les savants ont dit que la différence entre l’oubli et la distraction, c’est que lorsqu’on parle de la chose (oubliée) à la personne, elle s’en rappelle tout de suite. Alors que la distraction, lorsqu’on la rappelle à la personne, elle ne s’en souvient pas. Ainsi toute distraction est un oubli, mais tout oubli n’est pas forcément une distraction. D’après le hadith cité, les savants ont dit qu’il est possible à un envoyé ou un prophète d’oublier des choses de la vie d’ici-bas. Quant aux choses qui ont trait à la religion, au jugement d’Allah (سبحانه وتعالى), ils ne peuvent pas oublier. En effet, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a pas oublié de transmettre le moindre détail du message d’Allah, et la preuve de cela est qu’il n’y a aucune contradiction dans ses paroles (صلى الله عليه وسلم). Les causes des prosternations de la distraction :Les cas généraux où il est autorisé, voire obligatoire de faire les prosternations de la distraction sont au nombre de 3 : 1- En cas d’ajout dans la prière 2- En cas d’oubli dans la prière 3- En cas de doute dans la prière Parmi les exemples, il y a : 1- Lorsque la personne oublie le 1er tachahhoudLa preuve est le hadith de ‘Abdoullah ibnou Bouhayna (رضي الله عنه), qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié 2 rak’at puis s’est levé sans s’asseoir, et les gens se sont levés avec lui. Et lorsqu’il terminait sa prière et que nous attendions son taslim, il a fait le takbir avant le taslim et a accompli 2 prosternations en étant assis, puis il a fait le taslim. »Les savants ont déduit de ce hadith 2 choses :1- Lorsqu’on se lève de la 2ème rak’at, sans faire le tachahhoud, il ne faut pas se rasseoir, car le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne l’a pas fait. 2- Pour compenser ce manque, la personne doit faire les prosternations de la distraction avant le taslim. Et selon El Moughira Ibnou Chou’bah (رضي الله عنه) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous se lève après les 2 rak’at, s’il n’est pas complètement debout, qu’il s’asseye, et s’il est debout, qu’il ne s’asseye pas et qu’il fasse les 2 prosternations de la distraction. »Les savants ont dit de ce hadith, que si l’on est plus proche de la position debout que assise, alors il vaut mieux rester debout. Par contre, si l’on est plus proche de la position assise, il vaut mieux rester assis. Mais il n’y a pas de preuve précise de cela. 2- Lorsque la personne prie 5 raka’at.Selon ‘Abdillah Ibn Mas’oud (رضي الله عنه) : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié un jour la prière de Dhohr en 5 raka’at. Il a été dit au Prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Est-ce qu’il y a eu un ajout dans la prière ? (car les compagnons pensaient qu’il y avait eu une révélation et que la prière de Dhohr n’était plus de 4 mais de 5 raka’at) » Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Pourquoi ? Que se passe-t-il ? » Un homme lui a dit : « Tu as prié 5 raka’at. » Alors le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait les 2 prosternations de la distraction après le taslim. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) 3- Lorsque la personne finit sa prière au bout de 2 rak’at ou de 3.C’est-à-dire, de terminer sa prière avant de l’avoir finie entièrement. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه) : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a terminé sa prière au bout de 2 rak’at. Dhou-l Yadayn (« ذُو الْيَدَيْنِ » littéralement : « celui qui a les 2 mains » car il avait de longues mains) lui a dit : « Est-ce que la prière a été diminuée, ou as-tu oublié ô Messager d’Allah ? » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a demandé (à ceux qui étaient présents) : « Est-ce que Dhou-l Yadayn dit la vérité ? » Les gens lui ont dit : « Oui. » Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) s’est alors levé, a prié les 2 rak’at manquantes, a fait le taslim, puis il a fait le takbir et s’est prosterné comme il se prosterne durant la prière, voire plus longuement. Puis il s’est relevé de sa prosternation. » Et dans une autre version de Al Boukhari il est ajouté : « Puis le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a de nouveau fait le takbir, et s’est de nouveau prosterné, puis il a fait le takbir et s’est relevé. Et enfin il a fait le taslim. »Il a donc effectué 2 prosternations et 4 takbir. Et il a fait les 2 prosternations après le salam. Il y a un autre hadith, celui de ‘Imran Ibn Houssayn (رضي الله عنه) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié al ‘Asr en 3 raka’at, puis il est rentré chez lui. Un homme qu’on appelait Al Khirbâq, et qui avait de longues mains, est parti chez lui pour lui dire : « Ô Messager d’Allah, tu as prié 3 raka’at. » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) est sorti énervé, laissant traîner son « ridâ - رِدَاء », vers les gens. Il a dit : « Est-ce que c’est vrai ? » Ils ont répondu : « Oui. » Il a alors prié une rak’at, puis a fait le taslim, puis 2 prosternations, et enfin le taslim. » (rapporté par Ibn Majah, Abou Dawoud et Mouslim) « qui avait de longues mains » : autrement dit il s’agit de Dhou-l Yadayn, le même Compagnon (رضي الله عنه) qui était très courageux, car n’avait pas peur d’aller voir le Prophète (صلى الله عليه وسلم) pour lui dire qu’il s’était trompé. « le Prophète (صلى الله عليه وسلم) est sorti énervé » : car il se sentait coupable ou gêné de ne pas avoir terminé une adoration. « ridâ - رِدَاء » : Vêtement qui se porte sur la partie supérieure du corps. Contrairement au « izar - إزار » qui est le vêtement qui se porte sur la partie inférieure du corps. 4- Lorsque la personne douteSelon Ibrahim, selon ‘Alqama qui dit que ‘Abdoullah Ibn Mas’oud (رضي الله عنه) a dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié (Et Ibrahim a dit : « Il a ajouté ou diminué ») et lorsqu’il a fait le taslim, il lui a été dit : « Ô Envoyé d’Allah, est-ce qu’il y a eu quelque chose vis-à-vis de la prière ? » Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Pourquoi ? Que se passe-t-il ? » Ils lui ont dit : « Tu as prié tant et tant. » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a plié ses pieds, les a joints et s'est dirigé vers la Qibla, a fait 2 prosternations, puis a fait le taslim. Ensuite, il s’est retourné vers ses compagnons et leur a dit : « Si quelque chose ou un nouveau jugement arrive concernant la prière, je vous en informerai. Mais je suis un être humain, j’oublie comme vous oubliez, et lorsque j’oublie, rappelez-moi. Et lorsque l’un d’entre vous doute dans sa prière, qu’il recherche la vérité, et qu’il complète sa prière à partir de cette vérité, puis qu’il fasse 2 prosternations. » » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) « Ibrahim a dit : « Il a ajouté ou diminué » » : c’est-à-dire que le rapporteur du hadith ne sait plus si le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait ajouté ou diminué dans sa prière. Ainsi on voit de ce hadith qu’il est légiféré de faire 2 prosternations lorsque la personne doute. Cheykh Al Islam Ibn Taymiyya (رحمه الله) a dit concernant la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) « qu’il recherche la vérité » : « La recherche de la vérité se fait en se rappelant de ce qu’on a lu pendant la prière. Et la personne peut également se rappeler en se souvenant qu’elle a fait le 1er tachahhoud, dans ce cas elle saura qu’elle a prié 2 rak’at et non une. De même, la personne peut se souvenir qu’elle a lu la Fatiha toute seule dans une rak’at et de même dans une autre, ce qui signifie qu’elle aura prié 4 raka’at. Et il n’y a pas de différence en ce que la personne soit imam ou pas. Et si après avoir recherché la vérité, mais qu’aucune des 2 suppositions n’est plus forte, il doit se baser sur la certitude, autrement dit sur le minimum. »La preuve est le hadith d’Abou Sa’id Al Khoudri (رضي الله عنه) qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous doute dans sa prière et qu’il ne sait combien il a prié, 3 ou 4, alors qu’il enlève le doute et qu’il se base sur la certitude, puis qu’il fasse 2 prosternations avant de faire le taslim. S’il avait prié 5 alors ces 2 prosternations seront pour lui une intercession et une compensation de sa prière. Et s'il avait prié la totalité de sa prière sans faire d’erreur, alors ces 2 prosternations seront une humiliation pour Shaytan. » (rapporté par Mouslim, Abou Dawoud et An-Nassa-i) Le jugement de la prosternation de la distraction (حُكْمُ سُجُودِ السَّهْوِ) :La prosternation de distraction est une obligation, car le Prophète (صلى الله عليه وسلم) l’a ordonnée. Or, l’ordre du Prophète (صلى الله عليه وسلم) est une obligation jusqu’à preuve du contraire. En effet, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a toujours fait les prosternations de la distraction et ne les a jamais délaissées ne serait-ce qu’une seule fois. Cependant, il est utile de noter que ce jugement varie selon la distraction. En effet, si la personne délaisse un pilier ou une obligation, les prosternations de la distraction sont obligatoires, alors que si elle a délaissé une sounnah, elles sont seulement préférables et non obligatoires. A quel moment doit-on faire les prosternations de distraction ?L’auteur cite la parole du Cheykh Al Islam Ibn Taymiyya (رحمه الله) qui explique à quel moment il faut faire ces prosternations. Il dit : « L’avis qui semble être le plus judicieux, c’est de faire la différence entre la diminution, l’augmentation et le doute avec ou sans présomption. Dans cela il y a l’application de tous les hadiths, ainsi que preuve venant de la raison… »Le cheykh Al Islam Ibn Taymiyya cite donc 4 situations :1- la diminution: le fait d’enlever quelque chose dans sa prière 2- l’augmentation: le fait d’ajouter quelque chose 3- le doute avec présomption: lorsque la personne pense qu’un avis est plus fort que l’autre 4- le doute sans présomption: lorsque la personne, après avoir recherché, ne trouve pas d’avis dominant et se base sur la certitude. Puis le cheykh explique les situations une à une : 1- La diminutionLorsqu’il y a une diminution dans la prière, comme par exemple le délaissement du 1er tachahhoud, la prière a alors besoin d’être réparée, compensée. Et sa compensation doit être faite avant le taslim, afin de compléter et parfaire la prière, car le taslim termine la prière et autorise les choses interdites durant la prière. 2- L’augmentationEn cas d’ajout dans la prière, comme l’ajout d’une rak’at par exemple, les prosternations doivent être faites après le taslim, afin d’éviter un 2ème ajout dans la prière. Et ces 2 prosternations sont une humiliation pour Shaytan. 3- Le doute avec présomptionLorsque la personne a douté mais a privilégié un avis sur un autre, il finit sa prière. Il n’y a alors plus de doute. Malgré cela le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit de faire 2 prosternations après le taslim, ceci pour rabaisser le diable. 4- Le doute sans présomptionDans ce cas, il faut faire les 2 prosternations avant le taslim. Et cheykh Al Islam dit : « Cet avis que nous crions fort est l’avis qui utilise l’ensemble des hadiths, et utilise une vraie analogie. » A noter également, que cette façon de procéder, en divisant les distractions au cours de la prière en 4 situations, est l’avis de cheykh Al Islam Ibn Taymiyya. Il considère donc les moments cités précédemment comme obligatoires. Mais la majorité des savants sont d’avis que cette façon de choisir le moment où faire les prosternations, est seulement préférable.Il a été posé la question au Cheykh Ibn Al ‘Outhaymin (رحمه الله) : « Quel est le jugement concernant une personne qui a fait les prosternations de la distraction avant le taslim alors qu’il devait les faire après ? » Il a répondu : « L’avis de la plupart des savants est que ces règles sont préférables, mais il lui est autorisé de faire les prosternations avant ou après le taslim. » Puis il a cité l’avis du cheykh Ibn Taymiyya. Différentes situations possibles et cas particuliers : Lors de l’oubli du 1er tachahhoud :Dans le hadith d’Abou Hourayra (رضي الله عنه) cité plus haut, où il est dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a prié 2 rak’at pour le Dhohr. Quand le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a entendu son erreur, il a prié les 2 rak’at manquantes, puis a fait les 2 prosternations après le taslim. Pourquoi ? Avait-il diminué ou ajouté dans sa prière ? Les savants disent, qu’en complétant sa prière, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a fait un ajout, qui est celui du taslim. En effet, il a fait un 1er taslim après les 2 premières rak’at, puis un 2ème taslim après les 2 rak’at complétées. Pendant la prière en groupe :Lorsque l’Imam s’est trompé au cours de la prière, mais qu’un fidèle est arrivé en retard à cette prière. Le fidèle doit-il faire les prosternations de la distraction avec l’imam ou non ? Les savants disent que si l’Imam fait les 2 prosternations de la distraction avant le taslim, le fidèle en retard doit suivre l’imam. Car le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « L’imam est là pour être suivi, ne divergez pas avec lui. »Par contre, si l’Imam fait les prosternations de la distraction après le taslim, il se pose deux situation : 1- Le fidèle a vu et a participé à la distraction de l’Imam, dans ce cas il doit faire les prosternations 2- Sinon le fidèle n’est pas obligé de se prosterner avec l’Imam La personne qui oublie de faire les 2 prosternations :Si une personne a été distraite pendant sa prière, elle doit faire les prosternations de la distraction. Cependant, si elle oublie de les faire, les savants disent que cela dépend de la durée qui s'est écoulée au moment où elle s'en souvient : si celle-ci est courte, elle doit accomplir les prosternations, mais si celle-ci est longue, elle en est dispensée et sa prière est valide. (Cependant, cheykh Al Islam ibn Taymiyya et cheykh ibn Baz disent que la personne effectue les prosternations de la distraction dès qu'elle s'en rappelle, et ceci même si un long moment s'est écoulé.) De même, si la personne n’accomplit pas les prosternations de la distraction volontairement, sa prière est également valide, à condition qu’elle ait compensé sa prière (c-à-d que si elle a oublié un des piliers de la prière ou une rak’at, elle l’a ajouté). Cependant, les savants disent que la personne a commis un péché car les prosternations de la distraction sont obligatoires. Celui qui s’est trompé dans la lecture du Coran :Cheykh al Outhaymin a dit qu’il ne fallait pas faire les prosternations de la distraction en cas d’erreur dans la récitation du Coran, car cela ne fait pas partie de la façon de faire la prière. Et ce qui a été rapporté dans la sounnah sur l’Imam qui se trompe dans sa lecture est de lui souffler, et non pas de faire les prosternations. Concernant l’oubli d’un pilier dans la prière :Par exemple, prenons le cas d’une personne qui a oublié une inclinaison. Si elle se souvient de cet oubli pendant le soujoud de cette même rak’at, dans ce cas elle se lève accomplir l’inclinaison oubliée puis refait les 2 soujoud qui suivent. Par contre, si elle se souvient de cet oubli lors du soujoud de la 2ème rak’at, alors dans ce cas elle considère cette rak’at comme étant la 1ère, puis complète une autre rak’at. Et il y a des savants, comme cheykh Al Outhaymin (رحمه الله) qui disent que si la personne a oublié un pilier et n’a pas atteint le même pilier de la rak’at suivante, elle doit s’acquitter de ce pilier, mais si elle s’en est rappelé après avoir accompli ce même pilier de la rak’at suivante, alors dans ce cas elle considère cette rak’at comme étant la 1ère. Lorsque la personne a fait un ajout et un oubli :Dans ce cas, les savants ont dit que les 2 prosternations avant le taslim prévalent sur les prosternations après le taslim, car le manque doit être compensé. Quant à cheykh Al Albani, il est d’avis que le musulman a le choix de les faire avant ou après. Concernant l’oubli d’une sounnah dans la prière :Celui qui délaisse une sounnah dans la prière, il lui est autorisé de faire les 2 prosternations de la distraction. La preuve de cela est le hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Pour toute distraction, 2 prosternations. » (rapporté par Abou Dawoud et Ibn Majah). Mais dans ce cas elles ne sont plus obligatoires, puisque la chose oubliée n’est pas obligatoire. Celui qui s’est distrait pendant les prosternations de la distraction :Par exemple, la personne se prosterne et en se relevant, elle ne sait plus si c’était la 1ère ou la 2ème proternation. Dans ce cas les savants, à l’unanimité, ont dit qu’il n’y a pas de prosternations de la distraction pour une distraction dans les prosternations de la distraction. .
Dernière édition par Oum Mouqbil le Mar 15 Mar 2011 - 15:06, édité 2 fois | |
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| Sujet: Re: EL-WADJÎZ FI FIQHI = le livre de la prière Sam 30 Oct 2010 - 21:48 | |
| Cours n°24
Chapitre de la prière en groupe – Son jugement – Ses mérites – La présence des femmes à la prière en groupe – Les comportements à adopter en se rendant et à l’intérieur de la mosquée Jugement de la prière en groupe :La prière en groupe ( صَلَاةُ الجَمَاعَةِ) est une obligation pour toutes les prières, pour l’homme, pubère, libre, et résident. La preuve que la prière en groupe n’est pas obligatoire pour les femmes, les garçons non pubères, les esclaves et les voyageurs, c’est le hadith du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « La prière en groupe est obligatoire sauf pour 4 personnes : un esclave, une femme, un enfant et un malade. » (hadith rapporté par Abou Dawoud et authentifié par Cheykh Al Albani) La preuve de cette obligation est le hadith d’Abou Hourayra (رضي الله عنه), qui dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Je jure par Celui qui détient mon âme entre Ses mains, j’ai pensé à ordonner qu’on m’apporte du bois que je brûlerais, puis que j’ordonne qu’on appelle à la prière et qu’un homme dirige celle-ci, puis que j’aille à l’encontre des hommes qui prient chez eux et les brûler dans leur maison. Je jure par Celui qui détient mon âme entre Ses mains, si l’un d’entre eux savait qu’il pourrait trouver un os recouvert de viande ou la quantité de viande trouvée entre les côtes d’une brebis, il aurait assisté à la prière de l’Icha. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) « un os recouvert de viande ou la quantité de viande trouvée entre les côtes d’une brebis » : les savants expliquent qu’il s’agit là d’une quantité infime et dérisoire. Cela pour dire que si ces hommes trouvaient un quelconque intérêt à venir à la prière en groupe, même si petit soit-il, ils viendraient. « les brûler dans leur maison » : Cette pensée du Prophète (صلى الله عليه وسلم) nous prouve l’importance de la prière en commun et son obligation. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) n’a cependant pas brûlé les maisons, et ceci pour 2 raisons : 1- Parce que ces maisons peuvent aussi contenir des femmes et des enfants pour qui la prière en commun n’est pas une obligation. 2- Parce que le fait de châtier avec le Feu est propre à Allah (سبحانه وتعالى), et aucune créature ne peut le faire. La 2ème preuve est le hadith d’Abou Hourayra (رضي الله عنه), qui dit : « On a amené un homme aveugle auprès du Prophète (صلى الله عليه وسلم) qui lui a dit : « Ô Messager d’Allah, je n’ai personne pour me guider vers la mosquée, puis-je prier chez moi ? » Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a accordé cette faveur. Puis lorsque l’homme s’est retourné pour partir, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) l’a appelé et lui a demandé : « Entends-tu l’appel à la prière ? » Il a répondu : « Oui. » Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Alors réponds (à cet appel). » » (rapporté par Mouslim et An-Nassa-i) Et selon ‘Abdoullah Ibn Mas’oud (رضي الله عنه) : « Celui qui espère rencontrer son Seigneur demain en étant musulman, qu’il prenne soin de ses prières au moment où elles sont appelées, car Allah (تعالى) a légiféré à votre Prophète (صلى الله عليه وسلم) les voies de la guidée, et elles (les prières) font partie des voies de la guidée. Et si vous priez dans vos maisons comme prie celui qui est en retrait, vous délaisserez la voie de votre Prophète (صلى الله عليه وسلم), et en délaissant la voie de votre Prophète (صلى الله عليه وسلم), vous serez égarés. Et chaque homme qui fait ses ablutions de façon parfaite, puis se dirige vers la mosquée, Allah lui comptera pour chaque pas effectué une bonne action, l’élèvera d’un degré, et lui effacera un péché. À notre époque, seuls les hypocrites délaissaient la prière en groupe. À notre époque, un homme venait appuyé sur 2 hommes jusqu’à ce qu’il soit en position dans le rang. » (rapporté par Mouslim et An-Nassa-i) Les savants ont dit que celui qui délaisse toutes les prières en connaissant son jugement, est un hypocrite ou est très fortement soupçonné d’hypocrisie. Et selon Ibn ‘Abbas (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui entend l’appel à la prière et ne vient pas, il n’a point de prière sauf s'il a une excuse. » « il n’a point de prière » : C’est-à-dire qu'il n’a pas de prière complète. Cela signifie que si cet homme prie chez lui alors qu’il entend l’adhan, il n’aura pas toute la récompense de sa prière. Et certains savants ont même dit que dans ce cas sa prière n’est pas acceptée, comme le dit Cheykh Al Islam Ibn Taymiyya (رحمه الله). Les mérites de la prière en groupe : Selon ‘Abdoullah Ibn ‘Oumar (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La prière en groupe prévaut sur la prière individuelle de 27 degrés. » (hadith authentique rapporté par Ibn Majah) Et selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « La prière en groupe est multipliée par rapport à la prière faite à la maison, ou au marché (c-à-d à son travail), de 25 fois. Lorsque la personne fait ses ablutions de façon parfaite, puis sort vers la mosquée ayant pour seule intention de faire la prière, chaque pas qu’il fera l’élèvera d’un degré et lui effacera un péché. Et les anges ne cesseront de prier pour lui tant qu’il restera dans son lieu de prière, et les anges diront : « Ô Allah prie sur lui, ô Allah entre-le dans Ta miséricorde. » Et l’un d’entre vous reste en état de prière tant qu’il attend la prière suivante. » Les savants ont dit qu’il faut comprendre du 1er hadith le fait que la prière en groupe équivaut à 27 prières effectuées à la maison. Puis dans le 2ème hadith il est dit 25. Donc comment rassembler les 2 hadiths ? Les savants ont donné 2 explications : - La première, c'est que les 25 entre dans les 27, et qu’il n’y a pas de contradiction dans cela. - La deuxième, c’est que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a été informé au début que c’était 25, puis par la suite de 27 degrés. Et Allah (سبحانه وتعالى) a voulu combler Ses serviteurs en leur ajoutant 2 degrés. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui va à la mosquée et en revient, Allah (سبحانه وتعالى) lui réserve « nouzoulahou - نُزُلَهُ » au Paradis à chaque fois qu’il part et revient. » « an-nouzoul - النُّزُلُ » : les savants ont dit que c’est ce que les gens préparent pour leur invité, comme sa nourriture, sa place etc. Donc Allah (سبحانه وتعالى) prépare cela mais au Paradis. La présence des femmes à la prière en groupe :Il est autorisé aux femmes de se rendre à la mosquée et de participer à la prière en groupe à condition de délaisser tout ce qui pourrait attirer ou apporter de la fitna, comme le fait de s’embellir ou de se parfumer. Selon ‘Abdoullah Ibn ‘Oumar (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « N’interdisez pas à vos femmes de venir à la mosquée et leurs maisons sont meilleures pour elles. » (rapporté par Abou Dawoud) Et selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Si une femme touche à un parfum, qu’elle n’assiste pas avec nous à la dernière prière de ‘Icha. »Et ce n’est pas parce que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a cité la prière du ‘icha que ce hadith n'est propre qu’à cette prière. Il faut comprendre de cela que la femme ne peut assister à aucune prières si elle est parfumée. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه) également, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « N’interdisez pas aux servantes d’Allah les mosquées d’Allah, mais si elles sortent qu’elles ne soient pas parfumées. »Le parfum pour les femmes n’est cependant pas interdit, il est uniquement interdit pour sortir. Quant au fait de se parfumer à la maison cela n’est pas illicite. Leurs maisons sont meilleures pour elles (بُيُوتُهُنَّ خَيْرٌ لَهُنَّ) :La femme, même s'il lui est autorisé de sortir à la mosquée, sa prière chez elle est meilleure et plus récompensée. La preuve est le hadith cité précédemment, mais également un hadith plus explicite de Oum Houmayd As-Sâ’idiyya qui dit qu’elle est venue voir le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et lui a dit : « Ô Envoyé d’Allah, j’aime faire la prière avec toi. » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Je sais que tu aimes faire la prière avec moi, mais ta prière dans ta chambre est meilleure que ta prière dans ta salle (fi houjratiki), et ta prière dans ta salle est meilleure que ta prière dans ta maison (c-à-d tout autre endroit de ta maison), et ta prière chez toi est meilleure que ta prière dans la mosquée de ton peuple (proche de chez toi), et ta prière dans la mosquée proche de chez toi est meilleure que ta prière dans ma mosquée. » (rapporté par Ahmed et Ibn Khouzeyma) « meilleure que ta prière dans ma mosquée » : Or on sait que la prière effectuée dans la mosquée du Prophète (صلى الله عليه وسلم) équivaut à 1 000 prières dans les autres mosquées (sauf pour la mosquée de Jérusalem et celle de La Mecque). Ainsi la prière d’une femme dans une mosquée proche de chez elle vaut plus que 1 000. Les comportements à adopter en se rendant à la mosquée (آدَابُ المَشْيِ إِلَى المَسْجِدِ) :Selon Abou Qatâda (رضي الله عنه) : « Lorsque nous priions avec le Prophète (صلى الله عليه وسلم), il a entendu le bruit qu’ont fait des hommes en entrant de façon précipitée dans la mosquée. Il leur a dit : « Qu’avez-vous ? » Ils ont répondu : « Nous étions pressés pour la prière. » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) leur a dit : « Ne vous précipitez pas. Lorsque vous vous rendez à la mosquée, faites-le en étant sereins. Ce que vous avez attrapé, priez-le, et ce que vous avez raté, complétez-le. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Et selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque vous entendez al iqamah, marchez vers la prière en étant sereins et tranquilles, et ne vous précipitez pas. Ce que vous avez attrapé, priez-le, et ce que vous avez raté, complétez-le. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Et selon Ka’b Ibn ‘Oujra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous fait ses ablutions de façon parfaite et sort pour se rendre à la mosquée, qu’il n’entremêle pas ses doigts car il est en prière. » Ce qu’il faut dire au moment de sortir de chez soi :Selon Anas (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui dit lorsqu’il sort de chez lui : « Bismillahi tawakaltou ‘ala llahi wa la hawla wa la qouwata illa billah (بِسْمِ اللَّهِ تَوَكَّلْتُ عَلَى اللَّهِ ، وَلَا حَوْلَ وَلَا قُوَّةَ إِلَّا بِاللَّهِ) » (au nom d’Allah, je place ma confiance en Allah en dehors duquel il n’y a de force ni de puissance.), il lui sera dit : « Tu es guidé, tu auras ta subsistance, et tu seras épargné de tout mal, et le diable s’éloignera de lui. » (rapporté par Abou Dawoud et Tirmidhi) « il lui sera dit » : c’est-à-dire les anges lui diront. Ce hadith est général et il n’est pas propre à celui qui sort pour se rendre à la mosquée. Il est possible de dire cette invocation chaque fois que la personne sort de chez elle. Et ‘Abdullah Ibn ‘Abbas (رضي الله عنه) a dormi chez le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et il a décrit sa prière de la nuit, puis il a dit : « Puis le muezzin a fait l’appel à la prière. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) est sorti en disant : « Ô Allah, fais entrer dans mon cœur de la lumière, et dans ma langue de la lumière, et fais entrer dans mon ouïe de la lumière, et fais entrer dans ma vue de la lumière, et mets de la lumière derrière moi, devant moi, au-dessus de moi et en dessous de moi, Ô Allah, donne-moi de la lumière. » (rapporté par Mouslim et Abou Dawoud) اللَّهُمَّ اجْعَلْ فِي قَلْبِي نُورًا وَفِي لِسَانِي نُورًا وَاجْعَلْ فِي سَمْعِي نُورًا وَاجْعَلْ فِي بَصَرِي نُورًا وَاجْعَلْ مِنْ خَلْفِي نُورًا وَمِنْ أَمَامِي نُورًا وَاجْعَلْ مِنْ فَوْقِي نُورًا وَمِنْ تَحْتِي نُورًا اللَّهُمَّ أَعْطِنِي نُورًا Ce qu’il faut dire au moment d’entrer dans la mosquée :Selon ‘Abdoullah ibnou ‘Amrou ibn al ‘Ass (رضي الله عنه) : « Lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) entrait dans la mosquée il disait : « Je cherche refuge auprès d’Allah le Très Grand, auprès de Son noble Visage et de Son pouvoir éternel, contre le diable banni. » (traduction tirée du livre « les invocations authentiques » Cheykh Al Albani) أَعُوذُ بِاللَّهِ الْعَظِيمِ وَبِوَجْهِهِ الْكَرِيمِ وَسُلْطَانِهِ الْقَدِيمِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيمِ Selon Fatima (رضي الله عنها), la fille du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Lorsqu’il entrait dans la mosquée, il disait : « Au nom d’Allah. Que (la prière et) le salut soient sur le Messager d’Allah. Ô Allah pardonne-moi mes péchés et ouvre-moi les portes de Ta miséricorde. »
(بِسْمِ اللَّهِ وَالسَّلامُ عَلَى رَسُولِ اللَّهِ اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي ذُنُوبِي وَافْتَحْ لِي أَبْوَابَ رَحْمَتِكَ ) Et lorsqu’il sortait, il disait : « Au nom d’Allah, que le salut soit sur le Messager d’Allah. Ô Allah pardonne-moi mes péchés et ouvre-moi les portes de Tes bienfaits. »
(بِسْمِ اللَّهِ وَالسَّلامُ عَلَى رَسُولِ اللَّهِ اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي ذُنُوبِي وَافْتَحْ لِي أَبْوَابَ فَضْلِكَ ) (rapporté par Mouslim et at-Tirmidhi) Il y a également une autre sounna, que l’auteur n’a pas citée, qui est connue d’après la parole de Anas (رضي الله عنه) qui dit : « Fait partie de la sounnah du Prophète (صلى الله عليه وسلم), d’entrer dans la mosquée par le pied droit, et d’en sortir par le pied gauche. » (authentifié par Cheykh Al Albani) La prière de la salutation de la mosquée (tahiyyatoul masjid - تَحِيَّةُ المَسْجِدِ) : Il s’agit de 2 rak’at dont l’intention peut différer. En entrant dans la mosquée on peut accomplir 2 rak’at avec l’intention de faire « tahiyyatoul masjid », ou avec l’intention de faire une râtiba. Il n’est pas obligatoire de faire 2 rak’at proprement dédiées à la mosquée, puisque le but est d’occuper l’endroit où on va s’asseoir par une prière. Lorsque la personne entre dans la mosquée, elle doit obligatoirement prier 2 rak’at avant de s’asseoir. La preuve de cela est le hadith de Abou Qatâda (رضي الله عنه) qui dit : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous entre dans la mosquée, qu’il ne s’asseye pas avant d’avoir accompli 2 rak’at. » (rapporté par Mouslim et Al Boukhari) L’auteur pense que cette prière est obligatoire d’après l’ordre du Prophète (صلى الله عليه وسلم). Ceux qui jugent que cette prière n’est pas obligatoire se basent sur le hadith où un homme vint interroger le Prophète (صلى الله عليه وسلم) pour lui demander ce qui était obligatoire, et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit de prier 5 prières. Et l’homme lui a dit : « Est-ce qu’il y a autre chose ? ». Il a répondu : « Non, si ce n’est des prières surérogatoires. » Cependant, nous avons déjà vu comment les autres savants ont répondu à cet argument (voir cours n°21, la prière de l’éclipse) Même si l’Imam fait son discours :Selon Jâbir Ibnou ‘Abdillah (رضي الله عنه) : « Un homme est venu alors que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) faisait son discours du vendredi. Et il lui a dit : « As-tu prié ô untel ? » Il a répondu : « Non. ». Alors le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit : « Lève-toi et prie. » Lorsqu’on appelle (au 2ème appel) à la prière, il n’y a plus de prière :Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsqu’on appelle à la prière (l’iqama), il n’y a point de prière sauf la prière obligatoire. » (rapporté par Mouslim) Et selon Mâlik ibn Bouhayna (رضي الله عنه) : « Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a vu un homme en train de prier deux rak'a alors que l’iqama avait été faite. Et lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) est parti, les gens ont entouré cet homme et il (صلى الله عليه وسلم) lui a dit : « Est-ce que le Sobh est de 4 raka’at ? Est-ce que le Sobh est de 4 raka’at ? » » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Concernant le 1er adhan, il est permis de prier les 2 rak’a pendant l’appel, mais il est préférable d’attendre pour pouvoir faire les sounan relatives à l’adhan, puis après celui-ci faire ses 2 rak’a. Sauf pour l’adhan du vendredi où il est préférable de faire les 2 rak’a au cours de l’adhan, afin de pouvoir écouter le discours du vendredi qui est obligatoire. Le mérite de faire le 1er takbir avec l’Imam :Selon Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui prie pour Allah pendant 40 jours en groupe en faisant le 1er takbir avec l’Imam, il sera exempté de 2 choses : le Feu de l’Enfer, et l’hypocrisie. » (rapporté par At-Tirmidhi, jugé bon) Dans une autre version, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui prie pour Allah pendant 40 jours dans la mosquée de son quartier (proche de chez toi)… » Celui qui arrive alors que l’imam a terminé sa prière :Selon Sa’id Ibnoul Mousayyib (رضي الله عنه) : « Un homme parmi les Ansars (les gens de Médine) agonisait et a dit : « Je vais vous rapporter un hadith que je vous cite en espérant la récompense. J’ai entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : « Lorsque l’un d’entre vous fait ses ablutions de façon parfaite, puis sort pour la prière, chaque pas qu’il fera avec son pied droit, Allah (سبحانه وتعالى) lui écrira pour cela une bonne action, chaque fois qu’il posera son pied gauche, Allah (سبحانه وتعالى) lui effacera un péché, que l’un d’entre vous habite loin de la mosquée ou qu’il en soit proche. S’il arrive à la mosquée et prie en groupe, alors ses péchés lui seront pardonnés. Et s’il arrive à la mosquée, prie une partie de la prière et rattrape ce qu’il a raté, il aura la même récompense. Et s’il arrive à la mosquée et que les autres ont déjà prié, il prie et il aura la même récompense. » (rapporté par Abou Dawoud) Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous fait ses ablutions de façon parfaite, puis se dirige vers la mosquée et trouve les gens ayant fini leur prière, Allah (سبحانه وتعالى) lui accordera la même récompense que ceux qui ont prié et assisté à la prière, sans que la récompense de ceux-ci ne soit diminuée de quoi que ce soit. » (rapporté par Abou Dawoud et An-Nassa-i) Entrer avec l’imam quelle que soit sa position :Selon ‘Ali Ibn Abi Tâlib et Mou’adh Ibnou Jabal (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous arrive à la prière et que l’Imam est dans une position, qu’il fasse la même position que lui. » (rapporté par At-Tirmidhi) Par exemple s’il trouve l’imam prosterné, il commence par le takbir de l’ouverture, qui est un pilier de la prière, puis il fait le takbir et se prosterne comme l’Imam. .
Dernière édition par Oum Mouqbil le Ven 5 Nov 2010 - 14:55, édité 1 fois | |
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