Refuser la critique
Shaykh Muhammad 'Umar Bazmul
Question : Quel est votre conseil aux musulmans d’occident qui entendent des savants critiquant les gens impliqués dans la da'wa et qui n'acceptent pas cette critique, en disant : « Nous connaissons ces prêcheurs et nous n'avons jamais rencontré ces savants. Ainsi comment pouvons-nous laisser ceux que nous avons connu pendant des années pour les paroles de ceux que nous n’avons jamais rencontrés ? »
Réponse : Le principe dans ce type d'affaire est que ce qui est rapporté d'une personne de confiance doit être accepté. Ainsi si une parole d'un des savants Salafis nous parvient, clarifiant la situation d'une personne, qu'il a quelques problèmes, alors celui qui entend cette parole doit accepter ce que lui rapporte cette personne digne de confiance. Ceci est le cas tant que rien ne vient contredire ou réfuter la critique ou montrer que la critique était hors de propos.
Par exemple, si la critique d'un savant sur quelqu'un nous parvient, nous devons accepter cette critique sur cette personne de la part de ce savant et il doit être suivi. Et si vous trouvez un autre savant louant cet individu, alors le principe est que la critique a la priorité sur l'éloge, tant que celui qui a loué l'individu n'est pas venu avec une explication claire de la critique de l'autre savant, le réfutant et annulant clairement cela. Dans ce cas, nous penchons vers la parole du savant qui a loué l'individu.
Dans tous les autres cas, le principe est que nous devons accepter et suivre les paroles d'un savant digne de confiance, particulièrement quand sa critique est détaillée, expliquant la raison d'une telle critique avec les preuves qui ont nécessité la critique de cet individu. Et quand cette critique parvient aux gens, ils n'ont aucune autre alternative que de la prendre.
Je vous donnerai un exemple pour aider à clarifier cela. Imaginez si nous n'avions pas accepté les paroles des imams du Hadith en ce qui concerne les transmetteurs de hadith, leurs critiques et éloges pour eux. Pourrait-on distinguer les narrations authentiques du messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) de celles qui ne le sont pas ? La réponse : Non, nous ne serions pas capables de les distinguer, puisque nous ne suivrions pas le facteur même qui nous permet de distinguer le sahih du dha'if, les paroles des savants sur les transmetteurs qui nous ont transmis les narrations.
De la même façon, à notre époque, les savants continuent à transmettre ce dont ils ont été témoin et connaissent des situations des différents individus. Ce témoignage est appelé le jarh wa ta'dil. Le ta'dil signifie les paroles qui nous encouragent à prendre la science d'eux et le jarh signifie la critique qui nous empêche de faire ainsi et nous oblige à avertir les gens contre eux et Allah est plus savant.
Article tiré du site bakkah.net
Source : cassette enregistrée avec la connaissance et la permission du shaykh, fichier n°AAMB002, daté 1423/6/25.
Traduit par les salafis de l’Est