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 L’appel à la religion d’Allah

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Oum Mouqbil
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Oum Mouqbil


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MessageSujet: L’appel à la religion d’Allah   L’appel à la religion d’Allah I_icon_minitimeSam 31 Jan 2009 - 16:39

L’appel à la religion d’Allah

Muhammad Ibn Saleh Ibn Otheymine



L’appel à la religion d’Allah doit être effectué avec sagesse ; comme est détestable la sagesse de celui qui n’a [d’habitude] pas de sagesse ! L’appel à la religion d’Allah doit être fait :

1) Avec sagesse.

2) Par la bonne exhortation.

3) En argumentant de la meilleure des manières avec ceux qui ne sont pas injustes.

Et d’une manière moins affable avec une personne injuste

Telles sont les quatre étapes de l’appel à la religion d’Allah. Allah (U) a dit :

« Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon [1]»

Allah (U) dit encore :

« Et ne discute que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d’entre eux qui sont injustes [2]»

La sagesse consiste à avoir une connaissance parfaite des choses, et à savoir remettre chaque chose dans son contexte. Est contraire à la sagesse, le fait de se précipiter, d’exiger des gens qu’ils changent de condition, qu’ils quittent celle dans laquelle ils se trouvent, pour devenir ce qu’étaient les compagnons [de L’Envoyé d’Allah (e)] du jour au lendemain. Celui qui désire cela est sans aucun doute stupide et loin de la sagesse ; car la sagesse d’Allah (U) ne veut pas que cela se passe de cette manière, et ceci fut démontré par Muhammad L’Envoyé d’Allah (e) celui sur qui est descendu le Livre, lors d’une descente faite par étapes, afin qu’une fois la révélation terminée, elle soit fixée dans les esprits. La prière devint obligatoire lors de l’ascension nocturne, trois ans avant l’émigration [de L’Envoyé (e) à Médine] (l’hégire). Certains disent un an et demi, avant l’hégire ; d’autres disent cinq ans avant l’hégire, selon les divergences d’opinions des savants… De plus, elle ne fut pas prescrite au départ telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les prières de dhor, de l’asr, de l’isha et de sobh prescrites au début, étaient constituées de deux ra’ka, tandis que la prière du magreb était de trois ra’ka, afin que la journée soit clôturée par un nombre de ra’ka impair. Après l’émigration (l’hégire), lorsque L’Envoyé d’Allah (e) eut passé treize ans à la Mecque, la prière de la personne résidente fut augmentée, et elle passa à quatre ra’ka pour les prières de dhor, l’asr, et de l’isha, tandis que la prière de sobh quant à elle resta comme elle était, car on y prolonge la récitation [du Coran]. La prière du magreb resta également à trois ra’ka afin que la journée soit clôturée par un nombre de ra’ka impair.

La Zakât [3] fut prescrite soit pendant la deuxième année de l’hégire, soit à la Mecque, sans que sa valeur et son caractère obligatoire en fonction des situations ne soient fixés. L’Envoyé d’Allah (e) n’envoya ses percepteurs de Zakât qu’en l’an neuf de l’hégire. La Zakât a connu une évolution en trois étapes :

- A la Mecque :

« Et acquittez-en les droits le jour de la récolte [4]»

Ni l’obligation ni la quantité nécessaire pour que la Zakât devienne obligatoire, ne sont précisées. Ces questions étaient laissées à la charge de chacun.

- En l’an deux de l’hégire, les proportions de la Zakât furent précisées.

- En l’an neuf de l’hégire, L’Envoyé d’Allah (e) commença à envoyer des percepteurs de Zakât auprès des éleveurs bovins, et des agriculteurs.

Méditez sur la façon dont on prend en considération la condition des gens dans la prescription des lois d’Allah (U) alors qu’Il est le plus Sage des juges.

De même pour le jeûne, personne n’ignore qu’il y eut également des étapes dans sa prescription. L’homme avait le choix, lorsque ce fut prescrit au départ, entre jeûner ou nourrir un pauvre. Puis le jeûne seul devint obligatoire, et le fait de nourrir un pauvre devint une expiation pour celui qui ne peut jeûner de manière continue.


Je dis donc que la sagesse ne peut accepter que le monde change du jour au lendemain, la patience est obligatoire. Prenez donc aujourd’hui de votre frère que vous prêchez , ce qu’il y a chez lui aujourd’hui comme vérité, et progressez avec lui petit à petit jusqu’à ce que vous le sortiez de l’égarement. Ne croyez pas que tout le monde est façonné selon un même moule ! Car il existe une différence entre l’ignorant et l’obstiné.

Il serait peut-être opportun que je cite à cette occasion plusieurs exemples de la manière par laquelle le L’Envoyé d’Allah (e) appela les gens à la religion d’Allah.

Mu’awiya Ibn Al-Hakim (t) arriva un jour alors que L’Envoyé d’Allah (e) dirigeait les gens en prière. Un des prieurs éternua, puis dit : « Al-Hamdoulilah » (louange à Allah) –soit dit en passant, lorsque quelqu’un éternue alors qu’il prie, qu’il dise : « Al-Hamdoulilah » (louange à Allah), et cela qu’il soit debout, incliné ou prosterné– Cet homme dit donc : « Al-Hamdoulilah » (louange à Allah) Mu’awiya répondit : « ya rhamouka’llah » (Qu’Allah te fasse miséricorde) [ces paroles annulent la prière]. Les gens le fixèrent alors du regard ; Mu’awiya dit alors : « Que ma mère périsse ! » - Expression utilisée au sens figuré, et non au sens propre –L’Envoyé d’Allah (e) utilisa cette expression lorsqu’il dit à Moadz Ibn Jabel :

« Veux-tu que je t’informe de ce qui est l’essentiel de tout cela ? Je répondis : Certainement Ô Envoyé d’Allah ! Retiens ceci ! - dit-il en saisissant sa langue – puis il répéta retiens-la ! Moadz dit alors : Est-ce que nous serons rétribués sur ce que nous disons ? Il répondit : « Que ta mère te perde Ô Moadz ! Les gens ne seront jetés dans l’enfer sur leurs faces - ou sur leurs nez – qu’à cause de leurs langues ! »

Suite à cela Mu’awiya (t) continua sa prière. Une fois sa prière terminée L’Envoyé d’Allah (e) l’appela. Mu’awiya dit : « Par Allah, je n’ai jamais vu quelqu’un enseigner aussi bien que lui –Ô ! Allah accorde-lui paix et bénédiction–. Par Allah il ne me traita pas durement, ni ne me repoussa, il me dit simplement :

« Certes, il n’est pas bon que les gens conversent dans cette prière. Celle-ci ne doit être composée que de glorifications (tasbih) des formules : Allah est le plus Grand (takbir) et de la récitation du Coran. »


Voyez comme cette façon d’appeler à la religion d’Allah séduit les âmes et amène l’homme à l’accepter, tout en l’enchantant. De plus, nous retiendrons de ce hadith que quiconque parle dans la prière, sans savoir que ces paroles l’annule, sa prière reste valable.

Autre exemple :

Un homme se rendit auprès de L’Envoyé d’Allah (e) et lui dit : « Ô Envoyé d’Allah, je suis perdu ! Il répondit : « Qu’as-tu donc ? » Il dit : « J’ai eu des rapports sexuels avec ma femme pendant le mois de Ramadan, alors que je jeûnais » L’Envoyé d’Allah (e) lui ordonna donc de libérer un esclave [en compensation de son acte] « Je n’en trouve pas, » lui répondit-il. Il lui ordonna alors de jeûner deux mois consécutifs. « Je ne peux pas », répondit-il. Il lui ordonna alors de nourrir soixante pauvres. « Je ne peux pas », répondit-il encore. Puis l’homme s’assit. C’est alors qu’on apporta à L’Envoyé d’Allah (e) des dattes.

Il dit : « Prends cela et fais-en l’aumône » L’homme profita alors de la générosité de L’Envoyé d’Allah (e) [Le plus généreux de toutes les créatures] et lui demanda : « Cette aumône, doit-elle être faite à plus pauvre que moi Ô ! Envoyé d’Allah ? Je jure par Allah qu’il n’y a pas, entre les deux champs de pierres de Médine, une seule famille qui soit plus pauvre que la mienne. » L’Envoyé d’Allah se mit alors à rire au point de découvrir ses canines, parce que cet homme était venu à lui en ayant peur, disant « Je suis perdu ! », et repartait heureux. L’Envoyé d’Allah (e) ajouta : « Donne ces dattes à manger à ta famille » L’homme partit donc rassuré et heureux de cette religion (l’Islam) et de la facilité dont fit preuve la première personne qui appela les gens la religion islamique (e).

L’important est que celui qui appelle à Allah (U), le fasse avec sagesse. Qu’il ne se comporte pas avec l’ignorant comme avec celui qui sait, et avec l’opiniâtre comme avec la personne docile. A chaque lieu son discours, et à chaque circonstanc e une manière d’être.

Celui qui appelle à la religion d’Allah doit avoir un bon comportement de manière à ce que sa science transparaisse dans sa croyance, dans ses actes d’adoration, dans son attitude, ainsi que dans sa conduite en général et afin qu’il puisse tenir au mieux le rôle de prédicateur. S’il adoptait un comportement contraire, son appel à la religion d’Allah serait voué à l’échec, et même s’il réussissait, il n’aurait que peu de résultats.

Celui qui appelle à la religion d’Allah se doit donc de pratiquer de la meilleure des façons ce à quoi il appelle les gens, pour ce qui est des actes d’adorations, du comportement, du caractère, de sa manière d’être, afin que son message soit accepté, et afin qu’il ne soit pas le premier de ceux qui attiseront le feu de l’enfer.

Chers frères ! Certes si nous analysons notre situation, nous allons nous apercevoir qu’il nous arrive parfois d’appeler les gens à pratiquer quelque chose que nous ne pratiquons pas. Nul doute que c’est un grand défaut, excepté lorsque Allah nous fait savoir que c’est du domaine du préférable. Dans les cas où il est question de préférence, il est plus avantageux d’effectuer la chose préférable ; car à chaque lieu son discours. C’est pour cela que L’Envoyé d’Allah (e) appelait les gens à développer certaines qualités, mais que la majeure partie de son temps, il s’occupait de choses plus importantes. Parfois donc il jeûnait au point que l’on disait qu’il ne rompait pas le jeûne, et parfois il mangeait au point que l’on disait qu’il ne jeûnait pas.

Chers frères ! Je voudrais que tous ceux qui invitent à la religion d’Allah aient de bonnes manières, celles qui conviennent à cette mission, afin que ce soient de véritables prédicateurs, et que ce qu’ils disent corresponde à ce qu’ils font.



Notes :
[1] S. An-Nahl (16)/ V. 125
[2] S. Al-‘Ankabut (29)/ V. 46
[3] Zakât : l’impôt légal
[4] S. Al-An’am (6)/ V. 141

Source : www.editionsassia.net
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