El 'Ilm L'apprentissage de la science religieuse islamique selon la compréhension des pieux prédécesseurs |
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| Se rebeller et sortir contre les gouverneurs | |
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Oum Mouqbil Gérante
Nombre de messages : 9268 Date d'inscription : 21/07/2007
| Sujet: Se rebeller et sortir contre les gouverneurs Jeu 16 Aoû 2007 - 17:29 | |
| « Que penses-tu de nos chefs d’ état ? » Al-Hassan Al-Basri sur le fait de se rebeller contre le gouverneur Al-Ash’ath a dit :
« J’étais chez Al-Hassan lorsqu’un homme jaunâtre, qui avait l’air d’être un habitant de Bahrayn, rentra chez lui et dit :
ش Abou Sa’id (Surnom de Al Hassan Al Basri) ! Je voudrais te questionner au sujet des dirigeants » Il (l’homme) dit : « Que penses-tu de nos chefs d’état ? »
Il dit : « Il se tu un moment et dit :"Et que puis-je dire à leur sujet, alors qu’ils se chargent de cinq choses qui nous concernent :
- La prière du vendredi, - Les prières en groupe, - Le butin, - Les frontières et - Les exécutions.
Par Allah ! La religion ne peut être bien sans celles-ci, même s’ils tyrannisent et qu’ils sont injustes. Par Allah ! Allah corrige par leur intermédiaire plus qu’ils ne pervertissent. Par Allah leur obéir est une joie et se séparer d’eux, est une mécréance. »Il a dit : L’homme dit alors :
« ش Abou Sa’id ! Par Allah ! Je possède beaucoup d’argent et en avoir deux fois plus ne me réjouirant pas [autant que je suis], car je n’ai jamais entendu de toi ce que je viens d’entendre, qu’Allah te donne une belle récompense pour la religion et ses partisans. » Tiré de "Al-Hassan Al-Basri" de Ibn Al-Jawzi, édition Sabil, p.164-165
POSTE PAR NOTRE FRERE IBN DJELAZ AL ALBANY SUR :
http://www.darwa.com/forum/showthread.php?t=18775
Dernière édition par Oum Mouqbil le Mar 1 Avr 2008 - 20:55, édité 1 fois | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
Nombre de messages : 9268 Date d'inscription : 21/07/2007
| Sujet: Re: Se rebeller et sortir contre les gouverneurs Mar 1 Avr 2008 - 20:52 | |
| Sur le fait de dénigrer publiquement les gouverneurs et Rois, et de sortir contre eux.
Al-Imâm Ibn Qayyîm al-Djawziyyah BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm C’est un grave sujet, possédant beaucoup de bénéfices, et à cause de l’ignorance sur ce sujet, de nombreuses fautes sont apparues envers la Charî’ah...
Jusqu’à ce qu’il dise, après avoir mentionné que la base de la Charî’ah est construite sur le bienfait et les profits [bénéfices, avantages] pour les serviteurs :
« [...] Le Prophète (sallallahou alayhi wa sallam) a légiféré pour cette communauté l’obligation de rejeter le mal ; ansi par son rejet, le bien qu’Allâh et Son Messager (sallallahou alayhi wa sallam) aiment est obtenu. Et lorsque rejeter le mal mène à ce qui est pire [plus mauvais] et plus détesté par Allâh et Son Messager, alors il n’est pas permis de le rejeter -même si Allâh le déteste et déteste ceux qui le font [le mal].
Et c’est comme [par exemple] le rejet [inkar] des Rois et de ceux qui possèdent l’autorité, en sortant contre eux [par les armes, etc]...Afin de les combattre - car certes, ceci est la base et la fondation de tout mal [char] et de toute fitnah et ce jusqu’à la fin des temps. Et les Compagnions (radhiallâhu ’anhum) ont demandé la permission au Messager d’Allâh (sallallahu alayhi wa sallam) de tuer les leaders [oumara] qui retardent la salat de son temps prescrit, en disant : « ne les tuerons nous point ? » Il dit alors : « non, tant qu’ils établissent la salat » ; et il dit également : « quiconque voit quelque chose de son leader [amîr], quelque chose qu’il déteste, alors qu’il patiente et qu’il ne lève pas sa main [contre] l’obéissance au leader ». Et quiconque réfléchit aux plus grands et aux plus petits maux qui ont touché l’Islâm, alors il verra qu’ils sont dûs à la négligence et au gâchis de ce principe, et au manque de patience quant au mal [dont on est témoin]. Ainsi, l’on cherche à en faire venir la fin [de ces épreuves] et en conséquence de cela, un mal plus grand est apporté. Et le Messager (sallallahu alayhi wa sallam) fut témoin des plus grands maux à la Mecque, et il était dans l’incapacité de les changer.
En fait, lorsqu’Allâh ouvrit la Mecque aux musulmans [c-a-d : Il donna la victoire aux musulmans] et lorsqu’elle devint terre d’Islâm, il fut résolu à changer la Ka’bah et à la faire retourner aux origines sur lesquelles Ibrâhîm (’alayhi as-salam) l’avait bâtit - mais même s’il en avait la capacité - il ne le fit pas par peur que quelque chose de pire n’arrive à cause du manque de tolérance de la part de Qouraish, car ils étaient nouveaux dans l’Islâm et venaient tout récemment de quitter le Koufr [mécréance].
Et pour cette raison, il ne donna pas la permission de rejeter les leaders [oumara] par la main de l’un d’entre eux [c-a-d : par la force], à cause de la gravité de ce qui résulterait en conséquence de ceci [...] [1]
Notes : [1] Tiré du Site : www.salafitalk.net http://manhajulhaqq.com/spip.php?article92 | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
Nombre de messages : 9268 Date d'inscription : 21/07/2007
| Sujet: Re: Se rebeller et sortir contre les gouverneurs Mar 1 Avr 2008 - 20:57 | |
| La sortie par la croyance, la parole et l’acte contre les dirigeants ...
Sâlih Ibn Fawzân Ibn ‘Abdi-l-lâh Al-Fawzân Question : Est-ce que la sortie (révolte/al-khurudj) envers les dirigeants (al-hukkam) est seulement lié a l’acte (al-fi’l) , ou bien [peut-il se faire] par la parole également ?
Réponse : La sortie (al-khurûdj) contre les gouverneurs (wulâtu-l-umûr) peut [se manifester au niveau] de la croyance (al-‘itiqad) ainsi que par la parole (al-qawl), et [également] par l’action (al-fi’l). S’il croit cela même s’il ne prononce pas de parole (c’est-a-dire qu’il ne le met pas en évidence), alors cela est considéré comme une sortie contre les gouverneurs et une rebellion (sortie) envers l’écoute et l’obéissance des gouverneurs. Et s’il parle et dit : L’obéissance aux gouverneurs n’est pas obligé, ceci est une sortie par la parole et s’il prend les armes c’est encore plus grave (achadd) ceci est une sortie par l’acte. [Ainsi,] la sortie a lieu [au niveau] de la croyance, la parole comme s’il parlait dans les assemblées (madjâlis) et insulte les gouverneurs en disant : Ceux-la [n’ont droit a aucune] écoute et [aucune] obéissance [de notre part]. Et par l’acte, ceci par le port des armes (as-silâh) contre les musulmans et leurs imams.
Le djihâd : Ses types et ses règles. (Edition : Dâr Al-Imâm Ahmad -le Caire-)
A SUIVRE D’AUTRES FATAWA SUR CE SUJET IN CHA ALLAH Traduction : MUKHLISÛN Source: http://mukhlisun.over-blog.com/article-4269468.html (site fermé ou n'existe plus) | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
Nombre de messages : 9268 Date d'inscription : 21/07/2007
| Sujet: Re: Se rebeller et sortir contre les gouverneurs Mar 1 Avr 2008 - 20:59 | |
| Critiquer les gouverneurs
Shaykh Ahmad An-Najmî Sache que la révolte contre le gouverneur se divise en deux :
Un soulèvement par la parole qui consiste à diffamer le gouverneur dans les rassemblements ou du haut des minarets, car cela est une désobéissance, une rébellion et une incitation à la révolte contre eux.
On sème ainsi l’absence de confiance en eux et l’agitation des gens contre eux. Ce sont les bases et les causes du soulèvement par les armes. Et Allah a interdit par la bouche de son Prophète le soulèvement contre le gouverneur musulman car cela amène de grands méfaits qu’on ne peut dénombrer, mais parmi les plus importants :
- Le meurtre de musulmans innocents
- Verser le sang qu’Allah a interdit
- Rendre licite l’acte sexuel interdit (avec celle qui n’est pas son épouse)
- Le pillage des biens
- Semer la terreur sur les chemins
- Répandre la faim au lieu de l’opulence, la peur au lieu de la sécurité, l’angoisse au lieu de la sérénité.
Et tout cela dans cette vie d’ici bas. Quant à l’au-delà, il n’y a qu’Allah qui sait ce qui est réservé à celui qui a été la cause de la diffusion des troubles, car faire chuter un régime et établir un nouveau gouvernement n’est pas une chose aisée, au contraire c’est difficile à souhait, c’est pour cela que l’avertissement du Législateur a été dur sur ce point, même si le gouverneur est un pervers injuste.
Shaykh Ahmad An-Najmî hafudahu Allah. Source : Al-Mawrid Al-‘Adhab Az-Zulâl, p.20. Traduit par les frère de Mawqi' Assahate Equipe alminhadj.com Ma source: http://www.alminhadj.com/modules/news/article.php?storyid=108 | |
| | | Oum Mouqbil Gérante
Nombre de messages : 9268 Date d'inscription : 21/07/2007
| Sujet: Un coup d’état militaire contre un dirigeant Ven 13 Fév 2009 - 13:15 | |
| Un coup d’état militaire contre un dirigeant
Shaikh Muhammad Nasir- Din Al-Albâni Question : Ce que nous appelons aujourd’hui un coup d’état militaire contre un dirigeant. Est-ce que cela est permis dans la religion ou est-ce une innovation (bid’a)? Réponse [2] : Cet acte n’a aucun fondement dans l’islam, il est en contradiction avec la méthodologie islamique pour l’institution de la prédication (da’wa) et asseoir une terre propice à cela. C’est une innovation propre aux mécréants qui a influencé certains musulmans. C’est ce que j’ai signifié dans les annotations et le commentaire de la « ‘Aqida At-Tahawiya ». [2] Fatwa parue dans la revue « Al Assala », n°10, le 15 Chawal 1414. Traduit par Abu Abdillah Revu par les salafis de l’est http://www.salafs.com/modules/news/article.php?storyid=10006 | |
| | | Oum sajida Je ne peux plus me passer d'El 'Ilm
Nombre de messages : 637 Date d'inscription : 17/12/2009
| Sujet: Re: Se rebeller et sortir contre les gouverneurs Ven 14 Mai 2010 - 22:43 | |
| Faut-il se révolter ? Règle 13 Ils ne sont pas d’avis qu’il faille se révolter contre les gouverneurs injustes et pervers, au contraire ils blâment cet acte et ceux qui se révoltent pour des raisons religieuses ou mondaines Ceci en raison de la Parole d’Allah : « Parmi les gens, il en est dont le discours sur la vie présente te plaît, et qui prend Allah à témoin de ce qu’il a dans le coeur, alors qu’il est le plus acharné disputeur. Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n’aime pas le désordre. » (Al-Baqarah, v.204-205)« Nous savons mieux que toi ce qu’ils disent. Tu n’as pas à les contraindre. Rappelle donc par le Coran celui qui craint Ma menace. » (Qâf, v.45)« Quand il voulut s’en prendre à leur ennemi commun, il dit : « Ô Mûsâ ! Veux-tu me tuer comme tu l’as fait pour l’homme d’hier ? Tu ne cherches qu’à être un tyran sur terre, et tu ne veux pas être parmi les bienfaiteurs. » » (Al-Qasas, v.19)Umm Salamah rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Viendront après moi des émirs dont vous agréerez certaines choses et réprouverez d’autres. Celui qui les réprouve s’est innocenté, et celui qui les désapprouve est préservé, mais [le péché] ne touche que celui qui les agrée et les accepte. » Les Compagnons dirent : « Ne devons-nous pas les réprouver par l’épée ? » Il répondit : « Non, tant qu’ils accomplissent la prière. » [Muslim (4906)] Hudhayfah rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Viendront après moi des imams qui ne se conformeront pas à ma voie, n’adopteront pas ma Sunna, et il y aura parmi eux des hommes ayant des cœurs de démons mais une apparence humaine. » Je dis : « Que dois-je faire si je les vois ? » Il dit : « Écoute et obéis à l’émir, même s’il frappe ton dos et prend tes biens, écoute et obéis. » [Muslim (4891)] ‘Arfajah Al-Ashja’î rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque vient à vous alors que vous êtes tous unis autour d’un homme et veut vous désunir ou diviser votre groupe, alors tuez-le. » [Muslim (4904)] Nâfi’ rapporte que lorsque les habitants de Médine dénoncèrent le pacte d’allégeance à Yazîd Ibn Mu’âwiyah, Ibn ‘Umar réunit ses domestiques et ses enfants et dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dire : « On dressera un étendard pour chaque traître au Jour de la Résurrection. » et nous avons prêté serment d’allégeance à cet homme conformément à l’allégeance légiférée par Allah et Son Messager. Je ne connais pas de traîtrise plus grande que de prêter serment d’allégeance à un homme conformément à l’allégeance légiférée par Allah et Son Messager puis de le combattre. Et aucun d’entre vous n’a dénoncé ce pacte ou n’a agréé [cette dénonciation] sans qu’il n’y ait une rupture totale entre moi et lui. » [Al-Bukhârî (6694)] Shaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah a dit : « L’innovateur qui pense qu’il est sur la vérité comme Al-Khawârij et An-Nawâsib qui ont déclaré l’inimitié et la guerre au groupe des musulmans, inventé des innovations et ont déclaré mécréant celui qui n’était pas d’accord avec eux sur cela ; le tort qu’ils ont causé aux musulmans fut plus grand que celui des oppresseurs qui savent que l’injustice est interdite. Et si l’un d’eux doit être châtié dans l’au-delà, pour sa fausse interprétation, son châtiment pourra être moindre, mais le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a ordonné de combattre les premiers et interdit de combattre les émirs oppresseurs, et les hadiths authentiques à ce sujet sont très nombreux. » [Minhâj As-Sunnah (5/149)] Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit à propos de Al-Khawârij : « Votre prière vous semblera insignifiante devant leur prière, de même que votre récitation du Coran devant leur récitation, et votre jeûne devant leur jeûne. Ils récitent le Coran mais il ne dépasse pas leur gorge, et ils traversent l’islam comme la flèche traverse la proie. Où que vous les rencontriez, tuez-les. » [Al-Bukhârî (3166) et Muslim (1064/147)] Il dit de certains d’eux : « Ils tuent les adeptes de la foi et laissent les adeptes des idoles. » [Al-Bukhârî (3166) et Muslim (1064/147)] Il dit aux Ansârs : « Vous verrez après moi des gens vous dominer, patientez alors jusqu’à me rencontrer au bord du Bassin. » [Al-Bukhârî (2247) et Muslim (1061/139)] C’est-à-dire que vous verrez des gens vous dominer par leurs biens et ne pas être équitables envers vous. Il leur ordonna de patienter et ne leur a pas permis de les combattre. Il dit aussi : « Viendront après moi des émirs qui vous domineront, qui prendront de vous leur droit et vous refuseront votre droit. » Il dirent : « Que nous ordonnes-tu alors, ô Messager d’Allah ? » Il dit : « Accordez-leur leur droit, et demandez à Allah votre droit. » [Al-Bukhârî (6644)] Il dit : « Celui qui voit chez son émir une chose [qu’il réprouve], qu’il patiente, car celui qui se sépare de Al-Jamâ’ah ne serait-ce que d’un empan a défait le nœud de l’islam noué à son cou ». Il dit : « Celui qui abandonne l’obéissance et se sépare de Al-Jamâ’ah meurt d’une mort de l’époque antéislamique. ». Il dit encore : « Les meilleurs de vos imams sont ceux qui vous aimez et qui vous aiment, pour lesquels vous invoquez et qui invoquent pour vous. Et les pires de vos imams sont ceux que vous détestez et qui vous détestent, que vous maudissez et qui vous maudissent. » Il dirent : « Ne devons-nous pas les combattre ? » Il dit : « Non, tant qu’ils prient. » [Muslim (1855/65)] Et tous ces hadiths sont référencés dans As-Sahîh [Al-Bukhârî et Muslim] et il y a bien d‘autres hadiths similaires. On voit donc l’ordre du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) de combattre Al-Khawârij et son interdiction de combattre les gouverneurs injustes, et c’est une preuve qu’il n’est pas permis de combattre tout oppresseur transgresseur. Ceci pour de nombreuses raisons, parmi lesquelles : l’oppresseur qui domine par ses biens et son pouvoir n’est généralement combattu que pour ce bas monde, les gens le combattent jusqu’à ce qu’il leur accorde des biens et du pouvoir, et afin qu’il ne les oppresse pas. Donc, le fondement de leur combat n’est pas que la religion ne soit vouée qu’à Allah et que la Parole d’Allah soit la plus élevée ; de même que leur combat n’est pas semblable au combat contre les brigands à propos desquels Allah dit : « La récompense de ceux qui combattent Allah et Son messager, et qui sèment le désordre sur terre, est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe en ordre croisé, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux une humiliation ici-bas, et ils auront dans l’au-delà, un terrible châtiment » (Al-Mâ’idah, v.33) Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Celui qui meurt en défendant ses biens meurt martyr, et celui qui meurt en défendant son honneur meurt martyr. » [As-Sahîhah (2346)] Ceci car ces brigands causent du tort à l’ensemble des gens, et tous les gens s’entraident pour les combattre, et si on admet qu’il n’y ait pas cette inimitié et guerre, les gouverneurs ne pourraient agir et saisir, mais ce sont [les brigands] qui, par le combat, veulent prendre les biens des gens et leur sang. Ce sont donc eux qui commencent le combat, au contraire des gouverneurs qui ne commencent pas à combattre les gouvernés. Il y a donc une différence entre celui que tu combats pour te protéger et celui contre qui tu débutes les combats. Dans l’ensemble, il est connu que la révolte contre les gouverneurs se fait pour prendre ce qu’ils possèdent comme biens et pouvoir, c’est donc un combat pour ce bas monde, c’est pourquoi Abû Barzah a dit à propos des troubles autour de Ibn Az-Zubayr, des troubles des érudits (Al-Qurrâ’) avec Al-Hajjâj, et des troubles déclenchés par Marwân au Shâm : « Ces trois groupes n’ont combattu que pour ce bas monde. » [Al-Bukhârî (6695)] Quant aux adeptes de l’innovation comme Al-Khawârij, ils veulent corrompre la religion des gens, et ils sont combattus pour la religion, le but dans le combat qu’on leur livre est que la Parole d’Allah soit la plus élevée, et que la religion soit vouée toute entière à Allah, c’est pourquoi le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a ordonné ceci et interdit cela. » [Minhâj As-Sunnah (5/152)] Allah dit : « Ainsi accordons-Nous à certains injustes l’autorité sur d’autres à cause de ce qu’ils ont acquis. » (Al-An'âm, v.129) Ibn Al-Qayyim a dit : « Médite sur la sagesse d’Allah qui a établi les rois des serviteurs, leurs émirs et gouverneurs, en fonction de leurs œuvres. Plus encore, c’est comme si leurs œuvres apparaissaient sous la forme de leurs gouverneurs et rois. S’ils sont sur la voie droite, leurs rois le seront aussi ; s’ils sont équitables, ils seront justes envers eux ; s’ils sont injustes, leurs rois et gouverneurs seront injustes ; si la ruse et la traîtrise apparaissent chez eux, il en sera de même pour leurs gouverneurs ; s’ils leur refusent les droits d’Allah, leurs rois et gouverneurs leur refuseront leur droit ; s’ils prennent de celui qu’ils méprisent ce dont ils n’ont aucun droit dans leurs relations, leurs rois prendront d’eux ce dont ils n’ont aucun droit, leur imposeront des taxes et des charges, et à chaque fois qu’ils le prendront du faible, les rois le leur prendront par la force. Tout dépend donc de leurs actes, et la sagesse divine veut que gouverne les gens mauvais et pervers celui qui leur ressemble.
Et puisque la première génération était la meilleure et la plus pieuse des générations, les gouverneurs furent de mêmes, et lorsqu’ils y ont mélangé [des actes mauvais] il en fut de même pour les gouverneurs. La sagesse d’Allah interdit que nous gouvernent à notre époque des hommes semblables à Mu’âwiyah et ‘Umar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz, et plus encore Abû Bakr et ‘Umar. Mais nos gouverneurs sont à notre image, et les gouverneurs de ceux d’avant nous étaient à leur image, et chacun des deux cas est conforme à la sagesse. Et si l’homme perspicace parcourt par la pensée ce sujet, il verra la sagesse divine se manifester dans le décret et la prédestination, apparente et cachée, que ce soit dans la création ou le commandement.
Prends donc garde que ta pensée corrompue ne t’amène à croire qu’une part de Son décret et Sa prédestination soit dénuée d’une profonde sagesse. Au contraire, l’ensemble de Ses décrets et prédestinations se réalise avec la sagesse et la justesse la plus parfaite. » [Miftâh Dâr As-Sa’âdah (1/253)] Il dit également : « Allah fait se réaliser Sa Loi universelle dans Sa création en interdisant par Sa législation et Son ordre les bonnes choses à ceux qui sont injustes, transgressent Ses limites et désobéissent à Son commandement ; en amenant à la difficulté ceux qui refusent d’accorder ce qu’Il a commandé et ne s’exécutent pas, se détournent de Son obéissance pour suivre leurs passions ; de même qu’Il amène à la facilité ceux qui donnent, sont pieux et croient. » [Ighâthah Al-Lahfân (1/337)] Tamîm Ad-Dârî rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « La religion c’est le bon conseil. » Nous dîmes : « Envers qui, ô Messager d’Allah ? » Il répondit : « Envers Allah, Son Livre, Son Messager, les gouverneurs musulmans et la masse des musulmans. » [Muslim (55)] Anas rapporte : « Les grands Compagnons parmi nous nous ont interdit ceci en nous rapportant que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « N’insultez pas vos émirs, ne les trompez pas, ne les haïssez pas, craignez Allah et patientez, car l’Ordre est proche. » [Ibn Abî ‘Âsim dans As-Sunnah (1015)] Mucâdh Ibn Jabal rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Celui qui accomplit une de ces cinq choses est sous la protection d’Allah : visiter un malade, participer à un cortège funéraire, prendre part à une expédition militaire, entrer auprès de son imam en voulant l’honorer et le respecter, ou rester chez soi pour préserver les gens. » [Ahmad (5/241)] Zayd Ibn Thâbit rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Le cœur du musulman ne doit éprouver de rancœur pour aucune de ces trois caractéristiques : vouer une œuvre exclusivement à Allah, conseiller les gouverneurs, et s’attacher à leur groupe, car leur appel protège même après eux. » [As-Sahîhah (187)] Sa parole : « le conseil adressé aux gouverneurs musulmans » est également opposé à la traîtrise et la tromperie. Le conseil ne peut s’unir à la traîtrise, car elle est son contraire, donc celui qui conseille les gouverneurs et la Communauté s’est libéré de la traîtrise. Et sa parole « et s’attacher à leur groupe » compte également parmi les choses qui purifient le cœur de la traîtrise et de la tromperie, car celui qui s’attache au groupe des musulmans aimera pour eux ce qu’il aime pour lui-même, et détestera pour eux ce qu’il déteste pour lui-même, le touchera ce qui les touche, le réjouira ce qui les réjouit. Ceci, au contraire de celui qui les abandonne et ne fait que les insulter, les critiquer et les blâmer, comme le font les adeptes de l’innovation, Al-Khawârij, Al-Mu’tazilah et d’autres. Leur cœur est plein de traîtrise et tromperie envers eux, et tu vois que les adeptes de l’innovation sont les plus éloignés des hommes de la sincérité, ceux qui trompent le plus les gouverneurs et la Communauté, et ceux qui sont le plus éloignés du groupe des musulmans. » [Miftâh Dâr As-Sa’âdah (1/73)] Shaykh Fawzân dit : C’est une très bonne règle, et l’avoir rapportée après ce qui a précédé est une bonne chose. Le fait que Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah patiente sur l’injustice des gouverneurs et pervers ne signifie pas qu’ils délaissent le conseil. Au contraire le conseil doit leur parvenir par le biais des conseillers loyaux, en secret, cela est obligatoire, le conseil est obligatoire. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « La religion c’est le bon conseil. » Nous dîmes : « Envers qui, ô Messager d’Allah ? » Il répondit : « Envers Allah, Son Livre, Son Messager, les gouverneurs musulmans et la masse des musulmans. » Il est obligatoire de les conseiller par des moyens garants de l’intérêt, ils doivent être conseillés en secret, les choses doivent leur parvenir en secret. S’ils les mettent en pratique, louange à Allah, et s’ils ne les appliquent pas, la responsabilité est levée, la responsabilité de celui qui le conseille. Il n’est pas permis de divulguer cela dans les assises, sur les chaires, chez la masse des gens, ou les gens mauvais. Cela ne fait pas partie du bon conseil, mais plutôt de la calomnie, la divulgation, la propagation des troubles, et cela ne donne rien de bien, au contraire cela amène le mal et la provocation, excite les adeptes du mal et les hypocrites qui veulent tendre des pièges aux musulmans et utilisent ces choses. Cela n’est pas un bon conseil, c’est une calomnie, une divulgation et une propagation des troubles, on ne doit donc pas donner aux choses un nom autre que le leur. Le conseil est celui qui parvient en secret à son destinataire, et Allah () dit à Mûsâ et Hârûn : « Allez à lui et dites-lui : Nous sommes les messagers de ton Seigneur. » (Ta-Ha, v.47)Il leur a ordonné d’aller à lui, mais leur a-t-Il ordonné de se mettre dans les marchés, ou dans les lieux de réunion des gens et d’adresser des reproches à Pharaon ? Non, mais Il dit : « Parlez-lui avec douceur. Peut-être se rappellera-t-il ou Me craindra-t-il » (Ta-Ha, v.44)Dites-le à lui, et pas devant les gens, dans les rues ou les lieux de réunion des gens. Il dit : « Parlez-lui » c’est-à-dire directement, et c’est ce que firent Mûsâ et Hârûn, c’est là la religion des prophètes et c’est là le bon conseil. L’auteur dit : Anas rapporte : « Les grands Compagnons parmi nous nous ont interdit ceci en nous rapportant que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « N’insultez pas vos émirs, ne les trompez pas, ne les haïssez pas, craignez Allah et patientez, car l’Ordre est proche. »Shaykh Fawzân répondit : C’est un bon récit : « N’insultez pas vos émirs » car l’insulte n’amène aucun bien et ne fait pas partie du bon conseil. Insulte, calomnie, propagation des troubles et mal, et celui qui appelle cela conseil est injuste, cela n’est pas un conseil. L’auteur dit : Mu’âdh Ibn Jabal rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Celui qui accomplit une de ces cinq choses est sous la protection d’Allah : visiter un malade, participer à un cortège funéraire, prendre part à une expédition militaire, entrer auprès de son imam en voulant l’honorer et le respecter, ou rester chez soi pour préserver les gens. »Shaykh Fawzân répondit : Le sens de l’honneur (At-Ta’zîr) ici est le respect (At-Tawqîr), comme Allah dit : « Afin que vous croyiez en Allah et en Son messager, que vous l’honoriez, le respectiez, et Le glorifiez matin et soir. » (Al-Fath, v.9)C’est-à-dire le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), que vous l’honoriez c’est-à-dire le respectiez. De même que le terme At-Ta’zîr peut désigner la correction, l’éducation (At-Ta-dîb), il fait donc partie des termes qui dans la langue arabe portent deux sens opposés. L’auteur dit : Zayd Ibn Thâbit rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Le cœur du musulman ne doit éprouver de rancœur pour aucune de ces trois caractéristiques : vouer une œuvre exclusivement à Allah, conseiller les gouverneurs, et s’attacher à leur groupe, car leur appel protège même après eux. » Shaykh Fawzân répondit : Cela est semblable au hadith qui a précédé : « Allah agrée pour vous trois choses et en déteste trois. Il agrée de vous que vous L’adoriez et ne Lui associez rien, que vous conseilliez celui à qui Allah a confié vos affaires, et que vous vous cramponniez tous ensemble au câble d’Allah et ne vous divisiez pas. »L’auteur dit : Ibn Al-Qayyim a dit : « Sa parole : « le conseil adressé aux gouverneurs musulmans » est également opposé à la traîtrise et la tromperie. Le conseil ne peut s’unir à la traîtrise, car elle est son contraire, donc celui qui conseille les gouverneurs et la Communauté s’est libéré de la traîtrise. Et sa parole « et s’attacher à leur groupe » compte également parmi les choses qui purifient le cœur de la traîtrise et de la tromperie, car celui qui s’attache au groupe des musulmans aimera pour eux ce qu’il aime pour lui-même, et détestera pour eux ce qu’il déteste pour lui-même, le touchera ce qui les touche, le réjouira ce qui les réjouit. Ceci, au contraire de celui qui les abandonne et ne fait que les insulter, les critiquer et les blâmer, comme le font les adeptes de l’innovation, Al-Khawârij, Al-Mu’tazilah et d’autres. Leur cœur est plein de traîtrise et tromperie envers eux, et tu vois que les adeptes de l’innovation sont les plus éloignés des hommes de la sincérité, ceux qui trompent le plus les gouverneurs et la Communauté, et ceux qui sont le plus éloignés du groupe des musulmans. » Shaykh Fawzân répondit : Le souci de l’individu ne doit pas être la critique, la recherche des faux pas, leur divulgation et leur propagation, c’est ce que font les hypocrites qui cherchent les faux pas et les critiques et les divulguent, et qui cachent les bonnes actions et les mérites. Quant aux adeptes de la foi, ils font l’inverse : ils cachent les faux pas et répandent les bonnes actions et mérites, afin d’unir et de faire disparaître la rancune et l’animosité chez les musulmans. Celui qui n’a pour seul préoccupation que la critique et la recherche de faux pas du gouverneur, des savants, ou des individus musulmans, c’est là une caractéristique des adeptes de l’hypocrisie, et cet homme veut le mal car il se réjouit des faux pas, des erreurs, en fait un sujet de discussion. Il fait partie des adeptes du mal, qu’Allah nous en préserve. Quant à l’homme qui couvre le musulman et le conseille, de quelle manière le couvre-t-il ? En se taisant ? Non, mais en le conseillant, en conseillant le gouverneur, son frère musulman, celui chez qui il voit une faute en la lui exposant. Et s’il ne le conseille pas, il l’aura trompé. Si tu ne conseilles pas ton frère, tu l’auras trompé. Si tu te tais alors que tu le vois dans l’erreur, c’est une tromperie et non un conseil. Le conseil consiste à ce que tu le couvres et le lui expose seul à seul. S’il accepte, louange à Allah, et s’il n’accepte pas, alors tu auras accompli ce qui t’est obligatoire et te seras acquitté de ton devoir. Généralement, il acceptera si tu viens à lui d’une manière douce, sans le blesser, et si tu fais preuve d’amour et de douceur, généralement il acceptera. Mais si tu fais preuve d’inimitié, divulgues ce qu’il fait et mentionnes ses fautes devant les gens, cela augmentera son ressentiment et sa haine envers toi. Cela amènera des troubles entre les gens et la rancœur entre eux, ou entre les gens et leur gouverneur. Il n’y a donc aucun bien dans la divulgation des critiques et faux pas, et le fait de chercher les fautes. De même, cela réjouit les ennemis et joue en leur faveur, car ils veulent corrompre les musulmans, leurs relations. Et si quelqu’un leur sert parmi les musulmans, ils s’en réjouissent et se reposent. Ces choses ne sont donc pas permises, mais cela ne veut pas dire que nous agréons les péchés et les actes réprouvés. Non, mais cela signifie que nous conseillons d’une manière qui amènera un bienfait et repoussera un méfait. Source : Al-Isbâh Traduit et publié par les salafis de l’Est | |
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