El 'Ilm L'apprentissage de la science religieuse islamique selon la compréhension des pieux prédécesseurs |
| | Diverses questions concernant le tuteur | |
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Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Diverses questions concernant le tuteur Ven 17 Aoû 2007 - 15:23 | |
| Le tuteur d'une convertie Cheikh 'Oubayd Al Jabiri (حفظه الله) Après lui avoir demandé la permission d'enregistrer et de propager l'enregistrement la sœur a demandé : Question : Une musulmane dont les parents sont mécréants, comment fait-elle pour la question du tuteur (waly) pour le mariage ? La réponse : Tout d'abord sa famille n'a pas le droit de la tutelle car elle est musulmane et eux sont mécréants. Deuxièmement, si se présente à elle un homme dont la religion et le comportement la satisfont elle doit confier la tutelle à un homme parmi les musulmans qui soit une personne de confiance pour qu'il la marie (à quelqu'un d'autre). Ensuite le cheikh a donné la permission à la sœur de propager cette réponse. La réponse de cheikh Badr Al Otaybe est similaire. Source : alminhadj.fr [le site a fermé] Source audio : darwa.com [le site a fermé] Traduction par Abou Omar
Dernière édition par Oum Mouqbil le Mer 2 Avr 2008 - 13:16, édité 1 fois | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: Diverses questions concernant le tuteur Mer 2 Avr 2008 - 13:05 | |
| Mariage à distance Sheykh Ibn Baz (رحمه الله) Question : Une sœur demande : un frère et une sœur ne se trouvant pas dans le même pays mais désirant se mariés. Doivent-ils obligatoirement être présents tous deux ou la femme peut-elle être représentée par un tuteur ? Réponse :Les Savants ont dit que dans ce type de situation, il est possible que le tuteur légal [de la femme] se fasse représenter par une personne qu'il aura choisie [afin de le représenter]... Le contrat de mariage peut même être exécuté par téléphone selon les dires de Sheykh Ibn Baz (رحمه الله). Effectivement, le Sheykh dit que cela est permis tant que les propos échangés sont corrects et ne relèvent pas de la plaisanterie, et qu'ils permettent de respecter les conditions du contrat légal de mariage. Le contrat ainsi conclu est alors correct... Chose importante à préciser, à savoir, comment doit-être le tuteur ? Le tuteur, doit-être : 1) Sain d'esprit 2) Majeur 3) Libre 4) Il doit être de la même religion que la personne mise sous sa tutelle. Un mécréant [kâfir] ne peut pas exercer une tutelle sur une musulmane, même s’ils sont de différentes religions. L’apostat [murtad] ne peut pas exercer une tutelle. 5) Il doit être équitable. Cette équité exclut la débauche. Certains Savants en font une condition, d’autres se contentent d’une équité d’apparence. D’autres disent qu’il suffit qu’il veille aux intérêts de celle sur laquelle il exerce une tutelle matrimoniale. 6) Il doit-être de sexe masculin, compte tenu des propos du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Une femme ne peut établir son propre mariage, ni celui d’une autre femme, car c’est la prostituée qui établit son propre mariage » [Sahîh al-Djâmi] 7) Il doit-être perspicace, c’est-à-dire capable de reconnaître les partenaires les plus appropriés et les intérêts du mariage. Les tuteurs sont classés suivant un ordre de préséance établi par les Fuqaha [jurisconsultes]. C’est pourquoi il n’est pas permis de laisser le tuteur le plus proche, à moins qu’il soit inexistant ou ne remplisse pas les conditions requises. La tutelle sur une femme est exercée par le père, puis la personne qu'il désigne, puis le grand père paternel, quelque soit son degré, puis le fils de l’intéressée, puis le fils de son fils, quelque soit son degré, puis son frère germain puis son frère consanguin, puis les fils de ces deux derniers puis son oncle paternel germain, puis son oncle paternel consanguin, puis les fils de ces deux derniers. Ensuite on passe du parent le plus éloigné au parent le plus proche parmi les hommes... Puis l’autorité musulmane (comme le juge en Islâm, ou l'Imâm), peut-être la tutrice de celle qui n’a pas de tuteur. Allâh ta'âla a'Lâm. Sources : darwa.com, ancien forum de soubhannallah.com [les sites ont fermé] [Voir al-Mughnî d'Ibn Qudâma, al-Muhallah bil-athar Ibn Hazm, Madjmu' al-Fatâwa de SHeikh Ibn BâZ, Sharh al-Madjmu' de an-Nawawî] | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: Diverses questions concernant le tuteur Mer 2 Avr 2008 - 13:07 | |
| La responsabilité du tuteur, envers le fiancé
Le Comité permanent Question : Quelle est la responsabilité du tuteur d'une jeune fille envers l'homme qui vient la demander en mariage ? Réponse : Il convient au tuteur d'une fille de choisir un homme capable et pieux dont la religion et la loyauté sont appréciables, et ce, d'après cette parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Si un homme dont vous appréciez les qualités religieuses et personnelles vient vous demander votre fille en mariage, mariez-le, sinon la dépravation et le mal régneront sur terre. » Hadith rapporté par Ibn Mâdja (1/632, n°1967) et At-Tirmidhî (3/394-395, n°1084) Ce dernier a dit : « Ce hadith est Hasan Gharîb » (un bon hadith [en raison d'autres chaines de narration] et il est étrange qu'il vienne de cette chaîne de narration). Le tuteur se doit de craindre Allah et de veiller aux intérêts de la personne qui est sous sa responsabilité et non pas de veiller à ses propres intérêts. En effet, il est responsable de ce qu'Allah lui a confié. Il ne doit pas charger le prétendant d'un poids que ce dernier ne peut supporter en lui demandant une dot plus élevée que l'usage courant. Qu'Allah vous accorde la réussite et que les prières et le salut soient sur notre Prophète Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons. Source : http://www.alifta.com/Fatawa/FatawaChapters.aspx?languagename=fr&View=Page&PageID=6751&PageNo=1&BookID=9 Fatwa n°20062 du comité permanent : Bakr Abou Zayd (membre) `Abd-Al-`Azîz Al Chaykh (vice-président) `Abd-Al-`Azîz ibn `Abd-Allah ibn Bâz (président) | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: Diverses questions concernant le tuteur Mer 2 Avr 2008 - 13:29 | |
| Mon père veut que j'épouse un homme riche et de bonne famille
Shaykh Salih Al Fawzan (رحمه الله) Question : Un jeune homme pieux et aux qualités louables a été présenté à une femme en vue du mariage. Cependant, le père de cette femme a manifesté son refus en affirmant que cet homme a des qualités insuffisantes tant du point de vue financier que de sa famille. En effet, il veut qu'elle épouse un jeune homme issu d'une famille ancienne, riche et prestigieuse, tandis qu'elle est satisfaite de cet homme et qu'elle ne veut pas en épouser un autre. Elle demande : lui est-il permis de se marier avec lui toute seule, sans son tuteur (Wali), car elle a lu dans "Fiqh As-Sunnah", de Abu Hanifah, que ce dernier rendait cela licite, et qu'Allah était le Tuteur de Ses serviteurs dans tous les domaines, y compris le mariage. Ainsi, si son père lui interdit d'épouser une personne convenable, tout en désirant néanmoins préserver fermement l'honneur de sa fille, en sauvegardant sa dignité et en restant accroché à sa religion, puis en la mariant avec un homme qui ne répond pas à de telles caractéristiques, n'a-t-elle pas le droit de se marier sans son autorisation avec un homme vertueux, en allant solliciter un juge (Qadi) ou en allant demander cette autorisation à d'autres proches membres de sa famille qui sont convaincus par son point de vue ? Réponse :Louange à Allah. Premièrement, il n'est pas permis à la femme de se marier seule. Si elle se marie seule, son mariage est invalide d'après la majorité des Gens de Science, aussi bien anciens que plus récents. Et cela car Allah (سبحانه وتعالى) s'est adressé aux tuteurs des femmes en les exhortant à les marier. Il a dit : ﴾ وَأَنكِحُوا الأَيَامَى مِنكُمْ وَالصَّالِحِينَ مِنْ عِبَادِكُمْ وَإِمَائِكُمْ ﴿ ﴾Mariez les célibataires d'entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes.﴿ [An Nour, verset 32]Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « إذا أتاكم من ترضون دينه وخلقه فزوجوه » « Si quelqu'un vient à vous et que sa religion et son comportement vous satisfont, mariez-le. »[Rapporté par At-Tirmidhi dans son "Sunan" (4/41,42) et Ibn Majah dans son "Sunan" (1/632,633), tous les deux d'après Abu Hurayrah (رضي الله عنه)] Et il (صلى الله عليه وسلم) a dit : « لا نكاح إلا بولي وشاهدي عدل » « Il n'y a point de mariage sauf avec un tuteur et deux témoins justes. »[Rapporté par Al Bayhaqi dans "As-Sunan Al Koubra" (10/148) d'après 'Aïshah (رضي الله عنها), et par Ibn Abi Shaybah dans son "Moussnaf" (3/454-456)] Quant à ce qui a été évoqué par celle qui a posé la question, à savoir le fait qu'elle a lu dans certains ouvrages de Fiqh que la femme peut se marier seule, cela est un avis à rejeter, et ce qui est juste est l'avis défendu par des preuves allant à l'encontre de cela. En ce qui concerne sa situation et son point de vue opposé à celui de son père, puisque ce dernier veut pour elle un époux qui se montrera suffisamment digne d'elle aussi bien concernant sa richesse que sa famille, qu'elle ne voit pas les choses du même angle et qu'elle penche plutôt vers le mariage avec un homme dont elle perçoit des qualités religieuses, même si celui-ci n'est ni riche, ni de bonne famille, alors la vérité est détenue par son père. En effet son père a un point de vue très éloigné du sien, et elle s'imagine que cet homme pourra lui convenir alors qu'il se peut que cela ne soit pas le cas. Elle ne doit donc pas contredire son père dans la mesure où celui-ci voit avant tout l'intérêt de sa fille. Et s'il s'avère qu'un autre homme se présente, qu'il lui convient et lui suffit aussi bien dans son rang que dans sa richesse et sa religion, mais que son père refuse de la marier à lui, ce refus obstiné pourra dans ce cas l'amener à le voir déchu de son tutorat et celui-ci sera transmis à ceux qui viennent après lui dans cette fonction. Mais cela ne doit avoir lieu qu'après avoir présenté l'affaire devant le juge (Qadi), afin qu'il brise le tutorat de ce père qui s'entête dans son refus, et qu'il le transmette aux autre tuteurs qui viennent après lui. Mais il n'appartient pas à cette femme de se comporter en tant que son propre tuteur ou de laisser un autre de ses tuteurs le faire sans le consentement de son père ; cela doit impérativement être du ressort du Qadi légal, qui observera les tenants et aboutissants de la situation en question. Il pourra ainsi éventuellement considérer que briser ce tutorat afin de le transmettre à un autre améliorera cette situation. Ce qui est relatif au mariage doit être observé avec minutie, et cela doit être fait en lieu et place des femmes car ces dernières ont un champ de vision restreint. En outre, leurs tuteurs parmi les hommes ont un désir ardent de les préserver, et éprouvent une jalousie pour elles qu'elles n'éprouvent même pas pour elles-mêmes. Cela doit impérativement être respecté, et Allah est plus savant. Source : Shaykh Salih Al Fawzan, Fatwa n°16501 sur son site Internet | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: Diverses questions concernant le tuteur Mer 2 Avr 2008 - 13:43 | |
| Le père n’est pas d’accord pour le mariage
Shaikh Muhammad Nasir Din Al-Albani (رحمه الله) Questionneur : Un père qui ne prie pas veut forcer sa fille, qui elle est pieuse (multazima), à épouser un homme qui lui aussi ne prie pas. Cette fille a désobéi à son père, elle a quitté la maison et a épousé un homme pieux avec l’accord du dirigeant musulman (wali amr al-muslimin) de cette région. Quel est le jugement sur ce mariage ? Shaikh :Comment le dirigeant des musulmans a pu être un tuteur pour elle ? Si le lieu est précisé, nous pouvons répondre. Questionneur : C’était en Angleterre. Shaikh :Ma châ'a Llah, un dirigeant des musulmans en Angleterre ! (Le shaikh et ses élèves rient) Questionneur : Il y a des émirs dans chaque région qui s’occupent des affaires des musulmans : des instituts, des contrats de mariage… Elle s’est mariée par l’intermédiaire de cet homme et a refusé le mariage que son père lui proposait avec un homme qui délaisse la prière. Shaikh :Ce refus nous l’approuvons et l’obligeons, mais reste un autre problème, car elle s’est mariée sans l’accord de son tuteur, et le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : « Le gouverneur est un tuteur pour celui qui n’en a pas. » Nous regardons maintenant ces gouverneurs des musulmans que tu as décrits en Angleterre et qui se sont déclarés émirs. Penses-tu que ce sont des savants ? Questionneur : Ce sont des étudiants en science, comme vous le savez, ici il n’y a pas de savants. Shaikh :Dans ce cas, cette jeune fille doit exposer son problème à un savant en qui elle a confiance, que ce soit en Orient ou en Occident. Elle lui dit : mon père veut me marier à un homme mécréant, ou au moins pervers, alors qu’un homme pieux est venu demander ma main… que dois-je faire ? Donc ce savant, qui est un dirigeant des musulmans d’après le Qur’an, peut lui permettre de se marier (sans l’accord de son père). Je crains que ceux que tu m’as d’abord décrit de façon si importante (comme étant les dirigeants des musulmans), puis que tu as nommé émirs, soient des gens qui se sont déclarés eux-mêmes, et personne ne les a nommés. Et cela amène beaucoup de méfaits, et je sais avec certitude qu’ils parlent sur des questions qui surviennent dans ces pays sans aucune science, car ils sont, comme tu l’as dit, des étudiants en science. La plupart ont un bac ou peut être un doctorat dans un domaine, puis ils s’installent en Occident ou dans un pays mécréant, comme dirigeant des musulmans. Bref, cette question demande beaucoup de prudence et de piété, et de ne pas se presser, car si on résout un problème, on tombe dans un autre… Son père lui ordonne d’épouser un mécréant ou un pervers, il ne lui est pas permis de lui obéir, mais dans le même temps elle ne peut se marier toute seule. Elle doit ramener l’affaire devant un juge musulman, et ce juge la marie, et ceux-là (les émirs d’Angleterre ou d’ailleurs) ne sont pas des juges. Questionneur : Shaikh, peut-elle vous écrire sa question afin que vous lui répondiez par écrit ? Shaikh :Non, je ne suis pas de ceux qui jugent parmi les gens, je peux donner une fatwa, mais je ne peux pas juger. [Fin de la parole du shaikh] En écoutant shaikh Al-Albani on a l’impression qu’il parle de ce qui se passe autour de nous ces derniers temps… Wa Llahu-l-musta’an. Certains n’auront peut-être pas compris ce qu’a voulu dire le shaikh à la fin de sa réponse. Pourquoi ce grand savant ne veut-il pas juger cette affaire ? Cela nous amène à la différence qu’il peut y avoir entre al-‘alim (savant), al-mufti et al-qadhi (le juge). Et cela nous est expliqué par shaikh Bazmoul : « Nous avons, dans la Législation, trois noms : ‘alim, mufti et Qadhi, et le Qadhi est celui qui est appelé dans les preuves légales : le juge légal (Al-Hakim As-Shar’i), comme il est rapporté dans la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Lorsque le juge prononce un jugement, qu’il fait un effort d’interprétation et qu’il voit juste il a deux récompenses et s’il se trompe, il a une seule récompense », ce qui est visé dans ce hadith, c’est le Qadhi.
Chacun a une fonction :
al-‘alim expose les règles de la religion : les règles du jihad, de la prière…
le mufti connaît ces règles mais il adapte le jugement à la situation de celui qui l’interroge, par exemple quelqu’un vient lui dire : je ne peux pas rester debout dans la prière à cause d’une maladie.
Si on interroge al-‘alim, il dira : le fait d’être debout dans la prière est un pilier (de la prière), et sans cela la prière n’est pas valide. Mais celui qui interroge dit : je suis malade et je ne peux pas prier debout ; le mufi dit : prie assis (et la prière sera valide). Y a-t-il une contradiction entre la parole du ‘alim et du mufti ? Non, car le ‘alim donne le jugement sur le fait d’être debout dans la prière, si on en a la possibilité et sans que l’on trouve d’obstacles à cela. Le mufti, lui regarde la manière et ce qui doit être fait au moment où l’on doit accomplir cet acte.
Autre exemple, quelqu’un interroge le ‘alim sur le fait d’aller au marché. Le ‘alim dit : il n’y a pas de problème, c’est quelque chose de permis et qui peut même être obligatoire… Et s’il va voir le mufti, celui-ci lui demandera : de quel marché parles-tu ? Comment sont les marchés chez vous ? Il développe pour savoir ce qui est voulu dans la question par « marché »... Donc le mufti regarde la situation de celui qui l’interroge, après avoir connu le jugement. Les savants disent : il n’est pas obligatoire que le mufti vive parmi les gens de ce pays, il lui est seulement obligatoire de connaître l’état dans lequel ils vivent…
Le troisième nom est le Qadhi ou le juge légal, sa fonction est celle du mufti, avec en plus l’application.
Donc ni le ‘alim, ni le mufti ne peuvent faire appliquer les choses, cela appartient au Qadhi. Et les gens sont entre ces trois, s’ils interrogent un ‘alim et qu’il donne une fatwa, la fatwa peut être différente de l’application, ou si dans une assise, le savant parle de questions religieuses et qu’il y a des question-réponses, ces question ne sont pas comme des fatwas, et les fatwas sont différentes du Qadha (l’application). »Nous avons traduit cette parole de shaikh Al-Albani, car il y a malheureusement beaucoup de frères et de sœurs qui se trouvent dans cette situation. Si l’ignorance du wali (le père le plus souvent) est la cause principale, elle n’est pas la seule, et les jeunes ne sont pas exempts d’erreurs. Beaucoup de frères et de sœurs essaient de se rencontrer et de se mettre d’accord avant que le frère ne vienne se présenter au wali, et si celui-ci refuse, c’est la catastrophe. Alors on essaie par tous les moyens de contourner l’accord du wali, on téléphone aux savants pour obtenir une fatwa et faire retomber la faute sur le père qui refuse ce frère « pieux ». Mais à la base, ces jeunes gens n’ont pas craint Allah, ils n’ont pas agit selon la sunna, alors peut-on reprocher au père de refuser ce mariage ? Il y a quelques temps, nous avons téléphoné à shaikh ‘Ubayd Al-Jabiri pour qu’il nous éclaire sur une question : peut-on parler à la fille qu’on est venu demander en mariage ? Plusieurs savants, comme shaikh Al-‘Uthaymin et shaikh Rabi’, ont vu que cela n’était pas permis car les hadiths rapportés à ce sujet parlent de la permission du regard et pas du fait de parler ! On est loin de ce que font beaucoup de frères et de sœurs, entre le téléphone, les sms, les lettres, les rencontres… Shaikh ‘Ubayd nous a expliqué comment procéder : « le frère doit se rendre chez le wali (la parole du shaikh est très importante, c’est le wali qu’il faut aller voir, et ne pas se contenter d’un autre mahram comme le frère, car c’est le père qui décide)[color=blue] , il se met d’accord avec lui, ensuite la sœur vient, voit le frère et il la voit. Et à ce moment s’il y a des conditions à spécifier pour le contrat de mariage, cela peut être fait. »[/blue] Nous avons précisé au shaikh : il lui parle directement ? Il nous a dit : « Oui, selon les conditions que j’ai données avant, car elle reste une étrangère tant qu’ils n’ont pas conclu le contrat de mariage. »Celui qui suit les conseils du shaikh ne rencontrera pas de problèmes. Il faut aussi éviter de s’accrocher trop à une sœur ou un frère, si le wali refuse il faut passer son chemin en espérant qu’Allah nous accordera mieux. Al-Hamdulillah, il y a beaucoup de sœurs et il y a beaucoup de frères. Wa Llahu a'lam. Source : http://www.salafs.com/modules/news/article.php?storyid=10051 Traduit par les salafis de l’Est. | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Re: Diverses questions concernant le tuteur Mer 2 Avr 2008 - 13:47 | |
| Retarder le mariage de la fille
Cheikh Ben Baz (رحمه الله) Question : Quel est l’avis juridique de l’islam sur la situation où un jeune homme demande la main d’une fille, et que le tuteur de celle-ci refuse de la marier dans l’objectif de la priver du mariage ? Réponse :Il est du devoir des tuteurs de s’empresser de marier les femmes qui sont sous leur tutelle lorsque des hommes doués de qualités se présentent à elles et qu’elles les acceptent. En effet, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque se présente à vous quelqu’un qui vous satisfait par sa religion et sa moralité, alors acceptez-le comme mari, car si vous ne le faites pas, la tentation et une grande corruption se répandront sur terre. » [1] Il n’est pas permis de faire obstacle au mariage des femmes afin de les marier avec une personne qu’elles ne désirent pas comme leurs cousins ou autre, pour demander une grande somme d’argent en dot, ou pour n’importe quel autre motif que ni Allah, ni son Messager (صلى الله عليه وسلم) n’ont prescrit. Le devoir d’empêcher les tuteurs connus pour leur habitude de faire obstacle au mariage des femmes qui sont sous leur tutelle incombe donc aux responsables parmi les gouverneurs et les juges. Ils doivent par conséquent donner procuration à d’autres tuteurs pour marier ces femmes, en commençant par le plus proche jusqu’au plus éloigné. On doit agir ainsi afin de repousser l’injustice, de rétablir l’équité et de préserver les jeunes filles et garçons, de commettre ce qu’Allah leur a interdit, à cause de l’injustice de leurs parents et des difficultés qu’ils leur opposent. Nous demandons à Allah de nous guider tous, et de nous aider à préférer la vérité à nos propres passions. Source : Fatâwa et Kitâb ud-Da'wa, page 165. Note : [1] Rapporté par At-Tirmidhî dans le chapitre du mariage (n°1084) et par Ibn Mâjah dans le chapitre du mariage (n°1976). Toutefois, la chaîne de rapporteurs de ce hadith est interrompue, car le Compagnon n’est pas mentionné. Mais, le même hadith est rapporté avec une autre chaîne de rapporteurs par At-Tirmidhî selon Abû Hâtim Al-Muzanî (n°1085). | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
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| Sujet: Problèmes avec le tuteur Mer 2 Avr 2008 - 13:49 | |
| Refuser le mariage de sa fille à cause des études
Cheikh Otheimine (رحمه الله) Question : La sœur M. Z. de Tanger au Maroc a envoyé une lettre par laquelle elle voudrait savoir quel est l’avis de l’islam sur sa situation. Elle dit : « J’étais très heureuse dans mon enfance au point que mes amis m’enviait pour ce bonheur. Lorsque je suis devenue une jeune fille prête pour le mariage, quelques prétendants se sont présentés pour demander ma main, mais mes parents ont refusé de me marier sous prétexte que je devais d’abord terminer mes études. J’ai beaucoup tenté de les convaincre de mon désir de me marier et que ceci n’était pas en contradiction avec mes études, mais ils maintiennent leur point de vue. M’est-il permis de me marier sans leur accord ? Que dois-je faire sinon ? Répondez-moi, qu’Allah vous fasse miséricorde. » Réponse :Il n’y a pas de doute que le refus de vos parents de vous marier avec un homme compétent est illicite car le mariage est plus important que les études. Ces deux choses ne sont pas en contradiction, et il est possible de les concilier. Dans votre cas, il vous faut prendre contact avec le Tribunal de la Sharî’a afin de lui exposer votre problème, et c’est le Tribunal qui vous donnera la décision finale. Source : Fatwas du cheikh Otheimine, volume 2, page 754. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diverses questions concernant le tuteur Mar 24 Oct 2017 - 19:44 | |
| La condition pour la tutelle sur la femme musulmane Cheykh Mohamed 'Ali Ferkous (حفظه الله) Questions : Je voudrais me marier avec une Hongroise musulmane dont les parents sont chrétiens. Qui devra être son tuteur ? Suffit-il de faire un contrat religieux de mariage, car l’acte officiel requiert des procédures compliquées ? Réponse :Louange à Allah, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu'Allah (عز وجل) a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu'au Jour de la Résurrection. Ceci dit : La femme musulmane se marie dans tous les cas (que ses parents soient musulmans ou non) ; et parmi les conditions de la validité d'un tuteur est qu'il soit musulman lorsque la personne qui le prend pour tuteur est musulmane. Par conséquent, il n'est pas permis qu'un non-musulman soit le tuteur d'une musulmane même s'il est son père, conformément au verset dans lequel Allah (عز وجل) dit (le sens du verset) : ﴾Et jamais Allah ne donnera une voie aux mécréants contre les croyants﴿ [sourate An Nisa (les Femmes) ; verset 141], ainsi que le verset (sens du verset) : ﴾Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres﴿ [sourate At Tawba (le Repentir) ; verset 71]. S'il ne trouve pas de tuteur, il recourra, s'il lui est possible, au juge [musulman], conformément au hadith du prophète (صلّى الله عليه وسلّم) : « S'ils divergent, le gouvernant est, alors, le tuteur de celui qui n'a pas de tuteur. » [1] Cependant, s’il ne peut pas parvenir au gouvernant, et qu’il y a un imam officiel dans une quelconque mosquée, celui-ci pourra la marier et devenir son tuteur dans ce cas. Sinon, un musulman quelconque pourra être son tuteur, car les gens ont besoin de se marier. Seulement, ils [doivent] atteindre ce but en faisant le mieux de leur possible. Quant au musulman qui se charge d’être son tuteur et de la marier – vu qu’il n’y a pas de tuteur –, sa tutelle est en guise d’arbitrage, et « celui qu'on désigne comme juge remplace le gouvernant » comme on a rapporté cela d'Ach-Chafi'i. En outre, le contrat religieux ne suffit pas pour assurer la continuation de la vie conjugale. On l'officialiser auprès des autorités concernées pour que les droits conjugaux présents et ultérieurs comme l’héritage, les enfants et autres soient préservés. Le savoir parfait appartient à Allah et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué, et que prière et salut soient sur notre prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu'au Jour de la Résurrection. Alger, le 9 Rabi' Al Awwal 1427 هـ, correspondant au 6 avril 2006 g. Source : https://ferkous.com/home/?q=fr/fatwa-fr-424 Note : [1] Rapporté par : Aboû Dâwoûd (2083), At-Tirmidhî (1102), Ibn Mâdjah (1879), Ad-Dârimî (2106), Ibn Hibbâne (4075), Al-Hâkim (2708), Ahmad (25326), Sa‘îd ibn Mansoûr dans As-Sounane (528), Aboû Ya‘lâ dans Al-Mousnad (4837), ‘Abd Ar-Razzâq dans Al-Mousannaf (10472) et Al-Bayhaqî (13952), par l’intermédiaire de ‘Â’icha رضي الله عنها. Ce hadith est jugé authentique par Ibn Al-Moulaqqine dans Al-Badr Al-Mounîr (7/533-552). Il est, par ailleurs, jugé haşane (bon) par Ibn Hadjar dans Mouwâfaqat Al-Khoubr Al-Khabar (2/205). Pour sa part Al-Albânî le juge authentique dans Irwâ’ Al-Ghalîl (6/243) (n° 1840) et dans Michkât Al-Masâbîh (3067), ainsi que Mouqbil Al-Wâdi‘î dans As-Sahîh Al-Mousnad (1628). |
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