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 Sourate An-Nas (114)

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Oum Mouqbil
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Oum Mouqbil


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MessageSujet: Sourate An-Nas (114)   Sourate An-Nas (114) I_icon_minitimeMer 19 Nov 2008 - 20:37

SOURATE AN-NAS

Tafsir de la sourate


Cheikh Ibn ’Uthaymîne



1. « Dis : "Je cherche protection auprès du Seigneur (Rabb) des hommes ».

C’est à dire : auprès d’Allah [gloire et pureté à Lui], car c’est Lui le Seigneur des hommes, mais également des anges, des djinns, des cieux et de la terre, du soleil et de la lune. Bien qu’Il soit le Seigneur de toute chose, Allah cite spécifiquement ici les hommes car cela correspond au sujet que va aborder cette sourate.

2. « Le Souverain (Malik) des hommes ».

C’est-à-dire : Le Souverain qui dispose de l’autorité suprême et du pouvoir absolu sur les hommes.

3. « Dieu (Ilâh) des hommes ».
C’est-à-dire : Celui à qui ils doivent adresser leur adoration, car celui qui est dignement adoré, celui que les cœurs adorent, aiment, et vénèrent, c’est Allah gloire et pureté à Lui.

4. « Contre le mal du mauvais conseiller, furtif, qui souffle le mal dans les poitrines des hommes. »
« Al Waswasa » désigne toutes les mauvaises idées, illusions et autres imaginations qui traversent les esprits. Quant au terme « Al Khannâs », il renvoie à ce celui qui se retire, recule, et disparaît lorsque l’on invoque Allah, autrement dit : au « Shaytân ». C’est ce qui explique que lors de l’appel à la prière (Al Adhân), ce dernier se sauve en émettant des pets afin de ne pas l’entendre et qu’il revient une fois l’appel achevé. De même, le second appel (Al Iqâma) provoque de sa part la même réaction, après quoi il revient à la charge pour perturber l’individu dans sa prière en lui remémorant des choses auxquelles il ne pensait même pas, au point de lui faire oublier combien de rak‘âtes il a accomplies. On rapporte par ailleurs dans le « Musnad » de l’Imâm Ahmad que « lorsque les ogres se manifestent, empressez-vous de faire l’Adhân », les « ogres » désignant des shayâtîn qu’un voyageur (ou qu’une personne) en solitude imagine comme des choses effrayantes, un ennemi ou autre chose semblable, et qui se dissipe dés lors que l’individu se met à faire l’Adhân.

5. « Qu’il (le conseiller) soit un djinn ou un être humain ».
Les mauvaises suggestions peuvent émaner aussi bien des djinns, en ce que ces derniers circulent en l’être humain comme le sang dans les veines, que des hommes ; et Dieu sait combien sont ceux qui inspirent le mal et l’embellissent à l’individu au point de le convaincre d’admettre le mal et de l’appliquer.
Le prophète صلى الله عليه وسلم avait pour coutume, une fois dans son lit, de lire ces trois sourates que sont « Al Ikhlâs », « Al Falaq » et « An-Nâs », puis de souffler dans ses mains pour essuyer ensuite son visage ainsi que toutes les parties qu’il pouvait atteindre de son corps. De même il les lisait après les cinq prières quotidiennes. Il est donc du devoir de l’individu de chercher la Sunna et de l’appliquer telle qu’elle nous a été rapportée.



_________________

Source : Site de Cheikh Ibn ’Uthaymîne, rahimahou Allah.
Traduction : Abû Hafsa

http://www.sounna.com
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Oum Mouqbil
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MessageSujet: Re: Sourate An-Nas (114)   Sourate An-Nas (114) I_icon_minitimeMer 19 Nov 2008 - 20:49

LE MERITE DES DEUX SOURATES DE PROTECTION


D`après `Ouqba Ibn Amir a dit : "Le prophète a dit : "Ne vois-tu pas des versets qui ont été descendue cette nuit, jamais on a vu de pareilles :

قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ الْفَلَقِ
وَ
قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ النَّاسِ

"Dis : ‹Je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante," et "Dis : ‹Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes" [1]



Et d`après Abou sa`id qui dit : "Le prophète se protégeait du mauvais œil du djinn et du mauvais œil de l`homme, lorsque les deux sourates de la protection sont descendues, il les utilisa puis délaissa le reste" .[2]



LE CARACTERE LEGIFERE DE LA RECITATION DES DEUX SOURATES DE PROTECTION


Leur lecture a été légiférée à plusieurs endroits :

Avant le sommeil : D`après `Aicha :
"Le prophète , lorsqu`il rentrait dans son lit, à chaque nuit, il rassemblait ses deux paumes de mains, puis postillonnait à l`intérieur d`elles, puis y lisait : "Dis: ‹Il est Allah, Unique" et "Dis: ‹Je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante," et "Dis: ‹Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes" [3], puis il frottait ce qu`il pouvait de son corps, il commence par sa tête et son visage et le devant de son corps, il faisait ainsi trois fois" .[4]

A la fin de chaque prière, d`après `Ouqba Ibn `Amir, dit : "Le prophète m`a ordonné de lire les sourates protectrices à la fin de chaque prière" .[5]

Durant les invocations du matin et du soir, d`après Mou`adh Ibn Abdallah Ibn Khoubayb rapporte de son père qui a dit : "Nous sommes sortis pendant une nuit pluvieuse et extrêmement sombre, nous cherchions le prophète afin qu`il prie pour nous, nous sommes parvenus à lui, il dit alors :
" parle", je n`ai rien dit, puis il dit : " parle", je n`ai rien dit, puis il dit : " parle", je dis alors : "que dois-je dire ?" il dit : "Dis: ‹Il est Allah, Unique" et les deux sourates de protection lorsque tu es en soirée et en matinée trois fois, elles te suffisent de toutes choses" .[6]

Durant la rouquiya légiférée, d`après `Aicha, qu`Allah l`agrée, le prophète lorsqu`il se plaignait, il lisait sur lui-même les deux sourates de protection, et il postillonnait, et lorsque sa douleur s`accentuait, je lisais sur lui et je le massais par ma main en espérant sa baraka" .[7]

durant la prière impaire, d`après Abdelaziz Ibn Djouraij, dit : "nous avons demandé à `Aicha avec quoi le prophète priait la prière impaire, elle dit : "il lisait en premier "Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très Haut" et dans la deuxième: "Dis: ‹Ô vous les infidèles!" et dans la troisième : "Dis: ‹Il est Allah, Unique" et les deux sourates de protection".[8]


------------------------------



TAFSIR



قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ النَّاسِ ، مَلِكِ النَّاسِ ، إِلَهِ النَّاسِ
"Dis: ‹Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes, Le Souverain des hommes, Dieu des hommes"


"Je cherche protection" : je me refuge et demande garde.
Ce sont trois attributs parmi les attributs du seigneur : la souveraineté, la royauté, la divinité (celui qui mérite l`adoration), c`est le seigneur de toutes choses et leur maître et leur divinité. Toutes choses sont créées pour lui, lui appartiennent, lui sont esclaves, celui dont on demande protection a ordonné que l`on demande de se protéger auprès de celui qui est caractérisé par ses attributs contre le méfait du mauvais conseiller furtif qui souffle le mal, qui n est autre que le diable qui leur embellit le mal et le souffle dans leur poitrine.



مِنْ شَرِّ الْوَسْوَاسِ الْخَنَّاسِ
"Contre le mal du mauvais conseiller, furtif"


C`est le diable qui est chargé de l`homme, il n y a personne parmi les enfants d`Adam sans qu`il n`ai un diable rattaché à lui qui lui embellit les actes blâmables, et celui qui est protégé c`est celui dont Allah l`a préservé.

D`après Abdallah Ibn Mass`oud dit : "Le prophète a dit :
"Il n`y a pas un d`entre vous sans que l`on est chargé un djinn qui est rattaché à lui", ils dirent : "et toi aussi Ô envoyé d`Allah" il dit : "et moi aussi sauf qu`Allah m`a soutenu par rapport à lui, il s`est converti et il ne m`ordonne que le bien".[9]

D`après Ali Ibn Houssain, Safiya bint houayyi vint au prophète , lorsqu`elle repartit , le prophète l`accompagna, il passa alors devant deux personnes des Ansars , il les appela et dit : "c`est Safiya", ils dirent alors : "Pureté à Allah", il dit : "le diable circule dans le sang du fils d`Adam".[10]

D`après Abou Malih, un homme qui dit : "j`étais derrière le prophète sur sa monture, alors sa monture s`est cabrée, je dis alors : "que le diable périsse" Il dit alors : "Ne dit pas : "que le diable périsse" car si tu dis cela il va prendre de la grandeur jusqu`à qu`il devienne comme un édifice et qu`il dise : "par ma force", mais dis plutôt : "au nom d`Allah" car si tu dis cela alors il (le diable) s`amincira jusqu`à qu`il devienne comme la mouche" .[11]

Il y a ici une preuve que le cœur, lorsqu`il se rappelle Allah, le diable diminue en importance et est vaincu, et s`il ne se rappelle pas d`Allah, alors il grandit et vainc.
Sa`id Ibn Joubair a dit à propos de Ibn Abbas, qu`Allah l`agrée, commentant la parole d`Allah :



الْوَسْوَاسِ الْخَنَّاسِ
"Contre le mal du mauvais conseiller, furtif"


"Le diable est perché sur le Coeur du fils d`Adam, au moment où il est inattentif et distrait, il lui souffle le mal, s`il se rappelle Allah, il se retire, c`est à dire il s`en va et délaisse le waswasa". [12]

Ibn Thawour rapporte de son père : "il m`a dit que le diable ou les wasswass (ce que le diable souffle dans le cœur de l`homme), sont projetés dans le cœur de l`homme au moment de tristesse et de joie, et s`il se rappelle Allah, il s`enfuit."



الَّذِي يُوَسْوِسُ فِي صُدُورِ النَّاسِ
"Qui souffle le mal dans les poitrines des hommes"


C`est à dire qu`il souffle son mal dans les hommes et les djinns, le genre des hommes l`emporte sur celui des djinns dans la citation, mais les deux sont concernés.


مِنْ الْجِنَّةِ وَالنَّاسِ
"Qu'il (le conseiller) soit un djinn, ou un être humain"


Ceci renforce le caractère global du terme les hommes, comprenant donc les djinns et les hommes à la fois, et il a été dit : "Qu'il (le conseiller) soit un djinn, ou un être humain" est le tafsir de celui Qui souffle le mal dans les poitrines des hommes, comme Allah a dit :

"Ainsi, à chaque prophète avons-Nous assigné un ennemi: des diables d'entre les hommes et les djinns, qui s'inspirent trompeusement les uns aux autres des paroles enjolivées" (les bestiaux - 112) [13]

D`après Abou Houraira, qu`Allah l`agrée, dit : "des gens vinrent parmi les compagnons du prophète et ils lui demandèrent : "Nous trouvons à l`intérieur de nous même ce dont l`un de nous conçoit comme une gravité extrême d`en parler" Il dit :
"et vous le trouvez ainsi ?" Ils dirent : "oui", Il dit : "Ceci est l`évidence de la foi"[14]

Et le prophète n`est pas mort jusqu`à qu`il est mis en évidence à sa communauté ce qu`Allah leur a autorisé et interdit, il est venu dans le hadith de al-`irbad ibn sariya : "…je vous ai laissé sur la voie claire, sa nuit est comme son jour, personne ne dévie d`elle après moi sans qu`il soit perdu."


------------------------------



LE SENS GLOBAL DE LA SOURATE

Cette sourate est une des sourates protectrices, la première est "l`aube" et elle est la deuxième. La première comprend quatre points dans lesquels on demande protection :
Sourate An-Nas (114) 79841 Du mal de toutes les choses parmi le reste des créatures.
Sourate An-Nas (114) 79841 Du mal qui advient dans les ténèbres de la nuit et les ténèbres de la lune lorsqu`elle se dissipe.
Sourate An-Nas (114) 79841 Du mal des sorciers qui soufflent sur les nœuds.
Sourate An-Nas (114) 79841 Du mal de l`envieux quand il envie.

Ces quatre choses englobes tout ce que l`on craint de leur mal et préjudice. Pour ce qui est de sourate "les hommes", elle comprend la citation d`un seul mal mais qui est plus dangereux des quatre précèdents, à cause de son raccrochement au cœur, si le coeur est corrompu alors le corps est corrompu et s`il est sain tout le corps est sain, c`est ainsi que la sourate était spécifique à la demande de protection contre le mal de celui "Qui souffle le mal dans les poitrines des hommes" parmi les djinns et humains.

Allah a donc ordonné son envoyé et la communauté du prophète qui le suit dans cela, qu`il se protége par le seigneur des hommes, c`est à dire leur créateur, leur maître, leur divinité dont il n`y a en pas d`autre qui mérite l`adoration, contre le mal du diable qui souffle le mal dans le cœur des hommes et ceci par une voix discrète qui n`est pas entendue, il jette donc le doute dans le cœur, la peur et les mauvaises présomptions, il embellit ce qui est affreux, et rend détestable le bien, et tout ceci lorsque le serviteur est insouciant du rappel d`Allah, Le Très Haut. Et sa parole :



الْخَنَّاسِ
"Du mauvais conseiller, furtif"


Ceci est la caractéristique du diable des djinns, si le serviteur se rappelle d`Allah son seigneur, alors il s`enfuit : c`est à dire il se dissimule comme s`il était absent sans vraiment l`être, et lorsque le serviteur oublie le rappel d`Allah, il revient à son trouble. Et sa parole :


مِنْ الْجِنَّةِ وَالنَّاسِ
"Qu'il (le conseiller) soit un djinn, ou un être humain"


C`est à dire que celui qui trouble l`homme peut-être parmi les djinns comme il peut-être parmi les hommes. Et l`homme "youswaswis" (commet le trouble et jette le doute), c`est à dire il accomplit le travail du diable en ce qui concerne l`embellissement du mal, de rendre beau ce qui est ignoble, de jeter des doutes dans l`âme, provoquer les soucis et les mauvaises pensées par des paroles pernicieuses et des expressions qui égarent, au point ou le préjudice de l`homme envers l`homme est plus important que le préjudice du diable envers l`homme, sachant que le diable des djinns est chassé par la demande de protection, par contre le diable des hommes ne peut être chassé, il faut chercher à le tromper et feinter afin de s`en débarrasser.


LES BENEFICES TIREES DE CETTE SOURATE

L`obligation de demander protection à Allah, Le Très Haut, parmi les diables, les hommes et les djinns.
L`attestation de la souveraineté d`Allah, Le Très Haut et sa divinité (son adoration).
L`éclaircissement de la formule de protection comme l`a mise en évidence la sunna authentique.



Notes :
[1]Rapporté par Mouslim (1348)
[2]Rapporté par A-Nassai et (5399) et A-Tirmidhi (1974) et Ibn Madja (3502) et authentifié par Albani dans sahih al-djami` (2/4902) et al-michkate (hadith 4563).
[3]Rapporté par Mouslim (1348).
[4]Rapporté par Boukhari (hadith 4630) et Mouslim (hadith 4060).
[5]Rapporté par Abou Dawoud (hadith 1302) et Tirmidhi (hadith 2828) et Nassai (hadith 1319) et authentifié par Albani dans silsila a-sahihah (tome 2 – hadith 645).
[6]Rapporté par Abou Dawoud (hadith 4419) et Tirmidhi (hadith 3499) et Nassai (hadith 5333) et authentifié (hassan) par Albani dans sahih a-tirmidhi (hadith 3575).
[7]Rapporté par Boukhari (hadith 4629) et Mouslim (hadith 4066).
[8]Rapporté par Abou Dawoud (hadith 1213) et Tirmidhi (hadith 425) et Ibn Madja (hadith 1163) et authentifié (hassan) par Albani dans sahih a-tirmidhi (hadith 463).
[9]Rapporté par Mouslim (hadith 5034).
[10]Rapporté par Boukhari (hadith 6636) et Mouslim (hadith 4041).
[11]Rapporté par Abou Dawoud (hadith 4330) et authentifié par Albani dans sahih Abi Dawoud (hadith 4982).
[12]Moussanafou de Ibn Abi Chaiba (7/135).
[13]Tafsir A-Tabari (30/355)
[14]Rapporté par Mouslim (hadith 188).



Source /

Extrait de "Matière de l'explication du coran (Tafsir) – premier niveau"

Traduit de l`arabe par Abdelmalik Abou Adam al-Firansi – Joubail – Royaume d`Arabie Saoudite – Cha`bane 1429 – Aout 2008 -

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