Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Al-Moudraj, Idrâj Mar 15 Jan 2008 - 16:59 | |
| Science du Hadith : Al-Moudraj, Idrâj Annoukat ‘ala kitâb ibn SalaH Ibn Hajar al ‘asqalâni tome 2 page 811 Le “Moudraj” (dans le Matn)C’est lorsqu’un rapporteur mélange une parole dans le hadith du prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam qui n'en fait pas partie et provenant d’un autre que lui. Les differents type de Idrâj1) au début du Matn, c’est très rare 2) à la fin du Matn, c’est ce qui arrive le plus souvent. 3) Au milieu du Matn, il y en a peu. La parole qui fut mélangé au Matn peut provenir d’un compagnon, d’un suivant ou d’un autre. Comment identifier le Moudraj ?On identifie le Moudraj de plusieurs manières : 1) il est impossible[1] que le prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam est pu prononcer cette phrase. 2) Le compagnon dit clairement qu’il n ‘a pas entendu cette phrase du prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam. 3) Certains rapporteurs vont clairement séparer les deux paroles et faire apparaître l’ajout en l’attribuant clairement à son auteur et en mettant clairement en évidence la parole du prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam. Premier exemple : La parole impossible à attribuer au prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam :Le Hadith de ibn Al-Moubârak d’après younous d’aprés Azzouhrî d’après Sa’îd ibn Al-Moussayyab d’après abi Hourayra qu’Allah les agrées : le Messager d’Allah sallallahou ‘alayhi wa sallam a dit : « Le serviteur esclave a deux récompenses », « Par celui qui détient mon âme, s’il n’y avait pas eut le Jihade dans la voie d’Allah, le Hajj, et le fait de bien traiter ma mère, j’aurais voulu mourir esclave !» rapporté par Al-Boukhari d’après Bachr ibn mouhammad, d’après ibn Al-Moubârak.
La parole qui se trouve à la fin du hadith ne peut provenir du prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam car il ne peut espérer devenir un esclave et n’a pas non plus de mère à qui faire le bien.Cette parole est celle de abi Hourayra qu’Allah l’agrée et qui fut mélangé au Matn.
Ceci fut clairement montré par Hayyan ibn Moussa d’après Ibn Al Moubârak. Il a cité le hadith jusqu’à la parole « deux récompenses» en disant « par celui qui détient l’âme de abi Hourayra …». Idem dans la version de Ibn wahb chez Mouslim. C’est l’intérêt d’avoir plusieurs chaînes comme nous l’avons vu.______________________ [1] Le cheikh Al-Albânî a dit dans « Al-Bâhithoul Hathith » tome 1 page 224 : une impossibilité certaine, sans équivoque, et non pas une présomption ou des rêves qui surviennent dans certains esprits afin de rejeter sans preuve les textes authentiques ! » Deuxième exemple : [le rapporteur qui dit clairement ne pas avoir entendu le prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam prononcer la phrase. ]Le Hadith de ibn Mas’oud qu’Allah l’agrée d’après le prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam : « Celui qui meurt sans rien associer avec Allah entrera au paradis » « Et celui qui meurt en associant quelque chose avec Allah entrera en enfer ».C’est comme cela que l’a rapporté ‘Abdel Jabbar Al-‘AttarDî de la part de Abi Bakr Ibn ‘Ayyach avec un Isnâd et il se trompa.
En effet, il fut rapporté par Al-Aswad ibn ‘Âmir Châdhân et d’autre de la part de Abi Bakr Ibn ‘Ayyach avec les termes suivant : « j’ai entendu le messager d’Allah sallallahou ‘alayhi wa sallam dire : « Celui qui donne un égale à Allah entrera en enfer » et une autre parole que je dis sans l’avoir entendu de lui sallallahou ‘alayhi wa sallam : « Celui qui meurt sans donner d’égal à Allah, il le fera entrer au paradis ».Le hadith se trouve dans le Sahih de Mouslim avec une autre chaine d’après ibn Mas’oud qu’Allah l’agrée en ces termes : « Le Messager d’Allah sallallahou ‘alayhi wa sallam a dit une parole, et moi une autre… » puis il cita les deux paroles.
Ce Hadith et le précédent permettent d’avoir la certitude que le premier Hadith est moudraj.
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